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Le : 13/03/2025 14:07
Bonjour
Ma grand mère était femme de ménage durant 1953 a 1970. Elle travaillait au niveau de l`avenue malakof. Elle m'emmenait avec elle souvent chez les familles pieds noirs de 1959 a 1967 le long de ce boulevard. J'ai une information a vous demander concernant le cafeteria qui est devenu une pharmacie et qui fait l`angle entre l`avenue de malakoff et le boulevard de Flandre a bab eloued en face de shell et devant le stade marcel cerdan. Le propriétaire du lieu nomme LLADO parti en France en 1967 nous avait aide et soutenu. Son fils était parti en 1962 mais Monsieur LLADO était reste seul avec sa femme et sa mère je suppose. J'ai fait des recherches pour le contacter depuis 1980 mais sans résultat. J'avais entre 10 ans et 14 ans. Je suis ne en 1953 a Alger casbah. J'ai voulu visiter les tombes de sa famille au cimetière de babeloued mais les gardiens n'ont pas voulu me laisser entrer. On m'a demande une autorisation du ministère de l'intérieur. Je considère Monsieur LLADO comme mon père car je suis orphelin. Pouvez vous me donner des informations sur la famille LLADO ?
Monsieur LLADO me donnait a manger dans son restaurant, de l'argent, des bandes dessinées blek. Zembla, nevada, mickey le ranger, Il m`emmenait defois avec sa voiture 2 CV de bab eloued a la place du cheval.
Et surtout il avait une gentillesse envers moi qui m`a touche depuis mon âge de 10 ans jusqu'à maintenant. Sa femme aussi. Je suis âge actuellement de 72 ans.
Il est peu être mort maintenant mais je veux contacter son fils ou d`autres personnes de sa famille
Cordialement
ALLAM Abdelkrim
contact sur viber, messenger et whatsapp
email: abdelkrimallam@gmail.com
mobile : 213550311653 ou a alger 0550 311 653
je suis retraite du ministère de l`enseignement supérieur et de la recherche scientifique et j`ai regrette de ne pas être reste en FRANCE après mes études au CNRS de Strasbourg DE 1978 a 1982. J`étais boursier du gouvernement Français durant cette période. En alsace j`ai subi un peu de racisme mais j`aurai du aller a Paris ou d`autre endroit mieux que l`alsace a cause de mes origines maghrébines,
Ma grand mère était femme de ménage durant 1953 a 1970. Elle travaillait au niveau de l`avenue malakof. Elle m'emmenait avec elle souvent chez les familles pieds noirs de 1959 a 1967 le long de ce boulevard. J'ai une information a vous demander concernant le cafeteria qui est devenu une pharmacie et qui fait l`angle entre l`avenue de malakoff et le boulevard de Flandre a bab eloued en face de shell et devant le stade marcel cerdan. Le propriétaire du lieu nomme LLADO parti en France en 1967 nous avait aide et soutenu. Son fils était parti en 1962 mais Monsieur LLADO était reste seul avec sa femme et sa mère je suppose. J'ai fait des recherches pour le contacter depuis 1980 mais sans résultat. J'avais entre 10 ans et 14 ans. Je suis ne en 1953 a Alger casbah. J'ai voulu visiter les tombes de sa famille au cimetière de babeloued mais les gardiens n'ont pas voulu me laisser entrer. On m'a demande une autorisation du ministère de l'intérieur. Je considère Monsieur LLADO comme mon père car je suis orphelin. Pouvez vous me donner des informations sur la famille LLADO ?
Monsieur LLADO me donnait a manger dans son restaurant, de l'argent, des bandes dessinées blek. Zembla, nevada, mickey le ranger, Il m`emmenait defois avec sa voiture 2 CV de bab eloued a la place du cheval.
Et surtout il avait une gentillesse envers moi qui m`a touche depuis mon âge de 10 ans jusqu'à maintenant. Sa femme aussi. Je suis âge actuellement de 72 ans.
Il est peu être mort maintenant mais je veux contacter son fils ou d`autres personnes de sa famille
Cordialement
ALLAM Abdelkrim
contact sur viber, messenger et whatsapp
email: abdelkrimallam@gmail.com
mobile : 213550311653 ou a alger 0550 311 653
je suis retraite du ministère de l`enseignement supérieur et de la recherche scientifique et j`ai regrette de ne pas être reste en FRANCE après mes études au CNRS de Strasbourg DE 1978 a 1982. J`étais boursier du gouvernement Français durant cette période. En alsace j`ai subi un peu de racisme mais j`aurai du aller a Paris ou d`autre endroit mieux que l`alsace a cause de mes origines maghrébines,
Le : 11/03/2025 19:06
Madame Jacqueline TALLIEU, son épouse
Ariane, Franck et Pascale, ses enfants
Agnès, Michael, Florian, Malo, Tom et Lucas, ses petits-enfants
Mila et Ethan, ses arrière-petits-enfants
Ont la douleur de vous faire part du décès de
Monsieur Georges TALLIEU
survenu le 8 mars 2025, à l’âge de 89 ans.
La cérémonie religieuse aura lieu
Lundi 17 mars 2025 de 13h30 à 14h30 :
au Crematorium de Champigny sur Marne
560 avenue Maurice Thorez
94500 Champigny sur Marne
La cérémonie sera suivie d’un Pot du Souvenir à son domicile, au 8 rue Prud’hon 77340 Pontault-Combault
Ariane, Franck et Pascale, ses enfants
Agnès, Michael, Florian, Malo, Tom et Lucas, ses petits-enfants
Mila et Ethan, ses arrière-petits-enfants
Ont la douleur de vous faire part du décès de
Monsieur Georges TALLIEU
survenu le 8 mars 2025, à l’âge de 89 ans.
La cérémonie religieuse aura lieu
Lundi 17 mars 2025 de 13h30 à 14h30 :
au Crematorium de Champigny sur Marne
560 avenue Maurice Thorez
94500 Champigny sur Marne
La cérémonie sera suivie d’un Pot du Souvenir à son domicile, au 8 rue Prud’hon 77340 Pontault-Combault
Le : 10/03/2025 07:24
merci JOSEPH nous garderons bien sur tous ces souvenirs des réunions footballistiques moi je suis encore la mais bien diminué je tiens encore le coup Gislaine est décédée il y a quelques années j'espère te revoir un jour mais ce sera difficile gardons espoir
Le : 09/03/2025 18:02
Toutes nos sincères condoléances à la famille Tallieu, Georges est parti
rejoindre tous ces copains footballeurs et son grand camarade André Robles tous
deux ex joueurs au Red Star Algèrois. Georges s' était la famille comme tous les
Tallieu.Je me souviens lors de séjour avec les anciens footballeurs de grands
tournoi de tennis ballon qui finissait en grande rigolade et ou Georges
manifestait 'sa mauvaise foi' bruyamment. A la pétanque c' était pareil, plein
de joyeux souvenirs avec Georges.On avait eu la joie de le revoir dans des
réunions avec l'ABEO avec son cousin Guy Pons.
Toutes nos pensées à sa famille, à Ghyslaine, Paul José, Claude, Guy Pons et
tous ces proches.
Le : 09/03/2025 07:58
Désolé mon message est parti avant de le finir .
Mon père , Zézé a bien connu Georges à l'ASSE aussi
Mon père , Zézé a bien connu Georges à l'ASSE aussi
Le : 09/03/2025 07:56
Sincères condoléances à la famille Tallieu.
J'ai commu Georges il y
Guy de la rue Camille Douls et ancien jeune de l'ASSE.
J'ai commu Georges il y
Guy de la rue Camille Douls et ancien jeune de l'ASSE.
Le : 08/03/2025 14:09
Bonjour à tous les Amis de Bab el Oued, et plus particulièrement, aux amis de la rue Nelson Chiérico.
Mon frère, Georges, vient de me quitter. Il aurait eu 90 ans le 29 Juillet prochain.
Son premier club de foot était le ASSE, il a rejoint le Red Star, puis
l'AS Guyotville. Une pensée pour lui.
Mon frère, Georges, vient de me quitter. Il aurait eu 90 ans le 29 Juillet prochain.
Son premier club de foot était le ASSE, il a rejoint le Red Star, puis
l'AS Guyotville. Une pensée pour lui.
Le : 24/02/2025 14:36
"LE SCHNAP’S DE LA CASBAH" DE HUBERT ZAKINE
Cette année-là, l’hiver fut très pluvieux. Et quand y pleut à Alger, c’est pas de la rigolade. Tous les jours, le déluge y s’abattait sur la ville. Y suffisait d’aller à l’école, de descendre acheter du pain pour être trempé de la tête aux pieds.
On s’enrhumait pour un oui, pour un non. Y avait pas un chat dans les rues. Ni un chien avec ce temps karse.
Et ce qui devait arriver arriva. La moitié de la ville éternua et l’autre moitié, comme elle disait ma mère, elle tomba dans un lit. Les appartements y sentaient le camphre, les enveloppements d’alcool et les feuilles d’eucalyptus. La ouate thermogène, elle régnait en maitresse absolue dans les foyers de chez nous. Les docteurs y s’en donnaient à c½ur joie pour distribuer des piqures et des arrêts de travail.
Pour ma part, je vivais chez ma tante rue Marengo à l’abri de la contagion et de la congestion.
Mes frères, plus malades qu’eux, ça existait pas ! Y toussaient à qui mieux mieux, c’est tout juste si y crachaient pas leurs poumons ; leur température, elle montait mieux que Bahamontès dans le Tourmalet.
Ma mère, la pauvre, elle était devenue la reine des enveloppements. Alors, bien sur, chez ma tante, non seulement j’allais plus à l’école mais en plus, j’étais comme un coq en pâte. Bien sur, je m’faisais un p’tit chouïa de mauvais sang comme elle m’avait appris ma mère, la reine du mauvais sang, mais c’était sûr, Azrine y venait, je donnerais pas ma place pour un empire (d’où j’ai trouvé cette phrase ! A savoir !)
La Casbah, en montée et en descente, elle déversait des trombes d’eau. Elle en profitait pour laver ses rues que d’ordinaire, elles sentaient pas la rose.
Les voisines de ma tante, toujours elles me mettaient les yeux en se pâmant sur ma bonne santé qu’elle résistait à la maladie. A force, à force, qu’un jour je me lève avec une tête comme une pastèque. Une gare elle circulait dans mon crane. Ma tante ou ma mère, c’était kif-kif bourricot ! Elle jurait comme toutes les femmes de la famille que par les deux sommités de la Casbah, les docteurs Jaïs et Jonathan. Si y nous envoyaient chez Roubi, la maison de fous d’Alger, nos mères elles préparaient notre valise sans même discuter. Les yeux fermés, elles leur faisaient confiance. Le Docteur Jaïs y demande à ma tante de me donner un petit sucre imbibé de schnapp’s chaque soir avant de dormir. Achno, le schnapp’s, késako ?
--« Une liqueur allemande, » elle me répond ma tante ! Ouais, vous avez bien lu ! Où ma tante, elle va trouver de la liqueur allemande, dieu seul y le sait !
Mais ma tante, comme ma mère et comme toutes les mères de chez nous, elles cherchent, elles trouvent ! Mes cousins y me prennent pour John Wayne dans le saloon qui tapent whisky sur whisky sans être saoûl, sauf que moi c’est pas du whisky mais de la liqueur allemande. Ba ba ba !
Je tousse comme jamais de ma vie j’ai toussé! Mais le schnapp’s y va arrêter tout ça ! Moi, je me perds en conjecture. Comment ça se fait que ma tante, elle a du schnapp’s chez elle. Elle est pas tchichepoune quand même ! Dans la famille, on connaît même pas le goût de l’anisette, du vin encore moins, comme de n’importe quel alcool d’ailleurs et ma tante, elle serait la seule à posséder dans son buffet du schnapp’s, de la liqueur allemande ! Aouah ! c’est pas catholique cette histoire.
Je suis sceptique. Yen a qui sont antiseptiques, moi je me contente d’être sceptique. Sceptique mais obéissant et quand vient le moment de dormir, elle imbibe un sucre qu’elle met dans une cuillère et drop ninette, je l’avale !
Ce schnapp’s, c’est pire que l’incendie dans ma gorge ! En plus, c’est mauvais, cette liqueur allemande ! Hitler, il a du en boire des litres pour devenir fou comme ça ! Tiassardo !
Tous les soirs, je prenais mon sucre. Une vraie purge ! N’empêche que le docteur Jaïs y m’a guéri en deux temps, trois mouvements.
Ya pas à dire, les docteurs de la casbah c’étaient des champions du monde même si leur liqueur allemande, une fois rentré chez moi, on m’a dit que c’était de…….l’alcool à bruler.
FIN
Le : 14/02/2025 17:46
"ETRE OU NE PAS ETRE.........MORT" DE HUBERT ZAKINE.
Je ne veux pas mourir sans combattre. Je suis le dernier des Mohicans, le défenseur de Fort Alamo, le survivant des monts lointains. Je me demande encore pourquoi le bon dieu il n’a pas pitié de moi. J’ai pourtant toutes les qualités dixit ma mère. Bon d’accord je suis un chitane mais pas plus que les autres garçons de Bab El Oued. J’aime ma mère, mes tantes mes oncles et mes amis. Bien sûr mes frères et ma petite fiancée. Que demander de plus monsieur le bon dieu, dites-le moi que je ne meure pas idiot.
*****
Tu vois pas que soudain, je suis ramené à la vie par celui là-même qui voulait me l’enlever. Le bon dieu, en personne. Tan Tan Tan ! Il viendrait dans sa grande robe blanche - ou sa gandourah – sa barbe blanche style père Noël, sa grande canne comme Moïse quand il a ouvert la Mer en deux, et de sa voix de stentor
--C’est trop pêché de mourir si beau et si jeune. Je t’offre une rallonge de 70 ans.
Putain, ma parole, s’il m’alloue un sursis pareil, je lui tape une danse du ventre souâ-souâ, à faire pâlir Samia Gamal, elle-même.
Et pourquoi pas après tout ! Mes oncles sont toujours de ce monde alors qu’ils frôlent les soixante ans.
Purée, je reverrai la vie en rose comme Edith Piaf. Ma mère chanterais à nouveau dans sa cuisine qui sent bon les épices et les bestels de Pourim embaumeront la maison, mes frères me battront tous les jours à la ronda sans que je leur en veuille, la belle vie, quoi !
Et ouais mais tout ça c’est du zbérote. Le temps y passe et je suis toujours mortibus. Personne ne vient me réveiller et je reste tout seul sur mon ile naufragée. Ma mère ne me préparera plus des casse-croutes à la sortie de l’école, elle m’enverra plus chez tata Félice chercher de l’ail ou de la laitue, j’irais plus au marché Nelson acheter des sardines ou des petits rougets, putain de Manon !
Pourquoi bon dieu vous me faites ça, à moi ? Je ne parviens pas à comprendre. J’ai même pas eu d’accident de voiture, je me suis pas noyé dans la méditerranée, je ne suis pas tombé de cheval au caroubier et de bicyclette au jardin Guillemin, alors dites-moi, qu’est-ce que vous me reprochez ? Pardon pour mes questions mais ma parole, je suis un petit pied noir tout ce qu’il y a de plus ordinaire, je ne suis pas riche pour un sou et même pour deux sous. Tellement ma mère est pauvre que le père Noël ne connait pas mon adresse, je joue aux noyaux, aux tchappes et aux bouchons qui coûtent pas un sou à ma mère, alors dites moi si je mérite cet ostracisme. Entre parenthèses, vous pourriez me trouver des qualités avec ce mot sorti de l’armoire.
*****
Je m’aperçois que mon plaidoyer vous laisse de marbre. Pourtant, je me donne un mal de chien pour me sortir de ce guêpier. Parce que c’est un piège que vous me tendez. Quelque-soit le côté où je me tourne, ya pas moyen de vous faire entendre raison. Achno, seriez-vous sourd Monsieur le bon dieu ? Si c’est le cas, à quoi ça sert que je m’escrime à vous expliquer, vous pouvez me le dire ? C’est comme si je parlais à un mur. Au moins si c’était le mur des lamentations mais même pas ! Achno, qui c’est qui répond ? Hou, j’en ai marre ! Purée, le lecteur doit lui aussi en avoir marre de cet écrivain qui rouspète sans arrêt !
Et pourtant, je suis très loin d’avoir un sale caractère Une perle dit ma mère en parlant de moi ! Toujours de bonne humeur, mes amis me surnomment Jerry Lewis tellement je les fais rire Alors, excusez-moi mais si je rouspète, c’est simplement parce que vous me laissez dans l’expectative ! Si ça continue, je vais me suicider comme ça, y aura plus d’échappatoire. Ah, il aura l’air fin le bon dieu avec mon cadavre sur les bras. Voila, ce que c’est de jouer à la roulette de la vie et de la mort. Tant pis pour vous Monsieur le bon dieu. Toute votre vie, vous porterez ma mort sur la conscience. Un véritable boulet. En plus, si ça se trouve, ma mère, elle voudra vous intenter un 0 procès pour non-assistance à enfant en danger.
Maintenant, si le bon dieu est vraiment bon comme je le pense, qu’il ne ferait pas de mal à une mouche, je suis magnanime. J’oublie tout, je ferme à double tour ma porte et ma parole d’honneur, je jette la clé. Le bon dieu redevient mon ami pareil à Roland, Jacky, Victor, Paulo, Alain et Robert. Certes, il ne viendra pas jouer au foot avec nous mais s’il le veut, ma parole, on lui fait une place.
Ouais d’accord, je déconne mais c’est pour dire que je suis pas mauvais comme la gale. Si on sait me prendre, je suis une bonne pâte. Mais attention, si vous me prenez à rebrousse-poil, si vous disputez ma mère, je sors tout mon attirail du parfait voyou et, alors là, attention les yeux. Les gros mots, les baffes, les coups de tête, en veux-tu en voilà, je les distribue avec largesse. Je suis pas égoïste, je redeviens le dernier des Mohicans.
Je ne veux pas mourir sans combattre. Je suis le dernier des Mohicans, le défenseur de Fort Alamo, le survivant des monts lointains. Je me demande encore pourquoi le bon dieu il n’a pas pitié de moi. J’ai pourtant toutes les qualités dixit ma mère. Bon d’accord je suis un chitane mais pas plus que les autres garçons de Bab El Oued. J’aime ma mère, mes tantes mes oncles et mes amis. Bien sûr mes frères et ma petite fiancée. Que demander de plus monsieur le bon dieu, dites-le moi que je ne meure pas idiot.
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Tu vois pas que soudain, je suis ramené à la vie par celui là-même qui voulait me l’enlever. Le bon dieu, en personne. Tan Tan Tan ! Il viendrait dans sa grande robe blanche - ou sa gandourah – sa barbe blanche style père Noël, sa grande canne comme Moïse quand il a ouvert la Mer en deux, et de sa voix de stentor
--C’est trop pêché de mourir si beau et si jeune. Je t’offre une rallonge de 70 ans.
Putain, ma parole, s’il m’alloue un sursis pareil, je lui tape une danse du ventre souâ-souâ, à faire pâlir Samia Gamal, elle-même.
Et pourquoi pas après tout ! Mes oncles sont toujours de ce monde alors qu’ils frôlent les soixante ans.
Purée, je reverrai la vie en rose comme Edith Piaf. Ma mère chanterais à nouveau dans sa cuisine qui sent bon les épices et les bestels de Pourim embaumeront la maison, mes frères me battront tous les jours à la ronda sans que je leur en veuille, la belle vie, quoi !
Et ouais mais tout ça c’est du zbérote. Le temps y passe et je suis toujours mortibus. Personne ne vient me réveiller et je reste tout seul sur mon ile naufragée. Ma mère ne me préparera plus des casse-croutes à la sortie de l’école, elle m’enverra plus chez tata Félice chercher de l’ail ou de la laitue, j’irais plus au marché Nelson acheter des sardines ou des petits rougets, putain de Manon !
Pourquoi bon dieu vous me faites ça, à moi ? Je ne parviens pas à comprendre. J’ai même pas eu d’accident de voiture, je me suis pas noyé dans la méditerranée, je ne suis pas tombé de cheval au caroubier et de bicyclette au jardin Guillemin, alors dites-moi, qu’est-ce que vous me reprochez ? Pardon pour mes questions mais ma parole, je suis un petit pied noir tout ce qu’il y a de plus ordinaire, je ne suis pas riche pour un sou et même pour deux sous. Tellement ma mère est pauvre que le père Noël ne connait pas mon adresse, je joue aux noyaux, aux tchappes et aux bouchons qui coûtent pas un sou à ma mère, alors dites moi si je mérite cet ostracisme. Entre parenthèses, vous pourriez me trouver des qualités avec ce mot sorti de l’armoire.
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Je m’aperçois que mon plaidoyer vous laisse de marbre. Pourtant, je me donne un mal de chien pour me sortir de ce guêpier. Parce que c’est un piège que vous me tendez. Quelque-soit le côté où je me tourne, ya pas moyen de vous faire entendre raison. Achno, seriez-vous sourd Monsieur le bon dieu ? Si c’est le cas, à quoi ça sert que je m’escrime à vous expliquer, vous pouvez me le dire ? C’est comme si je parlais à un mur. Au moins si c’était le mur des lamentations mais même pas ! Achno, qui c’est qui répond ? Hou, j’en ai marre ! Purée, le lecteur doit lui aussi en avoir marre de cet écrivain qui rouspète sans arrêt !
Et pourtant, je suis très loin d’avoir un sale caractère Une perle dit ma mère en parlant de moi ! Toujours de bonne humeur, mes amis me surnomment Jerry Lewis tellement je les fais rire Alors, excusez-moi mais si je rouspète, c’est simplement parce que vous me laissez dans l’expectative ! Si ça continue, je vais me suicider comme ça, y aura plus d’échappatoire. Ah, il aura l’air fin le bon dieu avec mon cadavre sur les bras. Voila, ce que c’est de jouer à la roulette de la vie et de la mort. Tant pis pour vous Monsieur le bon dieu. Toute votre vie, vous porterez ma mort sur la conscience. Un véritable boulet. En plus, si ça se trouve, ma mère, elle voudra vous intenter un 0 procès pour non-assistance à enfant en danger.
Maintenant, si le bon dieu est vraiment bon comme je le pense, qu’il ne ferait pas de mal à une mouche, je suis magnanime. J’oublie tout, je ferme à double tour ma porte et ma parole d’honneur, je jette la clé. Le bon dieu redevient mon ami pareil à Roland, Jacky, Victor, Paulo, Alain et Robert. Certes, il ne viendra pas jouer au foot avec nous mais s’il le veut, ma parole, on lui fait une place.
Ouais d’accord, je déconne mais c’est pour dire que je suis pas mauvais comme la gale. Si on sait me prendre, je suis une bonne pâte. Mais attention, si vous me prenez à rebrousse-poil, si vous disputez ma mère, je sors tout mon attirail du parfait voyou et, alors là, attention les yeux. Les gros mots, les baffes, les coups de tête, en veux-tu en voilà, je les distribue avec largesse. Je suis pas égoïste, je redeviens le dernier des Mohicans.
Le : 12/02/2025 15:22
L’autre Symphonie inachevée, celle que vous ne connaissez pas…
Les récits épiques concernant le prestigieux Lycée Bugeaud, son administration, ses professeurs, leurs élèves, ne manquent pas et sont très souvent empreints de tendresse, de nostalgie et si bien écrits qu’on ne se lasse pas de les lire et les relire ; et ainsi, de se replonger dans des souvenirs qui reviennent, surgissant d’on ne sait d’où…
Et me voilà par magie, transporté fin 1954, un mardi soir, en dernière heure, de 16 à 17h dans la salle d’éducation musicale où nous attend, droit comme un i, et toujours armé de sa règle quadricolore graduée, notre prof M.Marcel Perrin, aux cheveux plaqués, tout de noir vêtu, l’air sévère devant l’entrée massive de plus de quarante adolescents bruyants, chahuteurs, saturés par les six heures de cours précédents pendant lesquels discipline, concentration, attention etc. sont de rigueur.
Aussi, est-ce sans surprise que nous nous installons à nos places habituelles après un remue-ménage de chaises légèrement accentué, non mais… ! ! !
Sur injonction de notre maestro, nous sommes invités à écouter attentivement l’½uvre qu’il nous a choisie, de nous en imprégner, d’en dégager, exprimer ultérieurement nos sentiments dans nos carnets de « musique » et de ne surtout pas nous lever et ce, même si la cloche de sortie retentit.
Ouf ! Pas d’interros aujourd’hui et déjà, nous nous « mettons en action » : les « cas d’or », tête posée sur les coudes, yeux fermés, d’autres, bras sur la table, regard vers le plafond, et les fatigués, affalés et prêts à s’endormir….
Dans un silence impressionnant, une musique, classique bien entendu mais dont je n’ai pas retenu l’auteur, s’élève et nous enveloppe, selon nos goûts, d’une torpeur ou d’un mysticisme propre aux connaisseurs ou…non.
Au bout de 45 minutes d’écoute, la sonnerie de sortie retentit. Personne ne bouge. Personne ? Non ! En bon élève, soucieux de m’acquitter de ma dette de devoir supplémentaire écopée à cause certainement d’une très mauvaise note en éducation musicale, contrairement à celles de mes camarades musiciens, je me lève pour aller puiser au fond de mon cartable, mon laïus imposé sur la vie et l’½uvre de ne sais quel musicien célèbre…
Et c’est à ce moment-là que le cours de l’Histoire va basculer ! ! !
Car la vigilance de notre prof ne faiblit pas d’un iota ; d’une pichenette, il lâche sa règle qui, artistiquement accompagnée par notre divine musique, fend l’espace et après avoir heurté l’épaule du camarade assis devant moi, dans un magnifique salto avant, atteint sa cible : touché !
Un hurlement ! Je viens d’être atteint à un ½il et vois des étoiles partout. La musique s’arrête, donnant ainsi le signal anticipé d’une sortie annoncée avec retard et rassurant les élèves de la 3è AB1 : pour les uns, ce sera le retour avec les copains habituels, pour les autres, ils ne feront pas attendre leurs parents venus les chercher en voiture, pour d’autres le chemin du stade et des entraînements…
Et moi dans tout ça ?
M.Perrin prend mon lourd cartable alors que je garde ma main sur l’½il blessé. Nous allons au secrétariat du lycée et après explications, nous voilà partis en 4CV. Nous filons vers le centre-ville et je comprends que nous longeons les boulevards du front de mer. Arrivés au carrefour de l’Agha, M.Perrin se gare à gauche, au début de la rue Charras et monte chez lui où nous accueille Madame. Je n’en mène pas large et reste confondu devant l’immensité de la pièce où je me trouve (à elle seule, elle équivaut à celle de notre appartement !) et où trône le premier piano à queue que je n’avais jamais imaginé. Nous allons ensuite chez son ophtalmologue, le docteur Lorrain, qui me soigne et établit une ordonnance de soins. Et nous voilà repartis dans l’autre sens vers Babeloued, moi servant de copilote indiquant à mon prof, l’avenue de la Marne, de la Bouzaréah, Durando, des Consulats et enfin la rue de la Consolation et les immeubles des Messageries.
Grimpant les 4 étages sans ascenseur, nous trouvons ma mère, traumatisée par mon retard et prête à appeler Police-Secours et s’excusant presque du malheureux accident dont j’avais été la victime.
Il n’y eut pas de suite à cette malencontreuse affaire. Non. Ah mais si !
Que croyez-vous qu’il advînt ?
M.Perrin n’a jamais plus utilisé sa réglette comme auxiliaire d’autorité et plus aucun lycéen de Bugeaud n’a failli être éborgné. Et tout ça, grâce à qui ? À toi ? Mon ½il ! ! !
C’était en 1954, le début de la guerre… Vous croyez que je peux porter plainte ?
Les récits épiques concernant le prestigieux Lycée Bugeaud, son administration, ses professeurs, leurs élèves, ne manquent pas et sont très souvent empreints de tendresse, de nostalgie et si bien écrits qu’on ne se lasse pas de les lire et les relire ; et ainsi, de se replonger dans des souvenirs qui reviennent, surgissant d’on ne sait d’où…
Et me voilà par magie, transporté fin 1954, un mardi soir, en dernière heure, de 16 à 17h dans la salle d’éducation musicale où nous attend, droit comme un i, et toujours armé de sa règle quadricolore graduée, notre prof M.Marcel Perrin, aux cheveux plaqués, tout de noir vêtu, l’air sévère devant l’entrée massive de plus de quarante adolescents bruyants, chahuteurs, saturés par les six heures de cours précédents pendant lesquels discipline, concentration, attention etc. sont de rigueur.
Aussi, est-ce sans surprise que nous nous installons à nos places habituelles après un remue-ménage de chaises légèrement accentué, non mais… ! ! !
Sur injonction de notre maestro, nous sommes invités à écouter attentivement l’½uvre qu’il nous a choisie, de nous en imprégner, d’en dégager, exprimer ultérieurement nos sentiments dans nos carnets de « musique » et de ne surtout pas nous lever et ce, même si la cloche de sortie retentit.
Ouf ! Pas d’interros aujourd’hui et déjà, nous nous « mettons en action » : les « cas d’or », tête posée sur les coudes, yeux fermés, d’autres, bras sur la table, regard vers le plafond, et les fatigués, affalés et prêts à s’endormir….
Dans un silence impressionnant, une musique, classique bien entendu mais dont je n’ai pas retenu l’auteur, s’élève et nous enveloppe, selon nos goûts, d’une torpeur ou d’un mysticisme propre aux connaisseurs ou…non.
Au bout de 45 minutes d’écoute, la sonnerie de sortie retentit. Personne ne bouge. Personne ? Non ! En bon élève, soucieux de m’acquitter de ma dette de devoir supplémentaire écopée à cause certainement d’une très mauvaise note en éducation musicale, contrairement à celles de mes camarades musiciens, je me lève pour aller puiser au fond de mon cartable, mon laïus imposé sur la vie et l’½uvre de ne sais quel musicien célèbre…
Et c’est à ce moment-là que le cours de l’Histoire va basculer ! ! !
Car la vigilance de notre prof ne faiblit pas d’un iota ; d’une pichenette, il lâche sa règle qui, artistiquement accompagnée par notre divine musique, fend l’espace et après avoir heurté l’épaule du camarade assis devant moi, dans un magnifique salto avant, atteint sa cible : touché !
Un hurlement ! Je viens d’être atteint à un ½il et vois des étoiles partout. La musique s’arrête, donnant ainsi le signal anticipé d’une sortie annoncée avec retard et rassurant les élèves de la 3è AB1 : pour les uns, ce sera le retour avec les copains habituels, pour les autres, ils ne feront pas attendre leurs parents venus les chercher en voiture, pour d’autres le chemin du stade et des entraînements…
Et moi dans tout ça ?
M.Perrin prend mon lourd cartable alors que je garde ma main sur l’½il blessé. Nous allons au secrétariat du lycée et après explications, nous voilà partis en 4CV. Nous filons vers le centre-ville et je comprends que nous longeons les boulevards du front de mer. Arrivés au carrefour de l’Agha, M.Perrin se gare à gauche, au début de la rue Charras et monte chez lui où nous accueille Madame. Je n’en mène pas large et reste confondu devant l’immensité de la pièce où je me trouve (à elle seule, elle équivaut à celle de notre appartement !) et où trône le premier piano à queue que je n’avais jamais imaginé. Nous allons ensuite chez son ophtalmologue, le docteur Lorrain, qui me soigne et établit une ordonnance de soins. Et nous voilà repartis dans l’autre sens vers Babeloued, moi servant de copilote indiquant à mon prof, l’avenue de la Marne, de la Bouzaréah, Durando, des Consulats et enfin la rue de la Consolation et les immeubles des Messageries.
Grimpant les 4 étages sans ascenseur, nous trouvons ma mère, traumatisée par mon retard et prête à appeler Police-Secours et s’excusant presque du malheureux accident dont j’avais été la victime.
Il n’y eut pas de suite à cette malencontreuse affaire. Non. Ah mais si !
Que croyez-vous qu’il advînt ?
M.Perrin n’a jamais plus utilisé sa réglette comme auxiliaire d’autorité et plus aucun lycéen de Bugeaud n’a failli être éborgné. Et tout ça, grâce à qui ? À toi ? Mon ½il ! ! !
C’était en 1954, le début de la guerre… Vous croyez que je peux porter plainte ?