pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Liste des messages

De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 10/07/2024 17:43

Jocelyne Mas
·
Bab el Oued
Voici un extrait du livre : " Chez nous en Algérie, la méditerranée était au nord" :
"Je me souviens aussi de Bab-el-Oued, sa célèbre et triste porte où jadis on exécutait les Français et les Juifs. La place des trois horloges, son marché avec ses pyramides de pastèques, de melons jaunes à la chair sucrée, des cantalous au goût de miel.
Bab-el-Oued vit arriver les carriers de Valence, arrachant à coup de pioches des blocs au flanc de la montagne, ouvrant ce qui est aujourd’hui l’immense carrière Jaubert. C’est pour cela que le plus vieux quartier de Bab-el-Oued s’appelle la Cantera (la carrière). Près de cette carrière, on construisit un bassin pour faire boire les chevaux. Ce fut le deuxième quartier de Bab-el-Oued : la Bassetta (le bassin). Un moulin fut construit, plus bas une pompe fut installée. Et les femmes comme en Espagne ou à Malte, comme en Italie ou aux Baléares, vinrent chercher l’eau, source de vie. Ce faubourg naissant fut relié à la ville, ainsi se créèrent les Messageries. La petite plage au bord de laquelle se jetait l’oued entre les rochers de Saint-Eugène et ceux du Cassour, devint le bain des chevaux.
Quand l’oued M’Kacel fut recouvert de béton, la gare remplaça les Messageries.Tous ces Maltais, Mahonnais, Siciliens, Andalous, Catalans débarquèrent sur le sol de l’Algérie, avec pour tout bagage, leur courage, leur ardeur au travail, leur gaieté aussi, qui dissimulait si bien leur désillusion et leur dignité.
Le stade du R.U.A (Racing Universitaire Algérien) avec sa piscine, située sur le môle de Simian. On y accédait en empruntant une barque pilotée par « Négro ». Le stade Marcel Cerdan, la Pointe Pescade, Saint-Eugène, Sidi-Moussa, Maison-Carrée où était basé le cinquième régiment des Tirailleurs, on y allait en tramway, le Ruisseau, Belcourt.
On grandit ainsi dans l’insouciance de l’adolescence, le soleil, le ciel si bleu en ce pays, la mer couleur de saphir, les plages, les pique-niques, le chant des cigales, la pureté de la lumière, la joie de vivre, la magie des arbres ............". Mais ...! ..............lire la suite.
Jocelyne Mas
11/07/24

 

De : Poveda Jean François Envoyer un mail

Le : 08/07/2024 11:33

Grand remerciement à Christian Timoner, grâce à ton site, j'ai eu des contacts de mes amis de Sigwalt : Henri et Robert. Merci Christian .

 

De : PARCQ RobertEnvoyer un mail

Le : 04/07/2024 17:31

Moi aussi j'appartiens aux fidèles lecteurs du site et particulièrement des écris d'Hubert et retranscris par Tony que j'apprécie sans pour autant les commenter car je suis aussi un nostalgique de "Rognes" et la bouffaïsse me prend alors je zappe pour ne pas commenter...Merci à vous pour votre verve dévouée et je reste un fidèle lecteur des oualliones du quartier.
Amitiés à tous, chers à mon coeur

 

De : christol sergeEnvoyer un mail

Le : 04/07/2024 07:31


Cette expression,c'était le cri de ma grand-mère(d'origine espagnole bien sur)
quand elle était en colère.Et alors,il valait mieux ne pas rester dans les
parages.
Encore une fois,merci de nous rappeler notre jeunesse.
Amitiées à tous...

 

De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 04/07/2024 03:40

Bonjour,
Merci pour vos retours. Aujourd'hui, une expression "bien de chez nous" rapportée par Hubert Zakine qui vous fera certainement sourire. Bonne journée.

EXPRESSIONS DE CHEZ NOUS
LA FIGUA DE TA OUELA

Tellement j'ai honte d'écrire cette expression que le rouge y me monte jusqu'aux oreilles!
Celui qui proférait cette insulte, soit il était champion du monde de lutte gréco-romaine, de boxe ou de tir à l'arc et personne ne lui disait rien tellement il était fort à la bagarre.
Soit il en avait marre de la vie parce qu'il avait perdu tous ses noyaux ou que son équipe elle avait pris une tannée au stade municipal ou de Saint Eugène, Alors, plutôt que de se jeter au kassour, il insultait la mère d'un plus fort à la bagarre que lui.
La figua de ta ouèla! c'était l'insulte suprême avant le cimetière.

 

De : hebertEnvoyer un mail

Le : 29/06/2024 10:00

comme dans beaucoup de domaine , on est négligeant
oui les textes de Hubert Zakine sont précieux et je prends plaisir à les lires.
hélas entre décès et soucis de famille alzheimer et le reste on ne pense pas à tout bien Algéroisement
Jean

 

De : seksek michelEnvoyer un mail

Le : 29/06/2024 07:15


A FRANÇIS MÈLÈ.

SALUT MON AMI ÇA FAIT UN PETIT MOMENT QUE JE N-AI PAS

DE TES NOUVELLES,J'ESPERE QUE TOUT VA BIEN.TU AS REGARDER

LE MATCH DE RUGBY SI OUI ALORS TU T'ES REGALER COMME MOI


BON, BONNE SANTÈ A TA FAMILLE ET A TOI

A BIENTOT SUR LE SITE

 

De : christol sergeEnvoyer un mail

Le : 27/06/2024 15:49

A propos des écrits d'hubert ,c'est un vrai regal.Tout en lisant,je ferme les
yeux et je le suis dans sa promenade.
Quelle mémoire!!on a l'impression qu'il est sur place et qu'il parcourt vraiment
l'avenue de la bouzareah.
Dans le recit précédent,il était question de:la robe sac.Dans un sketch de la
famille Hernandez,on l'avait nommée:la robe cabassette!!!
C'est plus mieux pour nous autres de BEO!!!
Amitiées à tous les nostalgiques de notre beau quartier...

 

De : DOMENECH LilianeEnvoyer un mail

Le : 27/06/2024 12:47

Tout ce qui touche à BEO nous intéresse et nous renvoie à notre enfance et adolescence, les lieux où il faisait bon vivre, nos jeux d'enfant avec 3 fois rien, mais aussi le parler avec un vocabulaire bien à nous.

 

De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 27/06/2024 09:15

Je ne sais pas si les récits de Hubert Zakine vous intéressent. Faute de commentaires positifs ou négatifs, je m'interroge : suis-je le seul à apprécier les textes de Hubert ?




L'AVENUE DE LA BOUZAREAH DE HUBERT ZAKINE

La mémoire est chose aisée quand elle est soutenue par les images du temps passé. La mémoire des habitants de Bab El Oued est fatalement tronquée ne serait-ce par le nuage qui traversa notre vie d'éxilés! Aussi, chacun y ajoutera les propres images qui ont jalonné le souvenir de "notre" avenue de la Bouzaréah
PS: je n'ai pas voulu prolonger la visite au delà des Trois Horloges.
NUMEROS IMPAIRS DU NUMERO 1 AUX TROIS HORLOGES
PHARMACIE LAFARGE où la jeunesse du quartier s’asseyait sur le promontoire qui se trouvait face à la bonbonnière du jardin Guillemin/ ANNE DE PARIS le magasin des femmes élégantes/ le MARBRIER où l’on trouvait tout pour le cimetière/ Le magasin de JOUETS dont les vitrines faisaient saliver tous les enfants/ la boutique de bagagerie de luxe STOFMACHER où travailla ma mère/ le CAFE BENAIM discret et tranquille comme son patron / la BOUTIQUE VERTE où les illustrés d’occasion et les bonbons côtoyaient les fournitures scolaires/ la boulangerie VILLA GROSSA, reine de la PITSE épaisse et moelleuse où Blasco tenait le four qui donnait en haut des escaliers de la rue koechlin / la RUE KOECHLIN où se tenait le garage du vulcanisateur Bernard. Cette rue menait vers la rue Rochambeau par un grand escalier/ le café CHEZ LOLLO dont le patron Lollo SIARI avait plusieurs cordes à son arc : aux tablées de belote et aux sandwiches merguez, il ajoutait tous les vendredi un barbouche qui attirait la clientèle des beaux quartiers ! Ce café eut la bonne surprise de voir arriver une clientèle jeune quand la Grande Brasserie fit sa toilette de printemps ; arriver et rester malgré la réouverture de la grande brasserie /
la GRANDE BRASSERIE de Pèpéte SOLIVERES, truculent patron toujours aux aguets devant les morfals qui se délectaient de sa khémia ! La salle se prolongeait derrière deux petites portes battantes pour offrir aux amateurs de belote, schkobe et autre manille, le calme propice à la réflexion du jeu. A l’étage, des billards français et une table de ping pong exténuaient les amateurs/ BORRAS ET SAMPOL les vitriers à grande échelle firent fortune avec les attentats qui brisèrent mille et une vitrines/ un SALON DE COIFFURE féminine se tenait là avec une patronne au style « roccoco » dont la particularité résidait dans sa particularité de posséder des ongles si longs qu'ils poussaient en colimaçon/ un STOCK AMERICAIN qui ne tint pas très longtemps, faute de marchandises intéressantes pour une jeunesse très James Dean./ un petit GLACIER qui prenait quelques clients à Roma Glaces à l'orée de L’AVENUE DURANDO fière du cinéma MARIGNAN à l'écran gigantesque.
LA RAMPE DURANDO qui était le passage obligé du traditionnel paséo « andar et venir » de Bab El Oued d’où le nombre d’apprentis séducteurs assis sur cette rampe, haut lieu de la drague de l’avenue de la bouzaréah / la CITE OUVRIERE boutique de vêtements de la famille Toubiana/ le marchand de journaux BLOGER/ le chausseur MARCO à la réputation bien établie du chausseur sachant chausser/ le PASSAGE de ZOIZEAU célébrissime marchand de coquillages devant son étal bleu ciel/ le restaurant ALEXANDRE dont la loubia fut rendue célèbre par Robert Castel qui la désigna comme « potage symphonique »/ la boulangerie VIDAL, famille célèbre de boulangers/ le petit coin cuisine du marchand de BEIGNETS ARABES/ la boutique « bon chic bon genre » OBJETS et DECORATION/ le glacier ROMA GLACES où tout un chacun ajoutait au plaisir d’acheter des crèmes glacées (on disait pas glaces) celui de regarder la machine fabriquer nos délices d’enfants/ JULES le chemisier s’était faite une réputation pas le moins du monde usurpée du chic de bon aloi et bon marché/ un CAFE dont le nom m'échappe qui était le lieu de rendez vous des amateurs de flippers/ PASSAGE TRIANON où les enfants se regroupaient pour « taper » le match sans être dérangé par la circulation/ le TRIANON, cinéma au style roccoco qui fut victime du modernisme et ce cinéma tres prisé dans les années 40/50 fit place au premier Monoprix de Bab El Oued / RUE JEAN JACQUES ROUSSEAU/ Le photographe PETRUSA ALGERIA PHOTO tenu par monsieur Llopis/ le CAFE CASANO fréquenté par des habitués de belote/le marchand de journaux SPADARO face a l’avenue du général verneau/ Une curiosité locale se trouvait dans ce magasin de DENTELLE tenu par une famille hindoue perdu au c½ur de Bab El Oued/ la PHARMACIE NAHON à l'enseigne d'une immense croix verte / un CAFE qui était le rendez vous espagnol des amateurs de flamenco / LE CHEMISIER CHEZ HENRI /le bijoutier L'ETOILE D'OR/ le chausseur CHAUSSURES PONS/ LA PUBLICITE DES CINEMAS PERLE ET RIALTO/ LA PHARMACIE DE L’HORLOGE.
COTES PAIRS
A l’angle du boulevard Guillemin et de l’avenue de la Bouzaréah : le FAISAN D’OR et son patron Mr DENIS qui alliait le service impeccable à la distinction / la boutique d’ELECTRICITE où l'on trouvait la compétence et quelques lustres et lampes/ le salon de coiffeur pour hommes GAETAN le clark gable algérois qui était le propriétaire de la bonbonnière tenue par Pasquale a l’angle opposé de la pharmacie LAFFARGE/ l’EPICERIE GUEDJ tenue par madame GUEDJ et sa filleet ses garçons les jours de congés scolaires/le stand de la LOTERIE nationale dans l’entrée de maison/ le pressing FRAISSINET NEANT/ la boulangerie MULLOR et la belle chevelure de la patronne/ RUE CHAMPLAIN où le coiffeur Jules tenait boutique/ la BOUCHERIE MAURICE/ le photographe d’art REUS/ l’immense devanture du l’atelier BORRAS ET SAMPOL/ la boutique dame au doux prénom de MARTINE/ le CAFE SCOTTO que tous les jeunes fréquentaient pour les ping foot et la jolie fille blonde du patron/ la RUE CAVELIER DE LA SALLE où habitait la célèbrissime et redoutée Martoune / PHARMACIE MOYEL à Là hauteur de la fameuse rampe durando/ le TAILLEUR sur mesure ABERGEL / GARAGE ELKAIM EN DESCENTE avec rampe de / RESTAURANT GUEDJ qui faisait le pendant avec ALEXANDRE, le roi du fameux "potage symphonique"/ RUE BARRAT/ DISCOPHONE DES S¼URS LEGENDRE moyenne surface réputée pour la qualité de sa marchandise et le crédit grandement facilité / FOURREUR JAMS où se tenait conciliabules animés et parties de rigolade avec des amis de passage et la famille du patron/ LE PASSAGE MONTAIGNE bordé par le MARCHAND DE BONBON et le MARCHAND DE JOUET ELBAZ/ garage SPIELMAN en pente avec rampe / HABILLEUR VIC ET RAY où on achetait les Lacoste que nous appelions Alligators / RUE DE LA BRETONNIERE où habitait la famille ZENOUDA entre autres/ le salon de coiffure ACCAMPORA/ RADIOLA qui nous offrait des pochettes de disques pour décorer nos chambres /CAFE LE MADRIGAL où on a découvert la chanson « allshok up » d’elvis presley qui est devenue la chanson de l’amitié entre boisis et moi/ RUE ROSETTI où Vincent Fuster tenait son salon de coiffure et où tronait le cinéma BIJOU transformé en LYNX au débur des années 50/ LES GALERIES BUGEAUD DE LUCIEN SERROR alias LUCKY STARWAY/ la RUE GENERAL VERNEAU qui nous menait au Frais Vallon ou au cinéma PLAZA/ le CAFE MANOLO ses ping foot et sa khémia/ BOULANGERIE SERRALTA et sa CALENTITA délicieuse/ RUE FRANKLIN et ses écoles/ le CAFE où la GUITARE se voulait omniprésente à l’heure de l’appéritif/ Le glacier DI MEGLIO qui agrémentait ses coupes d’une demi-lune de glace supplémentaire fabriquée avec sa spatule/ puis c’était la RUE SUFFREN que tous les juifs empruntaient pour se rendre a la synagogue/ le café SELECT BAR petit mais bondé tous les jours pour l’ambiance festive et ses panneaux de résultats sportifs/ EPICERIE FINE CHEZ SLIMANE ETC...ETC...
YARASLAH !


Jacques Chemoul

Quelle mémoire, Hubert. Voici quelques notes de complément: le café tranquille du 9 avenue de Bouzaréah, c'est Bensaïd, dont le fils, Jean, mon ami, habite à Maisons-Alfort. Juste avant Pépète Solivéres, il y avait la bijouterie Chiche, où j'ai acheté ma première montre avec mon premier salaire d'étudiant, provenant de mes cours de maths. A côté du GLACIER, le garage station Tecalemit. Avant Bloger, il y a BENZER (Benaïm-Zerbib), dirigé par Fanfan, fils d'Elie Zerbib). Avant la boulangerie Vidal, le magasin MARLENE ET LEAN-LOU, qui vendait des vêtements pour enfants, dont le fils Jean-Louis coule des jours heureux à Antibes. Avant le Trianon, il y avait le parfumeur CORYSE-SALOME, et le chapelier Ghnassia, mon voisin de palier, dont le fils Jean-Claude, mon ami, nous a quitté il y a 4 ans. Apres la pharmacie NAHON, le fourreur WALID. De l'autre côté, près de Borras et Sampol, et leurs deux coupés "Giulietta" bleu et rouge, à côté de chez ton copain Lucien, la bijouterie 'LE REGENT", qui offrait une coupe à la compétition de billard, où j'étais arrivé en finale après avoir battu en 3 bandes le champion d'Algérie en titre, Albert. Puis au coin cavelier de la salle, le café ARACIL, dont la fille, aujourd'hui sur facebook, doit pouvoir lire ces lignes. Ensuite, la pharmacie MOUIEL, où la pharmacienne n'était jamais là, tenue par son époux, par ailleurs prof à Bugeaud, et son préparateur Maklouf. Toujours au 16, la boutique de corsets tenue par les soeurs Jonathan, puis un bottier, avant le garage El-Kaïm, dont j'ai retrouvé récemment le fils Gérard, père d'un Centralien. Après le marchand de bonbons, le fourreur DURAN, mon petit-cousin. Plus loin, en face d'ALGERIA PHOTO, son concurrent TRIANON PHOTO, Enfin, après Slimane le "moutchou", comme on disait alors, et ses colonnes de boîtes de conserve, il y avait le café MELE, grouillant de monde, un petit avant goût de la BASSETTA voisine.

 

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