Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Enzo PAGLIACCIO

Pour ceux de la rue de la Consolation

Vous souvenez vous du bassin rempli d'eau construit peu avant la guerre 39-45 qui a été transformé par la suite en petit jardin public

vous souvenez vous des voitures hippomobiles qui venaient des Halles Centrales et se dirigeaient vers le Marché-Les roues ferrées faisaient un bruit d'enfer quand les voitures remontaient le Bd de Provence

vous souvenez vous du marchand de broccoli s'installant sur les marches de l'Ecole d'Infirmieres angle Consolation,rue des Messageries

Vous souvenez vous de la Pompe où un certain apres midi un groupe "d'artistes"essayaient de nous faire reprendre en choeur c'etait une fleur de Paris

Les petits ânes du Square Bresson logeant dans l'écurie de Casimir, qui s'en allaient le matin ,poil lustre, sabot noirci vers le lieu de travail , trainant leur carriole verte

et puis le soir, revenir harassés où nous les "Guaglione" les attendions, heureux de les revoir

Qui se souvient de la Biscuiterie BITOUN, enfants nous attendions les biscuits malformés

de la Parfumerie Azurville

Mais où sont les neiges d'antan?

Rachid FAID

Bonjour à toutes et à tous Du temps où Noel et le jour de l'an été célébrés à babeloued mon père qui était marchand de volailles à la rue du Roussillon faisait le plein en poulets dindes et canards pour faire face à ces 2 évenements.Si certains lecteurs peuvent se souvenir nous avions un poulailler à l'époque qui se situé en haut de la rue François SERRANO et c'était là en plein air qu'étaient lachés des dizaines de dindes attendant le jour de noel et le jour de l'an.Je me souviens que beaucoup de clientes et clients venaient faire leurs commandes à l'avance l'une dsait à mon père "Messaoud ne m'oublie pas Attention je compte sur toi j'ai du monde etc..." et mon père de répondre "Oui Madame YANA !YANA !YANA !BOCO " Nos pauvres ouvriers de l'époque qui étaient réquisitionnés pour la circonstance ,passaient des nuits et des jours à travailler sans relache car tout se faisait manuellement(l'abattage et le plumage) .Tout ça pendant que de l'autre coté les patissseries "La Princesse" chez Martinez ou bien ANgelo pour ces friandises et surtout le chocolat ,Pierrot au "Petit four" regorgeaient de monde pour les commandes de gateaux et de friandises .Quant à mon père il devait satisfaire sa clientèle au magasin et l'Hopital Maillot avec la caserne d'Orléans qu'il ravitaillait en oeufs et volailles durant toute l'année.Tout cela ne nous fera pas oublier l'effervescence qu'il y avait à la place de l'Alma là où se retrouvaient tous les marchands de sapins.Les gens se bousculaient partout ,dans les magasins ,à l'intérieur du marché, c'était la joie dans les appros.Tout le monde cherchait tout le monde et tout le monde donnait à tout le monde.Il n'y avait pas de spectateurs .On courrait dans tous les sens .Les vendeurs de jouets de l'avenue des consulats -de la rue de Dijon chez Louis BOTELLA -comme à l'avenue de la Marne ou l'Avenue de la Bouzarea déballaient tout ce dont ils disposaient comme marchandise ou qu'ils avaient préparés pour Noel.C'était la fete avant la fete .Et dire que c'était hier .Bonne fetes de fin d'année à toutes et à tous.Je vous souhaite beaucoup de bonheur de bonne santé et de prospérite.A bientot RACHID

Alain ARLANDIS

NOTRE ALGERIE

Dis Mémé pourquoi pleures-tu quand tu nous parles de ta jeunesse : avec moi répétes ces noms, écoutes et retiens leur chanson.

Les arbres, une place, une belle cathédrale Notre Dame d'Afrique, Vierge vénérable

c'est Alger la blanche

Une bonne anisette, des filles coquettes, des marronniers en fleur et tout un bonheur

Pour Setif le dimanche.

Sid Bel Abbes, musique militaire, le fier képi blanc toujours te plaira.

La porte du désert, le cadran solaire,

voilà Saïda

Le pont suspendu, Sid M'sid et Bellevue.

La rue Camaran, Constantine se riant des roses à foison, pour fêter Blida.

Du vin gai et bon se dit de Mascara

Laisses moi te parler de Mostaganem

Et si tu le veux du fier Tlemcen, voilà Misserghin.

Un ciel tout bleu, un soleil ardent sa mer verte et bleue et son grand boulevard.

Ses rues animées et puis tous ses bars, tous ces jeux de boules et voilà Oran.

C'est Batna et Reggane, Miliana et Bône.

C'est Bougie et In Salah.

C'est ma jeunesse, mes pleurs, mon sourire, ma vie.

Ce sont mes vingt ans, ce sont mes amours, mes désirs ardents enfin pour nous tous

c'est notre pays, notre Algérie.

Bonnes fêtes à tous.

Isabelle SINTES née BERTIN

JE TE REGRETTE ALGER

Pour toute ta grandeur, ta blancheur ta beauté.

Pour toutes les saveurs que tu nous a donné

Pour ceux qui maintenant ne peuvent que te rêver

Comment ne pas te voir en rêves ou en pensées.

Comment ne pas penser sans pouvoir t'oublier.

JE TE REGRETTE ALGER

Pour tes rues ,tes jardins par nous traversés

Pour tes quartiers entiers que l'on a désertés

Pour ceux qui sont restés,morts ou handicapés

A cause de la guerre qui nous a tous marqués

Pourtant durant la guerre, tous avons espéré

JE TE REGRETTE ALGER

Pour tes Pieds-Noirs qui te pleurent à jamais

Pour tout ce que l'exode nous a fait abandonner

Pour tous ceux qui ont cru qu'on pouvait te garder

Comment ne pas encore avoir le coeur serré.

Nos peines et nos regrets sont de t'avoir quitté.

JE TE REGRETTE ALGER.

Loin de toi mon Alger c'est à toi que je pense

Depuis tant d'années, mon arrivée en France

Ne m'aura laissé qu'amertume et regrets.

Souvent en silence , je me met à penser

Combien toi aussi tu dois nous regretter.

JE TE REGRETTE ALGER.

SINTES Isabelle née BERTIN (I.B.S.) de B E O

Francis MéLé

Aux anciens du 36 Léon Roches et aux autres…

Les Parisiens ont les Champs-Élysées, nous nous avions la rue Léon roche, tout aussi célèbre mais juste un peu moins , je l’avoue, que notre Avenue de la Bouzaréah . Mais quand même… Dans cette Rue Léon Roches J’avais la chance d’habiter au 36 c’est à dire dans sa partie la plus haute . Lorsqu’on la remontait depuis le début, nous traversions tous les quartiers qui la composaient avant d’arriver chez nous. C’est vrai que notre définition de quartier s’éloigne quelque peu de celle qui s’y rattache de nos jours ou de celle du Larousse Quartier en pied noir, et façon Larousse, signifie : « Espace de rencontre et de vie, organisé autour d’un point rencontre », et dans cette rue, les points rencontre ne manquaient pas. Au 36 nous étions particulièrement gâtés car Au delà de la rue Maxime NOIRE , commençait mon quartier, et là nous avions 2 points rencontre. Il fallait bien ça pour palier à la pénurie de télé (il n’y en avait qu’une pour tout le quartier) ou l’absence de jeux vidéo remplacés avantageusement par nos jeux de rue, entre autres, marelles ou carrioles à roulements pour les plus téméraires. Dans notre quartier il y avait donc la rampe, à l’angle de la rue Taine, plutôt réservé aux garçons et aussi les bancs de pierre du 36, halte quasi obligatoire pour tout individu rentrant ou sortant de chez lui, sans distinction d’age ou de sexe… A cet endroit on aimait se retrouver le soir (à l’heure des poubelles) pour entretenir quelques secrets et plus tard encore, quelques flirt en devenir. Ah si ces banc pouvaient parler …. Pour être né à cet endroit, j’ai retrouvé ce décor sur quelques photos jaunies de l’époque ou mes oncles et mon père étaient en culottes courtes… Je vous en reparle aujourd’hui car je viens de retrouver un ancien voisin et ami qui habitait là, bienvenue Henri. L. , tu rejoins la liste de ceux que nous avons pu revoir je pense à Jean Louis et Henry (avec un y) et leurs sœurs, Marie-Thérèse, Huguette, Aline, Monique, Candide, Clairette, Miquette, Racime, Janine, Alain, Toinou … Mais il en manque encore quelques uns alors si quelqu’un les croise merci de nous aider à retrouver chez les FERRER René, Andrée et Gabriel, chez les SPORTES Charly, Renée, et Gaby, Pierre JOUVE mon frère de catéchisme, Gérard MAS, Serge et Marc Senabre. Marie, Gatto et ses frères

Je sais que grâce à ce site il suffit seulement d’un peu de patience. Par chance il m’en reste un peu.. Mais faudrait quand même que ce p…. de téléphone arabo-piednoir fonctionne de temps en temps , Internet à du bon mais ça ne suffit pas, même si ce site est devenu au fil du temps notre nouveau quartier. D’ailleurs la dernière fois que j’ai croisé notre ami Christian, il était question qu’il organise un point rencontre autour de sa piscine cet été, il fallait juste qu’il en parle à sa femme, alors Christian je te donne le dernier chiffre on serait 450 environ à répondre à ton invitation.

Amitiés à toutes et à tous..... Francis

Gigi CARDINALE

poeme ( fait par 1 femme de pied noir)

l algerie

ou sont nos jeunes années...

nos plages de sable fin...

les tramous, la kemia..

meme nos cheveux s en sont alles...

nous avons tous changés..

mes nos souvenirs restent entier..

mes potes vous etiez et vous le resterez a jamais...

et tout ce que nous avons vecu ensemble resterra graver a jamais...

gigi

André TRIVES

Un message parlant du marché de Bab El Oued ces jours derniers me conduit à en reparler pour rendre hommage à nos parents et grands parents qui n'ont pas existaient pour rien. Extrait d'un livre sur Bab el Oued paru en 1974: " Le marché de Bab el Oued avait une grande renommée, on y venait faire ses emplettes sept jours sur sept de très loin parfois. Une foule compacte rentrait et sortait sans cesse par les quatre portes du marché couvert et donnait l'impression d'une ruche d'abeilles au travail. A l'intérieur, d'un côté, se dressaient les étals de légumes et de fruits gorgés de soleil, de l'autre, les dalles de pierres recouvertes de poissons entretenus par des monticules de glace pilée; le tout parcouru d'allées perpendiculaires où il était difficile de se frayer un passage. Tout autour se situaient des magasins de volailles, d'oeufs, de boucherie, de charcuterie, de salaisons et de fleurs: il n'y manquait rien. A l'extérieur, sur l'ensemble du périmètre, des marchands côte-à-côte, sur des étalages de bois, vantaient à haute voix la qualité de leurs produits: pastèques, melons, oranges, tomates, citrons dont les couleurs en faisaient une palette éclatante sous le soleil d'été. Ah, mes amis, quel marché! On se serait cru dans un jardin enchanté où il était aussi intéressant de faire ses achats que de rencontrer des visages connus. Nos mères prenaient un malin plaisir à faire leur marché chaque matin, car il n'était pas rare qu'elles saluent toute la famille, la plupart des amis, et se trouvaient ainsi au courant de la vie et des problèmes de chacun avec des discussions à ne plus en finir. A l'aide d'un couffin dont la contenance était aussi utile que pesante, elles parcouraient les étals des marchands et constituaient le menu de l'inspiration présente. Après tant d'années, elles connaissaient les prénoms de chaque marchand et il y avait une véritable affection entre l'acheteur et le vendeur. " Ali ne me donnes pas des tomates écrasées.." "Aya, madame Sintès, elles sont aussi belles que toi..." "Moktar, les mêmes oeufs que la dernière fois, y z'étaient vivants" " Si les oeufs y sont morts, y'en a pas les poussins..." "Blanchettes, tu me donnes 4 beigners bien bons.." " Pourquoi, t'y achètes des fois des pas bons..." "Nourredine, mets-moi un bon kg de courgettes..." " Madame Rosette, voilà un kilo bon poids..." " Ahmed, comment elles sont tes pastèques..." " J'te fais la coupe, ya karbi, le sucre il est pas mieux..." Et la vie allait ainsi depuis des lustres, à l'image d'un même peuple dont dont toutes les composantes se respectaient. Il y avait la cohue dans les boulangeries des alentours où les plaques de calentita et de pizza se vidaient rapidement. Combien savouraient pour casse-croûte, une calentita chaude et coulante dans un petit pain? J'en ai l'eau à la bouche...Au milieu de toutes ces couleurs, des scènes très pittoresques animaient le marché chaque matin et lui donnaient son véritable cachet: pour une pièce de vingt centimes, des enfants pas plus haut que trois pommes mais le regard malicieux, les Yaouled, offraient leurs services de porter les couffins chargés jusqu'au retour à la maison. Des véhicules hippomobiles chargés de casiers de poissons frais venant directement de la pêcherie, alimentaient tous les matins le marché.Le prix et la qualité du poisson faisaient qu'à Bab El Oued on le considérait comme un aliment de premier choix. Ceux qui ont connu ce marché, ceux qui habitaient à deux pas de ce réservoir inépuisable, ceux qui fréquentaient journellement ce paradis de la cuisinière de mère en fille depuis des générations, pour ne pas avoir retrouvé son équivalent ailleurs, aujourd'hui encore, en expriment des regrets teintés de grande nostalgie. A 13 heures, le marché s'était vidé, laissant les portefaix ranger les étallages le long du mur extérieur du marché couvert, tandis que les boueux avaient fort à faire pour nettoyer les lieux, munis de lances à eau, ils aspergeaient abondamment les rues, puis, à la pelle chargeaient les camions poubelles. A partir de ce moment, le quartier était tranformé. L'après midi était calme, les commerces fermaient jusqu'à 16 h, puis petit à petit, une certaine animation renaissait après la toilette des rues. Bab el Oued après dix-huit heures ne ressemblait en rien au Bab el Oued du matin; si le matin avec le marché grouillant d'activité et les travailleurs qui hâtivement prenaient le car Bd de Provence pour se rendre au bureau ou dans les ateliers, il ressemblait à une ruche d'abeilles au travail, le soir, avec toute cette jeunesse qui arpentait l'avenue de la Bouzaréah et ces bars emplis de bonne humeur à l'heure de l'anisette, Bab El Oued prenait l'aspect d'une grande fête de famille."

Isabelle SINTES née BERTIN

LE MARCHE

Quelle que soit la rue traversée,on était bien au marché. Rue de l'Alma, rue Chateaudun,rue des Moulins,Rue du Roussillon , ce marché n'avait que du bon. Fleurs,légumes, fruits, calintita,viandes et poissons rivalisaient à l'unisson. Tous les marchands avaient le don d'en faire un lieu que nous aimions,Espagnols,Juifs,Arabes,Italiens,Maltais,Français,c'était l'homogénéité qui donnait à ce marché la joie de vivre d'acheter que l'on avait. Couleurs, senteurs sont demeurées pour nous exilés,dans notre esprit à tout jamais ce marché est ancré. Bab-El-Oued était si animé, on aimait allé au marché. Et comment ne pas regretter les zlabias, les beignets que chez Blanchette on dégustait. Ce noir Arabe "riait,chantait" en cuisant les beignets que tout Bab-El-Oued adorait. Ils étaient chauds, bons ces beignets, l'odeur le goût m'en sont restés. On était bien dans ce marché, quelle animation il avait quelle que soit la rue traversée. Races, couleurs odeurs,nous enchantaient, hélas la guerre est arrivée il a changé le marché.Peu à peu il s'est déserté comme Bab-El-Oued entier.. Nous l'aimions tant notre marché partie intégrante de Bab-El-Oued notre quartier. C'est pourquoi à tout jamais je penserais à ce marché.

SINTES Isabelle née BERTIN (I.B.S.)

André TRIVES

Dans les photos diverses, "Rue de BEO" Ahcène HALLI nous a fait l'amitié de nous envoyer une photo de la Bassetta et une du Centre Villeneuve. Et les souvenirs m'ont assailli sur ce centre dont la construction dans les années 54/55 mettait un terme au plus fabuleux des territoires de jeux pour enfants: "LE CHAMP". En effet, tous les gosses du quartier de la Bassetta, de la cité des Vieux Moulins, de la rue Phalsbourg, rue Jean Jaurès et des environs se rassemblaient sur ce terrain vague à deux niveaux enclavés entre la côte de la Bassetta(rue Pierre Leroux) et la rue des Moulins. Et on assistait à des parties de foot dignes de nos élites algéroises auxquelles nous voulions ressembler. Combien de litres de sueur avec les générations successives ont pu abreuver cette terre séchée par un soleil de plomb; car l'été la fournaise n'empêchait pas la dispute des parties entre groupes d'enfants qui s'identifiaient toujours à l'équipe de leur coeur:ASSE, RED STAR, GALLIA, SCA(la spardégnia), MOULOUDIA ou le SABO avec en prime des comportements reproduisant les exploits de leur idole. Pour moi qui étais supporter du Red Star je voulais reproduire les dribbles de Maouch, la combativité de Ganem, la hargne des frères Magliozzi, la maîtrise de Zaîbeck, la classe de Ponsetti, la vista de Vermeuil et d'autres, dont les noms ont disparu de ma mémoire. Et tout ce petit monde exténué par les efforts, le regard défait, cheveux hirsutes, se retrouvait à quelques mètres à la fontaine devant le lavoir de la Bassetta pour apaiser la soif. Le dimanche matin c'était les matches inter-quartier et le champ devenait le stade Maraccana du Brésil où la distinction des équipes se faisait entre les "torses nus" et les "tricots de peau" devant une foule de parents remontant du marché et profitant de poser le couffin rempli de victuailles pesantes pour souffler et admirer les prouesses de leur rejeton. A la fin du match, seul le sélecto glacé acheté rue des Moulins chez papa Trivès pouvait redonnait des couleurs à ces enfants qui avaient pour seule ambition: jouer dans un club officiel pour pouvoir enfin disposer d'un véritable équipement sportif avec des chaussures à barettes car, demandez aujourd'hui à vos enfants de taper dans un ballon de cuir avec des espadrilles trouées ou avec les pieds nus, et vous saurez qu'à Bab el Oued dans les années 50 et avant, le plaisir se méritait. Avec mes sincères remerciements à Mr HALLI.

Michel SUCH

merci à Jean. pas pour la recette de la calentita. Mon oncle Emilio Massanet, dans sa petite boulangerie du marché de BEO faisait la meilleure calentita de BEO, d'Alger... et du monde. J'ai sa recette... mais chichepoun comme je suis... J'ai mangé de la calentita à Montévidéo en 1969... enfin quelque chose qui lui ressemblait... J'ai aussi mangé celle de ma tante Gaëtane quand j'étais mandjafam( pardon pour l'orthographe) et désargenté. Mais alors ce merci à Jean! Merci Jean que je ne connais pas. Merci d'avoir réveillé dans ma cervelle endormie les "TAGO! TAGO! et les coups de sa raclette sur sa plaque. TAGO!TAGO! Clac! clac! clac!". Comment je vais faire pour dormir ce soir? J'ai averti ma femme. Ce soir si je claque des dents et que dans mon sommeil je crie TAGO!TAGO! Surtout qu'elle ne me réveille pas. Je suis au fanal avec ma grand-mère. TAGO vient de poser la lourde plaque posée en équilibre sur sa tête. TAGO! TAGO! clac! clac! clac! Oui surtout qu'elle ne me réveille pas! Je dois traverser la rue pour acheter un sélecto chez Mr Benacer le Mozabite. Le luxe, le grand luxe! Calentita- Sélecto! Et s'il reste un peu de sous à ma grand-mère j'irai voir un film de Bud Abbot et Lou Castélo au RIALTO. Je le lui ai dit à ma femme. Tu me laisses dormir! merci Jean.

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