Liste des messages
Le : 13/09/2023 17:21
A l'adresse de Mr Fouzi
Je ne crois pas que ce site soit le lieu pour faire des reproches à qui que ce
soit concernant le passé de l'Algérie,car chacun pourrait en faire au sujet de
l'autre.
Ce site est un lieu de souvenirs pour tous ceux qui ont au coeur la nostalgie
de leur jeunesse heureuse,quelque soit son origine ou sa religion.
Amitiées à tous et oublions les polémiques stériles...
Le : 13/09/2023 13:55
y'avait une opportunité perdu et insaisissable pour vivres dans un air de bonne cohabitation avec les autochtones mais en vu votre altitude de haine malheureusement dans vos messages laissant derrière chacun de vous que des remords et une blessure .....! Nos parents n'étaient pas tort de racontant les crimes commis peut-être par vous où vos proches ainsi l'étrangleur de Bab el Oued alias le ''muet'' nommé joseph mangiapani, que celui-là n'hésitai pas de se rattrapés un passant malchanceux , qui finit accroché parmi les arbres de la placette ou la pendule des 3 horloges ....etc....👣
Le : 13/09/2023 13:53
André Trives Auteur
·
Ah ! les odeurs suaves de la rue du Roussillon.
En passant devant chez Angelo les gamins avaient les papilles qui se liquéfiaient et les narines qui se dilataient... Dans ce magasin, créateur du bonheur sucré des enfants, on se régalait à voir les présentations colorées en bleu ou en rose. A Pâques c'était les sujets en chocolat qui envahissait la vitrine et tous les gamins qui passaient collaient leur nez reniflard pour admirer et espérer en manger le jour des Rameaux. Ah là là ! les rameaux de chez Angelo pendus au plafond, on se serait cru dans une grotte préhistorique où le magasin voyait son plafond croulait de stalactites roses pour les filles et bleues pour les garçons.
Tous se disaient " Vivement dimanche au retour des églises St Joseph, St Louis ou St Vincent de Paul, après que le curé ait béni nos rameaux, pour goûter les sujets en sucre ou en chocolat, les pralines, les dragées, les guimauves, les rouleaux de réglisse, les petits sachets de bibérine et aussi n'oublions pas l'orange confite.
C'est cette enfance là vécue avec l'amour de nos modestes parents qui nous fait dire aujourd'hui qu'à Bab el Oued on vivait heureux...
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Ah ! les odeurs suaves de la rue du Roussillon.
En passant devant chez Angelo les gamins avaient les papilles qui se liquéfiaient et les narines qui se dilataient... Dans ce magasin, créateur du bonheur sucré des enfants, on se régalait à voir les présentations colorées en bleu ou en rose. A Pâques c'était les sujets en chocolat qui envahissait la vitrine et tous les gamins qui passaient collaient leur nez reniflard pour admirer et espérer en manger le jour des Rameaux. Ah là là ! les rameaux de chez Angelo pendus au plafond, on se serait cru dans une grotte préhistorique où le magasin voyait son plafond croulait de stalactites roses pour les filles et bleues pour les garçons.
Tous se disaient " Vivement dimanche au retour des églises St Joseph, St Louis ou St Vincent de Paul, après que le curé ait béni nos rameaux, pour goûter les sujets en sucre ou en chocolat, les pralines, les dragées, les guimauves, les rouleaux de réglisse, les petits sachets de bibérine et aussi n'oublions pas l'orange confite.
C'est cette enfance là vécue avec l'amour de nos modestes parents qui nous fait dire aujourd'hui qu'à Bab el Oued on vivait heureux...
Le : 12/09/2023 18:10
Hubert Zakine
ALGER DES JOURS HEUREUX DE HUBERT ZAKINE.
Putain, qu’est-ce que j’étais heureux ! Sans argent mais avec des noyaux, une toupie ou une cariole.
Et le fin du fin, quand on pouvait se payer une place au Marignan, au Majestic ou au Plaza, (j’aurais pu citer tous les cinémas d’Alger mais j’ai pitié de vous), le roi, il était pas notre cousin. A présent, même si l’argent, c’est plus un problème pour moi, aouah, les amis ou les copains, yen a plus bezef pour me rendre belle, la vie. Plus de Roland, de Jacky, d’Alain, de Capo, de Victor et de Jacky, ils sont tous devenus grands ou ils sont morts !
Raïeb de nous ! Zarmah, on est grands ! Qu’est-ce qu’on en a à foutre d’être grands si nos amis sont à Miami, Jerusalem et Paris, si loin de notre affection. L’amitié du pied noir elle se décline avec ce slogan : A LA VIE, A LA MORT. Et moi, j’ajoute :A L’AMOUR. Et surtout, ne vous amusez pas à jouer les tapettes, les tarjettes et compagnie. Je parle de l’amour fraternel, têtes de couillons.
Nous, dès qu’on avait des poils aux pattes, rien qu’on pensait aux filles. Les tétés, ça nous suffisait. Pour le reste, on préférait les jeux de l’enfance. Et surtout le foot avec l’ASSE et le Gallia d’une part et les matches inter-quartiers. Le bonheur quoi !
Jamais vous vous êtes demandé pour quelle raison, le pied noir il est nostalgique. Eh bien, c’est pour tout ça. Pour les amitiés perdues et la solitude qui nous emprisonne, pour les familles écartelées aux quatre vents de l’affection, pour la terre natale et les cimetières abandonnés à la folie des hommes, pour nos vieux et l’histoire de leur épopée devenue inutile après 132 ans de présence française. Comment ne pas en vouloir à la France et les français qui font des ronds de jambes aux Algériens qui osent revendiquer la repentance. Quelle repentance ? Et puis quoi encore. La France, non seulement elle a donné un nom à un pays qui n’existait pas, elle a fait pousser des vergers où il n’y avait que des pierres et en plus ils demandent la repentance.....et mon cul c’est du poulet ?
Pardon manman, mais ils m’énervent trop avec leur exigence. Non, seulement, on est partis une main devant et une main derrière à cause de la grande Zohra, mais en prime, on leur a découvert le pétrole. Et la France, elle a rien trouvé de mieux que de se ruiner en leur achetant l’or noir d’Hassi Messaoud. Bouh, bouh et bouh!
Tous les grands soldats d’antan doivent se retourner dans leurs tombes en constatant les poules mouillées d’aujourd’hui. Les Delattre de Tassigny, les Foch, les Juin,et tous les autres de Bigeard à Salan, en passant par Auboynaud, Jouhaud, Challe et Zeller......
Allez mieux j’arrête ou j’attrappe la crise cardiaque.
Mieux j’écris ma ville, mon quartier, ma rue Thuillier, mon Padovani, mon jardin Guillemin et ma famille à laquelle je joins mes amis qui ont accompagné mon enfance et mon adolescence avant la débandade de 62. Après mes études chaotiques, j’ai passé mon BEPC ou plutôt mon demi-BEPC. En effet, le deuxième jour, une patrouille de zouaves a arrêté le bus de cours sur le chemin du lycée Gauthier où avait lieu l’examen. Et fouille, et fouille, et cherche le pistolet, la grenade, la bombe atomique. Total, nul fellagha, nul bandit, nul zorro ......conséquence, on est arrivé en retard et le concierge nous a tapé une olive en nous interdisant d’entrer dans l’établissement. Et re-conséquence, le BEPC il est resté au stade des intentions pour six éléves de Bab El Oued. Si on était un de plus, on aurait joué les sept mercenaires et les zouaves, on en aurait fait de la chipolata. Ma mère, stoïque comme jamais, elle a pas tapé le coup de sang parce que tout ça, tu montes, tu descends, c’était la faute à la grande Zohra.
-De Gaulle y veut pas que tu sois docteur, tant pis pour les malades.
Y a pas, ma mère et la fatalité, c’est une histoire d’amour. Tout c’est à cause de la fatalité ! Comme tata Rose, qu’elle connait la fatalité comme sa poche. Ya pas, la casbah judéoarabe, ça a marqué ma famille, hein ! Purée, cette casbah, dé !
Elles en parlent comme si c’était le paradis. A savoir depuis combien d’années ou de générations, les Duran d’Alger habitent la rue Marengo. Ah, les beignets arabes et le zalabias, rien d’en parler, je redeviens petit garçon.
Mais attention, la casbah, c’est bien mais Bab El Oued, c’est pas comparable. Le plus beau quartier du monde avec de 80000à 100000 habitants, des marchés, les lycées, des collèges, des cinémas, une piscine olympique et par dessus tout, des cafés en pagaille où les amis boiventdes verres d’anisette et de rigolade jusqu’à plus soif.
Vous avez remarqué chers lecteurs que mes sujets partent dans tous les sens. J’adore remplir des pages et des pages pour évoquer mes souvenirs qui se bousculent dans ma mémoire. Ma jeunesse au jardin Guillemin, à Padovani, aux horizons bleus ou dans la forêt des Eucalyptus qui embaumait tout le quartier. On tailladait dans l’écorce des arbres un semblant de cigarette que l’on fumait et avoir l’impression d’être des grands. Heureux temps d’une jeunesse vagabonde qui ne coutait pas un centime à nos parents mais prouvait notre débrouillardise.
ALGER DES JOURS HEUREUX DE HUBERT ZAKINE.
Putain, qu’est-ce que j’étais heureux ! Sans argent mais avec des noyaux, une toupie ou une cariole.
Et le fin du fin, quand on pouvait se payer une place au Marignan, au Majestic ou au Plaza, (j’aurais pu citer tous les cinémas d’Alger mais j’ai pitié de vous), le roi, il était pas notre cousin. A présent, même si l’argent, c’est plus un problème pour moi, aouah, les amis ou les copains, yen a plus bezef pour me rendre belle, la vie. Plus de Roland, de Jacky, d’Alain, de Capo, de Victor et de Jacky, ils sont tous devenus grands ou ils sont morts !
Raïeb de nous ! Zarmah, on est grands ! Qu’est-ce qu’on en a à foutre d’être grands si nos amis sont à Miami, Jerusalem et Paris, si loin de notre affection. L’amitié du pied noir elle se décline avec ce slogan : A LA VIE, A LA MORT. Et moi, j’ajoute :A L’AMOUR. Et surtout, ne vous amusez pas à jouer les tapettes, les tarjettes et compagnie. Je parle de l’amour fraternel, têtes de couillons.
Nous, dès qu’on avait des poils aux pattes, rien qu’on pensait aux filles. Les tétés, ça nous suffisait. Pour le reste, on préférait les jeux de l’enfance. Et surtout le foot avec l’ASSE et le Gallia d’une part et les matches inter-quartiers. Le bonheur quoi !
Jamais vous vous êtes demandé pour quelle raison, le pied noir il est nostalgique. Eh bien, c’est pour tout ça. Pour les amitiés perdues et la solitude qui nous emprisonne, pour les familles écartelées aux quatre vents de l’affection, pour la terre natale et les cimetières abandonnés à la folie des hommes, pour nos vieux et l’histoire de leur épopée devenue inutile après 132 ans de présence française. Comment ne pas en vouloir à la France et les français qui font des ronds de jambes aux Algériens qui osent revendiquer la repentance. Quelle repentance ? Et puis quoi encore. La France, non seulement elle a donné un nom à un pays qui n’existait pas, elle a fait pousser des vergers où il n’y avait que des pierres et en plus ils demandent la repentance.....et mon cul c’est du poulet ?
Pardon manman, mais ils m’énervent trop avec leur exigence. Non, seulement, on est partis une main devant et une main derrière à cause de la grande Zohra, mais en prime, on leur a découvert le pétrole. Et la France, elle a rien trouvé de mieux que de se ruiner en leur achetant l’or noir d’Hassi Messaoud. Bouh, bouh et bouh!
Tous les grands soldats d’antan doivent se retourner dans leurs tombes en constatant les poules mouillées d’aujourd’hui. Les Delattre de Tassigny, les Foch, les Juin,et tous les autres de Bigeard à Salan, en passant par Auboynaud, Jouhaud, Challe et Zeller......
Allez mieux j’arrête ou j’attrappe la crise cardiaque.
Mieux j’écris ma ville, mon quartier, ma rue Thuillier, mon Padovani, mon jardin Guillemin et ma famille à laquelle je joins mes amis qui ont accompagné mon enfance et mon adolescence avant la débandade de 62. Après mes études chaotiques, j’ai passé mon BEPC ou plutôt mon demi-BEPC. En effet, le deuxième jour, une patrouille de zouaves a arrêté le bus de cours sur le chemin du lycée Gauthier où avait lieu l’examen. Et fouille, et fouille, et cherche le pistolet, la grenade, la bombe atomique. Total, nul fellagha, nul bandit, nul zorro ......conséquence, on est arrivé en retard et le concierge nous a tapé une olive en nous interdisant d’entrer dans l’établissement. Et re-conséquence, le BEPC il est resté au stade des intentions pour six éléves de Bab El Oued. Si on était un de plus, on aurait joué les sept mercenaires et les zouaves, on en aurait fait de la chipolata. Ma mère, stoïque comme jamais, elle a pas tapé le coup de sang parce que tout ça, tu montes, tu descends, c’était la faute à la grande Zohra.
-De Gaulle y veut pas que tu sois docteur, tant pis pour les malades.
Y a pas, ma mère et la fatalité, c’est une histoire d’amour. Tout c’est à cause de la fatalité ! Comme tata Rose, qu’elle connait la fatalité comme sa poche. Ya pas, la casbah judéoarabe, ça a marqué ma famille, hein ! Purée, cette casbah, dé !
Elles en parlent comme si c’était le paradis. A savoir depuis combien d’années ou de générations, les Duran d’Alger habitent la rue Marengo. Ah, les beignets arabes et le zalabias, rien d’en parler, je redeviens petit garçon.
Mais attention, la casbah, c’est bien mais Bab El Oued, c’est pas comparable. Le plus beau quartier du monde avec de 80000à 100000 habitants, des marchés, les lycées, des collèges, des cinémas, une piscine olympique et par dessus tout, des cafés en pagaille où les amis boiventdes verres d’anisette et de rigolade jusqu’à plus soif.
Vous avez remarqué chers lecteurs que mes sujets partent dans tous les sens. J’adore remplir des pages et des pages pour évoquer mes souvenirs qui se bousculent dans ma mémoire. Ma jeunesse au jardin Guillemin, à Padovani, aux horizons bleus ou dans la forêt des Eucalyptus qui embaumait tout le quartier. On tailladait dans l’écorce des arbres un semblant de cigarette que l’on fumait et avoir l’impression d’être des grands. Heureux temps d’une jeunesse vagabonde qui ne coutait pas un centime à nos parents mais prouvait notre débrouillardise.
Le : 12/09/2023 17:58
Bonjour à Tous et toutes .
Rapatrie en 62,à Marseille, je recherche mon collègue Albagnac christian.
Avant de quitter ce monde j'aimerai avoir des nouvelles de lui et de sa famille.
Je vous remercie.
Cordialement Pierre
Rapatrie en 62,à Marseille, je recherche mon collègue Albagnac christian.
Avant de quitter ce monde j'aimerai avoir des nouvelles de lui et de sa famille.
Je vous remercie.
Cordialement Pierre
Le : 11/09/2023 14:19
André Trives Auteur
Les grandes vacances à BAB EL OUED...
« Souvenir quand tu nous tiens ! »
1950...L’été nous confiait au père soleil et à notre mère méditerranée durant trois mois. Chaque jour, l'allégresse collective et le ''ventre de rigolade'' partagés entre copains nous attendaient ''en bas la rue''. Pour supporter la chaleur étouffante des canicules, la nature nous avait offert des ''fabriques de bonheur'' à quelques pas de la maison : aller se baigner dans les calanques et les plages qui s'enfilaient comme des perles entre Bab el Oued et Saint Eugène. On s'y rendait sous un soleil ardent par le boulevard dominant la mer, la chambre à air autour du cou, en ''cuissette'', torse et pieds nus. Dès le plus jeune âge, les fées du quartier avaient initié les jeux d'eau d'été en offrant aux gamins les bassins de la buanderie situés à la terrasse de l'immeuble. Pour accéder à ce bonheur providentiel, il suffisait de grimper les escaliers.
Trois mois à jouer et à rire dans des lieux paradisiaques à proximité de la maison, sans que cela ne coûte un centime aux parents. Les coutumes apprises de leurs aînés, des faiseurs de rêves, leur apprenaient comment voyager au bout du monde sans jamais quitter le quartier. Ainsi, chaque génération retrouvait le temps des grandes vacances des plaisirs qui avaient pour ressort l'amitié.
Impossible de déroger aux habitudes. Les gamins prenaient d'assaut en toute liberté des espaces qualifiés de petits paradis. C'était les halls d'entrée, les trottoirs barbouillés de dessins à la craie où se malaxait la ''terre glaise'' jusqu'à la tombée de la nuit. Sur les terrains encore vagues se déroulaient les parties de billes (à ''tuisse'') ou de noyaux d'abricots (à ''seven''). Le jeu des ''déraillés'' (capsules de soda) captivait les enfants au moment du Tour de France. Dans ces batailles, le sentiment qui prédominait était d'être le premier, de gagner !
Les placettes devenaient le temps d'un match de foot, le Parc des Princes ou le Maracana ; durant le match chacun s'identifiait à une vedette de l'époque, qu'elle soit de Reims, de Madrid ou de la séléçao du Brésil. Tout concourrait à ce que le rêve devienne réalité.
À l'adolescence, les petits, devenus grands, partaient en bande pour une journée de plage entre Padovani et le Parc aux Huîtres. Une mer tiède et d'un bleu translucide les attendait à l'Éden, au Petit Bassin ou aux Deux Chameaux.
La vie sociale du quartier ne permettait pas les dépenses inutiles et se limitait aux besoins essentiels. Au passage du marchand de guimauve, les enfants jouant dans la rue interpellaient leur mère sortie sur le balcon afin d'avoir une petite pièce pour s'offrir la friandise et la réponse fusait sans équivoque : « Mon fils, la banque elle est fermée! »
Aussi, pour avoir du plaisir à bon marché , ils avaient dû inventer des jeux à partir de matériaux destinés à la poubelle. Une véritable passion était née avec toutes ces inventions d'enfants : ils jouaient avec les noyaux d'abricots , aux ''tchappes'' avec des cartelettes de boites d'allumettes, aux ''déraillés'' ou à ''tuisse'' avec les billes, à la ''coca'' avec de la glaise. La ''guitane'' servait à propulser la toupie devenue ''toupie de compétition'' après avoir remplacé la pointe métallique par un ''gangui'' acéré permettant ''d'exploser'' celle du concurrent.
Le temps s'écoulait avec le besoin de vouloir toujours être le vainqueur: gagner au carré arabe, à la marelle, à la corde à sauter, à mère-que-veux-tu, à ''fanfan vinga'', à tu l'as, à chat perché. L'esprit inventif n'avait pas de limites ; à l'aide de planches et de roulements à billes récupérés dans la boîte à ordures du menuisier et du mécanicien, les enfants fabriquaient une carriole ou une trottinette destinée aux courses organisées dans les rues en pente. Le ''canoutte'' (sarbacane réalisée dans le plumet du roseau) et le ''taouète'' (lance-pierres taillé dans le Y d'une branche de bois dur), permettaient aux bandes rivales des quartiers de rejouer la guerre des boutons (''la guarréra'').
Bab el Oued, c'était un cirque permanent dédié à la joie des enfants. Tous les objets de leurs jeux, sauf le vélo et les patins à roulettes, provenaient de la récupération et sortaient de leurs mains. Cette imagination productive offrait à tous ces jeunes de familles modestes, la foire aux rêves la plus extraordinaire que le monde des enfants pouvait réaliser. Une passion qui se transmettait comme un patrimoine de génération en génération.
Ces jeux d'enfants sans bourse délié, dédiés à donner du plaisir et à entretenir l'amitié ont complètement disparu pour faire place à l'individualisme égoïste. Ils se conçoivent désormais comme un produit marchand.
Les grandes vacances à BAB EL OUED...
« Souvenir quand tu nous tiens ! »
1950...L’été nous confiait au père soleil et à notre mère méditerranée durant trois mois. Chaque jour, l'allégresse collective et le ''ventre de rigolade'' partagés entre copains nous attendaient ''en bas la rue''. Pour supporter la chaleur étouffante des canicules, la nature nous avait offert des ''fabriques de bonheur'' à quelques pas de la maison : aller se baigner dans les calanques et les plages qui s'enfilaient comme des perles entre Bab el Oued et Saint Eugène. On s'y rendait sous un soleil ardent par le boulevard dominant la mer, la chambre à air autour du cou, en ''cuissette'', torse et pieds nus. Dès le plus jeune âge, les fées du quartier avaient initié les jeux d'eau d'été en offrant aux gamins les bassins de la buanderie situés à la terrasse de l'immeuble. Pour accéder à ce bonheur providentiel, il suffisait de grimper les escaliers.
Trois mois à jouer et à rire dans des lieux paradisiaques à proximité de la maison, sans que cela ne coûte un centime aux parents. Les coutumes apprises de leurs aînés, des faiseurs de rêves, leur apprenaient comment voyager au bout du monde sans jamais quitter le quartier. Ainsi, chaque génération retrouvait le temps des grandes vacances des plaisirs qui avaient pour ressort l'amitié.
Impossible de déroger aux habitudes. Les gamins prenaient d'assaut en toute liberté des espaces qualifiés de petits paradis. C'était les halls d'entrée, les trottoirs barbouillés de dessins à la craie où se malaxait la ''terre glaise'' jusqu'à la tombée de la nuit. Sur les terrains encore vagues se déroulaient les parties de billes (à ''tuisse'') ou de noyaux d'abricots (à ''seven''). Le jeu des ''déraillés'' (capsules de soda) captivait les enfants au moment du Tour de France. Dans ces batailles, le sentiment qui prédominait était d'être le premier, de gagner !
Les placettes devenaient le temps d'un match de foot, le Parc des Princes ou le Maracana ; durant le match chacun s'identifiait à une vedette de l'époque, qu'elle soit de Reims, de Madrid ou de la séléçao du Brésil. Tout concourrait à ce que le rêve devienne réalité.
À l'adolescence, les petits, devenus grands, partaient en bande pour une journée de plage entre Padovani et le Parc aux Huîtres. Une mer tiède et d'un bleu translucide les attendait à l'Éden, au Petit Bassin ou aux Deux Chameaux.
La vie sociale du quartier ne permettait pas les dépenses inutiles et se limitait aux besoins essentiels. Au passage du marchand de guimauve, les enfants jouant dans la rue interpellaient leur mère sortie sur le balcon afin d'avoir une petite pièce pour s'offrir la friandise et la réponse fusait sans équivoque : « Mon fils, la banque elle est fermée! »
Aussi, pour avoir du plaisir à bon marché , ils avaient dû inventer des jeux à partir de matériaux destinés à la poubelle. Une véritable passion était née avec toutes ces inventions d'enfants : ils jouaient avec les noyaux d'abricots , aux ''tchappes'' avec des cartelettes de boites d'allumettes, aux ''déraillés'' ou à ''tuisse'' avec les billes, à la ''coca'' avec de la glaise. La ''guitane'' servait à propulser la toupie devenue ''toupie de compétition'' après avoir remplacé la pointe métallique par un ''gangui'' acéré permettant ''d'exploser'' celle du concurrent.
Le temps s'écoulait avec le besoin de vouloir toujours être le vainqueur: gagner au carré arabe, à la marelle, à la corde à sauter, à mère-que-veux-tu, à ''fanfan vinga'', à tu l'as, à chat perché. L'esprit inventif n'avait pas de limites ; à l'aide de planches et de roulements à billes récupérés dans la boîte à ordures du menuisier et du mécanicien, les enfants fabriquaient une carriole ou une trottinette destinée aux courses organisées dans les rues en pente. Le ''canoutte'' (sarbacane réalisée dans le plumet du roseau) et le ''taouète'' (lance-pierres taillé dans le Y d'une branche de bois dur), permettaient aux bandes rivales des quartiers de rejouer la guerre des boutons (''la guarréra'').
Bab el Oued, c'était un cirque permanent dédié à la joie des enfants. Tous les objets de leurs jeux, sauf le vélo et les patins à roulettes, provenaient de la récupération et sortaient de leurs mains. Cette imagination productive offrait à tous ces jeunes de familles modestes, la foire aux rêves la plus extraordinaire que le monde des enfants pouvait réaliser. Une passion qui se transmettait comme un patrimoine de génération en génération.
Ces jeux d'enfants sans bourse délié, dédiés à donner du plaisir et à entretenir l'amitié ont complètement disparu pour faire place à l'individualisme égoïste. Ils se conçoivent désormais comme un produit marchand.
Le : 09/09/2023 14:01
Cher monsieur oualikene,mon message vouler dire pour la communauté pieds noir que j'apprécie chaleureusement leur nostalgie pour notre quartiers bab el Oued, quand partagent presque les mêmes coutumes issu d'un patrimoine bilateraile lointain méditteranéen,mais leurs départ en fuyant leurs biens ainsi leurs existence..me laisse et me confirmé que une mauvaise cohabitation régnait depuis avec les autochtones, pour finir avec un dicton populaire qui dit ''louage divine à celui qu'est parti, laissant derrière lui au moins les miettes.'' fin de citation.
Le : 08/09/2023 11:49
Message pour Fouzi en quel année etes vous ne je suis sur que vous n'avez pas connu notre quartier de Bab El Oued vous êtes sûrement de la génération qui l'ont habite après 62. J'ai beau essayer de comprendre votre message je l'ai lu et relu il y a comme une contradiction entre votre premier message et le second. ( Par la même occasion message pour Liliane Domenech )<< Ma chère amie Liliane j'ai perdu tout tes coordonnées fais moi un message en privé. Merci
Le : 08/09/2023 09:52
Il y'avait une opportunité perdu à jamais laissant derrière chacun de vous que des remords ...malheureusement..!
Le : 07/09/2023 23:34
J'aJ'ai habite toujours à notre cher Bab el Oued quoique ce sois on'est attachés à cette ville batis par les pionniers européens pour qu'ils vivent et Co habitent avec les autochtones, que nos ancêtres, dont leurs sacrifices nous laisses très attachés mère patrie