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Le : 26/03/2012 10:39
UNE PENSEE POUR TOUS CES ENFANTS QUI SONT MORTS LE 26 MARS 1962 ILS SONT DANS NOS COEURS A JAMAIS
Le : 26/03/2012 09:20
Bonjour à tous ,
aujourd'hui triste anniversaire
robert voirin
INFAMIE
C'était à Alger le vingt six mars soixante deux,
des soldats tiraient et tiraient sans cesse sur la foule face à eux,
les appels pour faire taire les armes demeuraient sans effet,
l'enfer tombait sur des innoçents abattus dans leur élan de générosité.
Pourtant partis vers Bab El Oued dans une marche pacifique,
ils se retrouvaient dans des scènes effroyables et pathétiques
comme des acteurs impuissants d'un théâtre de l'horreur,
fauchés par le feu ils sont tombés en ces longues minutes de malheur.
Quand les armes enfin se sont tues, certains se relevaient hébétés,
puis retombaient tels des pantins désarticulés,
du rouge couleur sang coulait sur leur visage épouvantés.
D'autres dans un dernier soubresaut essayaient en vain de s'accrocher,
partout des masses de corps brisés de douleur qui voulaient s'échapper du néant
et des miraculés encore en vie, car les morts avaient protégé les vivants.
La France venait de tirer rue d'Isly sur des hommes qui l'aimaient,
c'était la pire des infamies qui venait d'arriver.
Robert Voirin
aujourd'hui triste anniversaire
robert voirin
INFAMIE
C'était à Alger le vingt six mars soixante deux,
des soldats tiraient et tiraient sans cesse sur la foule face à eux,
les appels pour faire taire les armes demeuraient sans effet,
l'enfer tombait sur des innoçents abattus dans leur élan de générosité.
Pourtant partis vers Bab El Oued dans une marche pacifique,
ils se retrouvaient dans des scènes effroyables et pathétiques
comme des acteurs impuissants d'un théâtre de l'horreur,
fauchés par le feu ils sont tombés en ces longues minutes de malheur.
Quand les armes enfin se sont tues, certains se relevaient hébétés,
puis retombaient tels des pantins désarticulés,
du rouge couleur sang coulait sur leur visage épouvantés.
D'autres dans un dernier soubresaut essayaient en vain de s'accrocher,
partout des masses de corps brisés de douleur qui voulaient s'échapper du néant
et des miraculés encore en vie, car les morts avaient protégé les vivants.
La France venait de tirer rue d'Isly sur des hommes qui l'aimaient,
c'était la pire des infamies qui venait d'arriver.
Robert Voirin
Le : 25/03/2012 16:33
J'apprends qu'un enfant de la rue du Roussillon, Jean Claude Bedjai, s'en est allé dans le monde des étoiles. Je ne le connaissais pas car né en 1937 et moi en 1941, nous n'étions pas de la même génération.
Mais cet enfant du quartier a fréquenté l'école de la Place Lelièvre et sans aucun doute, nous avons fréquenté ensemble cette grande institution qu'un de nos maîtres Monsieur Bensimon avait surnommée : l'Université de Bab el Oued.
Parce qu'on y entrait au primaire à l'âge de 6 ans et qu'on y ressortait après le BEPC entre 16 ans et 17 ans, soit plus de 10 ans de fréquentation assidue, l'école Lelièvre était notre seconde maison. Parce que enseignants et élèves se côtoyaient et vivaient ensemble une vie commune depuis des générations, elle était notre deuxième famille.
Une chose est certaine, elle était un modèle d'éducation pour tous les parents. A la ténacité de former des têtes bien faites s'ajoutait un enseignement paternaliste non mentionné dans les programmes scolaires et qui rappelait inlassablement les principes et les valeurs à respecter pour nous préparer à affronter la vie. Il est vrai que pour s'en rendre compte réellement, il fallait l'avoir quittée définitivement. Je n'ai jamais oublié ces leçons de vie qui plus de cinquante ans après m'inspirent toujours et me font entendre la voix de nos instituteurs et institutrices nous répétant que dans la réussite il faut toujours s'armer de modestie, tandis que dans l'échec se résoudre à la persévérance. Le mérite n'était pas d'apprendre par coeur les leçons, mais surtout de les comprendre.
Ce sont toutes ces leçons de savoir et de savoir-être de nos maîtresses et de nos maîtres que je révise sur le tableau noir de ma mémoire comme si je devais passer un test de connaissances sous leur regard.
C'est le 1° octobre 1947, j'ai 6 ans, j'ai mis un beau tablier bleu et je m'apprête à ma première rentrée à Lelièvre accompagné de ma mère. Jean Claude lui a 10 ans, c'est un ancien pour moi, il se rend à l'école tout seul. Lui remonte la rue du Roussillon, moi la rue des Moulins, ensemble nous débouchons dans le brouhaha du marché. Il nous faut remonter la rue de Chateaudun. La pente est courte mais le cartable est léger en ce jour de rentrée. Nous laissons derrière nous le marché, ses odeurs, ses couleurs et les cris des poissonniers qui ventent à tue-tête l'arrivage de sardines sur les étals. La gouaille des vendeurs s'estompe dans notre dos.
Les retrouvailles avec ses copains se font autour du kiosque à musique. Sur la placette entourée de ficus, les parties de foot, de noyaux, de tchappes, de déraillés et de billes viendront en cours d'année. Il faut se dépêcher, la cloche a sonné. Vite, il faut passer chez " Coco et Riri " acheter une plume Sergent Major, un buvard et au passage un bonbon à 1 sou.
Les portes et fenêtres de l'école ont été repeintes en gris bleu. Nous grimpons les cinq marches, franchissons le hall en laissant le bureau du directeur Monsieur Nadal sur la gauche et la loge de la concierge sur la droite. Au mur, une plaque de marbre indique les enseignants morts pour la France au cours des deux guerres mondiales.
Les cris d'allégresse couvrent la cour de récréation. Dans quelques minutes, la sonnerie calmera tout ce petit monde. Seul le chant des oiseaux et d'une table de multiplication résonneront comme le coeur battant de l'école.
Mon cher Jean Claude, nous habitions à deux pas l'un de l'autre, nous ne nous connaissions pas, mais le fait d'avoir été à la même époque dans notre université de Bab el Oued, j'ai le sentiment qu'il existe entre nous une fraternité indestructible.
Mais cet enfant du quartier a fréquenté l'école de la Place Lelièvre et sans aucun doute, nous avons fréquenté ensemble cette grande institution qu'un de nos maîtres Monsieur Bensimon avait surnommée : l'Université de Bab el Oued.
Parce qu'on y entrait au primaire à l'âge de 6 ans et qu'on y ressortait après le BEPC entre 16 ans et 17 ans, soit plus de 10 ans de fréquentation assidue, l'école Lelièvre était notre seconde maison. Parce que enseignants et élèves se côtoyaient et vivaient ensemble une vie commune depuis des générations, elle était notre deuxième famille.
Une chose est certaine, elle était un modèle d'éducation pour tous les parents. A la ténacité de former des têtes bien faites s'ajoutait un enseignement paternaliste non mentionné dans les programmes scolaires et qui rappelait inlassablement les principes et les valeurs à respecter pour nous préparer à affronter la vie. Il est vrai que pour s'en rendre compte réellement, il fallait l'avoir quittée définitivement. Je n'ai jamais oublié ces leçons de vie qui plus de cinquante ans après m'inspirent toujours et me font entendre la voix de nos instituteurs et institutrices nous répétant que dans la réussite il faut toujours s'armer de modestie, tandis que dans l'échec se résoudre à la persévérance. Le mérite n'était pas d'apprendre par coeur les leçons, mais surtout de les comprendre.
Ce sont toutes ces leçons de savoir et de savoir-être de nos maîtresses et de nos maîtres que je révise sur le tableau noir de ma mémoire comme si je devais passer un test de connaissances sous leur regard.
C'est le 1° octobre 1947, j'ai 6 ans, j'ai mis un beau tablier bleu et je m'apprête à ma première rentrée à Lelièvre accompagné de ma mère. Jean Claude lui a 10 ans, c'est un ancien pour moi, il se rend à l'école tout seul. Lui remonte la rue du Roussillon, moi la rue des Moulins, ensemble nous débouchons dans le brouhaha du marché. Il nous faut remonter la rue de Chateaudun. La pente est courte mais le cartable est léger en ce jour de rentrée. Nous laissons derrière nous le marché, ses odeurs, ses couleurs et les cris des poissonniers qui ventent à tue-tête l'arrivage de sardines sur les étals. La gouaille des vendeurs s'estompe dans notre dos.
Les retrouvailles avec ses copains se font autour du kiosque à musique. Sur la placette entourée de ficus, les parties de foot, de noyaux, de tchappes, de déraillés et de billes viendront en cours d'année. Il faut se dépêcher, la cloche a sonné. Vite, il faut passer chez " Coco et Riri " acheter une plume Sergent Major, un buvard et au passage un bonbon à 1 sou.
Les portes et fenêtres de l'école ont été repeintes en gris bleu. Nous grimpons les cinq marches, franchissons le hall en laissant le bureau du directeur Monsieur Nadal sur la gauche et la loge de la concierge sur la droite. Au mur, une plaque de marbre indique les enseignants morts pour la France au cours des deux guerres mondiales.
Les cris d'allégresse couvrent la cour de récréation. Dans quelques minutes, la sonnerie calmera tout ce petit monde. Seul le chant des oiseaux et d'une table de multiplication résonneront comme le coeur battant de l'école.
Mon cher Jean Claude, nous habitions à deux pas l'un de l'autre, nous ne nous connaissions pas, mais le fait d'avoir été à la même époque dans notre université de Bab el Oued, j'ai le sentiment qu'il existe entre nous une fraternité indestructible.
Le : 25/03/2012 16:07
en réponse au mail du 8.3 de " perez"
la photo de classe avec christiane martinez est sur ce site : photos de classe/rue c.douls et elle se trouve vers la fin (5 ou 6ème photos en partant de la fin ). christiane est au premier rang à droite.
la photo de classe avec christiane martinez est sur ce site : photos de classe/rue c.douls et elle se trouve vers la fin (5 ou 6ème photos en partant de la fin ). christiane est au premier rang à droite.
Le : 24/03/2012 23:48
Je dois faire un rectificatif au sujet du décé de Jean Claude BEDJAI ,ce n'ai pas la personne qui se trouvais à Natanya, je m'excuse pour cette confusion
Le : 24/03/2012 21:14
moi aussi je suis de beo plus specialement du boulevard de champagne 51 en face de la carriere jaubert , ou mon pere a ete tue le 23 mars 62 et moi meme blesse . j habite a quelques kilometre de denia dans un petit village qui s appelle benidoleig depuis 35 ans . si cela vous interesse je peux vous envoyer une photo des rameaux prise au sortir de la messe dans le petit square de la basseta mon nom georgette morell nee rodriguez envoyer moi un message salutations
Le : 24/03/2012 19:36
Je suis très peinée d'apprendre le décés de Jean-Claude BEDJAI,j'ai fait sa connaissance lors de mon voyage de retrouvaille en Israël à Natanya pour les 50ans de 1962 2012 BAB EL OUED le 5 février, je présente mes sincères condoléances à sa famille, et tout ces amis Pied Noir.
Le : 24/03/2012 18:57
50 ans; Lundi, OUI 50 ans déja que l'armée française a tué plus de 80 des notres ( et pas 50 comme disent certains médias,ils ne changeront pas ces falsos )et combien le 23 Mars ???????
LUNDI 26 MARS , UNE MESSE SERA DITE,COMME CHAQUE ANNEE,A L'EGLISE DU SACRE COEUR, AVENUE DU PRADO, A MARSEILLE, A 16 H . PIEDS NOIRS ET AMIS, VENEZ NOMBREUX, MONTRONS PAR NOTRE PRESENCE QUE LE MOT "" OUBLI "" NOUS NE CONNAISSONS PAS
LUNDI 26 MARS , UNE MESSE SERA DITE,COMME CHAQUE ANNEE,A L'EGLISE DU SACRE COEUR, AVENUE DU PRADO, A MARSEILLE, A 16 H . PIEDS NOIRS ET AMIS, VENEZ NOMBREUX, MONTRONS PAR NOTRE PRESENCE QUE LE MOT "" OUBLI "" NOUS NE CONNAISSONS PAS
Le : 23/03/2012 22:36
Salut les copains,
Ch'uis comme la plus part de vous tous, enfant de la tour de Babel-Oued,ayant fréquenté "l'Université"SIGWALT"(Serror,Parascandola,Pietri,
Cléroy-Toubiana...etc...etc
Je réside voilà plus de 35 ans à Denia,(Alicante)les responsables politiques de la mairie du coin m'ont contacté pour faire un petit compte rendu sur le mode de vie et contacte des émigrés du coin(Valenciens)voire ceux de la Bassetta(où ch'uis né) avec le reste des autres cultures,entre autre j'ai expliqué ce qu'était la calentita,(le nom est bien espagnol)mais pas du tout connu par eux.
Où ils sont restés bouche-bée c'est lorsque j'ai fait allusion aux RAMEAUX de Pâques,avec l'orange confit à la pointe,et tous les petits sujets suspendus.
Pour cela, je prie quiconque ayant une photo reproduisant un RAMEAU, de bien vouloir me la faire parvenir à travers un courriel.
muchas gracias...........besitos pour toutes les filles de "là-bas"
Ch'uis comme la plus part de vous tous, enfant de la tour de Babel-Oued,ayant fréquenté "l'Université"SIGWALT"(Serror,Parascandola,Pietri,
Cléroy-Toubiana...etc...etc
Je réside voilà plus de 35 ans à Denia,(Alicante)les responsables politiques de la mairie du coin m'ont contacté pour faire un petit compte rendu sur le mode de vie et contacte des émigrés du coin(Valenciens)voire ceux de la Bassetta(où ch'uis né) avec le reste des autres cultures,entre autre j'ai expliqué ce qu'était la calentita,(le nom est bien espagnol)mais pas du tout connu par eux.
Où ils sont restés bouche-bée c'est lorsque j'ai fait allusion aux RAMEAUX de Pâques,avec l'orange confit à la pointe,et tous les petits sujets suspendus.
Pour cela, je prie quiconque ayant une photo reproduisant un RAMEAU, de bien vouloir me la faire parvenir à travers un courriel.
muchas gracias...........besitos pour toutes les filles de "là-bas"
Le : 23/03/2012 13:14
Vous êtes tout excusé.J'espère que nous nous reverrons àRognes.Nous partons toujours du samedi car nous avons plus de 900 kms à parcourir.Amélie du 13,rue Camille Douls .Mon père travait au magasin d'habillement Militaire avec votre mamaman.Amitiés ainsi qu'à votre soeur.Vous savez mon fils apprécie énormément les pieds-noirs,particulièrement ceux de B.E.O