Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Bibliothèque des trois horloges

bibliothèque des trois horloges

Fil des billets - Fil des commentaires

Annie SALORT

De Bal-el-oued en 1962 J'ai quitté MON PAYS, j'ai quitté MA MAISON Ma vie, ma triste vie se traîne sans raison J'ai quitté MON SOLEIL, j'ai quitté MA MERE BLEUE Leurs souvenirs se réveillent bien après MON ADIEU !

Sans ce déménagement forcé, je n'aurai jamais rencontré l'Oranais de Mari, de ce rapprochement de provinces sont nés 2 enfants. Pas de berceuse le soir, c'était "Raconte nous Maman petite en Algérie" "Mes souvenirs se réveillent bien après MON ADIEU ": L'école des soeurs, le plein air, les voisins, les copines, la basseta, Padovani, les deux chameaux, Sidi-ferruch, la Madrague, Notre Dame d'Afrique, l'insouciance, LA BELLE VIE et puis ....la guerre, les strougas, le bloccus de bab-el-oued, MON PERE prisonnier à Paul Gazelles, le soir le concert de casseroles, les klaxons "Algérie Françaiiiiise et puis... et puis....le départ tragique et chacun de nous tous a.... SA SUITE DE SA VIE . Depuis ce départ, pas un jour ne passe sans que : Leurs souvenirs se réveillent bien après MON ADIEU

C'est pour celà que je ne manque jamais tous les ans, ce Merveilleux Rassemblement de l'ABEO à Rognes, afin de retrouver mes amis, mes frères,mes soeurs, mes ex, mon accent, nos traditions culinaires. Nos souvenirs se réveillent bien après NOTRE ADIEU. Soleiiiil, Soleiiiil, de MON PAYS perdu !

Je ne peux pas mourir sans l'avoir revu ! L'envie de le revoir était trop forte ! Alors ! Alors ! 44 ans après .... J'Y SUIS RETOURNEE, ouais, ma parole d'honneur ! Quel régal ! Merci à la vie d'avoir vécu ces 8 jours d'immense émotion, de Grand Bonheur. Je révais éveillée, c'est pas possible, J'étais à Alger ! Que c'est beau ! Je m'en fout que c'est pas entretenu, çà n'a pas changé ! Mes pieds foulaient l'avenue de la Bouzaréah, les 3 horloges étaient où je les avais vues la dernière fois, j'ai fait des photos dans le préau de l'école des soeurs, j'ai mangé des beignets chez Blanchette, j'ai allumé des cierges à Notre Dame d'Afrique, j'ai prié sur la tombe de mon Grand-Père à Saint-eugène, les crevettes à la Madrague sont les meilleures du monde, j'ai même fait un bain maure mémorable.

MA MERE, MON PERE étaient à nouveau de ce monde avec "Maman petite en Algérie" Nos souvenirs se réveillent bien après LEURS ADIEUX.

Merci à mes compagnons de route, ce que nous avon vécu nous lie à jamais et pour toujours, je veux parler de Prof, Timide, Dormeur, Atchoum, Joyeux et Simplet, sans oublier le merveilleux accueil, sincère et chaleureux de Momo, Didine, Zakia, Selma et sa famille.

A Tous les Pieds Noirs où que vous soyez de part le monde, Je vous embrasse autant que je vous aime. Grincheux.

Merci QUI ? Merci Christiannnnnnnnnnnnn !

André TRIVES

LA PAROLE PERDUE... Le dimanche 27 mai prochain, l'ABEO convie tous les enfants et amis de Bab el Oued à la grande rencontre annuelle au Grand St Jean, route de Rognes à Aix en Provence pour retrouver un trésor perdu à jamais: le véhicule de la mémoire collective du quartier. Auguste Robinet dit "Musette " avec l'inénarrable histoire des amours de Cagayous, Edmond Brua dans la célèbre "Parodie du Cid", plus tard "la Famille Hernandez" et récemment Roland Bacri,ont donné leurs lettres de noblesse à cette richesse perdue. Mais de quel trésor s'agit-il ? De châteaux ou de palais ? D'ors ou de pierres précieuses ? Non ! bien plus encore que les fortunes du CAC 40; il s'agit: du parler et de l'accent du peuple de Bab el Oued, un patrimoine commun qui s'héritait sans droit de succession(déjà) et qui avait l'avantage inestimable de nous faire appartenir à une même et belle famille. Cette langue et cet accent singuliers, étaient précurseurs de la technique du camescope et l'ancêtre de la vidéo actuelle; en plus du son, avec une verve souvent tonitruante, ils communiquaient l'image vivante de la pensée. Dès l'école, nos maîtres nous gratifiaient d'un spectacle formateur où le verbe et les mains nous expliquaient l'abscisse et l'ordonnée, le plus et le moins, la révolte ou la soumission. Pour se faire comprendre, il fallait convaincre, et la meilleure manière était l'utilisation de symbole ou de la métaphore la plus percutante accompagné de la gestuelle d'un chef d'orchestre symphonique. " J'vais t'en donner une, que le mur y va t'en donner une autre". Notre parler était fortement imprégné du "pataouète" et du "sabir" et utilisait des mots et expressions uniques mais compris de tout le monde comme une langue universelle. Alors que les langues régionales ou patois ne se comprennent que des initiés( le breton,le basque ou le provençal par ex.) C'était une sorte de tramway de la pensée comme dans nos anciens trams des T.A. ou des C.F.R.A. à Alger: bourré de Français, d'Arabes, d'Italiens, d'Espagnols, juifs, musulmans, chrétiens ou pas. Un mélange extraordinaire s'empruntant des néologismes, des tournures, des constructions de de phrases typiques, des insultes de langage parlé avec gestes appropriés à l'appui dont le summum était"le bras d'honneur", des vocables télégraphiques(téléphone arabe ou français) et des syntaxes exubérantes bien méditerranéennes. Une langue de tour de babel- oued, quoi! Notre parler se percevait comme une langue filmée en technicolor, jamais en noir et blanc. Elle permettait de monter un spot visuel traduisant au mieux son idée. Tous les sujets de conversation étaient abordés avec le souci de remporter le festival de Cannes; alors vous imaginez les plans, les coupes, les montages dans l'improvisation pour convaincre un interlocuteur surtout lorsqu'il était de mauvaise foi. Nos scénarios traitaient surtout de la vie humble que nous menions sans prétention et qui allait du tragique au comique, avec une propension à la dérision qui certainement était le contrepoids aux origines modestes des acteurs sans cachet que nous étions. Souvenons-nous: lorsqu'un enfant s'agite tout le temps, vous lui dites:"Sébastien,attention!tu vas salir ta culotte neuve!" Mais nous, culotte neuve ou pas, on nous disait quand on était petits et avec l'accent:" C'est ça mon fils, pourris-toi bien, ta mère elle f'ra la bonne". Autre expression entendue aujour'hui:"ça rentre par une oreille, et ça me ressort par l'autre". Nous on aurait dit:"Aoua ? ça m'en touche une sans remuer l'autre". Le 27 mai, les platanes centenaires du Grand St Jean se transformeront en pins maritimes de Sidi Ferruch et, tous ensemble, le cheveu blanchi, nous retrouverons pour quelques heures notre langue et notre accent. En attendant, pour vous remettre le goût et le verbe de nos anciens à la bouche, je vous livre quelques mots et expressions de notre beau quartier de Bab el Oued. Il n'est pas interdit d'enrichir ce lexique. A vos mémoires pour retrouver la parole perdue... caboute(entété), boire une traguette(boire un petit coup),colbate(estropié),falampo(hypocrite),tcheklala(paroles en l'air),stougniade(demeuré),fartasse ou calbo(chauve),falso(faux jeton),bousnica(petit),raplo(petit costaud),taper cao ou faire mancaora(manquer l'école sans raison),taper la mata(surveiller),cul en popa(grosses fesses),faire les oursins(pêcher les oursins),faire l'avenue(promener),un taquet ou une botcha ou une calbote(coup de poing),baroufa(dispute),zoubia(mauvais ou ordures),niquer le beigner(se faire avoir),ouallioune( enfant désoeuvré),tape cinq(joyeuse complicité),laouère(problème de vue),bitch laouère(complètement aveugle),bafane(coup de vent),kaouette(rapporteur),avoir un ouaille(avoir un problème),ouffa(fâché),tchoutch(idiot),kilo(ivrogne),goffa(trou),taper la paille(flirter),y mange pas pour pas chier(radin),slougui(grand et maigre),estokafich(maigrelet),rébolica(révolution),rabia(colère),bomboya(bosse),gangui(grand),mange ta main et garde l'autre pour demain(réponse d'une mère à son enfant qui réclame à manger),talon haut,talon bas(boiteux),un oeil qui mange les zalabias,et l'autre qui fait la mata ou bien un oeil qui joue au billard et l'autre qui marque les points(yeux qui louchent),aller chez roubi( être interné),galouffa(fourrière des chiens errants),éyou les cornes( moquerie entre enfants),la banque elle est fermée( réponse d'une mère à son enfant qui réclame des sous),ayou sioumbé( pour se donner du courage en plongeant d'un rocher),glavio(crachat),gazouz(limonade),bab el oued-bab azzoun(se disait en suivant des fesses se dandinant),maboul ou badjoc ou locco(fou à lier),barakette(fini),bovo ou babao(simple d'esprit),gamate(celui qui échoue ou perd au jeu),mira(regardes),zouzghef(paroles incompréhensibles ou quiproquo),pastéra(barque évasée et larges), avoir le cul comme une pastéra(avoir un gros cul),tchatche(le bagou),une figue à l'oeil(facilement),une caille(une fille),bloffer(mentir),flouss(argent),spardénia(espadrille ou club de foot SCA),la figua de ta ouélla(insulte),la mort de tes osses(insulte sympathique), la rascasse de tes morts(insulte diffamante),ouallou(rien ou pas du tout),crie doucement( parler calmement),gavatcho(vagabond),zimbrèque(embrouille),faire tchouffa( échouer),tiens zbouba(tu peux toujours réver),tchaleff(sornette),taper une pantcha(plonger sur le ventre),andar et venir(aller et venir),moutchou(épicier mozabite),timiniék(histoire pas très claire),timiniekologie(science de créer des histoires pas très claires),t'y es un fourachaux(bon à rien),tchisspoune ou gaziste(buveur invétéré),engatsé(entété),sarracqué(volé),côte de la bassetta(désigne une rue pentue),hamdoullah(se dit après un rot),boudjadi de la montagne(sans savoir vivre),avec une figue à l'oeil et un bras attaché(facilement),cinq dans tes yeux(retourner un sort),porter le schkaart( porter la guigne),kaoued(malin ou vicieux),coulot(pédérastre),taper un jeton(regarder sous les jupes),se taper la cassouella( faire un bon repas ou faire la fête),sousto(rancune),faire scappa(se sauver),faire des mitchs(partager),mitch-mitch(moitié-moitié).

André Noël de CRESCENZO

Que sont-ils devenus?

Que sont-ils devenus ceux,celles qui tout comme moi;voilà quelques soixante ans ouvraient les yeux et la parole à la vie,ceux qui tout comme moi découvrirent le plaisir et inconcience de naître et vivre dans ce beau et unique quartier qu'était B.E.Oued.

Ceux qui tout comme moi, ont usés les bancs des écoles Lavandières et SIGWALT !!!!

Ceux qui tout comme moi, ont tout partagé,sans tenir compte de la race,couleur,ou religion.

Ceux qui tout comme moi,avaient pour seule devise:L'AMITIE,où la FRATERNITÉ dominait sur tous autres sentiments,fraternité inculquée par nos propres parents.

Ceux qui tout comme moi,aux bains d'chevaux,plage des casseroles(stade M.Cerdan)ou Padovani,ont fait leurs "premiers pas" dans cette incomparable mer Méditérranée,qui semblait bien plus belle et majestueuse ayant tous ces petits diables en son sein.

Ceux qui tout comme moi,trainent leur nostalgie aux quatre coins du monde,et qu'ils durent l'âme en peine pratiquer le déracinement,le "hara-kiri" de ce qui était toute leur raison d'être.

Ceux qui tout comme moi,malgré les énormes difficultés;ont su s'adapter à leur nouvelle vie et résidence de par le vaste monde,n'ayant il est certain au grand jamais la valeur de notre petit mais oh combien enrichissant Bab EL OUED Tout comme chantait le poète."Tu m'as laissé la terre entière,mais la terre SANS TOI est vraiment trop petite"(je dirai même pour ma part-insignifiante-

Grosse bise pour toutes les filles de "chez nous z'autres"

André TRIVES

Souvenir pour souvenir: souvenez-vous de cette phrase mille fois répétée par un brave homme qui arpentait l'avenue des Consulats avant de s'installer à l'angle de la papéterie Delacaze, à quelques mètres des cycles Kalista, vers 17 H tous les après midi de la semaine avec un panier tout chaud qui dégageait une odeur extraordinaire. Il répétait à haute voix:" CACAHUETE, GUELMECHE, CACAHUETE, GUELMECHE" Jamais, jamais, jamais je n'ai mangé d'aussi bonnes cacahuètes qu'il venait de griller et qu'il vendait à l'aide d'un verre à thé servant de mesure pour 10 ou 20 centimes. Quand je pense que cela se passait dans les années 50 et qu'aujourd'hui 60 ans plus tard dans les grandes surfaces, des rayons entiers nous vendent toutes sortes de cacahuètes insipides; il faudrait retrouver cet homme et lui dire:" vous êtes l'inventeur de ce produit qui agrémente nos tables à l'heure de l'apéro en 2007". CACAHUETE,GUELMECHE! CACAHUETE,GUELMECHE!

Momo NEMMAS

Coucou à tout le monde !

Et des Camélias Sport , des Golden Club , des Paramount , des Globe Masters , des Jobs Brasilenas , des Bastos Gout Français , du Tabac La Mouche , de la prise Bacri que nos vieilles mettait dans leur tabatière en or ou en pocelaine de Sèvres , des Xanthia Mireille pour les élégantes que la finesse poussait jusqu'au choix de la couleur du papier à cigarettes en fonction de celle des toilettes prévues pour la circonstance, et enfin des cigares Maltais que les vieux machaient , personne n'en parle ? Les première clopes achetées au détail chez mon grand père Moussa , à côté d'Yvonne la mercière et de Blanchette à la rue de l'Alma . Et du Splendid Photo de Chetrit ou pas une communion , fiançailles, mariage , ou simple tronche n'était immortalisée sans passer par ce studio à côté de Kader qui vendait aussi les oeufs" cassés" à un prix inférieur aux" pas cassés "et de Fullana le boulanger , dont on était en extase devant la DS 19 lorsqu'il remontait la suspension hydraulique ! De Mario du bar des 3 Horloges , avec la tombola à l'heure de l'apéro, dont je faisais les numéros sur feuille de papier ministre de 1 à 50 , et puis tous ces numeros étaient découpés et pliés et mis dans un bêret au prix de 20 centimes l'unité et quand le tirage était fait , le gagnant montait chez lui avec une grosse pièce ( pagre , mérou ou un panier de crevettes). Et des parfums et brillantine 5 Fleurs , Roja ,Cuir de Russie , Pompéia , Rêve d'Or, Habanita Ramage ,Soir de Paris et sans oublier Ploum Ploum !!! de chez Zouai de la Place Lelièvre.

Merzak TAMENE

Qui se souvient d'un ancien Haltérophile aveugle,avec une pancarte et un album de photos represantant ses anciens exploits sportifs. Il déambulait dans les rues du quartier en compagnie de son épouse Marie. Démunis et fiers. Qui se souvient du bruit des vespas,lambrettas et puchs, l'odeur de l'anis,des variantes et des tramousses à l'heure de l'apéro. La sonnette de l'école Sigwalt avec Mr Blatt,successeur de Mr Reynaud, debout au seuil de la porte,et à qui on devait impérativement dire Bonjour M'sieur. La récréation avec nos cris stridents et le sifflet du maître surveillant, le préau où l'on s'abritait de la pluie,la cour, la petite et la grande avec deux niveaux différents, séparées par un grillage. Il y avait aussi la cantine scolaire,en face de chez Mr Botella le marchand de "farces et attrapes" où l'on pouvait déjeuner pour 30 centimes. Nous achetions nos affaires scolaires chez Bloget, nos chaussures chez Marco Ave. de la bouzaréah et la plupart des parents achetaient leurs appareils ménagers chez Discophone. Les combats de catch au stade Marcel Cerdan,avec le bourreau de Béthune, l'Ange Blanc. L'héliport, le rocher carré et les bains de cheveaux où nous avons appris à nager. Tout le monde connaît Blanchette, ses beignets et son panier de bliblis multicolores,Zouane(Kader) le marchand de volaille,Lopez le pharmacien, Anis Gras rue Riégo et la boulangerie Aznar face au bar l'Olympique. Un espace de 400 ou 500m de coté où des milliers de personnes vivaient còte à còte, avec des origines et des religions diverses. Ceci n'empéchait pas cela. En Algerie,nombreux sont ceux de cette génération (nés entre 1940 et 1953) qui ont eu leur adolescence "à cheval" sur deux cultures, perdant pied quelquefois, mais s'accrochant quand même avec leur innocence juvénile. Quelques uns sont partis peu aprés l'Indépendance. En vacances. Ils le sont toujours. D'aures sont restés. On les rencontre de loin en loin, rasant les murs d'une ville qu'ils chérissent,discrets,faisant leurs courses avec l'air de s'excuser,un sourire désanchanté sur les lèvres. Je crois que nous devenons tous un peu nostalgiques avec l'âge et le temps.Mais ne dit-on pas que la nostalgie est un bonheur à l'imparfait? Bonjour à tous les gens,nés vivants ou ayant vécu à Bab El Oued.

Merzak TAMENE

Qui se souvient de Baptiste le pécheur et ses pastéras,Ballester le platrier,Schinni le marbrier,Dalbred le coiffeur,Josette la boulangère,le bar Camera avec plus tard Mme Said. Les instituteurs(ou institutions) de l'Ecole Sigwalt: Blatt(dirlo et maitre),Invernizzi,Lievin,Sala,Serror,De Taddeo,Parascandola,Toubiana,Pietri(plus tard Directeur à Rochambeau) et tant d'autres. J'aimerais aussi rendre hommage aux "residents"de la plage aux chevaux:Kaouène,Drimouche,Rouget,et Choucha pour n'en citer que quelques uns. Djilali et son petit troupeau d'anes qui transportaient le sable vers la casbah. Rue de Dijon: la Sinagogue, le marchand de" farces et attrapes",Mr Papalardo et ses fûts de vin, les épiceries du quartier:Moussa,Mikki,"Ammi" Ali rue Lavoisier,les escaliers de la "rue des chats" menants à la rue du Dey,la petite fabrique de boîtes en carton,les tabacs du Globe á l'angle des rues de Dijon et Colmar. Que deviennent les gens de la rue de Colmar?Le 10:avec Mme Kerroum,Mr Robinet le peintre,Mme Maurice,Malika Annie,Bambino,sans oublier la famille Salah Fodel et père tous deux décédés.Le 8:avec les familles Ceretti,Serrer,Mimoun,Moatti,Prudhan,Moscatello et Selmoune, Le 6: Aznar, Ghanem et bien sûr Mammi. Rue du Dey: Riquelme prés de l'impasse du Sporting (2eme étage) Balzano, Sauvin rue de la Consolation. Flandre, Garcia Georges et la famille Addadaïne dans l'immeuble avec la plaque commémorative" Emile Maupat" rue de Dijon et tous les autres. Le p'tit bassin, rue de la Consolation avec la maison Jacques en hiver ( on gagne toujours, on perd jamais) et les pastéques et melons en été. La fontaine blanche au milieu de l'avenue des Consulats, la rue des moulins avec le café maure du ´père à Rachid, Slimane le charbonnier, Niia le laitier et le marché couvert avec ses étals de poisson, ses boucheries, ses couleurs et ses bruits, sans oublier ses " porteurs". Je crois que malgré le temps et la position géographique, nous conservons tous des souvenirs inoubliables dans nos mémoires et nos coeurs. Nous garderons toujours ce sentiment indéfinissable, comme une larme retenue.

Salut à tous et à toutes.

Isabelle SINTES née BERTIN

LES PETITS ANES

Qu'ils étaient doux les petits ânes du Square Bresson

Sur leur dos, le tour du Square nous faisions.

Ce Square Bresson était l'image que nous aimions.

Ses arbres,ses oiseaux,ses bancs, et ses ânes...

Sur lesquels nous nous promenions.

C'était une joie ces petits ânes

Ils étaient doux , ils étaient beaux.

C' était la fête , nos petits ânes...

Que nous appellions ..... BOURRICOTS;

De cette enfance dorée d'Alger

En mémoire m'est resté le souvenir des petits ânes

Souvent j'y pense tendrement

Qu'ils étaient doux les petits ânes...

Comme ils nous manquent maintenant.

Peut être qu'eux aussi les ânes

Regrettent amèrement,l'absence des petits enfants

Qui venaient de tous les quartiers d'Alger

Monter sur leur dos au Square Bresson.

Peut être que les petits ânes.....

Disent : Ah ! ces enfants de Pieds Noirs

HI - HAN ! HI - HAN !

Comme ils nous manquent maintenant !!!

Isabelle SINTES née BERTIN (I.B.S.) de B - E - O

Enzo PAGLIACCIO

Pour ceux de la rue de la Consolation

Vous souvenez vous du bassin rempli d'eau construit peu avant la guerre 39-45 qui a été transformé par la suite en petit jardin public

vous souvenez vous des voitures hippomobiles qui venaient des Halles Centrales et se dirigeaient vers le Marché-Les roues ferrées faisaient un bruit d'enfer quand les voitures remontaient le Bd de Provence

vous souvenez vous du marchand de broccoli s'installant sur les marches de l'Ecole d'Infirmieres angle Consolation,rue des Messageries

Vous souvenez vous de la Pompe où un certain apres midi un groupe "d'artistes"essayaient de nous faire reprendre en choeur c'etait une fleur de Paris

Les petits ânes du Square Bresson logeant dans l'écurie de Casimir, qui s'en allaient le matin ,poil lustre, sabot noirci vers le lieu de travail , trainant leur carriole verte

et puis le soir, revenir harassés où nous les "Guaglione" les attendions, heureux de les revoir

Qui se souvient de la Biscuiterie BITOUN, enfants nous attendions les biscuits malformés

de la Parfumerie Azurville

Mais où sont les neiges d'antan?

Rachid FAID

Bonjour à toutes et à tous Du temps où Noel et le jour de l'an été célébrés à babeloued mon père qui était marchand de volailles à la rue du Roussillon faisait le plein en poulets dindes et canards pour faire face à ces 2 évenements.Si certains lecteurs peuvent se souvenir nous avions un poulailler à l'époque qui se situé en haut de la rue François SERRANO et c'était là en plein air qu'étaient lachés des dizaines de dindes attendant le jour de noel et le jour de l'an.Je me souviens que beaucoup de clientes et clients venaient faire leurs commandes à l'avance l'une dsait à mon père "Messaoud ne m'oublie pas Attention je compte sur toi j'ai du monde etc..." et mon père de répondre "Oui Madame YANA !YANA !YANA !BOCO " Nos pauvres ouvriers de l'époque qui étaient réquisitionnés pour la circonstance ,passaient des nuits et des jours à travailler sans relache car tout se faisait manuellement(l'abattage et le plumage) .Tout ça pendant que de l'autre coté les patissseries "La Princesse" chez Martinez ou bien ANgelo pour ces friandises et surtout le chocolat ,Pierrot au "Petit four" regorgeaient de monde pour les commandes de gateaux et de friandises .Quant à mon père il devait satisfaire sa clientèle au magasin et l'Hopital Maillot avec la caserne d'Orléans qu'il ravitaillait en oeufs et volailles durant toute l'année.Tout cela ne nous fera pas oublier l'effervescence qu'il y avait à la place de l'Alma là où se retrouvaient tous les marchands de sapins.Les gens se bousculaient partout ,dans les magasins ,à l'intérieur du marché, c'était la joie dans les appros.Tout le monde cherchait tout le monde et tout le monde donnait à tout le monde.Il n'y avait pas de spectateurs .On courrait dans tous les sens .Les vendeurs de jouets de l'avenue des consulats -de la rue de Dijon chez Louis BOTELLA -comme à l'avenue de la Marne ou l'Avenue de la Bouzarea déballaient tout ce dont ils disposaient comme marchandise ou qu'ils avaient préparés pour Noel.C'était la fete avant la fete .Et dire que c'était hier .Bonne fetes de fin d'année à toutes et à tous.Je vous souhaite beaucoup de bonheur de bonne santé et de prospérite.A bientot RACHID

- page 35 de 39 -