pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : DAnneker pierreEnvoyer un mail

Le : 01/09/2023 17:22

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Avec mes remerciements
Fraternellement
Pierre ne à Alger en 1945

 

De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 31/08/2023 06:56



HORIZONS BLEUS DE HUBERT ZAKINE.

Allez, va ! Maintenant y faut que je retourne au cabanon. Ce petit voyage en solitude y m’a fait le plus grand bien. Il me faut traverser la place pour attendre le car et c’est là que je vois Francette qui vient vers moi sous un parapluie. Après le bonjour d’usage, elle me conduit dans son petit recoin pour me montrer ses tétés tout mouillés. Elle est folle cette fille. Sa fenêtre, elle se trouve juste en face l’endroit où elle ma conté fleurette. La peur rétroactive que j’ai, j’vous dis pas. L’angoisse elle monte en moi comme un ascenseur. Si son père il avait vu le quart de ce qui s’est passé, l’hôpital de Mustapha il aurait accueilli le plus grand blessé de la décennie. Francette elle me protège avec son parapluie comme si j’étais le marquis de
Caguéraspaki, orthographe non garantie mais que ma mère, sara-sara elle nous affublait de ce nom quand on se prenait pour un autre. Comme y dit Fernandel dans un film : « celui qui veut péter plus haut que son c… ».
J’en suis encore à me demander comment Francette elle m’a reconnu, affublé comme je suis, style Charles Vanel dans « Pêcheurs d’Islande ». Mais comme on dit que l’amour il est aveugle…..
Toute essoufflée, elle arrive. Normalement, une fille normale (je sais la répétition ! Mais c’est pour insister sur l’anormalité de cette fille) elle reprend son souffle. Francette, ni une ni deux ni quatorze, elle me saute au cou et elle m’avale la langue. Une vraie cannibale ! Après, zarmah, elle me montre comment son c½ur y bat vite. Elle me prend la main et elle me la plaque contre son tété gauche. Ca y est, elle me prend pour un docteur. C’est ma mère qui va être contente. « Mon fils, il est docteur. Bébésso, mon fils ! Je savais qu’il allait devenir quelqu’un, Dieu bénisse ! » Le docteur ès-tété que je suis devenu, y tate un maximum. Francette, elle me fait comprendre qu’elle connaît un endroit plusse mieux pour approfondir la visite médicale.
--« Je connais un endroit à l’abri de la pluie et des regards » elle me glisse malicieusement à l’oreille. Moi, rien que je la suis comme un toutou. Elle pourrait éditer un guide des coins des amoureux de la corniche tellement elle a du les repérer pace qu’elle me fait descendre, et descendre, et descendre jusqu’au tunnel creusé dans la roche qui servait jadis aux tramways, de la gare de Bab El Oued à la Pointe Pescade.
Purée, à tous les coups, elle va me faire ma fête. Elle se colle à moi tellement que nos cirés y font ventouse, à peine si on arrive à les décoller. Allez, va mieux on les enlève.
--« Tu m’aimes ? ». Ca y est, elle est folle ! Alors maint’nant dès qu’on touche un tété, y faut se marier. Rien je réponds. Comme si je suis laouère des oreilles. Ou truch !
La gobia de Francette, j’ai un mal de chien à l’endiguer. Reusement que je suis appuyé contre le mur ou sinon je tombe à la renverse tellement elle veut me passer à travers.
Moi, le petit saint, obligé à force, à force, j’oublie la pluie, le froid, l’A.S.S.E, le Gallia, les beignets italiens, Luc le coulo, d’Artagnan, Godefroy de Bouillon, la terre entière.
« Tch’as déjà…….avec une fille ? » . Putain, la question !
Pire que la mort ! Qué je lui répond ? Et puis d’abord de quoi j’me mêle ? Je lui demande, moi, si sa mère elle met des févettes dans son boktof ?
Purée. Je pourrais lui dire que j’ai donné le compte à un millier de filles mais si elle me demande, même pas je sais comment on fait. La honte ! Je peux quand même pas me sauver comme une gamate. Et en plus sous la pluie, tout mouillé, j’aurais l’air fin. Aouah ! J’aurais du accompagner mon ami Serror lors de ses escapades au Chabanais.
Je vais m’engager dans la légion si ça continue. Francette elle va répéter à tout Bab El Oued que j’me suis dégonflé. Bou ! Comment je fais ! Ch’uis mortifié !
Qu’est ce qui m’a pris de venir ici, aujourd’hui ? Le bon Dieu, il a repris la main. Hier le diable il a gagné la première manche. Aujourd’hui, le bon dieu y prend sa revanche. A quand la belle ? Francette, qu’elle est belle elle aussi, j’peux plus la voir en peinture. Au secours tous mes amis. Venez me sauver. Kidnappez Francette ou envoyez la chez Dache, là où le Bon Dieu (tiens encore lui) il a perdu ses savates. Y ferait mieux de les retrouver. Tout y laisse traîner et y se permet de donner des conseils aux autres ! Le diable, lui au moins, y dit « fais ce que tu veux, mon fils ! » Et en plus il a pas de savates. Il a de belles chaussures qu’il a volées chez Marco le chausseur de l’avenue de la Bouzaréah. Purée ! Ca va mal finir, cette histoire ! Cette Francette elle me tape sur le système !
Tout ça a cause de Colette. Ces filles dé, je commence bien ma vie moi, hein ! Purée si j’étais catholique, j’embrasse la carrière de curé. Comme ça, les femmes, je les rencontre à confesse, et seulement à confesse. Purée, même là, je parle de fesses !
Bon, je vais pas passer une heure avant de lui répondre. Je risque un « non » inaudible pour le commun des mortels. A voir sa mine, j’en conclue qu’elle s’est bien débouchée les oreilles ce matin. Elle recule de deux pas. Elle me toise l’air effrayé comme si j’ai le choléra. Et puis l’étonnement y prend le pas sur la stupeur. J’ai la désagréable impression d’être une robe dans une vitrine et Francette la cliente. Va-t-elle m’acheter ou choisir autre chose ? Son regard y change soudain et elle opte pour un : « Si tu veux, je veux ! » Bam ! Fermez la parenthèse.
Je sais pas si je meurs tout de suite ou tout à l’heure. Comment tu veux respirer après avoir entendu ce genre de proposition indécente? Surtout quand on s’habille encore en cuissette à manches courtes, qu’on mange des caramels mous et qu’on préfère les films de cow boys aux films d’amour. Quand on a pas encore une quinzaine d’années et que la dévergondée qui profère de pareilles avances quelques jours de plus. La vérité, je suis pas plus heureux avec mon sac de billes, mes tchapp’s et mes noyaux ? Comme y dit Serror qui passe sa vie au Chabanais, l’un des bordels d’Alger : « de toutes façons y faut en passer par là ! Alors plus tôt tu le fais et plus vite tch’es débarrassé ! »
Ouais ! Seulement tellement il a aimé ça, qu’y passe son temps à faire ami-ami avec les demoiselles de charité. Charité, tu parles ! Rien qui tape les heures supplémentaires pour payer la visite des autres maisons closes de la ville.
Si je deviens un obsédé comme lui, ma mère elle me tue, moi et mon père qu’à tous les coups elle va rendre responsable parce que c’est lui qui m’a mal élevé. Ma mère elle est comme ça. Tout ce qui est bien, c’est grâce aux gènes de sa famille, tout ce qui est tordu, c’est la faute des gènes de mon père. Raïeb mon père ! Madame sans-gêne, c’est ma mère. Quand y a d’la gène, y a pas d’plaisir !

 

De : Mustapha OualikeneEnvoyer un mail

Le : 28/08/2023 13:25

Bonjour à tous et toutes ceux et celles qui viennent visiter le site de notre ami Christian.Je salut notre ami Rodriguez Jean Pierre du Scotto Nadal a 400 mètre plus haut que le rond point du Triolet qui a soulever l'absence de commentaires et de récits sur notre jeunesse. Je profite pour exprimer ma profonde gratitude envers tousceux et celle qui ont participés activement per leurs récits, par leurs photos et leurs publications et commentaires je les remercie de leur engagement dynamique qui ont enrichit notre site et crée un environnement sain, amicale et fraternel où les souvenirs et les anecdotes sur notre vie est partager entre nous
Chacune de vos contributions a joue un rôle essentiel dans la survit de ce site Votre implication démontre un lien solide qui unit les enfants de Bab El Oued toutes communautés confondues. Je tiens à remercier chaleureusement notre ami Christian Timonernotre createur du site Ne à Bab El Oued pour tout le travail qu'il a fait pour nous permettre a tous de nous retrouver. Avec toutes mes amitiés prenez bien soin de vous et de vos proches.

 

De : Guy MARIEnvoyer un mail

Le : 23/08/2023 07:53

Bonjour Pierre Pastor , je cherche moi aussi depuis des années des nouvelles de Bernard Borg avec qui j'étais à l'école de la Place Lelièvre fin des années 50 , début 60 ...je n'ai rien trouvé le concernant ......;

 

De : Pierre PastorEnvoyer un mail

Le : 22/08/2023 18:33

Nous avions 17 ans et je me rappelle avec mon copain Bernard Borg (dont je n'ai jamais trouvé sa trace depuis le départ de BEO ) nous habitions au 52 Rue du Cardinal Verdier.
Le dimanche matin principalement, nous achetions un paquet de P4 chez un buraliste loin de chez nous ( à cause du père, nous n'avions pas le droit) et nous allions dans le cimetière de St Eugène et tout à fait en bas à l'abri des regards, pour fumer nos P4 assis sur les tombes.
Bien à vous tous.

 

De : Carmen ripollEnvoyer un mail

Le : 21/08/2023 22:28

Je viens de lire le mot « chouari »… c est vrai que nos mères napolitaines le disaient en insulte (pas méchante bien sûr)….

Et oui nos bons souvenirs de la bas nous reviennent souvent…
Bab el oued nous manque tellement …

Allez gardons le moral et rions encore de nos bêtises d avant ……..

 

De : Rodriguez Jean-PierreEnvoyer un mail

Le : 21/08/2023 15:54

Entièrement d'accord avec Mr Vidal,le site se meurt,mise à part la nécrologie.
Allez,nous sommes encore assez nombreux,pour retracer nos souvenirs de la-bas.
Nous avons tous un certain age,avec nos souçis de santé,familiaux et autres malheureusement,c'est pour celà qu'il serait bon de nous revigorer et tapoter sur notre clavier,c'est quand même mieux que notre vieux porte plume et encrier!!!
Il nous reste encore ce beau site " NEABABELOUED " pour nous rencontrer,celà fait chaud au coeur,alors profitons-en.
Merçi,Christian,pour ce site,nous devons le faire vivre,encore et encore........
Cordiales salutations à toutes et à tous....................
Jean-Pierre de la Cité Scotto Nadal


 

De : VIDALEnvoyer un mail

Le : 20/08/2023 17:18

Ce site se meurt, mise à part les annonces de décès…

Bon ! il est interdit de parler des choses qui fassent, je peux le comprendre, mais en partie. A croire qu’il ne s’est rien passé à BEO entre 54 et 62. C’est notre histoire pourtant et une partie importante.

Donc tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil…

Ok !

 

De : FERISEEnvoyer un mail

Le : 26/07/2023 23:13

moi je suis de l agha en bas du bd victor hugo et ses palmiers
petit je me souviens des nuits les pieds dans 20 cms d eau avec mon pere a faire les crabes et autres a la lampe acetylene du cote des bains romains et des fois un poulpe endormi

putain des fois les souvenirs y sont comme des fers rouges
allez tchao


 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 26/07/2023 10:59


"Lire ordures ménagères"
Pas bonne échappe.

 

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