Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

L'ASSOCIATION A.B.E.O (le Blog)

- A.B.E.O. PROGRAMME DES MANIFESTATION 2012

- PÂQUES LA MOUNA

- GRAND RASSEMBLEMENT 2012 AU DOMAINE DU GRAND SAINT JEAN

L'A.B.E.O. I.N.F.O.S

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Cherif HAMOU

Le : 15/11/2011 18:56

NOËL A BAB EL OUED

En ces temps là, on se prenait très tôt pour préparer Noël. C’est la conclusion qui s’impose si l’on remémore les nombreuses activités qu’on engageait pour la circonstance et les délais que cela supposait.

A l’école, l’apprentissage des chansons dédiées à Noël demandaient certainement plusieurs semaines. Qu’il s’agisse des airs de Petit papa Noël ou de mon beau sapin, il fallait se livrer à de longues répétitions pour que nos petites têtes, non encore exercées, retiennent les paroles et les airs, sans soutien écrit. Les maitresses et les maîtres s’employaient à nous conditionner pour la fête, au moyen d’histoires et les contes admirablement racontés. A l’extérieur, les points d’attraction, pour les enfants que nous étions, furent principalement les magasins de la célèbre avenue de la bouzaréah. Les devantures des magasins étaient alors décorées avec soin. Les vitrines pourvues d’un train électrique nous enchantaient particulièrement. Visage collé contre la vitre, il était difficile de nous en arracher.

Autre point d’attraction, qui intéressait surtout les adultes: la place de l’Alma. C’est là que les marchands de sapins présentent leurs produits. Des sapins naturels, encore odorants, provenant probablement de la proche forêt de Bainem. Il y en avait de toutes les tailles. Sans doute pour ajuster l’offre à toutes les bourses et à la modeste taille de nos logements (souvent exigus). Les sapins en matière synthétique n’existaient probablement pas à cette époque. Les transactions se négociaient en francs (F) ou en nouveaux francs (NF). Nous étions en période de changement de l’unité de monnaie, et il n’était pas facile de s’en accommoder. Ma mémoire n’a conservé aucun repère sur le prix de cet arbuste magique. L’emplacement de ce type de commerce était idéal. En effet, la Place de l’Alma faisait la jonction entre trois hauts lieux de Bab El Oued : le marché, les trois horloges et le boulevard de Provence.

L’évocation de Noël à Bab El oued s’accompagne nécessairement de celle du Monoprix et de ses étals de jouets. C’est là que mon oncle m’a acheté mon premier Mécano, un cadeau de Noël. Ce magasin paraissait très lointain, à nous, les enfants de la Bassetta.

A Bab El Oued la fête de Noël était célébrée par tous les résidents. Certes, les musulmans n’y incluaient pas la charge religieuse de l’évènement. Les Juifs non plus, sans doute. Mais tout le monde prenait part à la fête. Le bon sens présidait à nos conduites. A-t-on besoin de convoquer la foi pour s’associer à un évènement festif, et faire partager le bonheur à tous les enfants du quartier?

Dans mon immeuble, au 3 bis rue François Serrano, le sapin était présent dans toutes demeures. La fête pour tous, et…à chacun ses croyances.

Cherif (Québec, Canada)

Michel SUCH

Le : 28/08/2011 14:29

Naitre dans une clinique! Nous sommes tous nés dans le même lit. Dans cette petite pièce obscure au rez de chaussée de cette immeuble de la rue François Serrano anciennement Rue de la Vigie... Tous! Mon frère, mes cousins, ma mère, ses soeurs, les jumeaux...

Il y a 67 ans de celà

Ma mère poussa un grand cri

Fit un grand pêt

Et je naquis

Je sortis d'elle tout ruissellant

Et m'échappait tel un savon

Des mains de la douce accoucheuse

Directe dans la lessiveuse!

Madame SMADJA! C'est le nom de la sage femme. Alors! Qui d'autre!

Robert VOIRIN

Le : 22/06/2011 15:29

C'ETAIT LA FIN DES HARICOTS

Qu'est ce qu'on en avait " gros sur la patate " en cette année soixante deux,

" pressés comme des citrons " on était dans un état désastreux,

et puis le jour est arrivé où on s'est dit " la carottes sont cuites ",

c'était pour nous " la fin des haricots ", nos espoirs avaient pris la fuite.

C'est que depuis longtemps on " s'était foutu de notre poire ",

les autres avaient " mis le ver dans la pomme " et là on s'était fait avoir

car ils avaient voulu nous faire " glisser sur une peau de banane " c'était sur.

En ces temps difficiles on nous en a fait voir des " vertes et des pas mures ",

" aïe aïe aïe ", après le " coup sur la calebasse " qu'on avait pris en traître

ils croyaient nous faire " tomber dans les pommes", c'était mal nous connaître,

c'est vrai qu'on était dans une situation " mi figue mi raisin ",

il ne fallait pas se " raconter des salades " , on a "plus un radis " se disaient certains.

On était comme dans un mauvais film," un navet " à oublier au plus tôt

parce ce qu' on devait réagir vite et ne pas rester " plantés comme des poireaux ",

on allait se défonçer pour " mettre du beurre dans les épinards ",

et ce qu'on allait faire " ça comptait pas pour des prunes " car il n'était pas trop tard.

On n'était pas des " grosses légumes " , mais on " avait la pêche " pour être heureux

on n'avait pas de " pois chiches dans la tête " alors on allait tirer " les marrons du feu ",

et pour ne pas faire " faire choux blanc " il fallait " appuyer sur le champignon ",

là ils n'ont pas " ramener leur fraîse " car on leur a dit de " s'ocuper de leurs oignons.

Tous ces gens " à la noix de coco " ils n'avaient pensé qu'à briser nos rêves,

alors on les a carrement rejetés en les envoyant se " faire une soupe de fêves ",

on s'est dit que le jour où on mettra " la cerise sur la gateau " on en sera très fiers

même si " le parfum des oranges amères " restera toujours pour nous très ... amer.

Robert Voirin

Ajout de photo

- 1 photo dans les Sportifs de Bab El Oued de Lisette MUNIER

André TRIVES

Le : 13/06/2011 18:30

A L'ABEO, LE DEFI DU TEMPS NE FAIT PAS PEUR.

" A l'année prochaine!" Cette phrase lachée en fin d'après-midi au moment de se quitter, ne nous a pas fait oublier les incertitudes qu'elle soulève; et chacun la mine réjouie et le coeur triste est reparti dans son coin. Venus des Etats Unis, de Suède, du Danemark, de toute la France, et pour rien au monde, ils auraient raté le rendez-vous de la fraternité organisé par l'ABEO sur le domaine du Grand Saint-Jean, à deux pas d'Aix en Provence.

La bienséance a coutume de marquer d'une pierre blanche un évènement hors du commun, mais pour nous, enfants de Bab el Oued, nous l'avons marqué hier 12 juin 2011, d'une anisette blanche avec une kémia gargantuesque assortie d'un succulent beignet arabe de chez Blanchette.

A vrai dire, on ne se réunit pas pour parler du présent( force est de constater qu'il est derrière nous), mais pour faire revivre une culture aujourd'hui en voie de disparition. Cette culture est née vers les années 1840 à cause d'une bande d'inconscients ( des malades ou des désespérés) émigrant de leur pays en terre d'Algérie pour assurer une vie meilleure à leur famille.

Arrivés sur le port d'Alger, un baluchon sur le dos, ils partirent à pieds sous un soleil de plomb, longeant le Cassour et la mer, et remontèrent l'Oued M'Kacel jusqu'au carrières Jaubert. A la pioche, il découpèrent les pierres sur les à-pics qui dominaient le paysage désertique; et les maçons de Valence et de Lombardie construisirent une à une les maisons qui donnèrent naissance à Bab el Oued. Comme les bénévoles de l'ABEO aujourd'hui,nos aïeux, pour relever le défi, devaient être " Badjoc ou caboute ".

La main d'oeuvre locale arrivait de la Casbah, les commerçants juifs de la rue de Lire où ils étaient installés depuis des lustres, les Espagnols, les Italiens, les Maltais et les ruinés ou pestiférés dont la France se débarrassait, passaient par le port d'Alger. Petit à petit, un peuple de condition modeste apprenait à vivre ensemble. La diversité créait une dynamique que personne n'avait soupçonnée. Tous si différents affirmaient leur identité ainsi : " Je suis de Bab el Oued ". Il suffisait d'entendre l'appel des élèves en classe chaque matin par le maître d'école, pour savoir que le quartier était unique en son genre. Jusqu'à créer une langue de chez nous : le pataouète. Les substantifs et les qualificatifs utilisés par Lyas, Momo ou le docteur Abisserour et quelques autres défenseurs de cette culture arabo-juive-chrétienne, nous l'ont rappelé jusqu'à leur mort.( Zarma, falso, zoubia, tchalef, morteguidamourte, falampo, gabatcho, soua soua...)

Il a fallu plusieurs générations pour que ce patrimoine existe et quelques minutes pour décider qu'il n'existerait plus.

La vie nous commande à prendre les choses comme elles viennent; et faire la part de ces choses nous aide à relativiser l'important de ce qui est anecdotique. Tiens, puisqu'on est entre gens de bonne compagnie, hier, il y avait de l'anecdotique dans les remarques désobligeantes faites à nos bénévoles qui encaissaient les 4 euros du parking. A ceux-là j'ai envie de les appeler à plus de retenue, car leurs remarques déplacées peuvent contrarier la générosité et l'altruisme de ceux qui ont travailler durement plusieurs jours pour nous offrir une journée magnifique avec 6 toilettes entretenues heure par heure par de courtoises jeunes filles qui n'avaient pas vingt ans, un poste de secours, une équipe de pompiers, des stands de nourriture, une buvette, une piste de danse avec DJ, une décoration avec les noms de rues de BEO, des tables, des chaises, les trois horloges reconstituées plus vraies que nature. De plus, ceux qui avaient installé tout ça la veille, sont restés seuls jusqu'à 23 h pour tout débarrasser y compris les sacs poubelles et les ordures laissées par ceux qui ont critiqué le prix du parking. Alors je dis solennellement à ceux-là ne poussaient pas le bouchon trop loin; les bénévoles ne peuvent pas en plus des efforts surhumains consentis à leur âge de Papy,payer en plus cette organisation de leur poche pour satisfaire une bande de profiteurs.

Soutenons le Président René Sanchez et toute son équipe pour que l'ABEO puisse entretenir la flamme de fierté de nos aïeux qui ont bâti Bab el Oued.

A l'année prochaine! Et si l'on n'est pas plus, que le Dieu des Trois Livres, fasse que l'on ne soit pas moins.

André Trives ( J'adhère à l'ABEO depuis presque 30 ans afin que notre association de fraternité puisse survivre et transmettre la vérité sur nos aïeux pour qu'ils ne soient pas mort pour rien. Il devient insupportable que des personnalités colportent aujourd'hui encore à l'égard du petit peuple de Bab el Oued l'absurde qualificatif de colon )

Heriette DUCOS

Le : 13/06/2011 13:48

Tout au long de l'année ,nous l'avons dans un petit coin de la tête cette journée de Rognes les mois passent plus ou moins bons avec ses lots de bonheurs et de malheurs et puis ce jour tant attendu approche alors ont se met en effervescence la cuisine ressemble à celle de nos Mamans ,cocas ,sardines escabetches , salades de toutes sortes ,mounas ,gâteaux arabes , quel bel hommage que nous leur rendons ce jour là plus que d'autres elles là sont tout près de nous , nous guidant dans leurs manières de faire et toujours au ( pif ) de toutes ces préparations et la voilà cette journée du 12 juin ,chargement des voitures et départ de toutes parts une direction Rognes ,nous y sommes . L'accueil est chaleureux déjà les embrassades au parkings commencent ,l'emplacement à peu près toujours le même ,c'est parti pour une superbe journée ,retrouvailles ,émotion peine pour ceux qui ne sont plus ou ceux qui ne seront plus ,réconfort ,et puis et surtout joie rire encore et encore la piste de danse ne désemplit pas les chanteurs sont au top l'ambiance est bien celle de Bab el Oued ,mais déjà l'heure de se quitter approche le coeur un peu serré nous nous disons au revoir nous nous faisons bises sur bises ,la vie reprend ses droits chacun reprend le chemin de son domicile en se promettant d'y être l'année prochaine ou au 15 août à Carnoux ,ce fut vraiment un beau moment d'amour Familial ,Amical l'air de Rognes gardera notre parfum ,un parfum de la bas ,merci aux organisateurs à Christian et sa charmante épouse ,qui ont maintenant la charge de mettre en ligne toutes les photos qui vont affluer

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