Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Keyword - Padovani

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Carmen RIPOLL

Le : 15/11/2010 19:38

RIEN QU'UNE HEURE SEULEMENT

 Ca y est ça me reprend,

pourquoi j'y pense en ce moment ?

C'est que j'aimerai y retourner, là bas,

juste pour faire quelques pas

rien qu'une heure seulement,

c'est vraiment pas trop demander, franchement ...

Me voilà parti, je me retrouve marchant plein d'entrain

de Padovani en direction du square Guillemin

du Majestic et de Nelson, là je poursuis mon chemin

vers le jardin Marengo , et je continue ma ballade

par l'avenue de la Marne en passant sous ses arcades.

Je veux tout voir mais le temps presse,

et c'est à toute vitesse

que j'arpente l'avenue de la Bouzaréah,

mon esprit va plus vite que mes pas,

oui je sais, rien qu'une heure seulement ...

Je file jusqu'au Trois Horloges sans m'arrêter,

puis vers la place Lelièvre en passant par le marché,

et me voilà déjà rue Cardinal Verdier !

Après la Cité Picardie j'arrive enfin dans ma petite rue ,

la rue Réaumur, là en un éclair s'offrent à ma vue

plein de gens que je connais,

mais je m'arrête, je suis troublé,

je les regarde passer devant moi,

et ils ne me voient pas, je ne sais pas pourquoi.

Soudain je comprends, je redescends brutalement sur terre,

tout cela n'est qu'un rêve qui me laisse comme un goût amer...

Pourtant, je suis content d'avoir fait un petit tour

dans mon Bab El Oued, et j'espère qu'un jour

j'y retournerai pareillement

ne serait ce rien qu'une heure seulement .

Carmen RIPOLL

Robert VOIRIN

Le : 08/02/2009 18:41

RIEN QU’UNE HEURE SEULEMENT

Ca y est ça me reprend,

pourquoi j’y pense en ce moment ?

C’est que j’aimerai y retourner, là bas,

juste pour faire quelques pas

rien qu’une heure seulement,

c’est vraiment pas trop demander, franchement ...

Me voilà parti, je me retrouve marchant plein d’entrain

de Padovani en direction du square Guillemin

du Majestic et de Nelson, là je poursuis mon chemin

vers le jardin Marengo , et je continue ma ballade

par l’avenue de la Marne en passant sous ses arcades.

Je veux tout voir mais le temps presse,

et c’est à toute vitesse

que j’arpente l’avenue de la Bouzaréah,

mon esprit va plus vite que mes pas,

oui je sais, rien qu’une heure seulement ...

Je file jusqu’au Trois Horloges sans m’arrêter,

puis vers la place Lelièvre en passant par le marché,

et me voilà déjà rue Cardinal Verdier !

Après la Cité Picardie j’arrive enfin dans ma petite rue ,

la rue Réaumur, là en un éclair s’offrent à ma vue

plein de gens que je connais,

mais je m’arrête, je suis troublé,

je les regarde passer devant moi,

et ils ne me voient pas, je ne sais pas pourquoi.

Soudain je comprends, je redescends brutalement sur terre,

tout cela n’est qu’un rêve qui me laisse comme un goût amer...

Pourtant, je suis content d’avoir fait un petit tour

dans mon Bab El Oued, et j’espère qu’un jour

j’y retournerai pareillement

ne serait ce rien qu’une heure seulement.

Robert VOIRIN

Michel SUCH

pour le maire de BEO.

Guy, si tu vas te taper un plongeon à les dindes, plage qui a été notre Eden, regarde sur les rochers, en descendant; voilà quatre décennies et demi, jy ai perdu une petite bague en or, en forme de coeur, que Nana, mon arrière grand-mère maltaise, m'avait offert. Qui sait? Avec un peu de chance... Je compte sur toi... et la bande des Messagerie... Et puis, c'est l'époque des oublades qui se pêchent au pain sur l'eau. Va à la Carra Moussa pour le roseau, à Padovani pour un crin de cheval, pour le bouchon noirci, je vous fais confiance, à toi et tes acolytes, parce que je sais que vous n'allez pas que boire de la Hamoud Boualem, du Crusch et du Sélecto... Pour le pain, derrière son pétrin, mon père cachait toujours un sac de pains rassis pour faire son 'boudinngue'... Si la boulangerie est fermée, achète une fougasse chez n'importe quel boulanger, le pain est bon à Alger et se sont les espagnols (têtes de...)qui leur zon appris... Alors... Et n'oublies pas, trois bouchons... Tant que le troisième n'est pas sous l'eau, tu laisses partir... Au fait, c'est quand qu'tu reviens???

Michel

Margot

Ma grand mère m'avait demandé d'écrire cela hier . Je le fais aujourd'hui à son grand Dam !!(c'est pas grave) .............................................................

Bab El Oued ! si tu savais combien j'aime ce coin d'Alger ... Ah, cettte cité de rêve ! un geste ... Un mot ... Une odeur ... en quelques fractions de seconde, le retour au passé dans ce coin de ville bercé par les flots bleus, entre Padovani et Raisville .. La Consolation, qui pourrait raconter les plus belles histoires d'amour ou d'amitié .. Tu comprends n'est-ce pas, que l'on ne peut oublier le fil de savie ? Couper ses racines, son vécu, c'est vouloir annihiler l'essence même de son existence qui a engendré l'aujourd'hui et grâce à quoi demain sera !

Les gens de Bab el oued ne se prennent pas pour les plus beaux et les plus forts. D'origine modeste, voire pauvre, ils ont appris à ne pas douter des véritables capacités de l'homme devant les difficultés de la vie . Mais non, ils ne sont ni colons, ni profiteurs, ni racistes, parce qu'ils ont reçu en héritage le poids des peuples opprimés et la force de faire face aux sarcasmes de ceux qui se disent au dessus des lois et des gens. Comme dit si bien Rose, à Bab el Oued, vit "le MOnde entier ". et bien oui, comment nommer autrement ces populations arrivées de tous les coins de la Méditerranée ? un peu Berbères, un peu Mozabyte, un peu Trurcs, une communauté juive peut être d'origine berbère vivant depuis des millénaires, un "chouya" de Francais fraîchement débarqués, d'Italiens, d'Espagnols, sans oublier les Alsaciens et les Libanais . J'ai bien dit, le Monde entier ! Mais ??? Tu me diras : Où sont donc les colonisateurs ? La réponse n'est pas semple parce que l'histoire même de l'Algérie ne l'est pas . Je vais metttre de côté, avec ta permission, les profiteurs de drame, les banquiers qui n'ont pas de nom, pour ne parler que de l'authenticité de l'Algérie de Bab el Oued, à savoir, le Peuple, le Petit Peuple . Leur façon de vivre ? Un tourbillon, une Explosion ! A chaque instant, une histoire se passe et la situation la plus banale prend allure de comédie ou tragédie, avec toute l'exagération ou le défoulement qu'on veut ou peut y mettre . Sous cette apparence se trouve un immense besoin d'amour, une sensibilité touchante, et le véritable respect d'autrui. Ils se moquent des autres comme ils savent se caricaturer pour ne pas rester en dehors des Algérois . Un flot de gestes et de paroles, des colères monstres ou énormes éclats de rire, ils vivent heureux et pleinement sans se soucier des regars sévères des habitants des rues Michelet et d'Isly qui demandent un peur plus de discrétion ..... etc ... etc .... ( on me dit que c'était déjà écrit mais je n'efface pas, tant pis ! Margot .

Annie SALORT

De Bal-el-oued en 1962 J'ai quitté MON PAYS, j'ai quitté MA MAISON Ma vie, ma triste vie se traîne sans raison J'ai quitté MON SOLEIL, j'ai quitté MA MERE BLEUE Leurs souvenirs se réveillent bien après MON ADIEU !

Sans ce déménagement forcé, je n'aurai jamais rencontré l'Oranais de Mari, de ce rapprochement de provinces sont nés 2 enfants. Pas de berceuse le soir, c'était "Raconte nous Maman petite en Algérie" "Mes souvenirs se réveillent bien après MON ADIEU ": L'école des soeurs, le plein air, les voisins, les copines, la basseta, Padovani, les deux chameaux, Sidi-ferruch, la Madrague, Notre Dame d'Afrique, l'insouciance, LA BELLE VIE et puis ....la guerre, les strougas, le bloccus de bab-el-oued, MON PERE prisonnier à Paul Gazelles, le soir le concert de casseroles, les klaxons "Algérie Françaiiiiise et puis... et puis....le départ tragique et chacun de nous tous a.... SA SUITE DE SA VIE . Depuis ce départ, pas un jour ne passe sans que : Leurs souvenirs se réveillent bien après MON ADIEU

C'est pour celà que je ne manque jamais tous les ans, ce Merveilleux Rassemblement de l'ABEO à Rognes, afin de retrouver mes amis, mes frères,mes soeurs, mes ex, mon accent, nos traditions culinaires. Nos souvenirs se réveillent bien après NOTRE ADIEU. Soleiiiil, Soleiiiil, de MON PAYS perdu !

Je ne peux pas mourir sans l'avoir revu ! L'envie de le revoir était trop forte ! Alors ! Alors ! 44 ans après .... J'Y SUIS RETOURNEE, ouais, ma parole d'honneur ! Quel régal ! Merci à la vie d'avoir vécu ces 8 jours d'immense émotion, de Grand Bonheur. Je révais éveillée, c'est pas possible, J'étais à Alger ! Que c'est beau ! Je m'en fout que c'est pas entretenu, çà n'a pas changé ! Mes pieds foulaient l'avenue de la Bouzaréah, les 3 horloges étaient où je les avais vues la dernière fois, j'ai fait des photos dans le préau de l'école des soeurs, j'ai mangé des beignets chez Blanchette, j'ai allumé des cierges à Notre Dame d'Afrique, j'ai prié sur la tombe de mon Grand-Père à Saint-eugène, les crevettes à la Madrague sont les meilleures du monde, j'ai même fait un bain maure mémorable.

MA MERE, MON PERE étaient à nouveau de ce monde avec "Maman petite en Algérie" Nos souvenirs se réveillent bien après LEURS ADIEUX.

Merci à mes compagnons de route, ce que nous avon vécu nous lie à jamais et pour toujours, je veux parler de Prof, Timide, Dormeur, Atchoum, Joyeux et Simplet, sans oublier le merveilleux accueil, sincère et chaleureux de Momo, Didine, Zakia, Selma et sa famille.

A Tous les Pieds Noirs où que vous soyez de part le monde, Je vous embrasse autant que je vous aime. Grincheux.

Merci QUI ? Merci Christiannnnnnnnnnnnn !

André Noël de CRESCENZO

Que sont-ils devenus?

Que sont-ils devenus ceux,celles qui tout comme moi;voilà quelques soixante ans ouvraient les yeux et la parole à la vie,ceux qui tout comme moi découvrirent le plaisir et inconcience de naître et vivre dans ce beau et unique quartier qu'était B.E.Oued.

Ceux qui tout comme moi, ont usés les bancs des écoles Lavandières et SIGWALT !!!!

Ceux qui tout comme moi, ont tout partagé,sans tenir compte de la race,couleur,ou religion.

Ceux qui tout comme moi,avaient pour seule devise:L'AMITIE,où la FRATERNITÉ dominait sur tous autres sentiments,fraternité inculquée par nos propres parents.

Ceux qui tout comme moi,aux bains d'chevaux,plage des casseroles(stade M.Cerdan)ou Padovani,ont fait leurs "premiers pas" dans cette incomparable mer Méditérranée,qui semblait bien plus belle et majestueuse ayant tous ces petits diables en son sein.

Ceux qui tout comme moi,trainent leur nostalgie aux quatre coins du monde,et qu'ils durent l'âme en peine pratiquer le déracinement,le "hara-kiri" de ce qui était toute leur raison d'être.

Ceux qui tout comme moi,malgré les énormes difficultés;ont su s'adapter à leur nouvelle vie et résidence de par le vaste monde,n'ayant il est certain au grand jamais la valeur de notre petit mais oh combien enrichissant Bab EL OUED Tout comme chantait le poète."Tu m'as laissé la terre entière,mais la terre SANS TOI est vraiment trop petite"(je dirai même pour ma part-insignifiante-

Grosse bise pour toutes les filles de "chez nous z'autres"