Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Alfred LANGLOIS (Freddy)

Le : 20/09/2010 11:33

A Marie Ange

Je suis un "jeune homme", de l'époque (73 ans aujourd'hui) et qui a assister à cette fete de Guyotville qui d'ailleurs, a été la dernière de la région algéroise avant "notre départ".

A l'époque j'habitais Guyotville et jétais jeune marié, mais je suis né à BEO.

Lors de cette fete donc qui s'est déroulée sur le stade nous avons pu apprécier les prestations des CHAUSSETTES NOIRES, avec Eddie MITCHELL, également le groupe des CHATS SAUVAGES, du chanteur ROCKY VOLCANO (disparu des scénes ensuite), et aussi d'un "JAZZ BAND" qui n'avait pas été "gouté" du public, ce qui avait déclanché une petite émeute.

Un début de "bagarre" a fait intervenir une escouade de gardes mobiles, ce qui a provoqué une séance de TI TI TI TA TA, séance partie de l'attraction foraine de la chenille.

Une année ou deux avant lors d'une fete DES BAINBS ROMAINS (fete la plus célébre de notre littoral) nous avions pu apprécier le passage de COCCINELLE et de sa troupe venus spécialement de Paris.

Il ne faut pas oublier "le passage" lors de ces fetes de l'orchestre de JACQUES HELIAN et de son chanteur JEAN MARCO.

QUE DE SOUVENIRS.........

Amitiés

Freddy

Mourad MALKI

Le : 11/09/2010 16:31

Bonjour à Jean - Jean DU COEUR DE BAB EL OUED...

... Bien cher jean, j'etais tres heureux de vous suivre, dans un message ou j'en est eu plein de larmes, quelle emotion, à la rencontre de ces mots, qui evoquaient un souvenir plein de joie; merci pour ces mots qui accompagnaient tant de plaisir et tant de joie dans votre alicale recit. C'est merveilleux ! sensationnel de vous lire , l'effet d'une joie en etait à son plein , une joie que je neux vous decrire , c'est quelque chose qu'on ne peut vous decrire par le truchement des mots ,disant bref et merci encore infiniment ... C'est un plongeon de cinquante annees dans le passé que je venais de revivre à travers votre recit... ...

Mon cher ami jean-jean mon premier buberon je l'ai pris à la goutte de lait chez les petites soeurs bleues, j'habitais un peu plus haut de votre demeure au n° 206 av de la bouzareah tout juste en face la limonaderie DEDE, non loin du triolet - garage DENIS . une cite exiguée ou habitait des maltais espagnols italiens, arabes; francais juifs, chretiens musulmans, ma cohabitations qui battait son plein dans une harmonie fraternelle exceptionnelle c'est bien beau d'evoquer ces souvenirs plein de joie et de plaisir à les redecouvrir...

Concernant votre habitation je crois avoir connu ce lieu , pour l'avoir frequenter de passage puisque on passer a cote pour aller faire nos courses au marche aux fruits et legumes un peu plus bas . Il me semble bien qu'en face de votre demeure il y avait un bain maure , et à la fin un bar bar avec une esplanade ou degustaient les gens leurs boissons alcool, anisette, et soda, en face du bar l'arret du car " CARRERA" un transport pour frais vallon, beau fraisier, village celeste; bouzareah ect.. Juste a cote de la goutte de lait mitoyenne à la cite des moulins a cet endroit il y avait un gros arbre un centenaire je ne sais si vous vous rappelez de cet endroit... Ami jean, ces lignes que je vous trace vous parviennent non loin de l'endroit ou vous habitiez peut etre suis-je à deux kilometres ou moins j'habite actuellement au triolet à la rue de l'oise en contre bas de la cite PEREZ et la cite CHEVALIER,.... Je peux vous faire des pages et des pages sur ces souvenirs d'enfance dont je garde un perpetuel regret d'avoir perdu nos amis d'enfance.... Surtout ne soyez pas decu, vous aussi comme je le sens, votre BAB EL OUED est toujours la pour vous accueillir à revivre ces souvenirs dans la réalités du beau temps vecu... AMICALEMENT A VOUS MOURAD

Jean-Jean MORENO

Le : 11/09/2010 08:43

A Mourad, Kader et tous ceux qui ont encore cette nostalgie de Bab el Oued chevillée au corps comme moi

Où j’habitais, là-bas

L’appartement De Bab el Oued où je vivais avec ma mère, ma sœur et mes deux frères se situait au 64 avenue de la Bouzaréah, juste en face la «Goutte de lait », sorte de dispensaire médical où les personnes indigentes venaient se faire soigner, vacciner et profiter de la distribution journalière de lait pour nourrir leur bébé. Pour atteindre notre logement, on prenait l’entrée entre le Moutchou sur la droite et la mercerie de Mme Gilabert sur la gauche juste en face le café de la Butte et la charcuterie. Vous voyez bien l’endroit, bande de tchoutches ! Juste en bas la côte de la Bassetta, quoi ! On passait cette porte à double battant, traversait un long couloir assez sombre qui menait à un palier desservant d’une part sur la gauche les escaliers menant aux deux étages de l’immeuble où logeait l’ami Jacky Pastor et, d’autre part, en face, une rampe d’escaliers d’une vingtaine de marches descendant vers une petite cour qui desservait trois logements, celui de la famille Caseillès, la famille Ménaoui et le notre. Du fait de son niveau inférieur, cette cour se situait au même niveau que la petite rue Raspail qui reliait par des escaliers la rue Léon Roche à l’avenue de la bouzaréah et se trouvait, elle, en contrebas de l’avenue de la Bouzaréah donc en plein dans le lit de l’oued qui descendait de la Bouzaréah et qui a inondé notre quartier en 2001 entraînant la destruction de nos pâtés de maisons et la disparition de nombreuses personnes.

Malgré l’exiguïté de notre logement (deux pièces et basta !) la cohabitation n’était pas toujours facile mais on n’avait pas le choix ! Le soir on poussait la table, on dépliait les lits. Les matelas par terre pour dormir, on connaissait ! Surtout quand José ou/et Pierre-Jean mes cousins arrivaient pour quelques jours à la maison pendant les vacances et qu’il fallait dormir tête-bêche pour s’en sortir. Mais qu’importe, on faisait pareil quand on allait chez eux! Et on rigolait bien assurément.

Pour le bain, comme beaucoup de familles, on utilisait le grand baquet dans lequel ma mère faisait la lessive. Sous son œil attentif, on y passait chacun notre tour, je pense que beaucoup d’entre nous connaissait cette pratique parce que les salles de bains, à cette époque, y en avaient pas des masses à part peut-être les richards de la cité des Moulins en face de chez nous !!! Et j’en connais !!!

Bien sur, on avait bien une fontaine robinet commune aux trois logements dans le fond de la cour qui nous servait d’évier, lavabo et aux besoins courants de la maison. On y pratiquait également le débarbouillage le matin avant de prendre le chemin de l’école. Souvent c’était chacun son tour pour l’utilisation de la fontaine mais on s’en contentait largement d’autant plus que l’on avait pas encore goutté au progrès et au confort qu’on retrouve maintenant dans pratiquement toutes les habitations.

Je n’osais pas vous parler de notre petit coin, de nos toilettes communes également aux trois familles, mais je vais le faire tout de même parce que cet endroit fait partie de ma vie (j’y ai passé naturellement quelques moments !) Je dis « fait partie de ma vie » et non « faisait partie de ma vie » car l’image de ces toilettes turques me revient constamment en mémoire. Elles étaient également au fond de la cour, auprès de la fontaine, ce qui permettait à nos mères de les nettoyer souvent à grand coup de seaux d’eau, ce qui n’empêchait pas les cafards en été de s’installer au grand dam des utilisateurs. Pas besoin de vous expliquer la trouille qu’on avait quand l’obligation d’y aller se faisait sentir, on demandait toujours à quelqu’un de nous accompagner au cas où !

Chaque année aux beaux jours, généralement au printemps, avec ma mère on sortait tous les meubles de l’appartement (enfin le peu qu’on avait !) et on repeignait ces deux pièces à la chaux avec un gros pinceau rond qui étalait pas mal le liquide blanc tiré d’un grand sceau. Même les poutres du plafond y passaient. Quand le barbouillage était fini, restait plus qu’à nettoyer à grandes eaux la tomette du sol et ça, ce n’était pas une mince affaire ! Il y avait du blanc partout ! Jusque sur nous et nos vêtements!

C’est vrai qu’en arrivant en 62 en Normandie, nous avons eu de la chance de trouver rapidement un logement en HLM et le confort qui allait avec. Mais en pensant à l’accueil que nous avons eu ici où je me suis fait traiter de gros colon, moi le pauvre manant, je n’avais qu’une seule envie : Retourner dans notre Bab el Oued chéri

Djamal MOHSADJA

Le : 08/09/2010 18:46

A ANNE-MARIE CASSAR, et à tous les amis et voisins de la consolation,

Oui nous étions bien vos voisins du dessous,

A ce propos, je me souviens que le 3 de chaque mois la concierge, dont j'ai oublié le nom, remettait à ma mère les clés de la terrasse qui était à nous trois jours durant. Quelle splendeur que cette terrasse avec ses carrelage rouge briques, ces buanderie et ces grands bassins en ciment. Mais surtout, surtout le magnifique panorama qui inondait nos yeux : à perte de vue le bleu de la mer, sur laquelle se reflétait un soleil toujours éclatant (j'ai l'impression qu'il faisait toujours beau à cette époque), et derrière nous le cimetière sur lequel veillait nuit et jour notre dame d'Afrique. inoubliables ces journée de "lessive", vite transformées en picnic. A plus.

Andrée ATLAN

Le : 04/09/2010 18:22

BONSOIR A TOUS

SOUVENIRS DU QUARTIER DE LA CONSOLATION DAOUD DIT (DOUDOU)

EPICIER DU QUARTIER LE POVREEEEEEEEEE

ON LUI EN A FAIT VOIR

VOILA QUELQUES SOUVENIRS DE NOTRE ENFANCE

QUI NE S'OUBLIE PAS COMME TOUS CES MARCHANDS AMBULANTS QUI VENAIENT DANS LA COUR DU 72 BIS

JEANNOT AVEC SON KIKILOOOMMMMETREEEEEE AVEC SA CRECELLE QUI NOUS AVERTISSAIT

LE MARCHAND D'OUBLIS OU ZOUBLIS AVEC SON CYLINDRE ET AU DESSUS UNE ROULETTE QUE L'ON FAISAIT TOURNAIT POUR EN GAGNER UN AUTRE

LE MARCHAND DE POISSONS QUI CRIAIT SARDINES FRAICHEEEEEEEEEE

ET L'ON VOYAIT DES PANIERS DESCENDRES AU BOUT D'UNE CORDE AVEC

L'ARGENT LE MARCHAND PESAIT SON POISSONS

ET LE PANIER REMONTAIT AVEC LA MONNAIE

LE VITRIER AVEC SES VITRES DANS LE DOS QUI CRIAIT VITRIEEEERRRRRRRR

LE MARCHAND D'HABITS QUI SE RAPPELLE

DE GALOUFFA LES RAMASSEURS DE CHIENS DES QUE L'ON VOYAIT

LA VOITURE ON ESSAYE D'ELOIGNER LES CHIENS

VOILA QUELQUES SOUVENIRS IL Y EN A BEAUCOUP D'AUTRES

BONNE SOIREE A TOUS

ANDREE

Michel SUCH

Le : 02/09/2010 19:30

' A crédit pas un radis

Au comptant, toujours content'

C'était la maxime de Daoud, notre épicier mozabite de l'avenue malakoff. Il était ingénieux Daoud. Pour caler sa jambe de bois sur la pédale de son vélo, il y avait fixé une boîte de conserve (vide...). Il enfilait le moignon de sa jambe de bois dans la boîte et hop... Plus rapide que Khébaïli. Enfin, plus rapide quand un de la bande n'avait pas usé les ficelles qui tenaient la boîte sur la pédale. Nous étions tous cachés dans le jardin, face à l'épicerie, cachés derrière ces énormes plantes à épines dont je ne sais pas le nom. Nous étions facétieux, cruels mais pas méchants. La jambe de bois de Daoud ripait sur la pédale. Daoud insultait tous les enfants du quartier mais il se calmait vite pour ne pas perdre de clients. Et puis pas con le Daoud, c'est bien vite qu'il remplaça la ficelle par du fil de fer... Il ne vendait pas de crayons, ni de cahiers Daoud. Ce n'est pas une histoire pour la rentrée des classes. Hors sujet aurait noté Monsieur Cohen. Alors, pas bonne échappe. A propos de Pas Bonne Echappe, le PBE pourait très bien remplacer le "lol" dont nous bassinnent nos petits enfants PBE...

Alfred LANGLOIS (Freddy)

Le : 02/09/2010 15:43

Voilà la rentrée "est faite" !

Pour les anciens du Cours Complémentaire FRANKLIN :

- vous souvenez-vous de la "petite papeterie" (non péjoratif) qui se trouvait face à l'entrée des garçons ?

Je crois qu'on y achetait plus des sucreries que des fournitures, mais cea dépannait bien pour un cahier, un crayon ou autre, en cours d'année.

Puisque nous sommes dans cette rue et pour l'anecdote :

- vous souvenez vous de ce commerce "débit de vin", du meme coté que la papeterie et à l'angle de la rue Montaigne ?

Cette boutique en somme ordinaire avait une particularité : sur un de ses murs, celui face à l'entrée, se trouvait inscrite une "maxime" bien en rapport avec le lieu.

Sous ou au dessus de deux tonneaux, de vin bien sur, était écrit :

- SI TU ES PLEIN : JE TE VIDE !

- SI TU ES VIDE : JE TE PLAINS !

Pour les ancien footeux cela rappelle, un peu, la phrase de la buvette du bar du stade de Saint Eugéne.

SOUVENIR ! SOUVENIR ! QUAND TU NOUS TIENS !

Amitiés à Tous et......... bonne rentrée!

Freddy

Merzak OUABED

Le : 20/08/2010 23:35

je viens de lire avec beaucoup de nostalgie et de tendresse les souvenirs de votre enfance et de votre vécu à bab-el-oued. je suis votre ainé de un an, puisque moi, je suis né en 1949. Je ne vous connais pas personnellement, mais je connais tous les endroits, tous les quartiers et toutes les rues que vous avez citées. Comme je me reconnais dans tous les jeux de cette belle époque, comme si j'y jouais avec toute la bande de copains dont vous avez cité les noms. Moi, j'habitais la haute casbah, une rue qui donnait sur le boulevard de la victoire, dont vous avez fréquenté l'école. Comme école primaire, j'ai fréquenté l'école Brahim fatah, au boulevard de Verdun, en face de la gendarmerie, et qui donnait en contrebas aux escaliers de la croix rouge, et plus bas au mausolé de sidi Abderrahmane à la rue bencheneb, puis à la rampe vallée et au lycée Guillemin. J'ai par la suite, fréquenté le collège Lelièvre de Bab-el-Oued. Il faut noter que je connaissais Bab-el-Oued, puisque mon oncle exercait au marché des trois horloges en qualité de marchands de légumes. Je connaissais surtout les multiples salles de cinéma, comme le Rialto, le Plaza, le Sufrein ou Richelieu, La perle en face de l'usine de cigarettes Job, le Marignan à une centaine de metres de la clinique Durando, où vous etes né, et où sont nées durant les années 80 mes deux filles. plus loin, je peux citer le cinéma le Variétés, pas loin du marché Nelson, en passant par le cinéma Ecran,et surtout le cinéma Majestic face au marché Nelson.

Voilà, c'est avec beaucoup d'émotions et de plaisir, que j'ai évoqué en me plongeant grace à vos tendres souvenirs, dans un passé faisant partie du bon vieux temps commun. Au revoir et au plaisir

Alfred LANGLOIS (Freddy)

Le : 17/07/2010 13:42

Ah! "LE TOUR DE TERRASSE".....parlons en !

Nous habitions au 30 rue Léon Roches (Batiment A, 2éme étage), dans un des immeubles de la Régie, et, 3 jours par mois , il me semble, la famille avait droit à son "tour de terrasse".

Certes pour notre mère ce n'était pas des jours de repos ou de sinécure, mais pour mon frère et moi, par contre, c'était des jours de fétes.

Mis à part quelques "petites obligations", comme celle d'aller acheter chez M. DRIGUEZ, le droguiste, les boules de sapindus, la lessive en cristaux et les tablettes de "bleu"; plus "la lourde charge" d'aller chez la concierge récupérer les jetons pour le fourneau à gaz, et, bien entendu "les clefs de la terrasse".

Nous voila don un beau matin "grimper au 5 éme avec nos baluchons de linge, lessiveuse, bassine et produits utiles plus le morceau de savon de Marseille.....indispensable !

Bien sur pendant que maman "faisait sa lessive", nous en profitions pour nous amuser à qui mieux mieux sur "ce terrain magnifique", rien que pour nous à deux pas du ciel BLEU (oui il était toujours BLEU les jours de lessive.

Le dernier jour se termuinait toujours par UN GRAND BAIN dans les bassins de la buanderie.

Voila nous y sommes à la fin de cette aventure extraordinaire et pour nous les gosses il restait une dernière tache à accomplir : le soir du dernier jour il nous fallait "remonter" sur la terrasse pour aider maman à plier les draps.

Exercice rebarbatif, en soi, et dangereux, car maman tenant un coté du linge tir

le tour de terrasse (suite et fin)

l'ordinat'or y m'a fait un "cout de zouzguef" et ja pa finite mon texte.

Donc, tenant deux pans d'un coté du drap, maman tirait très fort, pas pour rigoler, mais "POUR ENLEVER LES PLIS" et, bien sur 3 fois sur quatre, mon frère ou moi nous nous retrouvions au sol, DE LA TERRASSE, soit par accident

........MAIS SURTOUT PAR JEU!

Ah ! quelles merveilleuses journées du temps de notre jeunesse !

TCHAO

Freddy

Robert VOIRIN

Le : 16/07/2010 19:14

AU PETIT BASSIN

Comme je suis certain que la lassitude ne gagnera pas,

j'ai eu envie de retrouver des sensations si particulières de là bas,

je fais de nouveau appel à ma mémoire pour rassembler tous ces souvenirs

encore bien présents comme la meilleure des garanties pour l'avenir,

un de ceux que je préfère c'est quand je me vois partir me baigner ou en ballade,

car dans ces moments là, j'en suis sur, je ne resterai jamais en rade.

Mon père et moi nous partons ce matin là pour se taper le bain

en bas la mer comme on dit chez nous, aujourd'hui on va au Petit Bassin,

nous passons par les calmes allées du cimetière dont la sortie nous amène

sur l'avenue marechal Foch à proximité du stade de Saint Eugène.

En le contournant nous tombons sur le boulevard Pitolet, nous sommes déjà arrivés,

j'aperçois des pécheurs d'oursins, leur caisse est pleine, ils vont bien se régaler...

Du boulevard nous descendons vers le petit groupe de maisons et cabanons,

il est là notre Petit Bassin, on le retrouve toujours avec un petit peu d'émotion,

il n'y a personne, tant mieux car c'est la plus petite plage de la côte...probablement,

mais c'est la notre et elle me plaît tant, et aussitôt je plonge sous le soleil brulant,

la mer est extra et avec délice je rejoins en quelques brasses le gros rocher

sous l'oeil bienveillant de mon père, grand nageur, qui me surveille de près.

Soudain j'aperçois au loin filant comme une sirène sur les flots bleus

une belle ondine à la longue chevelure brune, je ne peux la quitter des yeux,

je la rattrape dans un crawl effréné et nous voilà nageant longtemps avec bonheur,

puis nous entamons jusqu'au rocher une course folle dont elle sort vainqueur.

Là, allongés sous un soleil de feu nous batissons des chateaux pour l'éternité...

mais voilà que mon père me previent qu' il faut rentrer, la jolie nageuse a replongé

me laissant regagner seul le rivage, le temps a passé si vite, il est midi, déjà...

je l'appelle mais je la vois s'éloigner et me faire un signe d'adieu avec le bras,

en partant je la perds de vue, on remonte alors jusqu'à la maison rue Réaumur.

En rentrant je me persuade que ce n'est pas la fin de cette petite aventure...

je la raconte à mes soeurs qui se moquent de moi avec gentillesse,

mais je suis quand même heureux car cette rencontre a été pleine de promesses,

surtout celle de retrouver bien vite au Petit Bassin la belle ondine.

D'ailleurs dès demain j'y retournerai et déjà je nous imagine

nageant de nouveau ensemble au large de notre jolie petite plage,

je crois que bien plus tard elle y sera dans mon livre d'images...

Robert

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