pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : Poveda Jean francoisEnvoyer un mail

Le : 26/06/2024 11:04

Bonjour
Cela fait un moment que je ne venais pas sur ce site .
Je viens de lire des commentaires de Henri Dahan et Robert Parc mes copains de classes à Sigwalt. Je vous ai écrit sans réponse. Je suis bien content.
Cela me ferait bien plaisir d'avoir de nouveau de vos nouvelles. Merci de me contacter. Merci à Christian et Chantal d'en être les intermédiaires.

 

De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 24/06/2024 05:22

DES BRIBES DE MON ENFANCE SUR L'AUTRE TROTTOIR DE LA MEDITERRANEE de hubert Zakine.

En rentrant de l’école, ma mère nous préparait notre gouter qui se résumait souvent en une versée d’huile d’olive dans une assiette. Nous saupoudrions du sucre (en poudre évidemment) puis trempions des morceaux de pain et ramassions le sucre avec le pain imbibe d’huile ; je me souviens que nous léchions notre assiette, mes frères et moi tant nous aimions ça ;
Parfois, ma mère nous coupait deux morceaux de pain qu’elle trempait dans une assiette imbibée d’huile d’olive. Puis, elle découpait une tomate en rondelle qu’elle glissait entre les deux morceaux de pain auparavant frottés avec une gousse d’ail épluchée. C’était un délice mais la seule obligation qui nous incombait était de manger au balcon car il n’était pas rare de laisser tomber quelques gouttes d’huile parterre
D’autres gouters de l’époque pour « chitanes » pas trop riches et pas trop difficiles: pain et quelques cacahuètes ; pain beurré avec du sel ; pain beurré saupoudré d’Elesca (ancêtre du Banania ) ; pain et carré de chocolat Lefebvre ;
Je me souviens du Mécano que ma mère utilisait pour nettoyer les cuivres ; le Fly Tox dans son « pompeur » pour nous débarrasser d’insectes « sangsues » ; le papier tue-mouches que nous utilisions en été ; le moulin à café que nous tournions comme des malades après l’avoir coincé entre nos jambes déjà poilues pour moudre les grains de café;
Les journaux de femmes « Atout C½ur », « Nous Deux », « Confidences » et « Intimité » dont les romans photos faisaient le délice des jeunes (et moins jeunes) filles;
Le TEPPAZ de notre adolescence que nous faisaient rêver devant la vitrine du marchand d’électro-ménager; le PIZON BROS premier transistor portatif ; la pierre à feu qui faisait la joie des petits que nous jetions au sol pour faire du bruit; La glacière ancêtre du frigidaire qu’il fallait approvisionner de cubes de glace;
Le Meva, chaussure à la mode qui fut détrônée par la chaussure italienne à bout pointu et la BNCI, ancêtre de la chaussure tennis. Le Pataugas, au cout modéré que nos parents tentèrent de nous imposer souvent sans succès. Le pantalon golf et la coupe en brosse qui cataloguaient les enfants obéissants. On traitait ces garçons de « fils à pèpe »
La mode non pas de la « coupe à la bol de loubia » mais à « la Marlon Brando » qui fit fureur dans les années « sur les quais ». Une autre mode, celle de la chemise blousée et de la cravate noire tricotée. James Dean était passé par là. « Ma fille qu’est ce tu veux que je te dise ! Y faut bien que jeunesse se passe ! »
En parlant de filles, je me souviens de la robe vichy de BB et son jupon amidonné, les ballerines de danseuse et « JEUNESSE CINEMA » le journal des adolescentes rêveuses sans oublier la robe sac !
Quand le rock a atterri chez nous, attention les yeux ! Bill Haley, Elvis et consorts c’était la folie ! Les stocks américains, complètement dévalisés ! Même le marché arabe de Bab Ed Jid a connu la ruée vers l’or de la jeunesse d’Alger !
Les bonbons : les chewing gum Tarzan et Globo, les caramels Fausta, la « Biberine , le réglisse en bois, la poudre de coco, les oublis, les pates à mâcher dont je me souviens plus le nom mais il avaient le goût de réglisse(noir) ou d’anis (bleu), la guimauve tirée avec des mains pas toujours propres par ki-kilomètre ;
Nous appelions: OREILLE = le palmier / BI-CITRON = un diabolo citron / DROGUISTE=le marchand de couleurs / STEAK AMERICAIN= le steak haché / VIANDE DE France = viande de veau
Nous jouions au foot bien sur mais aussi aux TCHAPP’S, aux BILLES, aux NOYAUX,(à seven, au tas ou à la tapette) à la CARRIOLE, aux BOUCHONS lestés de bougie fondue, aux OSSELETS qu’on allait chercher chez le boucher et qu’on trempait dans de l’eau chaude pour les débarrasser de toute viande, à BIX, à TU L’AS ( dans le baba), à la délivrance, à FAVA VINGA qu’on préférait appeler PAPA VINGA, aux TETES dans une entrée de maison avec une balle,( ça a rien a voir avec la bagarre), à la SAVATE qui nous faisait un mal de chien mais fier comme Artaban nous nous faisions un devoir d’y jouer afin de ne pas passer pour des GAMATES.
AUTANT DE SOUVENIRS QUI NOUS ACCOMPAGNENT ET NOUS ACCOMPAGNERONT ENCORE LONGTEMPS

 

De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 08/06/2024 07:21

Hubert Zakine
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ETRE OU NE PAS ETRE……….MORT DE HUBERT ZAKINE.
Oh purée, ce matin je suis mort. Pas mort de fatigue comme quand ma mère me demande d’aller lui faire les commissions. Non, mort, mort ! Pour de vrai, comme ceux qui ont arrêté de vivre, qui ont oublié de respirer, qui se sont suicidé à cause d’une femme ou d’un contrôle fiscal. Ou bien ceux qui sont morts à la guerre, décapité comme Louis XVI, ou fusillé par les nazis. En un mot comme en cent, mort de ma plus belle mort.
La putain, c’est pas vrai ! Ca peut pas……..je suis pas mort ! Je vais me réveiller, ma mère elle va me demander de me lever pour aller à l’école, alors qu’on est Jeudi. Aouah, c’est pas possible ! C’est un coup de zouzguefe, un coup de Trafalgar ou une feinte de ce coulo de Roland qu’il est jaloux de moi depuis que la petite du jardin Guillemin elle m’a demandé de marcher avec elle. Le pauvre, il avait des vues sur elle ! Et même des longues vues mais elle lui a tapé une olive en me préférant. Alors, il m’en veut, c’est normal.
Putain, je suis mort ! Alors, je vais plus aller au stade soutenir l’ASSE contre le Gallia, je pourrais plus regarder des films de cow-boys ou de cape et d’épée au mon ciné. Aouah, c’est un coup de la télévision avec ses jeux à la mords-moi le n½ud, style caméra invisible ! Où il est le caméraman que je lui fais la tête comme une pastèque. C’est vrai, je risque la crise cardiaque à force de me poser des questions sur mon avenir. Déjà qu’à l’école, toujours je me cache quand le maitre interroge sur la date de la mort de Louis 14, et vous voudriez en plus que je me prenne pour madame Soleil. Que dieu m’en préserve.
Dieu des juifs, des catholiques, des musulmans ou des martiens, dites-moi que c’est une farce. Que jamais, au grand jamais, le bon dieu rappelle à lui un enfant de Bab El Oued.
Raïeb de moi, je partirais une main devant, une main derrière. Et puis la vérité, le vrai bon dieu, il est gentil. Il n’est pas méchant comme une teigne ! Aouah, je ne peux pas croire qu’il veut m’envoyer chez Dache. Quant à ma mère, c’est sûr, elle va me défendre comme Calamity Jane. Elle va rameuter toute la famille, les avocats, les docteurs, le président de la république. Elle est capable de créer une autre guerre de 100 ans.
Elle qui répète sans arrêt que je suis le plus beau, le plus intelligent, le plus tout du monde et des alentours. Moi, obligé, je la crois. Vous n’allez pas me dire que ma mère c’est une menteuse. Oh attention, vous allez avoir affaire à moi. Faites gaffe, hein !
*****
Et surtout, si je suis mort, comment se fait-il que je pense à mes amis d’Alger….Capo, Jacky, Roland, Victor, Alain et Paulo. Je les vois et je les entends. Comment ça se fait que j’entends, Dean Martin à la radio, mon chanteur préféré qui sert de faire valoir à ce parote de Jerry Lewis dans des films que j’ai vu et revu 2000 fois avec mes amis.
Franchement, si je suis mort, je me ferais plus de souci. Que ma raie dans les cheveux elle soit droite ou comme le tournant Rovigo, la vérité, ça m’en toucherait une sans faire bouger l’autre. Même plus, je me laverais tous les 36 du mois. La vérité, qu’est-ce que j’en aurais à faire de ne pas sentir la rose.
*****
Ma copine, la pauvre, comment qu’elle ferait sans moi ? Une orpheline elle deviendrait. Et si jamais, elle marche avec un autre garçon, ma parole d’honneur, je divorce. Il faut pas me prendre pour un tchoutche ! j’ai jamais donné une calbote à une fille mais ma parole, rien que d’y penser, ça me démange. Aouah, elle m’aime trop ! Je parle mais pas une paille elle passe. Vous vous rendez compte, je suis mort comme quand je jouais aux cow-boys avec Roland mais cette fois c’est pour de bon….moi qui adorais le film « le trouillard du Far West » avec Jerry Lewis et Dean Martin..
Aller au stade, au cinéma ou simplement chez le boulanger, à savoir comment ça va se passer ? Parce que tels que je connais mes frères, y vont rechigner à se taper les commissions. C’est moi qui vous le dis ! Alors que moi bonne pâte, il suffisait que ma mère elle me passe la pommade pour que j’accepte d’être le chaouch de la famille. A présent que je suis peut être mort, à savoir qui va devenir le préposé aux commissions, mais la vérité, mon sixième sens me dit que c’est mon frère cadet qui va se taper tout le travail pour que ma mère ne se fasse pas du mauvais sang.
Bouh, la famille elle va mourir de faim si je suis vraiment mort. Mort de me poser mille questions, ça c’est sûr mais mort pour de vrai, mystère et boule de gomme.
A moins que…… Ah, ça y est, j’ai la réponse à mon angoisse : je suis mort pour de faux. C’est du zbérote, du cinéma en scope et en couleurs. Comme Anthony Quinn dans Le dernier train de Gun Hill. Ah ! Je suis un acteur. Je suis toujours vivant ! Quand j’étais petit, avec mes frères, je jouais à Robin des bois ou à Zorro. Même qu’on me donnait toujours le rôle du traitre, de l’assassin et à la fin, je mourrais……..pour de faux. Comme maintenant ! Enfin, j’espère et comme l’espoir fait vivre………………
*****

 

De : Rodriguez Jean-PierreEnvoyer un mail

Le : 06/06/2024 16:38


Quel èmotion aujourd'hui,pour ces reportages à la télé,anniversaire du 06 juin.
Nos commandos marine à l'honneur.
j'étais en 1962,au centre de formation maritime,à la base de Sirocco,un trentaine de km d'Alger.
Nous étions aux premières,loges,pour assister à leur entrainement.
Impressionnants,dure sélection.
Un souvenir me revient de ces exercices:A plusieurs centaines de mètres du Cap- Matifou,un chaland avait était ancré.Le temps n'était pas trés agréable et la mer encore moins.Plusieurs commandos ont étaient largués d'un avion.Il s'agissait de faire péter ce chaland et de revenir à terre,bien sur à la nage,car ils étaient parachutistes et aussi nageurs de combat !!!
Quand je dis impressionnants,c'est peu dire !!,par ce temps exécrable !!
Bien d'autre exerçices leur étaient proposés,quoi imposés.Il n'y avait pas de tu veux ou tu veux pas,ou tu peux ou tu peux pas!!!C'était comme çà.
Chapeaux et encore bravo commandos...........

 

De : Guy SOLTANAEnvoyer un mail

Le : 05/06/2024 10:24

Ho ! Serge, mon cousin ! Je t'appellerai pour te donner l'heure de notre rendez-vous de dimanche à la plage de l’Éden. En passant, nous prendrons des beignets chez Blanchette pour fêter ce que tu sais. Et surtout nous parlerons de nos rhumatismes. Si, si...

 

De : christol sergeEnvoyer un mail

Le : 05/06/2024 09:18



Pour mon cousin Guy.
Salut guytou,je ne te savais pas un talent de conteur.Je vois que tu n'as pas
oublié le quartier où nous avons passé notre enfance.Il est vrai que nous
sommes une race en voie de disparition.Cela ne doit pas empecher nos souvenirs.
Quant à ton accent(comme le mien),garde le bien,c'est la seule chose qu'il
nous reste de chez nous otres!!
Je t'embrasse et un bonjour à tous ceux de bab el oued...

 

De : Guy SOLTANAEnvoyer un mail

Le : 04/06/2024 16:40

Mon message fait suite à celui de Henri Dahan et Rodriguez.

Je reviens vers vous tous, amis de "là-bas", pour renouveler mes regrets au sujet de la disparition du rassemblement de Rognes et réitérer mes plus chaleureux remerciements aux organisateurs et bénévoles qui nous ONT permis de nous retrouver pendant de nombreuses années.

Le carillon des "Trois horloges" sonnent notre déclin, à nous Pieds-Noirs, ceux qui ont connu le pays. Ce n'est pas la fin du monde mais la fin de NOTRE monde. Comme déjà évoqué, la jeunesse ne se sent pas concernée par notre passé et notre malheur, le temps a fait son ½uvre. Celui du vivre ensemble où fleurissait mille petits bonheurs où la nostalgie et la mélancolie organisaient des rendez-vous plein de rires mais aussi de larmes a vécu. N'en parlons plus.

Cependant, nous avons la chance de nous retrouver sur le site de M. Timoner lequel je remercie infiniment, pour nous remémorer avec joie et sans drame notre Histoire.

J'habite en Alsace, pays de mon épouse et je crois bien être le seul Pied-Noir dans toute la région et de ce fait je n'ai pas la chance d'évoquer des souvenirs de vive voix avec des compatriotes mais je me suis adapté. J'apprécie toujours les cocas bien évidemment mais aussi les "Dàmpfnudle". J'ai gardé l'accent qui chante dans un pays réputé pour sa rigueur hivernale (injustifiée d'ailleurs) et mon épouse après tant d'années de vie commune connaît Bab-el-Oued presque aussi bien que moi.

Voilà ce que j'avais à dire. Vive "nous ôtes" et notre légendaire joie de vivre ! Et sans rancune !

 

De : GilabertEnvoyer un mail

Le : 04/06/2024 08:51

Bonjour
Je suis née à Bab el Oued le 10/12/1953 au 24 rue Vasco de gama

 

De : Parcq RobertEnvoyer un mail

Le : 03/06/2024 16:27

Message pour Henri DAHAN
Heureux d'avoir de tes nouvelles je ne sais pourquoi je n'ai pu te répondre sur l'enveloppe jaune du site .Je partage ton point de vue sur Rognes mais bon c'était agréable te retrouver les copains d'enfance...A te lire pour évoquer notre blonde enfance, ....tchao

 

De : Henri DAHANEnvoyer un mail

Le : 03/06/2024 11:40

Bonjour amis de Bab-el-oued, et d'ailleurs,
Comme beaucoup, j'ai découvert par hasard, en 2008, le site magnifique de Christian TIMONER. Et sur le site, les rendez-vous annuels de Rognes, organisées magistralement, par les volontaires de l'ABEO. Grand coup de chapeau, pour leur travail.

Je m'y suis rendu une seule fois, en 2008,en compagnie de ma femme née aussi à BEO. Comme beaucoup, j'ai envoyé des photos, que Christian a mis en ligne. Au gré de la nostalgie, je continue de visiter le site, mais c'est moins fréquent. Pourtant, cette année, l'âge étant bien là (né en 1947), j'espérai retourner à Rognes.

Quelle tristesse d'apprendre que les volontaires de l'ABEO n'ont pas trouvé de successeurs. Mais, ce désintérêt des plus jeunes est naturel. C'est la vie, ce n'est que notre mémoire à nous. Nous comprenons autant la frustration d'Annie SALORT que la réponse de Guy SOLTANA. Et surtout nous adhérons à la conclusion de son message : évoquons des faits présents et des souvenirs joyeux.

Le merveilleux site de Christian doit rester notre lieu de rencontre.
Longue vie et bonne santé à tous.

 

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