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Le : 13/03/2013 11:23
Oh MERZAK laisse tomber la plume 'sergent major' ont t'attend à Rognes
le 2 Juin !!! Tchao
Le : 13/03/2013 07:57
Bonjour,
Merci à MERZAk pour son joli texte sur Mme MAURICE.
Mme MAURICE était ma grand-mère et pour ceux qui habitaient le quartier, je suis paulo le cousin de jean-pierre HOMAR (il habite du coté de VALENCE ). Ma grand-mère était veuve car mon grand-pére est mort à la guerre de 14/18. C'est elle qui a élevé ses 3 enfants dont ma mère et la mère de Jean-pierre. Ils étaient dans une misère noire, je n'ose pas vous détailler le logement qu'ils habitaient, ceux qui les connaissaient, le savent. Quant je pense aux métropolitains qui disaient que tous les pieds noirs exploitaient les arabes et étaient plein d'argent........
Enfin, c'est du passé, mais encore merci à Monsieur MERZAK pour ce magnifique texte.
Paulo
Merci à MERZAk pour son joli texte sur Mme MAURICE.
Mme MAURICE était ma grand-mère et pour ceux qui habitaient le quartier, je suis paulo le cousin de jean-pierre HOMAR (il habite du coté de VALENCE ). Ma grand-mère était veuve car mon grand-pére est mort à la guerre de 14/18. C'est elle qui a élevé ses 3 enfants dont ma mère et la mère de Jean-pierre. Ils étaient dans une misère noire, je n'ose pas vous détailler le logement qu'ils habitaient, ceux qui les connaissaient, le savent. Quant je pense aux métropolitains qui disaient que tous les pieds noirs exploitaient les arabes et étaient plein d'argent........
Enfin, c'est du passé, mais encore merci à Monsieur MERZAK pour ce magnifique texte.
Paulo
Le : 12/03/2013 20:01
Chers amis , je me permets de vous inviter à l'inauguration de la stèle en mémoire des morts d'Agérie , civils , militaires et harkis ,qui aura lieu le 30Mars à 11h au cimetière de Val d'Ambra à VITROLLES 13127, un apéritif sera offert par la municipalité.
vENEZ NOMBREUX vous serez les biens venus un grand merci à vous tous
JEAN PIERRE
PS: Je pense Christian que tu pourras venir merci
Le : 12/03/2013 12:15
BONJOUR A TOUS
jolie citation
Les odeurs de la maison, ces traces de souvenirs, ce sont peut-être les murs eux-mêmes qui se parfument aux âmes de ceux qui ont vécu là.
MERCI MERZAK BEAU TEXTE PLEIN DE TENDRESSE
QUI RAPPELLE DES SOUVENIRS QUE L'ON A PAS OUBLIER SIMPLEMENT MIS DANS UN COIN DE NOS MEMOIRES
TU PARLES DE MME MAURICE OUI QUI ETAIT ASSISE JUSTE EN FACE DE LA SINAGOGUE ET A CHAQUE PASSAGE UNE PETITE DISCUTION AVEC CETTE DAME
DES PERSONNES VRAIES QUI NOUS ONT BEAUCOUP APPORTER IL Y EN A BIEN D'AUTRES
IL Y A UN PERSONNAGE DU COTE DES BARRAQUEMENTS C'ETAIT CET HOMME QUE L'ON APPELAIT KAROUENE
MERCI ENCORE POUR CE TEXTE
jolie citation
Les odeurs de la maison, ces traces de souvenirs, ce sont peut-être les murs eux-mêmes qui se parfument aux âmes de ceux qui ont vécu là.
MERCI MERZAK BEAU TEXTE PLEIN DE TENDRESSE
QUI RAPPELLE DES SOUVENIRS QUE L'ON A PAS OUBLIER SIMPLEMENT MIS DANS UN COIN DE NOS MEMOIRES
TU PARLES DE MME MAURICE OUI QUI ETAIT ASSISE JUSTE EN FACE DE LA SINAGOGUE ET A CHAQUE PASSAGE UNE PETITE DISCUTION AVEC CETTE DAME
DES PERSONNES VRAIES QUI NOUS ONT BEAUCOUP APPORTER IL Y EN A BIEN D'AUTRES
IL Y A UN PERSONNAGE DU COTE DES BARRAQUEMENTS C'ETAIT CET HOMME QUE L'ON APPELAIT KAROUENE
MERCI ENCORE POUR CE TEXTE
Le : 12/03/2013 10:49
Mme Maurice.
Elle était toujours assise à califourchon sur sa chaise au seuil du 10 rue de Colmar, à quelques pas de la Synagogue Samuel Lebar, et de l'entrée des tabacs du Globe rue de Dijon.
Il y avait au coin de ces deux rues, une pierre en granit, scéllée à l'immeuble où elle aimait s'assoir et qu'on appelait "la pierre de Mme Maurice. Car c'est bien d'elle qu'il s'agit.
Mr Larfi "l'ancêtre" était toujours à ses côtés, un mégot maïs aux coin des lèvres, silencieux comme une carpe.
Elle nous disait que c'était un péon spécialiste en pyrotechnie, et nous, on faisait semblant d'y croire, même si on savait qu'il avait toujours habité les baraquements en face des Bains de Chevaux.
Tout de noir vêtue, elle semblait tout le temps penser à quelque chose, comme si sa vie entière lui passait sous les yeux en permanence, et qu'elle cherchait à en sélectionner les moments les plus intéressants.
Elle avait la réplique facile, un vocabulaire coloré, et nous avons appris avec elle à insulter en italien. espagnol, hébreu, arabe kabyle, et même un peu en francais.
A peine la distinguait-on de ce qui l'entourait, et dés qu'on l'apercevait, si fine, si menue, il semblait que tant de "grossièreté" allait l'écraser, mais sa simplicité avait raison de tout. Chacun de ses gestes semblait exprimer une bonté profonde, discrète, une perpétuelle vigilance du coeur.
Qu'elle ait souffert, nul n'en doutait. Et nul ne doutait que cette souffrance ait été à la mesure de ses forces, de la prodigieuse résistance morale dont on la sentait capable.
Elle disait aussi que les fleuves les plus boueux ont une source (claire). Mais qui de nous pouvait comprendre à l'époque. Et, chose étrange, son présent appartenait à tous. Y puisait qui voulait. Merci Mme Maurice pour toutes ces lecons de savoir vivre que nous ne comprenions pas.
C'est un petit hommage à cette femme hors du commun, et un petit salut à tous les anciens de Bab El oued disséminés un peu partout qui se reconnaitrons sans peine, et avec lesquels je conserve encore aujourd'hui un lien en pointillé, à coup de mails et de SMS.
Bonjour aux familles Garcia, Addadaine, Passarelli, Boucetta, Aznar, Robinet, Choukroun, Bentolila, Kerroum, Montiel, Olives, Balzano, Sauvin, Riquelme, Spinoza...et tous les autres la liste est longue...
Le : 12/03/2013 10:27
En réponse à Merzak.
Souvenirs d'enfance sont de longue durée ( proverbe danois ).
Je me souviens comme si cela datait d'hier. Mon enfance dans ce merveilleux quartier.
Rues de la Consolation, Lebars,Lavandières,Dijon, Colmar, Lavoisier, Riégo, du Dey et bien sûr l'avenue Malakoff.
A chaque voyage, je vais faire un petit tour dans ces rues; histoire de me ressourcer.
Dans la rue de Dijon, il y avait le salon de coiffure devenu menuiserie par la suite et bureau FFS aujourd'hui???
Plus haut, Madame Papallardo chez qui nous allions chercher les pains de glace et parfois du vin pour madame Bosch moyennant une petite pièce que nous allions vite dépenser chez Santa ou Moussa avant de nous rendre à l'école.
L'école. Oui, l'école de Dijon, juste en face de la maison où nous habitions. Que de souvenirs!!!
Juste à côté, la synagogue et en face la fabrique de tabac.
Non, je n'oublierai pas la fameuse pierre à Madame Maurice.
Côté avenue Malakoff, je n'ai pas souvenance de tous les magasins.
Un bar angle Dijon Malakoff, juste après une toute petite épicerie, une autre grande épicerie que nous appellions Chez Mickey, le café à ton père. Je ne sais pas si la boulangerie était avant ou après la boutique de bouées, articles de pêche et autres.
Dans notre secteur il y avait Choucha, Kabrane ( caporal), Popaul, Titine, Osmane qui portait un écriteau et Fredj de la synagogue.
Merci Merzak de m'avoir fait revivre tant de souvenirs.
Excellente journée à tous - tes.
Le : 11/03/2013 19:44
MOUSSA.
Pour faire plaisir à Mr le Maire et à la Clique des Messageries, j’aimerais partager avec vous ce souvenir et parler de Moussa l’épicier de la rue Charles Lebar, à 30m. de l’Ecole Sigwalt.
Qui n’a pas acheté un zigomar, du réglisse en poudre dans un tube de verre, une plume Script ou Sergent Major, ou tout simplement un Globo avant d’entrer en classe.
Il faisait dans tout: Articles d’écoliers, Confiserie, Alimentation Générale et j’en passe. En fait ils étaient deux, mais qui était qui? Ils habitaient l’arrière boutique et ne fermaient pratiquement jamais.
Celui à qui nous avions "à faire" était petit, avec une barbe taillée en collier et une blouse grise (à l’époque on disait une blouse de Marseille).
Je me souviens parfaitement de sa voix hésitante, voltigeant sans cesse sur les accents toniques, son teint cachectique à la peau couleur de thé léger et l’oeil toujours aux aguets.
L’autre,était un homme plus agé, l’oeil plissé toujours satisfait, avec un sourire figé.
Ils étaient retirés de tout ce qui ne touchait pas au magasin, et le vaste monde qui les entourait, les obligeait à vivre "à feu doux" couvercle fermé.
Leur regard mélancolique et distant, était celui de ceux qui, pas à pas, se sont retirés du monde, abstenus de toute relation.
Quand à leurs visages, ils avaient cette expression de résignation maussade, qu’ont les caissières obligées de travailler le dimanche.
Et pourtant on l’aimait bien Moussa. Et je suis persuadé qu’il nous le rendait bien à nous tous, petites pestes de l’époque.
Moussa et son magasin existent toujours. Il est devenu Libraire. Je suis passé "comme ca" il y a quelques temps et je crois avoir décélé un petit sourire. Chose impensable il y a 50 ans.
Merzak