pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Liste des messages

De : MicallefEnvoyer un mail

Le : 16/12/2025 13:24

J’ai omis de préciser qu’il est né en 1937
Merci
Cécilia

 

De : MicallefEnvoyer un mail

Le : 16/12/2025 13:22

Bonjour,
Je viens de découvrir votre site en recherchant des photos d’école à Bab El Oued où pourrait figurer mon père ANDRÉ MICALLEF dit « DEDE ». Sa famille était les laitiers du Climat de France.
Si quelqu’un a quelques pistes je suis preneuse.
En vous remerciant.
Cécilia MICALLEF


 

De : Guy MARIEnvoyer un mail

Le : 07/12/2025 09:20

Jean-Luc, tu voudras bien excuser cette grosse erreur de ma part!!!
J'ai répondu un peu trop vite à ton message, j'en suis confus.
Amicalement.

 

De : Guy MARIEnvoyer un mail

Le : 06/12/2025 08:13

Mon cher Jean-Luc je te présente mes plus sincères condoléances pour le décès de Robert.
C'était mon joueur préféré à l'ASSE, avec Jean-Pierre Buadès.j'en J'en profite pour faire une bise à Josiane avec mes amitiés.
Ma plus grande fierté les dimanches après-midi de match à Saint-Eugène était de porter le sac de sport de Robert. Nous nous retrouvions souvent à hauteur de la clinique Barbier Hugo boulevard de Flandre. Nous traversions le cimetière et j'entrai avec lui au stade.

 

De : serrano jean lucEnvoyer un mail

Le : 03/12/2025 08:50

c'est avec une très grande tristesse que je vous annonce le décès
d'henriette Serrano née Hesse qui a rejoint son mari robert Serrano
ancien joueur de l'ASSE

 

De : Rodriguez Jean-PierreEnvoyer un mail

Le : 02/12/2025 06:03

Bravo pour l'auteur de ce récit " UN PEUPLE ASSASINE "
nous a fait revivre Bab-El-Oued ainsi que ce site,qui, ou, malheureusement, les écrits se font de plus en plus rare.
Bonne journée à toutes et tous.............

Jean-Pierre de la cité Scotto Nadal,Avenue du frais vallon

 

De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 01/12/2025 15:44

André Trivès

UN PEUPLE ASSASSINE
Ma mémoire aujourd'hui doit faire de gros efforts pour éclaircir la vase des ragots et des chimères qui s'épaissit avec le temps et finit par semer le doute. On éructe sur notre passé avec la technique de l'amalgame, on parle à notre place et on raconte notre histoire avec une méthode qui a toujours fait ses preuves : la calomnie. Pourtant, celle que j'ai vécue à Bab el Oued avant 1962 me semble tellement proche et semblable de celle partagée avec tous mes voisins qui étaient nés et vivaient dans le quartier depuis des lustres que je me dis:" On est nombreux à connaître cette vie humble vécue ensemble côte à côte ; alors que le temps nous est compté, le moment n'est-il pas venu de témoigner ? Ce sont nos descendants qui en auront grand besoin le jour où nous ne serons plus là."
À Bab el Oued, l'arc en ciel a toujours fasciné le regard des enfants, pourtant il n'avait pas beaucoup de chance d'apparaître dans le ciel de Sidi Benour ou les contreforts de la Bouzaréah . En revanche, tous les jours, il illuminait d'une lumière aveuglante nos rues avec ses différentes couleurs : italienne, kabyle, française, espagnole, mozabite, maltaise et arabe. Il suffisait d'entendre dans les classes chaque matin l'appel du nom des élèves pour se rendre compte que l'harmonie des différences se mettait en forme sur les bancs de l'école et que le destin commun à tous ne ressemblait en rien à celui des pays d'ailleurs ; ici l'addition des pluralités cimentait de belles amitiés. Notre regretté Mohamed NEMMAS m'écrivait le 21 septembre 2005 :" Nous sommes comme des Asterix quelques récalcitrants qui n'arrivent pas à en démordre de cette culture ( véritable patchwork d'italiens, espagnols, maltais, crétois) et la tchatche qui coule dans les veines des purs de Bab el Oued fait que nous sommes et seront toujours un "cru" très rare." Il voulait dire par "cru très rare": un peuple unique en son genre.
L'échelle des valeurs qui s'imposait à tous était le dénominateur commun de toutes les cultures ; qu'elle soit d'origine ouvrière, d'influence religieuse ou d'inspiration coutumière, elle attribuait le rôle essentiel à la famille. Dans ce quartier à l'époque où les métiers manuels pénibles dominaient, on percevait une grande dignité dans l'accomplissement du travail, dans le nom de famille qui se portait avec orgueil, et dans cette affirmation:" Grâce à Dieu, à la maison on ne manque de rien." Impossible de transgresser les références à l'honneur, à l'honnêteté, à la fidélité, à la politesse, au travail bien fait, au respect des anciens et de la hiérarchie, à la solidarité et à l'amitié sans que l'on se fasse traité de "falso", "d'artaille", de"falampo", ou de " ch'mata ben ch'mata". Je revois le visage des personnes qui animaient les scènes de mon quotidien ; des petites gens, rien que des petites gens. J'entends leur voix et j'ai l'impression qu'elles me réclament une juste étincelle de fierté en rappelant l'½uvre modeste accomplie au cours de leur laborieuse destinée. Le film tourne en boucle avec le son d'un tango de Carlos Gardel qui déverse sa mélancolie et rappelle la rencontre des amoureux de la danse sur la piste de Matarèse dominant les bains Padovani. Nos pères revêtait le costume cintré du dimanche avec chemise en popeline à col cassé et n½ud papillon, tandis que nos mères encore jeunes filles, s'habillaient dans le plus bel apparat, gantées et chapeautées dans une robe longue fabriquée par leur maman, avec un col de guipure décoré par une broche en or ou un camélia. Ils glissaient leurs pas sur le parquet enfariné bercé par un air cajoleur de rumba. La fête s'installait au rythme effréné d'un banjo qui accompagnait un charleston, la danse à la mode. Puis s'enchaînait la série de valses musettes enlacés dans l'harmonie d'un accordéon qui les soûlait de virevoltes infinies autour de la piste. Et, lorsque la marche cadencée d'un passo-doble euphorisait la salle toute entière, c'était, avant tout, parce qu'elle rappelait leurs origines espagnoles. Ils reprenaient leur souffle sur la terrasse qui surplombait la plage déserte et grillaient une dernière cigarette. Le temps semblait suspendu pour l'éternité. Un dernier fox-trot endiablé sonnait l'heure de la rentrée. Tous pensaient déjà au travail du lendemain qui les attendait sur les chantiers dès l'aube ; ce n'était pas agréable de renouer avec les brûlures des crevasses qui ensanglantaient leurs mains.
Ces jeunes filles et ces jeunes garçons transportés d'enthousiasme, se quittaient au crépuscule de la nuit, heureux d'avoir assouvi leur passion pour la danse à Padovani où, durant quelques heures, ils avaient mis entre parenthèses la dureté de leur quotidien... Tous avaient hâte de se retrouver le dimanche prochain.
Cette jeunesse devenue responsable de famille à son tour trimait pour leurs enfants afin d'accorder un mieux à la condition ouvrière des années d'après guerre.
Les jours de fête religieuse, à l'occasion de l'Aïd, de Kippour ou des Rameaux, une grande liesse s'emparait du quartier où toutes les attentions se portaient sur les enfants qui avaient le rôle principal. Ils étaient habillés sur leur "trente et un" et jouaient sans le savoir la plus belle parade de l'innocence qui aurait pu s'intitulait:" Amour et Fraternité ". Avec une mimique juvénile pleine de candeur, des rubans multicolores noués dans les cheveux des filles qui ressemblaient à des poupées de collection, elles parcouraient les rues du quartier en tenant la main de leur frère en veste et culotte courte avec mi-bas, le visage dégoulinant de brillantine et de gomina. Ainsi, les rues de Bab el Oued sentait le jasmin, le "rêve d'or" et l'eau de Cologne.
Dans ce quartier populaire, faire la fête était un besoin et tous, juifs, musulmans et chrétiens s'appliquaient culturellement à la répandre autour d'eux. Un exemple de fraternité : l'assiette de gâteaux traditionnels offerte entre voisins. Ces souvenirs encore vivaces en moi peuvent paraître puérils, il n'en demeure pas moins qu'ils m'ont guidé toute ma vie à rester un homme fier de ce passé que nous avons vécu ensemble. Dans toutes les époques, lorsqu'on voulait expliquer sociologiquement BAB EL OUED, la porte de l'oued M'kacel, on y précisait:" quartier populaire et ouvrier à l'ouest d'Alger où toutes les communautés vivent ensemble du man½uvre au technicien, du fonctionnaire au petit commerçant". Pour tous ces man½uvres, ces techniciens, ces fonctionnaires et petits commerçants nés dans le quartier et qui ne le quittaient que pour aller se reposer définitivement dans les cimetières d'El Khettar et de Saint-Eugène, j'éprouve une grande fierté de les remettre à l'honneur aujourd'hui.
Un peuple nouveau, unique en son genre, était né à Bab el Oued de ce magnifique arc en ciel qui illuminait nos rues ; un destin sordide l'a réduit au rang de souvenir et inéluctablement il disparaîtra avec les derniers témoins qui auront quitté ce monde.

 

De : DOMENECH LilianeEnvoyer un mail

Le : 01/12/2025 08:41

Merci Antoine de nous faire revivre les meilleurs moments de notre vie là bas. Non les textes ne sont pas trop longs et le site n'est pas encombré au contraire. Nous vieillissons et dans quelques années ce sera terminé alors profitons en.
Les livres de notre ami André, que j'ai tous lus, nous font tellement de bien.
Alors messieurs continuez à nous faire rêver sans modération.

 

De : ChristianEnvoyer un mail

Le : 30/11/2025 15:27

Tony,
Toutes les publicités à but LUCRATIF sont interdites sur le site et seront effacées sans avertissement.
Christian






 

De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 30/11/2025 14:34

Bonjour les ami-e-s

J'aimerais avoir vos avis sur les publications de Hubert Zakine que je fais suivre sur le site. J'ai beaucoup de scrupules à le faire tant ils semblent en prendre une place énorme. Mais ses écrits nous touchent tellement et sont si bien formulés que les partager avec vous toutes et tous, me semble une évidence.
Je pense que Christian et vous, ne m'en tiendrez pas rigueur mais sait-on jamais.
Par ailleurs, d'autres auteurs de chez nous méritent d'être lus et personnellement, je crois que nous serions nombreux à lire des extraits des merveilleux livres de notre ami André Trivès : je les ai tous et ils nous permettraient de les acquérir.
J'attends vos remarques.
Bon dimanche .

 

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