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Le : 08/08/2025 06:06
ALGER DES JOURS HEUREUX de Hubert Zakine.
Où sont-ils partis, mes amis de la première heure. Certains ont rejoint le triste cortège des déracinés à Paris où ils ont retrouvés l’amitié d’Alger mais les autres, se sont-ils fondus dans la masse en attendant de descendre dans le Sud. Comme ce copain enseignant, exilé à Lens, qui a obtenu sa mutation à Marseille 17 ans plus tard. Comme disait ma mère «on a le temps de mourir et de ressusciter!"
On a mesuré le bonheur de vivre là où nos ancêtres étaient enterrés au moment du départ. Et seulement au moment du départ. Comment douter que la France grande, belle et généreuse partirait de cette terre ensemencée par 132 ans d’effort au moment même où le pétrole jaillissait de ses entrailles. Comment croire que cette armée française abdiquerait devant un adversaire si faible et si mal équipé ? Cette France que nous ont racontée nos pères au sortir de la guerre 39-45, enseignée par nos instituteurs si fiers de nos maréchaux de France……..quel gâchis !
Malgré moi, je me laisse emporter par mon tempérament. Je le regrette d’autant que cette France n’est plus Ma France. Alors, je reprends mon bâton de pèlerin sur les chemins de mémoire qu’emprunte un enfant d’Algérie, d’Alger et de Bab El Oued !
Bab El Oued, quartier qui a accompagné chacun de mes pas, chacun de mes gestes, mes premières amourettes et mes premiers émois. C’est dans ses rues que j’aimais déambuler, ma solitude sous le bras, solitude qui n’était qu’apparence tant revenaient en mémoire des pans entiers de mon enfance. A chaque coin de rue m’interpellait un souvenir de ma jeunesse : Rue Montaigne, la location de vélos usagés chez Guercy, avenue de la Bouzaréah, Radiola où j’achetais mon premier 45 tours de Louis Armstrong, un peu plus loin, le glacier Di Méglio et sa demi-lune sortie de sa spatule en bois, les Trois Horloges et la rue Suffren où j’allais à l’alliance en vue de ma bar misvah, puis le marché tonitruant où on ne s’entendait pas réfléchir comme aimait à le rappeler Charlot, l’épicier cachir de la rue du Roussillon. En fait, à Bab El Oued, la solitude n’existait pas !
Et l’avenue des bons copains qui vous tendait les bras aux abords des cafés en perpétuelle effervescence. S’y disputait chaque jour, au milieu de sonores vociférations, un championnat de mauvaise foi à nulle autre pareille où la partie de cartes de Pagnol s’apparentait à un aimable divertissement.
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Chaque homme adoptait un café près de chez lui pour prolonger sa jeunesse auprès d’anciens camarades de classe, de copains de jeux, taper la belote, jouer au billard, au ping-foot, au jacquet ou au flipper. Et la blanche anisette pour arroser la khémia!
Ah, ces cafés ! L’ambiance du dimanche matin avec les adultes qui tapaient le « carton » et la jeunesse guettant les « demoiselles » qui s’aventuraient en défiant du regard les apprentis-tombeurs. Quelques femmes « modernes » troublaient ces réunions masculines en entrant dans ces établissements à l’heure de l’apéritif. La vérité, elles étaient matées avec circonspection sinon cataloguées « femmes de mauvaise vie ». A cette époque, l’Algérie était un pays d’hommes et une femme qui fumait, qui buvait ou qui s’habillait « olé, olé » avait tôt fait de se heurter à une réputation dérangeante.
Nous, les jeunes, on aimait ça ! les décolletés, ou les jambes aperçues au sortir des voitures (les jetons), on en redemandait ! Lorsqu’une femme avait le déhanchement facile, j’en connais plus d’un qui la suivait des heures pour le plaisir d’imaginer des « choses » inavouables. Et le soir, la veuve poignée officiait.
Il nous tardait même de devenir grands avec la seule ambition de faire Pâques avant les rameaux mais l’enfance c’était tellement bon que la vérité d’un jour n’était pas celle du lendemain. Il y avait aussi les jeunes « vicieux » qui tentaient d’aller au bordel mais qui n’osaient pas entrer alors, ils se contentaient de faire le pied de grue pendant qu’un copain plus âgé se régalait.
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Moi, les filles du jardin Guillemin suffisaient à mon bonheur. Moi et mes amis du reste. Disons qu’on se faisait une raison mais ce n’était pas l’envie qui nous manquait. Alors, pour calmer nos ardeurs juvéniles, on tapait un match afin de se mettre en nage. En été, on tapait le bain en matant les tétés des filles et, quand on avait une bonne occase, on louait une cabine à Padovani pour frotter comme des malades. Frotter et pas autre chose ou sinon, c’était le scandale assuré !
L’enfance, c’est bien mais l’adolescence, c’est mieux ! C’est l’époque de la découverte de tout, de la permission d’entrer dans les cafés, d’aller se baigner tout seul comme un grand sans la recommandation de nos mères qui savaient nous lâcher la bride sur le cou, de monter en ville jusqu’au parc de Galland ou au jardin d’essai, d’aller au cinéma ou au stade….enfin, c’est le temps de la liberté sans se soucier de l’heure.
Vous allez me faire remarquer que j’ai fait les yeux doux à une petite belle comme le jour quand j’avais seulement 8 ans. Et la petite effrontée, elle m’a souri et à partir de ce jour, j’avais une petite fiancée.
Mais, les copains qui ne pensaient qu’à jouer aux billes ou aux noyaux, à la délivrance ou à papa vinga, à 12 ans, ça leur a pris comme une envie de pipi. Ils voulaient tous avoir une petite fiancée pour faire comme moi. Zarmah, j’ai fait grand-chose avec elle. Total, deux ou trois baisers comme des grands et basta mais, j’avais une fiancée rien qu’à moi. Alors, la bande de copieurs, elle s’est mise en quête de petites qui les trouveraient à leur goût. Et ils ont réussi ces bâtards mais, la mienne, c’est pas pour dire, elle était la plus jolie.
Heureusement qu’on habitait Bab El Oued où les jardins y pullulaient, sinon à part l’école, jamais, on aurait vu des filles. Qu’est ce vous croyez qu’elles jouaient dans la rue comme les garçons ? Que nenni. Ma cousine, qui résidait rue d’Isly, pour la voir, y fallait inviter sa mère, son père, ses frères et ses s½urs. Ou sinon, je l’aurais vu une fois mariée et encore……..Il était pas question pour elle de se balader comme les garçons. Raïbah, ma cousine ! Ma copine, elle avait pas le droit d’aller au jardin toute seule si sa mère, sa grand-mère, sa s½ur ainée, sa cousine……(je suis ralah hein) n’y allaient pas ! Et pourtant, sa mère elle m’aimait bien mais c’était comme ça ! La ceinture de chasteté, presqu’elle lui mettait. Bien sûr, j’exagère mais c’est pour dire que je suis content d’être un garçon, ada ma canne et mon chapeau !
Le : 03/08/2025 16:11
Bonjour Chers Frères et Soeurs,
Ce Vendredi 1er Août 2025 ,A Aubagne, j'ai eu la grande tristesse de dire un ADIEU à un amour de jeunesse de bab el oued !!! JACKY PASTOR du 58 avenue de la Bouzareha au dessus du moutchou, en face de la cité des vieux moulins !!!
Jean-jean Moréno tu te rappelles bien de lui , il venait d'avoir 79 ans, depuis 63 ans je ne l'ai plus revu, mais nous étions en contact par téléphone, à rigoler en évoquant nos souvenirs de la-bas !!!
On avait promis de se revoir et de s'embrasser avec nos époux respectifs !!!
Promesse non tenue, la vie avec ses priorités , et toujours de remettre à demain
Voilà le résultat, j'ai pris le temps d'aller l'accompagner dans sa dernière !!!
Un regret qui ne s'effecera jamais !!!
C'est pour celà mes chers frères et soeurs, ne remettons pas à une autre fois !
Et profitons du peu de temps qui nous reste maintenant , pour saisir toutes les occasions de se retrouver !!!
A tous ceux qui ont connu JACKY PASTOR , une pensée pour lui !!!
Que D... vous garde et vous benisse tous !
Fraternellement Annie SALORT
Ce Vendredi 1er Août 2025 ,A Aubagne, j'ai eu la grande tristesse de dire un ADIEU à un amour de jeunesse de bab el oued !!! JACKY PASTOR du 58 avenue de la Bouzareha au dessus du moutchou, en face de la cité des vieux moulins !!!
Jean-jean Moréno tu te rappelles bien de lui , il venait d'avoir 79 ans, depuis 63 ans je ne l'ai plus revu, mais nous étions en contact par téléphone, à rigoler en évoquant nos souvenirs de la-bas !!!
On avait promis de se revoir et de s'embrasser avec nos époux respectifs !!!
Promesse non tenue, la vie avec ses priorités , et toujours de remettre à demain
Voilà le résultat, j'ai pris le temps d'aller l'accompagner dans sa dernière !!!
Un regret qui ne s'effecera jamais !!!
C'est pour celà mes chers frères et soeurs, ne remettons pas à une autre fois !
Et profitons du peu de temps qui nous reste maintenant , pour saisir toutes les occasions de se retrouver !!!
A tous ceux qui ont connu JACKY PASTOR , une pensée pour lui !!!
Que D... vous garde et vous benisse tous !
Fraternellement Annie SALORT
Le : 02/08/2025 09:29
"QUAND EL DJEZAIR DEVINT ALGER" DE HUBERT ZAKINE.
1840- 1845
Le génie militaire entame la démolition de 420 vieilles maisons afin de bâtir à l’entour de la Place du Gouvernement un nouveau quartier où poussent de petits immeubles d’habitation. Et parmi les gravats, le logement de Jonas qui assiste, impuissant, à la destruction d’une partie de sa vie et de celle de ses parents. Il a beau se répéter que tout ce qu’entreprend la France va dans le sens de l’histoire, il ne peut s’empêcher de verser une larme sur le passé.
Le génie construit également au-delà des vieux remparts afin d’agrandir l’ancienne ville recroquevillée sur elle-même, totalement inadaptée au dessein d’une grande capitale.
Si la haute casbah conserve son cachet oriental, les rues et les places de la nouvelle ville évoquent les victoires de l’armée d’Afrique ainsi que les généraux qui se sont illustrés durant la prise d’Alger. Et cela durera longtemps après 1880.
Ainsi, la rue de l'Aqueduc devient rue d'Isly, la place Margueritte supplantera quelques années plus tard la place Bab el Oued et le boulevard général Farre apparaitra en lieu et place d’El Kettani. S’ajoutent des noms évocateurs comme les rues de l’aigle, du chat, du lion, de l’hydre, du soudan etc….….,
Branle-bas de combat rue Bab El Oued. Les autorités militaires déplacent la porte Bab El Oued à l’extrémité de l’Esplanade afin d’aérer le centre-ville d’Alger. C’est la future place du lycée qui hérite ainsi de la porte Bab El Oued. Signe évident de l’agrandissement de la capitale, la nouvelle porte, prolongée par l’avenue de Bab el Oued permet le passage aisé des chariots qui se rendent aux carrières de pierre bleue encerclant le quartier. De là, le génie entreprend la construction de Bab El Oued, ce qui semblerait prouver que la présence de la France n’est pas une simple vue de l’esprit. C’est en tout cas ce que pensent Jonas et Luigi qui voient se réaliser leur rêve : épouser le destin de la France en Algérie.
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Issue du bassin méditerranéen, la population algéroise est très croyante et pratiquante.
Alors que seize synagogues encouragent la foi des juifs d’Alger, la chrétienté fait figure de parent pauvre des lieux de cultes algérois. Il est décidé que plusieurs petites mosquées soient converties afin de permettre la pratique de la religion catholique.
Dès 1832, La mosquée Ketchaoua est devenue, presque en l'état, l'église Saint-Philippe d'Alger. En 1838, elle est consacrée cathédrale d'Alger et va être profondément transformée et agrandie, au prix de la destruction de la majeure partie de l'ancienne mosquée.
En 1844, la cathédrale est détruite puis reconstruite sur l’emplacement de l’ancienne mosquée Ketchaoua de la place Malakoff. Pendant la durée des travaux qui dureront seize ans, l’église Notre-Dame des Victoires, ancienne mosquée Betchine, fera office de cathédrale de la ville d’Alger et c’est en 1860 qu’elle sera inaugurée.
Le 26 juin 1844, un incendie, survenu dans l’une des 75 boutiques en bois de la place Royale, détruit partiellement le palais des anciens Deys d’Alger ainsi que le Théâtre Mayeux. La Djénina sera définitivement démoli en 1856.
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Quinze années que la France a posé les pieds en Algérie. Diégo est à présent persuadé qu’il a largué définitivement les amarres de l’Espagne pour adopter sa nouvelle terre promise : la France en Algérie. Il remercie le ciel et ses anciens qui lui ont appris à façonner « la spardégna » pour gagner sa vie sans oublier Jonas qui lui mit le pied à l’étrier pour la chaussure en cuir.
Quant à Luigi, toujours aussi fort en gueule, sa clientèle transalpine s’est doublée de nombreux amateurs de bel canto. En effet, sa voix de ténor a été remarquée par le patron du petit théâtre situé à l’angle de l’impasse du Soudan et de la rue de l’intendance. Il s’y produit deux fois par semaine depuis six mois au grand bonheur des italiens de la première heure.
Jonas est un homme heureux. Son travail est reconnu et les commandes se font plus nombreuses. Deux de ses fils lui ont emboité le pas, son troisième garçon figure parmi les 115 élèves du nouvel établissement scolaire qui a élu domicile dans une maison mauresque de la rue des Trois couleurs puis dans une ancienne caserne des janissaires de la rue Bab Azoun.
Le 28 octobre 1845, l’inauguration de la statue du duc d'Orléans en plein c½ur de la place Royale draine une foule immense, bigarrée et bon enfant. Répondant à la demande de l’Armée d’Afrique, la statue du duc d’Orléans brandissant l’épée vers la ville semble lancer un défi au monde entier. Luigi, Diego et Jonas assistent avec leurs familles respectives à la célébration de la France en Algérie. En participant à la fierté tricolore, ils fêtent à leur manière la réussite de leur nouvelle vie.
Diégo sur recommandation de Jonas en profite pour distribuer des bons de réduction sur la chaussure italienne.
--Il n’y a pas de jour de fête qui tienne ! Tout est bon à prendre pour se faire connaitre et devancer la concurrence. Assure Jonas tandis que Luigi regrette de ne pas y avoir pensé plus tôt. Après la cérémonie officielle, les épouses rentrent chez elles alors que leurs hommes terminent la matinée au café de la Bourse.
Le : 15/07/2025 17:36
Bonjour Serge . Toi rue Mizon , moi rue Suffren , au n°12 , dans cet immeuble que tout le monde à BEO qualifiait de Maison Jaubert en raison de son appartenance au même propriétaire que la célèbre carrière de pierres bleues visible d'un peu partout . De toutes évidences nous avons fréquenté , dés notre plus jeune age , l'école Franklin au moins jusqu'au CERTIF ! Si nos échanges d'infos , plus ou moins perso se perpétuent je te suggère d'utiliser non pas le site né à BEO mais tout simplement le bon vieux mail plus adapté à ce genre d'échanges . Qu'en penses-tu ? Bien cordialement . JO de BEO .
Le : 15/07/2025 16:12
Bonjour,
Je parcourais votre site et suis tombé sur la photo du Défilé du 14 juillet avant 1962. Quelle belle surprise, de découvrir au 2e rang, au centre nul autre que mon paternel, Daniel Junca. Il était lieutenant de la Territoriale (Les Gurkhas). Je pense qu'il s'agit du défilé de 1961. Moi j'étais du côté où se trouvent les Fusiliers Marins de Sirocco. Venant de La Pérouse, je n'ai pas reconnu d'autres membres du défilé.
Merci, pour cette photo que j'ai découverte le 14 juillet 2025, jour de notre 24e anniversaire de mariage.
Jean-Pierre Junca
Autrefois de La Pérouse, rue du port
Né le 1er janvier 48, à la Clinique des Glycines à El Biar
(la clinique existe toujours, mais est réservée à la Police Nationale)
Je parcourais votre site et suis tombé sur la photo du Défilé du 14 juillet avant 1962. Quelle belle surprise, de découvrir au 2e rang, au centre nul autre que mon paternel, Daniel Junca. Il était lieutenant de la Territoriale (Les Gurkhas). Je pense qu'il s'agit du défilé de 1961. Moi j'étais du côté où se trouvent les Fusiliers Marins de Sirocco. Venant de La Pérouse, je n'ai pas reconnu d'autres membres du défilé.
Merci, pour cette photo que j'ai découverte le 14 juillet 2025, jour de notre 24e anniversaire de mariage.
Jean-Pierre Junca
Autrefois de La Pérouse, rue du port
Né le 1er janvier 48, à la Clinique des Glycines à El Biar
(la clinique existe toujours, mais est réservée à la Police Nationale)
Le : 13/07/2025 13:57
Pour Georges et Sylva.
Merci pour votre message,cela me rassure,je me suis trompé sur 2 ou 3 détails
mais le fond était juste.
Il faut dire qu'a l'époque,je n'avais que 8 ans.
Au sujet d'un Christol rue l. Roches,le frére à mon père,Joseph dit Coco,
habitait bien dans cette rue et avait un fils :Pierre:mon cousin.
Peut être s'agit il de la même personne.
Pour moi j'habitais au 36 rue Mizon,et il se peut que l'on se soit croisés.
Amitiées à vous...
Le : 12/07/2025 16:39
Non Serge ,tu n'as pas rêvé . cet évènement très particulier s'est bien produit au cours d'une étape du tour de France 1950 entre Carcassonne et Montpellier . A cette époque les participants ne représentaient pas une marque de constructeurs mais tout simplement des régions Françaises . C'est ainsi que l'on pouvait dénombrer des participants quelque peu folkloriques tels que Zaaf et bien d'autres encore . Par contre le compagnon de Zaaf dans l'échappée que tu relates si bien , n'est pas Zélasco mais Marcel Molines .Pour la petite histoire Marcel Molines a gagné cette étape avec une confortable avance et Zaaf a terminé ce tour juste devant la voiture balai très convoité par plusieurs coureurs à la recherche de notoriété !Comme quoi le vin rosé est bien la boisson la plus hygiénique de France comme le prétendait Victor Hugo!
Par ailleurs , mon épouse qui habitait au bat c du 34 de la rue Léon Roches se souvient d'une Famille du même patronyme que le tien qui résidait également à la même adresse mais à une entrée plus loin ! Son frère se prénommé Jean Louis ! Coïncidence ou réalité ????
Afin que nous puissions donner suite à cet entretien voici notre adresse mail :
josytal@free.fr . Bien amicalement . Georges et Sylvia Taltavull
Par ailleurs , mon épouse qui habitait au bat c du 34 de la rue Léon Roches se souvient d'une Famille du même patronyme que le tien qui résidait également à la même adresse mais à une entrée plus loin ! Son frère se prénommé Jean Louis ! Coïncidence ou réalité ????
Afin que nous puissions donner suite à cet entretien voici notre adresse mail :
josytal@free.fr . Bien amicalement . Georges et Sylvia Taltavull
Le : 12/07/2025 07:32
Au sujet des cyclistes,vous avez oublié le célèbre ZAAF qui avait avec ZELASCO
participait au Tour de France en (1948 ou 1949),je ne suis pas sur de la date,
Au cours du étape (peut être entre Narbonne et Montpellier),alors que le
peleton c'était arrété pour se baigner(trés forte chaleur),ZAAF et ZELASCO,ont
continué à pédaler,
Au bord de la route,les spectateurs,tendaient des bouteilles aux coureurs.
Or ces bouteilles contenaient souvent du vin rosé bien frais.
ZAAF a bu et avec le soleil,il a vite était saoul.Il fait une chute,remonte en
selle,mais repart à contre-sens.
Je ne me souviens pas de la suite,mais,à cette occasion,je crois que les
journalistes,avaient surnommés ces deux coureurs:les casseurs de baraques.
Je ne sais pas si cette anecdote est exacte mais c'est un souvenir d'enfant et,
peut être que je l'ai un peu imaginée????
Si quelqu'un s'en souvient,merci de le confirmer(ou pas)
Salut à tous ceux de BEO....
participait au Tour de France en (1948 ou 1949),je ne suis pas sur de la date,
Au cours du étape (peut être entre Narbonne et Montpellier),alors que le
peleton c'était arrété pour se baigner(trés forte chaleur),ZAAF et ZELASCO,ont
continué à pédaler,
Au bord de la route,les spectateurs,tendaient des bouteilles aux coureurs.
Or ces bouteilles contenaient souvent du vin rosé bien frais.
ZAAF a bu et avec le soleil,il a vite était saoul.Il fait une chute,remonte en
selle,mais repart à contre-sens.
Je ne me souviens pas de la suite,mais,à cette occasion,je crois que les
journalistes,avaient surnommés ces deux coureurs:les casseurs de baraques.
Je ne sais pas si cette anecdote est exacte mais c'est un souvenir d'enfant et,
peut être que je l'ai un peu imaginée????
Si quelqu'un s'en souvient,merci de le confirmer(ou pas)
Salut à tous ceux de BEO....
Le : 08/07/2025 07:31
Hubert Zakine
BAB EL OUED,T'EN SOUVIENS TU?
Le jardin Guillemin et son manège, la Grande Brasserie et sa jeunesse, ses billards et son patron Pépète Soliveres, le Marignan qui accueillait nos jeudis cinématographiques et le dimanche, nos parents tirés à 4 épingles, Padovani et sa clientèle bonne enfant, son rocher plat et ses mariages sur pilotis, les matches A.S.S.E-G.S.A. qui drainaient un peuple amoureux de ses équipes, ses cafés hispano-andalous ou italiens qui chantaient le pays des origines, les cimetières de Saint-Eugène qui dormaient du sommeil des justes et qui étaient entretenu avec dévotion par "ceux qui restaient", le "andar et venir" de l'Avenue de la Bouzaréah d'une jeunesse en goguette, les beignets italiens de Pasquale et les beignets arabes de Blanchette.La cité de Picardie, la cité des Eucalyptus, la Consolation,
le stade Marcel Cerdan et le buste sculpté par Greck qui trônait à l'entrée, le Majestic son toit ouvrant, ses vedettes du music-hall et ses réunions de boxe, l'Olympic où se retrouvaient tous les amateurs de l'ASSE, l'avenue des consulats, le marché de Bab El Oued qui entretenait une cacophonie à nulle autre pareille, l'avenue Durando avec le Marignan, cinéma préféré des grands et des petits pour son immense écran en cinémascope, la rue cavelier de la salle où habitait Martoune, les miroitiers Borras et Sampol, excellents tous deux au billard français, la boulangerie Villa Grossa où Blasco faisait la meilleure "pitse" du faubourg, le cafetier Manolo à l'angle de l'avenue du général Verneau pour son "ping foot et sa khémia, le Sélect-bar pour ses résultats sportifs, la clinique Durando où plus d'un bébé du faubourg a vu le jour, le Monoprix en lieu et place de l'ancien Trianon, le Lynx ancienment le Bijou, la Perle, les Variétés rue Eugène Robe, le cinéma des films larmoyants, le marché Nelson qui se prononçait "à la française", El Kettani et sa jeunesse qui faisait des ronds de jambes en se pavanant autour de sa piscine olympique où Heda Frost, Jean-Pascal Curtillet, Alain Gotvallès et consorts battirent un grand nombre de records, les Messageries avec l'école Sygwalt et son jardin qui servait de stade aux futures vedettes de l'ASSE, la synagogue Samuel Lebar de la rue de Dijon où nous fîmes la communion, mes frères et moi, Padovani et son préposé aux billets d'entrée, Roger Sebaoun, où les filles du faubourg faisaient les yeux doux aux apprentis-Apollon, le Café Riche avec les amateurs de football qui se rassemblaient le dimanche soir pour décortiquer les résultats en se "tapant" l'anisette, le lycée Bugeaud et le collège Guillemin que chacun tentait d'apprivoiser lors d'études secondaires hypothétiques, la boulangère Mullor et ses gâteaux au sucre vanillé de couleur, le pâtissier Prat et ses russes que tout le monde se disputait le dimanche, Roma glaces et Grosoli, les glaciers préférés des "morfals" du quartier envahi le dimanche après midi par les "gens bien comme il faut", le "Discophone" des soeurs Legendre qui faisait crédit à qui le demandait, le passage Montaigne avec le marchand de jouets Elbaz et le confiseur qui lui faisait face, l'école de la Place Leliévre et son église qui voyait de belles histoires se terminer par un mariage, son boulodrome où les disputes "de bonne santé" entre pointeurs et tireurs étaient légion, Coco et Riri et sa mansuétude "bon enfant" pour les "chitanes" du quartier, les jardins Guillemin que Napoléon III avait dessinés lui-même après que sa femme, l'impératrice Eugénie, se fut plaint de la chaleur du soleil de chez nous et lui avait demandé des jardins ombragés à Alger, les squares Guillemin des apprentis footballeurs, des mamans-gâteaux et leurs chères têtes blondes qui, dans ce pays, étaient plutôt brunes, la fameuse "basséta" chère aux espagnols du faubourg comme l'était la Consolation aux italiens des Messageries, les cyclistes du C.C.B.E.O. Guercy,Ferrer,Zélasco, Califano,Vasserot et d'autres dont j'ai oublié le nom, et tous les commerçants trop nombreux pour en faire une liste qui serait à n'en pas douter non exhaustive ( purée, comme je parle bien, même pas je sais ce que ça veut dire exhaustive mais ça fait bien! Zarmah je suis intelligent!) Et les rues montaigne, durando, rochambeau, koechlin, lestienne,duc des cars, jean jacques rousseau, pierre leroux plus connue comme la "cote de la basseta", borely la sapie, lazerges, franklin, feuillet, du roussillon, de la bretonniere, suffren, léon roches, mazagran, et je pourrais en faire des pages et des pages.................
Le : 07/07/2025 11:18
SOUVENIRS EN VRAC D' UN CHITANE DE BAB EL OUED..
En rentrant de l’école, ma mère nous préparait notre gouter qui se résumait souvent en une versée d’huile d’olive dans une assiette. Nous saupoudrions du sucre (en poudre évidemment) puis trempions des morceaux de pain et ramassions le sucre avec le pain imbibe d’huile ; je me souviens que nous léchions notre assiette, mes frères et moi tant nous aimions ça ;
Parfois, ma mère nous coupait deux morceaux de pain qu’elle trempait dans une assiette imbibée d’huile d’olive. Puis, elle découpait une tomate en rondelle qu’elle glissait entre les deux morceaux de pain auparavant frottés avec une gousse d’ail épluchée. C’était un délice mais la seule obligation qui nous incombait était de manger au balcon car il n’était pas rare de laisser tomber quelques gouttes d’huile parterre
D’autres gouters de l’époque pour « chitanes » pas trop riches et pas trop difficiles: pain et quelques cacahuètes ; pain beurré avec du sel ; pain beurré saupoudré d’Elesca (ancêtre du Banania ) ; pain et carré de chocolat Lefebvre ;
Je me souviens du Mécano que ma mère utilisait pour nettoyer les cuivres ; le Fly Tox dans son « pompeur » pour nous débarrasser d’insectes « sangsues » ; le papier tue-mouches que nous utilisions en été ; le moulin à café que nous tournions comme des malades après l’avoir coincé entre nos jambes déjà poilues pour moudre les grains de café;
Les journaux de femmes « Atout C½ur », « Nous Deux », « Confidences » et « Intimité » dont les romans photos faisaient le délice des jeunes (et moins jeunes) filles;
Le TEPPAZ de notre adolescence que nous faisaient rêver devant la vitrine du marchand d’électro-ménager; le PIZON BROS premier transistor portatif ; la pierre à feu qui faisait la joie des petits que nous jetions au sol pour faire du bruit; La glacière ancêtre du frigidaire qu’il fallait approvisionner de cubes de glace;
Le Meva, chaussure à la mode qui fut détrônée par la chaussure italienne à bout pointu et la BNCI, ancêtre de la chaussure tennis. Le Pataugas, au cout modéré que nos parents tentèrent de nous imposer souvent sans succès. Le pantalon golf et la coupe en brosse qui cataloguaient les enfants obéissants. On traitait ces garçons de « fils à pèpe »
La mode non pas de la « coupe à la bol de loubia » mais à « la Marlon Brando » qui fit fureur dans les années « sur les quais ». Une autre mode, celle de la chemise blousée et de la cravate noire tricotée. James Dean était passé par là. « Ma fille qu’est ce tu veux que je te dise ! Y faut bien que jeunesse se passe ! »
En parlant de filles, je me souviens de la robe vichy de BB et son jupon amidonné, les ballerines de danseuse et « JEUNESSE CINEMA » le journal des adolescentes rêveuses sans oublier la robe sac !
Quand le rock a atterri chez nous, attention les yeux ! Bill Haley, Elvis et consorts c’était la folie ! Les stocks américains, complètement dévalisés ! Même le marché arabe de Bab Ed Jid a connu la ruée vers l’or de la jeunesse d’Alger !
Les bonbons : les chewing gum Tarzan et Globo, les caramels Fausta, la « Biberine , le réglisse en bois, la poudre de coco, les oublis, les pates à mâcher dont je me souviens plus le nom mais il avaient le goût de réglisse(noir) ou d’anis (bleu), la guimauve tirée avec des mains pas toujours propres par ki-kilomètre ;
Nous appelions: OREILLE = le palmier / BI-CITRON = un diabolo citron / DROGUISTE=le marchand de couleurs / STEAK AMERICAIN= le steak haché / VIANDE DE France = viande de veau
Nous jouions au foot bien sur mais aussi aux TCHAPP’S, aux BILLES, aux NOYAUX,(à seven, au tas ou à la tapette) à la CARRIOLE, aux BOUCHONS lestés de bougie fondue, aux OSSELETS qu’on allait chercher chez le boucher et qu’on trempait dans de l’eau chaude pour les débarrasser de toute viande, à BIX, à TU L’AS ( dans le baba), à la délivrance, à FAVA VINGA qu’on préférait appeler PAPA VINGA, aux TETES dans une entrée de maison avec une balle,( ça a rien a voir avec la bagarre), à la SAVATE qui nous faisait un mal de chien mais fier comme Artaban nous nous faisions un devoir d’y jouer afin de ne pas passer pour des GAMATES.
AUTANT DE SOUVENIRS QUI NOUS ACCOMPAGNENT ET NOUS ACCOMPAGNERONT ENCORE LONGTEMPS
Publié par zakine
