pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Liste des messages

De : Taltavull Sylvia et GeorgesEnvoyer un mail

Le : 12/07/2025 16:39

Non Serge ,tu n'as pas rêvé . cet évènement très particulier s'est bien produit au cours d'une étape du tour de France 1950 entre Carcassonne et Montpellier . A cette époque les participants ne représentaient pas une marque de constructeurs mais tout simplement des régions Françaises . C'est ainsi que l'on pouvait dénombrer des participants quelque peu folkloriques tels que Zaaf et bien d'autres encore . Par contre le compagnon de Zaaf dans l'échappée que tu relates si bien , n'est pas Zélasco mais Marcel Molines .Pour la petite histoire Marcel Molines a gagné cette étape avec une confortable avance et Zaaf a terminé ce tour juste devant la voiture balai très convoité par plusieurs coureurs à la recherche de notoriété !Comme quoi le vin rosé est bien la boisson la plus hygiénique de France comme le prétendait Victor Hugo!
Par ailleurs , mon épouse qui habitait au bat c du 34 de la rue Léon Roches se souvient d'une Famille du même patronyme que le tien qui résidait également à la même adresse mais à une entrée plus loin ! Son frère se prénommé Jean Louis ! Coïncidence ou réalité ????
Afin que nous puissions donner suite à cet entretien voici notre adresse mail :
josytal@free.fr . Bien amicalement . Georges et Sylvia Taltavull

 

De : christol sergeEnvoyer un mail

Le : 12/07/2025 07:32

Au sujet des cyclistes,vous avez oublié le célèbre ZAAF qui avait avec ZELASCO
participait au Tour de France en (1948 ou 1949),je ne suis pas sur de la date,
Au cours du étape (peut être entre Narbonne et Montpellier),alors que le
peleton c'était arrété pour se baigner(trés forte chaleur),ZAAF et ZELASCO,ont
continué à pédaler,
Au bord de la route,les spectateurs,tendaient des bouteilles aux coureurs.
Or ces bouteilles contenaient souvent du vin rosé bien frais.
ZAAF a bu et avec le soleil,il a vite était saoul.Il fait une chute,remonte en
selle,mais repart à contre-sens.
Je ne me souviens pas de la suite,mais,à cette occasion,je crois que les
journalistes,avaient surnommés ces deux coureurs:les casseurs de baraques.
Je ne sais pas si cette anecdote est exacte mais c'est un souvenir d'enfant et,
peut être que je l'ai un peu imaginée????
Si quelqu'un s'en souvient,merci de le confirmer(ou pas)
Salut à tous ceux de BEO....

 

De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 08/07/2025 07:31



Hubert Zakine

BAB EL OUED,T'EN SOUVIENS TU?

Le jardin Guillemin et son manège, la Grande Brasserie et sa jeunesse, ses billards et son patron Pépète Soliveres, le Marignan qui accueillait nos jeudis cinématographiques et le dimanche, nos parents tirés à 4 épingles, Padovani et sa clientèle bonne enfant, son rocher plat et ses mariages sur pilotis, les matches A.S.S.E-G.S.A. qui drainaient un peuple amoureux de ses équipes, ses cafés hispano-andalous ou italiens qui chantaient le pays des origines, les cimetières de Saint-Eugène qui dormaient du sommeil des justes et qui étaient entretenu avec dévotion par "ceux qui restaient", le "andar et venir" de l'Avenue de la Bouzaréah d'une jeunesse en goguette, les beignets italiens de Pasquale et les beignets arabes de Blanchette.La cité de Picardie, la cité des Eucalyptus, la Consolation,
le stade Marcel Cerdan et le buste sculpté par Greck qui trônait à l'entrée, le Majestic son toit ouvrant, ses vedettes du music-hall et ses réunions de boxe, l'Olympic où se retrouvaient tous les amateurs de l'ASSE, l'avenue des consulats, le marché de Bab El Oued qui entretenait une cacophonie à nulle autre pareille, l'avenue Durando avec le Marignan, cinéma préféré des grands et des petits pour son immense écran en cinémascope, la rue cavelier de la salle où habitait Martoune, les miroitiers Borras et Sampol, excellents tous deux au billard français, la boulangerie Villa Grossa où Blasco faisait la meilleure "pitse" du faubourg, le cafetier Manolo à l'angle de l'avenue du général Verneau pour son "ping foot et sa khémia, le Sélect-bar pour ses résultats sportifs, la clinique Durando où plus d'un bébé du faubourg a vu le jour, le Monoprix en lieu et place de l'ancien Trianon, le Lynx ancienment le Bijou, la Perle, les Variétés rue Eugène Robe, le cinéma des films larmoyants, le marché Nelson qui se prononçait "à la française", El Kettani et sa jeunesse qui faisait des ronds de jambes en se pavanant autour de sa piscine olympique où Heda Frost, Jean-Pascal Curtillet, Alain Gotvallès et consorts battirent un grand nombre de records, les Messageries avec l'école Sygwalt et son jardin qui servait de stade aux futures vedettes de l'ASSE, la synagogue Samuel Lebar de la rue de Dijon où nous fîmes la communion, mes frères et moi, Padovani et son préposé aux billets d'entrée, Roger Sebaoun, où les filles du faubourg faisaient les yeux doux aux apprentis-Apollon, le Café Riche avec les amateurs de football qui se rassemblaient le dimanche soir pour décortiquer les résultats en se "tapant" l'anisette, le lycée Bugeaud et le collège Guillemin que chacun tentait d'apprivoiser lors d'études secondaires hypothétiques, la boulangère Mullor et ses gâteaux au sucre vanillé de couleur, le pâtissier Prat et ses russes que tout le monde se disputait le dimanche, Roma glaces et Grosoli, les glaciers préférés des "morfals" du quartier envahi le dimanche après midi par les "gens bien comme il faut", le "Discophone" des soeurs Legendre qui faisait crédit à qui le demandait, le passage Montaigne avec le marchand de jouets Elbaz et le confiseur qui lui faisait face, l'école de la Place Leliévre et son église qui voyait de belles histoires se terminer par un mariage, son boulodrome où les disputes "de bonne santé" entre pointeurs et tireurs étaient légion, Coco et Riri et sa mansuétude "bon enfant" pour les "chitanes" du quartier, les jardins Guillemin que Napoléon III avait dessinés lui-même après que sa femme, l'impératrice Eugénie, se fut plaint de la chaleur du soleil de chez nous et lui avait demandé des jardins ombragés à Alger, les squares Guillemin des apprentis footballeurs, des mamans-gâteaux et leurs chères têtes blondes qui, dans ce pays, étaient plutôt brunes, la fameuse "basséta" chère aux espagnols du faubourg comme l'était la Consolation aux italiens des Messageries, les cyclistes du C.C.B.E.O. Guercy,Ferrer,Zélasco, Califano,Vasserot et d'autres dont j'ai oublié le nom, et tous les commerçants trop nombreux pour en faire une liste qui serait à n'en pas douter non exhaustive ( purée, comme je parle bien, même pas je sais ce que ça veut dire exhaustive mais ça fait bien! Zarmah je suis intelligent!) Et les rues montaigne, durando, rochambeau, koechlin, lestienne,duc des cars, jean jacques rousseau, pierre leroux plus connue comme la "cote de la basseta", borely la sapie, lazerges, franklin, feuillet, du roussillon, de la bretonniere, suffren, léon roches, mazagran, et je pourrais en faire des pages et des pages.................

 

De : Antoine:Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 07/07/2025 11:18


SOUVENIRS EN VRAC D' UN CHITANE DE BAB EL OUED..

En rentrant de l’école, ma mère nous préparait notre gouter qui se résumait souvent en une versée d’huile d’olive dans une assiette. Nous saupoudrions du sucre (en poudre évidemment) puis trempions des morceaux de pain et ramassions le sucre avec le pain imbibe d’huile ; je me souviens que nous léchions notre assiette, mes frères et moi tant nous aimions ça ;
Parfois, ma mère nous coupait deux morceaux de pain qu’elle trempait dans une assiette imbibée d’huile d’olive. Puis, elle découpait une tomate en rondelle qu’elle glissait entre les deux morceaux de pain auparavant frottés avec une gousse d’ail épluchée. C’était un délice mais la seule obligation qui nous incombait était de manger au balcon car il n’était pas rare de laisser tomber quelques gouttes d’huile parterre
D’autres gouters de l’époque pour « chitanes » pas trop riches et pas trop difficiles: pain et quelques cacahuètes ; pain beurré avec du sel ; pain beurré saupoudré d’Elesca (ancêtre du Banania ) ; pain et carré de chocolat Lefebvre ;
Je me souviens du Mécano que ma mère utilisait pour nettoyer les cuivres ; le Fly Tox dans son « pompeur » pour nous débarrasser d’insectes « sangsues » ; le papier tue-mouches que nous utilisions en été ; le moulin à café que nous tournions comme des malades après l’avoir coincé entre nos jambes déjà poilues pour moudre les grains de café;
Les journaux de femmes « Atout C½ur », « Nous Deux », « Confidences » et « Intimité » dont les romans photos faisaient le délice des jeunes (et moins jeunes) filles;
Le TEPPAZ de notre adolescence que nous faisaient rêver devant la vitrine du marchand d’électro-ménager; le PIZON BROS premier transistor portatif ; la pierre à feu qui faisait la joie des petits que nous jetions au sol pour faire du bruit; La glacière ancêtre du frigidaire qu’il fallait approvisionner de cubes de glace;
Le Meva, chaussure à la mode qui fut détrônée par la chaussure italienne à bout pointu et la BNCI, ancêtre de la chaussure tennis. Le Pataugas, au cout modéré que nos parents tentèrent de nous imposer souvent sans succès. Le pantalon golf et la coupe en brosse qui cataloguaient les enfants obéissants. On traitait ces garçons de « fils à pèpe »
La mode non pas de la « coupe à la bol de loubia » mais à « la Marlon Brando » qui fit fureur dans les années « sur les quais ». Une autre mode, celle de la chemise blousée et de la cravate noire tricotée. James Dean était passé par là. « Ma fille qu’est ce tu veux que je te dise ! Y faut bien que jeunesse se passe ! »
En parlant de filles, je me souviens de la robe vichy de BB et son jupon amidonné, les ballerines de danseuse et « JEUNESSE CINEMA » le journal des adolescentes rêveuses sans oublier la robe sac !
Quand le rock a atterri chez nous, attention les yeux ! Bill Haley, Elvis et consorts c’était la folie ! Les stocks américains, complètement dévalisés ! Même le marché arabe de Bab Ed Jid a connu la ruée vers l’or de la jeunesse d’Alger !
Les bonbons : les chewing gum Tarzan et Globo, les caramels Fausta, la « Biberine , le réglisse en bois, la poudre de coco, les oublis, les pates à mâcher dont je me souviens plus le nom mais il avaient le goût de réglisse(noir) ou d’anis (bleu), la guimauve tirée avec des mains pas toujours propres par ki-kilomètre ;
Nous appelions: OREILLE = le palmier / BI-CITRON = un diabolo citron / DROGUISTE=le marchand de couleurs / STEAK AMERICAIN= le steak haché / VIANDE DE France = viande de veau
Nous jouions au foot bien sur mais aussi aux TCHAPP’S, aux BILLES, aux NOYAUX,(à seven, au tas ou à la tapette) à la CARRIOLE, aux BOUCHONS lestés de bougie fondue, aux OSSELETS qu’on allait chercher chez le boucher et qu’on trempait dans de l’eau chaude pour les débarrasser de toute viande, à BIX, à TU L’AS ( dans le baba), à la délivrance, à FAVA VINGA qu’on préférait appeler PAPA VINGA, aux TETES dans une entrée de maison avec une balle,( ça a rien a voir avec la bagarre), à la SAVATE qui nous faisait un mal de chien mais fier comme Artaban nous nous faisions un devoir d’y jouer afin de ne pas passer pour des GAMATES.
AUTANT DE SOUVENIRS QUI NOUS ACCOMPAGNENT ET NOUS ACCOMPAGNERONT ENCORE LONGTEMPS

Publié par zakine

 

De : Taltavull Sylvia et Georges Envoyer un mail

Le : 06/07/2025 10:24

Dix fois , cent fois mille fois d'accord avec toi Robert . N'oublions jamais , c'est notre devoir.

 

De : PARCQ RobertEnvoyer un mail

Le : 05/07/2025 08:02

En ce triste jour, une pensée émue à ces morts et disparus, morts pour rien .Prions pour eux et leur proches

 

De : ChristianEnvoyer un mail

Le : 02/07/2025 16:59

Toutes les publicités à but LUCRATIF sont interdites sur le site

 

De : blanquer jean claudeEnvoyer un mail

Le : 02/07/2025 15:57

natif de bab el oued je viens de publier un livre '' LES TRENTE GLORIEUSES''
il y a trois chapitres
une autobiographie sportif a bab el oued
des temoignages mon action dans le domaine du nucleaireua sein d une entreprise dont
j'etais responsable
des suggestions
etant un ami d'enfance de andré TRIVES dans quelle mesure puis je presenter
ce levre sur vos colonnes

 

De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 20/06/2025 12:19

Hubert Zakine
·
MA MERE, MES TANTES, L'ALGERIE ET MOI DE HUBERT ZAKINE.

Avant mon entrée à l'école maternelle, ma mère m'emmenait passer l'après-midi au jardin Guillemin, grande esplanade circulaire où s'ébattaient les enfants sous le regard bienveillant des mamans qui tricotaient tout en surveillant leur progéniture. Tous les enfants sauf moi !
Toujours à l'affût, les quatre s½urs se donnaient la main pour guetter le moindre de mes faits et gestes et m'interpeller sitôt que je dérogeais à leurs règles.
--Mon fils, tu es en nage, Viens t'asseoir à côté de nous !
--C'est ça, pourris-toi bien !
--Arrête de courir, Paulo, tu vas tomber !
Mais ces mises en garde déclenchaient automatiquement une réaction de tata Rose qui mettait le feu aux poudres.
--Laisse-le courir ! Il a besoin de se dépenser ce petit !
--Ça se voit que c'est pas toi qui le soigneras quand il aura attrapé la crève !
--Pardi ! C’est moi ou sa mère !
Et ça repartait pour un tour de discussions à n'en plus finir sur l'éducation des enfants. Ces contraintes ne m'atteignaient guère car j'étais trop petit pour me rebeller contre ce que je prenais pour l'amour maternel dont m'abreuvaient ma mère et ses s½urs.
Tout prêtait à discussion. Et rien ne me fut épargné. J’avais droit aux fous-rires, aux emportements qui dissipaient mes tétées, aux réveils brutaux lors d’une visite de mes tantes qui désiraient s’extasier sur le sommeil du petit ange. Bien sûr, j’eus droit à une fiesta judéo-arabe le jour de ma circoncision, milah qui me fit entrer dans la ronde de l’espérance juive. Douleur ou pas, je ne m’en souviens pas mais, par ce bout de chair inutile, je me distinguai pour l’éternité des autres garçons.
La première fête donnée en mon honneur dont j'eus conscience fut mon cinquième anniversaire. Depuis, le chiffre cinq m'accompagne tout au long de ma vie. Le cinq que j'entendais à longueur de journée par mes tantes et ma mère, le cinq qui était censé me protéger, le cinq dans les yeux pour enlever le mauvais ½il, le cinq en cuivre, main de fatma musulmane que la famille accrocha à l'entrée de mon appartement, juste derrière la mezouza juive qui remplissait la même fonction. Avant de partir me promener, ma mère et ses s½urs n'omettaient jamais de réciter une petite prière en hébreu pour qu'il ne m'arrive rien. Pour plus de sécurité, elles ouvraient toute grande la main au-dessus de ma tête et la mystique musulmane de la main de fatma faisait le reste.
A la fin de cette journée de dupes, je compris que si ma mère semblait la maîtresse de maison, c'était mon père qui tenait les cordons de la bourse du foyer. L'argent ne poussant pas sur les arbres, je n'eus droit qu'à un livre qui était censé m'apprendre à aimer lire. Sans le dire, mes parents avaient sans doute dans l'idée de faire de moi un savant.
Heureusement, tata Rose pallia cette carence en m'offrant un vélo à quatre roues. Quant aux cadeaux des autres tantes, ils firent plaisir à ma mère mais sûrement pas à moi. Pas de ballon, de fusil, de chapeau de cow-boy. Que des vêtements et même, suprême vexation, une cravate à élastique avec une automobile en décorum. Même les gâteaux orientaux que ma mère avait confectionnés passèrent de vie à trépas en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. En garçon bien élevé, je n'eus pas le droit de me servir mais mon père eut la présence d'esprit d'en retirer quelques-uns pour son petit prince.
/////
L’ECOLE MATERNELLE
Mon entrée à la maternelle fut l'objet de nombreuses polémiques. Cela aurait dû être discuté entre mes parents mais quand mes tantes entrèrent dans la danse, mon père adopta bien vite la devise de la sagesse. Courage fuyons, fût son refuge laissant les femmes discourir sans fin sur l'opportunité de l'âge où je devais être inscrit à l'école maternelle.
--C'est encore un bébé et déjà, tu veux qu'il devienne docteur ? Répétait tata Rose à ma mère qui désirait imiter les autres mamans du quartier.
--Et comment ils font les autres petits ?
--Alors, parce que les autres mères, c'est des moins que rien, tu dois les imiter ?
--Tu attiges hein ! Tu crois pas que tu exagères ? Elles envoient leurs enfants pour qu'ils apprennent à lire, écrire et compter ! Après, ils deviendront docteurs, notaires ou avocats !
--En tous les cas, il est beaucoup trop jeune pour aller à l'école par tous les temps !
En fait, le seul souci de tata Rose était de pouvoir m'exhiber comme un trophée et s'entendre dire par les passantes : Dieu bénisse en s'extasiant sur mes petites mains, mes petits pieds, mes yeux expressifs, mon nez aquilin, ma petite bouche quand ce n'était pas mes cheveux qu'elle me caressait en me décoiffant, ce qui m'énervait souverainement.
Elle en tirait une telle satisfaction que sa s½ur, ma mère, me confiait à ses bons soins aussi souvent qu'elle le demandait. Ce qui, entre parenthèses me comblait d'aise, moi le petit prince à sa tata, qui profitait de l'amour inconsidéré qu'elle me portait pour demander, voire exiger, tout ce que je voyais.
Le 1er octobre 1950, habillé de pied en cape, encadré par mes deux mamans, j'entrai à l'école maternelle. Elles rivalisèrent pour remonter mes mi-bas, boutonner mon caban, recoiffer mes cheveux fraîchement coupés. Elles se heurtèrent aux nombreuses sollicitations des autres mamans qui les détournèrent de leurs sacro-saintes recommandations.
--Attention, ne te traîne pas parterre ! Où voulait-elle que je me traîne ? En l'air !
--Mon fils, écoutes bien la maîtresse ! Sans cela pourquoi irais-je à l'école ?
--Si tu as envie de faire pipi ou caca, lèves le doigt !
Pourquoi lever le doigt pour faire pipi ou caca ? Je ne comprenais pas tout mais j'avais retenu deux choses : la discipline de l'école était bien différente de celle la maison et la maîtresse n'était pas une deuxième maman comme me l'avait entendre tata Rose pour me faire accepter l'école.
Mon patronyme me fut révélé par mon entrée à l’école maternelle. Ma maitresse me posa une question que je ne compris pas mais que j’empressais de répercuter à la maison en faisant lire le mot qu’elle avait adressée à ma mère. Elle ne comprenait pas que mon père qui avait le patronyme Azoulay avait épousé une jeune fille dont le nom était Azoulay. Contrairement à mes tantes Cécile et Irène qui avaient changé de nom en se mariant. Seule tata Rose avait conservé son nom de jeune fille en restant célibataire.
Je n’avais pas tout compris, une seule chose m’intéressait : je m’appelais comme mes parents!
Après quelques jours à répondre aux nombreuses questions de ma mère et miracle, de mon père, à montrer les bons points que m'avaient valu ma conduite, tata Rose m'emmena au cinéma en guise de récompense. J'eus préféré exercer mes talents sur mon vélo à quatre roues au jardin Guillemin mais, en enfant obéissant, je suivis sagement ma tante qui m'emmena voir un film qui me permit de faire connaissance avec Laurel et Hardy.
Au bout d'un petit mois, j'avais adopté l'école et, surtout, ma maîtresse qui était également la directrice de l'établissement. Pour une raison que j'ignorais, elle me permettait ce qu'elle refusait à d'autres. Très souvent, elle me prenait la main lors de la récréation et, même si j'eus préféré aller jouer, je paradais fièrement à ses côtés. J'eus soudain la révélation d'un sentiment dont j'ignorais la trajectoire : la jalousie de mes petits camarades. Aussi, tout au long de l'année scolaire, je m'évertuais à entretenir le jugement de mes camarades d'être le chouchou de ma classe et de le rester. Nous étions trop petits pour que le surnom de fils à pep me soit associé.

Hubert Zakine

 

De : Bernard RAFFI Envoyer un mail

Le : 15/06/2025 20:21

Bonjour,
Je vous contacte en tant que membre de la Fondation pour la Recherche Historique sur l’Afrique du Nord (FRHA), Fondation sous l’égide de la Fondation de France.
En effet, nous avons mis au point, avec une équipe de professionnels, un Portail pour héberger tous les sites mémoriels numériques de l’Afrique du Nord Française qui le souhaitent et cela pour assurer leur sauvegarde de façon pérenne. afn-sitesmemoriels.fr
Le but de ce Portail qui a été mis en ligne le 22 novembre 2024, est d’éviter la disparition de ces sites et sera également rattaché par un lien à différentes Associations pour la cause des Français d’Afrique du Nord.
Ce Portail présente aujourd’hui plus de 70 sites mémoriels …
Le maître d’½uvre et le financier de toutes les opérations relatives à la mise au point et au fonctionnement de ce Portail est la FRHA.
Nous pensons qu’il serait bien que votre site rejoigne le Portail mémoriel et c’est pour cette raison que je vous adresse ce mail

Je reste à votre disposition pour vous communiquer toutes les informations dont vous auriez besoin.
Bien cordialement
Bernard RAFFI
06 22 44 74 17
Arrière-petit-fils d’Alphonse RAFFI, Maire d’Alger de 1920 à1929.



 

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