pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Liste des messages

De : michel suchEnvoyer un mail

Le : 22/08/2007 19:37

bonjour Side Ali. C'est un bonheur de te lire. Tu parles de Poupée... une sacrée nageuse. Elle descendait à l'Eden, posait ses tianglesses sur le sable, entrait dans l'eau et nageait vers le large. Elle revenait une bonne heure après, se rhabillait et remontait chez elle. Poupée me fascinait. Dans l'eau, elle était une sirène et sur le gravier de cette partie de plage où elle laissait ses affaires, elle était pour moi, la plus belle des filles du quartier. Elle devait avoir 20 ans,je n'en avais que 12-13 le jour où elle m'a sauvé de la noyade. Tout le monde dans le quartier sait que je suis une brel au foot, qu'au petit couteau je n'ai jamais gagné une partie, que pour les tchaps, c'est tiouffa et que pour la nage, j'ai le bonheur de flotter (voir le théorème de Pythagore). Je connaissait le trajet de Poupée, je savais qu'elle reviendrait vers l'entrée de la plage. Alors j'ai nagé vaille que vaillle et j'ai attendu son retour. Je barbotait, faisait la planche,( mes enfants disent le cachalot) j'attendait le retour de Poupée. Elle ne faisait pas de remous quand elle nageait Poupée. Elle fendait l'eau, toujours au même rythme, toujours dans la même respiration. Je l'ai vue arriver et j'ai fait celui qui a des difficultés. "ça va pas?- J'ai des crampes. - Accroches-toi." Alors je me suis accroché. Elle a vite compris Poupée. ça la bien faite rire et je me suis vite retrouvée la tête sous l'eau. En plongeant, elle me retenait par le fond. Calade, j'ai bu calade et même plus. On raconte dans le quartier que pour la première fois, de mémoire des anciens, le niveau de l'Eden avait baissé... Une sorte de marée basse. Quand elle ma lâché et que je suis remonté à la surface, c'est là que Poupée m'a vraiment sauvé de la noyade et ramené au rocher "à fleur d'eau" . Quand pour la période de Pacques elle venait avec sa famille préparer dans le fournil de mon père, avec les autres clientes, toutes sortes de mounas, de pains farcis de soubressades ou de boutiffaras, ma mère ne pouvait s'empêcher de raconter à cette assemblée de femmes pâtissières comment Poupée m'avait sauvé de la baignade.
Bien venu sur le site Side Ali et transmet les amitiés de ma famille à la tienne.
Michel Such

 

De : Guy POns de la rue TaineEnvoyer un mail

Le : 22/08/2007 18:50

pour Alain Moreno et non Molto excuses

 

De : Guy Pons de la rue TaineEnvoyer un mail

Le : 22/08/2007 18:48

Pour Alain Molto
je t'ai repondu sur ton adresse personnelle , je pense que tu as bien reçu
amitiés
Guy de la rue taine

 

De : MichèleEnvoyer un mail

Le : 22/08/2007 18:17

Merci aux amis qui m'ont répondu.......Vous constatez que certaines expressions nous reviennent à l'esprit.....Tout n'est pas perdu pour nous et il nous reste au moins: l'accent et les expressions....J'ignore si nos enfants continueront notre "culture"...Bonne soirée à tous.

 

De : S A KETRANDJIEnvoyer un mail

Le : 22/08/2007 18:05





Je decouvre a peine le site et "c'est que du bonheur". Ne en 1949, j'ai vecu toute mon enfance a la Consolation ( 72 bis avenuie Malakoff). J'ai frequente la maternelle rue du Hoggar et durant tout le primaire l'ecole Sigwalt ( ayant pour maitre, l'inoubliable M. Toubiana )

J'ai un vif souvenir des Raffo, Touitou, Seksek, Herzog, Akinin, Youyou, Darmon, Partouche, Liguori, Chaouchi, Chaid, Caravano, Lounes, Meraga, Scotto ( Michel?), Guarguilo, Mohamed Said ( Djamel le rouquqin) Assad ( aujopurd'hui dcd), Djaoui, Guitoun, Bonin de " la bas derriere", Hacen Adda dit Titou, Atlan...Je me rappelle tres bien de Daniel, un garcon de notre age tres atteint mentalement dont j'ai toujours admire le courage de la mere qui s'en occupait bien . Je me rappelle aussi d'un gars qu'on appelait "Rabe la merde", de Poupee la soeur de Guillaume et de Tita une star du quartier, de Marcel Cheltiel ( Tchouss?), de celui qu'on appelait Boulantin, de Daoud l'epicier, Mme Michelle la Boulangere, de Cassar, de Mme Gato ( chez qui on allait regarder la tele, rare a l'epoque) et de bien d'autres...

J'ecris surtout pour essayer d'avoir des nouvelles de Jose Seksek ( de la grande et tres estimee famille Seksek) Charles Drigues ( 72 bis, 5eme etage), Alain Youyou( 72 bis, beau gosse aux yeux tres verts, frere de Desire ( Grimouch??) et d' Arlette).

Quelqu'un pourrait-il egalement me dire ce que sont devenus Molkou ( dont je n'ai malheuresement oublie le prenom) et Jacques Ourgaud (orthographe ???). Les deux, de Sigwalt aussi, n'habitaient pas au quartier, mais je crois m'en souvenir, du cote du garage Bernabe, vers le stade Cerdan.





 

De : SAUVEUREnvoyer un mail

Le : 22/08/2007 16:27

Tcheugado =Italien ciecato=aveugle ou aveuglé

 

De : Falzon RobertEnvoyer un mail

Le : 22/08/2007 16:14

Pour Michèle

Avoir la pécole, veut dire, avoir la peau du c.. qui se décole
Avoir la parafrise, c´est avoir les poils du c.. qui se défrisent
Amicalement Robert

 

De : such MichelEnvoyer un mail

Le : 22/08/2007 16:04

pour Michèle et par respect pour sa petite fille, la pécole, c'est la peau "du nez" qui se décolle

 

De : Alain MorenoEnvoyer un mail

Le : 22/08/2007 16:03

Pour Guy Pons
Bonjour Guy: Merci pour tous tes renseignements(le terrain au dessus de la rue Taine, les tricots foncés contre les clairs, et pour tout le reste)Un petit rappel qui m'a rafraichi la mémoire.Effectivement,je suis un peu plus jeune que toi puisque je suis né en 1949 et,vécu jusqu'en 1962 dans notre merveilleux quatier.(Remarque en passant tous les quartiers d'Alger étaient magnifiques).Tu as sûrement connu Mr Pinniello,que je salut au passage ainsi que toute sa grande famille.Il était je crois président du Sporting Club Algérois.Quand on se rencontrer,je lui poser toujours la même question;Quand est-ce que tu me prend dans ton équipe?.Il me répondait,tu es encore trop petit.Il avait raison,parce que du haut de mes 1m10 je rêvais de ressembler à R.Kopa,mais j'en voulais.Je suppose que Manuel est ton frère?.Les quatres photos des joueurs de ton club le Red-Star d'Alger défilent devant mes yeux. Tu étais un professionnel du foot à ce que je vois.As-tu continuer ta carrière après 1962.?Tu n'es pas obliger de me répondre.Mon père,mon oncle,et moi nous t'avons certainement vu jouer au stade Saint Eugéne,que de moment merveilleux dans ce stade gigantesque,surtout l'ors des finales,dès qu'il y avait un but de marquer,s'était l'euphorie.Je suis sur qu'on nous entendait au- delà de Notre Dame d'Afrique.
Allez à bientot de te lire Guy
Amicalement Alain Moreno

 

De : such MichelEnvoyer un mail

Le : 22/08/2007 15:59

de Michel Such;
Merci! Merci à tous pour les marques de sympathie que vous avez témoignée à ma mère pour ces 83 ans. Je viens de lui poster les copies de vos messages et je ne vous dis pas le temps passé au téléphone avec elles ces prochains jours pour l'écouter me "raconter" BEO.

Casser l?roseau

Avec mes oncles Victor et Nino, au début du printemps, on partait à la Carra Moussa. L'opinel de Nino, tranchait comme un rasoir (je n'avais pas le droit d'y toucher).
Au bas d'un petit ravin, mes oncles choisissaient les roseaux, longs, souples et bien droits. Deux bonnes cannes solides et légères pour "les hommes" et une plus petite pour l'enfant que j'étais alors.
Il fallait éplucher les roseaux et les faire sécher. Mes oncles en profitaient pour tailler quelques roseaux pour les cerfs-volants que nous allions faire voler "aux blocs".
Le vent aidant et la pelote de fil toujours trop courte, nous finissions toujours par leur laisser leur liberté.
Mes oncles disaient qu'ils partaient pour la France... C'est pourquoi, sur le bateau qui nous amenait en France, en 1962, j'arrachais un sourire à mon oncle Victor..." Tu vois tonton, c'est nous maintenant les cerfs-volants."
Quand nous étions à tailler les roseaux, nous faisions aussi une grande provision de feuilles. Ma grand-mère, en les tressant, confectionnait des sortes de bouchons qui empêchaient les tomates vertes, les poivrons, les gros cornichons noyés dans la saumure, de remonter à la surface de ces grosses jattes en terre cuite. " Tu vois mon fils, elles restent dans le jus et elles respirent."
Au temps des congés, les trois cannes avaient eu le temps de sécher. Mes oncles préparaient les lignes, noircissaient des bouchons de liège, montaient des mitraillettes pour la dorade qu'ils pêchaient au pain sur l'eau.
Ces séances duraient des soirées entières à fanfaronner sur les kilos d'oublades, de tielbas et de sarres qu'ils avaient pris l'an passé.
Moi qui étais toujours présent à leurs parties de pêches, " je gardais le linge", je savais bien qu'ils en rajoutaient un peu et quand le regard de l'un de mes oncles venait croiser le mien "Dis leur toi que c'est vrai". Il me fallait mentir.
À confesse, l'abbé Castéra ronflait toujours un peu après le déjeuner. Je sifflais quelques notes de "L'internationale". Les ronflements se faisaient plus fort et je sortais du confessionnal en claquant la porte. Il fallait bien attendre trois secondes pour l'entendre marmonner "Au suivant!" et aussitôt après " Michel viens ici!" Je revenais craintif. Il me prenait par l'oreille." Si la pêche est bonne demain, dis à Angèle de pas trop forcer sur le piment de l'escabèche, ça me fait manger trop de pain. Dans la sacristie, y'a trois assiettes à ta grand-mère. Je n'ai pas fait la vaisselle. Tu les laveras, c'est ta pénitence. Avec deux Notre Père, tu ne t'en sors pas trop mal... Allez file!"
Avec les parties de pêche, les baignades, les soirées sous l'eucalyptus, où ma grand-mère nous racontait mi en français, mi en arabe, mi en maltais et parfois même mi en espagnol des histoires qu'elle disait tenir de sa mère mais qu'elle improvisait avec un talent que je lui envie encore, les jours d'été et de congés passaient si vite...
Après le 15 août, on démontait les lignes de nos roseaux.
Bientôt, les sirènes d'usine allaient reprendre. Alors, puisque l'on savait que l'année d'après on retournerait à la Carra Moussa... Mes oncles cassaient les roseaux. On s'en servait pour allumer un canoun et faire griller des brochettes de toutes sortes d'oiseaux que mon oncle Antonio piégeait dans ses filets sur les hauteurs de Notre Dame d'Afrique. Les congés payés se terminaient, on avait cassé les roseaux. On s'en était payé du bon temps...

 

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