Liste des messages
Le : 27/09/2008 12:18
Pour André TRIVES.
Sincèrement BRAVO, BRAVO,Félicitations,Chapeau et les compliments ne suffiront pas pour exprimer mon ressenti après avoir fait cette ballade qui me ramène un demi siècle en arrière .Bien qu'étant toujours sur les lieux que tu évoques,je dois reconnaitre que les acteurs et le décor cités ne sont plus de mise meme si des résidus subsistent .
Inutile d'ajouter ,si ce n'est que pour plus de conviction que la sémantique nous guide droit vers d'autres constats.
Encore une fois ,André,c'est magnifique de nous faire oublier un moment le luxe du contemporain pour nous plonger dans le CHARME de notre modeste passé.
Dois-je ajouter qu'il n'y a que ce site magic où l'on peut rencontrer de tels évocations.Tony,Merzak,André,le regretté MOMO et d'autres encore,en les lisant,se dissipe l'ambiance malsonnante de nos jours pour céder la place à l'authenticité de ce beau quartier.
RACHID
Sincèrement BRAVO, BRAVO,Félicitations,Chapeau et les compliments ne suffiront pas pour exprimer mon ressenti après avoir fait cette ballade qui me ramène un demi siècle en arrière .Bien qu'étant toujours sur les lieux que tu évoques,je dois reconnaitre que les acteurs et le décor cités ne sont plus de mise meme si des résidus subsistent .
Inutile d'ajouter ,si ce n'est que pour plus de conviction que la sémantique nous guide droit vers d'autres constats.
Encore une fois ,André,c'est magnifique de nous faire oublier un moment le luxe du contemporain pour nous plonger dans le CHARME de notre modeste passé.
Dois-je ajouter qu'il n'y a que ce site magic où l'on peut rencontrer de tels évocations.Tony,Merzak,André,le regretté MOMO et d'autres encore,en les lisant,se dissipe l'ambiance malsonnante de nos jours pour céder la place à l'authenticité de ce beau quartier.
RACHID
Le : 27/09/2008 10:57
Bonjour a toutes et tous. Oui nous sommes de retour apres quatre mois en Espagne, plage, bal, pêche,restos, strings en tous genres, j'ai lu pas mal de bons commentaires sur le site, ça fait plaisir de replonger dans ce qui est la memoire de notre quartier, BRAVO Andre TRIVES,nous aurons bientôt l'occasion de dialoguer lors du prochain repas dansant( le 5 septembre) c'est la rentrée pour l'association et le 16 Novembre nous ferons l'assemblée generale annuelle, voila chers Amis, la bise a toutes et tous et a Bientôt
Le : 27/09/2008 10:18
bonjour Monsieur Trives et tous
j'ai trouvé magnifique votre texte sur la solitude à beo et j'ai voulu vous demander la permission de le mettre sur mon site d'oranais mais votre adresse ne fonctionne pas donc je vous le demande ici
je vous remercie
j'ai trouvé magnifique votre texte sur la solitude à beo et j'ai voulu vous demander la permission de le mettre sur mon site d'oranais mais votre adresse ne fonctionne pas donc je vous le demande ici
je vous remercie
Le : 27/09/2008 08:38
Pour André TRIVES
Votre texte sur la "solitude" inexistante à Bab El Oued est magnifique.
Nous arrivons à mettre des images sur toutes les descriptions, toutes les situations que vous décrivez.Nous revivons fugitivement ces moments délicieux, uniques qui sont gravés à tout jamais dans nos mémoires, et que nous sommes, nous habitants de BEO,les seuls à pouvoir partager aprés tant d'années.
Daniel AZAM
Votre texte sur la "solitude" inexistante à Bab El Oued est magnifique.
Nous arrivons à mettre des images sur toutes les descriptions, toutes les situations que vous décrivez.Nous revivons fugitivement ces moments délicieux, uniques qui sont gravés à tout jamais dans nos mémoires, et que nous sommes, nous habitants de BEO,les seuls à pouvoir partager aprés tant d'années.
Daniel AZAM
Le : 27/09/2008 00:05
A Billota
C'était "pas dur" à trouver, les morceaux de bois ou de brique ! pas la devinette ! elle elle était "coton".
Mais que c'était "DUR" pour en jouer corrrrrrectement !!!!!!
Amitiés
Freddy
C'était "pas dur" à trouver, les morceaux de bois ou de brique ! pas la devinette ! elle elle était "coton".
Mais que c'était "DUR" pour en jouer corrrrrrectement !!!!!!
Amitiés
Freddy
Le : 26/09/2008 22:34
LA SOLITUDE: ça n'existait pas...
Dernièrement, je lisais bien calé dans le fauteuil douillet du salon, un article de journal faisant état triomphalement de la "journée des voisins"; une journée de rencontre et de conviviabilité autour d'une collation réunissant les habitants de chaque immeuble de France dont le réel exploit est de s'ignorer 364 jours par an. Le mot "voisin" a fait jaillir en moi une tranche de vie enfouie dans la malle aux souvenirs estampillée "Bab el Oued". Comment pouvais-je avoir conservé à l'esprit des sentiments affectueux pour les mémés et les pépés qui vivaient dans l'immeuble de mon enfance alors que le monde impitoyable d'aujourd'hui nous suggère que le placement immobilier le plu approprié est celui qui consiste au placement de nos anciens en maison de retraite. Et que dire de cet anonymat collectif qui se perpétue dans les grands ensembles où, barricadés derrière une porte blindée, les braves citoyens adeptes du presse-bouton sombrent dans l'isolement et l'exclusion alors que la société se reproduit en mitoyenneté, à quelques mètres les uns des autres, empilés au-dessus et en dessous, se manifestant à leur voisinage par des bruits exaspérants: le son tardif d'une télé, les basses lancinantes d'une sono, le ripage d'un meuble sur le carrelage, les éclats de voix d'une querelle familiale, l'écoulement d'une chasse d'eau annonçant à tous les étages l'évènement libérateur qui vient de se dérouler.
Je me sens totalement différent en ressuscitant les images de mon enfance et en évoquant ces lieux de plaisir qui réunissaient chaque jour les parents, les copains, les voisins et voisines; on se retrouvait sur le palier, dans le hall d'entrée, à la terrasse, "en bas la rue", sur le trottoir d'en face, sur la placette aménagée en terrain de foot, derrière l'église, au marché chaque matin, avenue de la Bouzaréah en soirée, à la buvette des clubs sportifs et des stades, dans les nombreux cinémas du quartier, sans parler de la cour de récréation des écoles qui nous garantissaient une vie en commun pour plusieurs années. Ma conviction se confirme: à Bab el Oued la solitude n'existait pas.
Comme un théâtre, la rue était en représentation permanente avec des scènes très méditerranéennes qui donnaient au quartier sa véritable personnalité: les cris d'enfants haletants derrière la course d'une carriole montée sur des roulements à billes, des femmes assises sur les bancs de pierre de la place Lelièvre cramponnées nerveusement au souffle d'air d'un éventail en pleine conversation, une foule endimanchée accueillant avec des poignées de riz, la sortie des mariés sur le parvis de l'église St Joseph sous une volée de cloches assourdissantes, les danseurs du désert et leur rite de castagnettes métalliques appelant la pluie sous un soleil de plomb, les vociférations des passionnés disputant une partie de "mora" devant des spectateurs avertis et enthousiastes, les joueurs de bonneteau méfiants et malicieux prêts à détaler à la vue d'un képi, le vendeur de "kikilomètre" léchant son caramel pour mieux servir sa clientèle juvénile plantée à ses basques, le marchand d'zhabits et son troc de casseroles, ployant sous un énorme baluchon, des badauds disposés en cercle sur la place de l'Alma attentifs à la démonstration d'un camelot ventant la performance de la dernière invention du siécle: le moulin à café électrique, les cagayous de la Bassetta disputant ardemment une partie de boules sous le regard de Musette à l'ombre des ficus de la place Dutertre, les bourricots du square Bresson ramenés chaque soir par monsieur Chiche aux écuries de la rue du Dey, les "Routiniers de
Bab el Oued" et leur mandoline répétant un concert rue Cardinal Verdier et soulevant l'admiration des passants dressés sur la pointe des pieds, les clairons et les tambours de la clique de l'Orphéon redoublant d'intensité sous la direction du Major à leur retour rue du Roussillon sous les applaudissements des familles sorties sur le balcon.
Des codes de bon voisinage s'étaient établis avec le temps, il était impensable de voir les fenêtres d'une voisine fermées après neuf heures du matin sans s'inquiéter de la raison; et compte tenu de la vie en commun que l'on partageait depuis des générations, il était normal de s'informer avec compassion du problème qui pouvait affecter l'un d'entre nous. Ainsi, on aidait une voisine seule et malade en lui faisant ses courses et en préparant son repas.
Lorsque le film est presqu'achevé, comme à la sortie du Marignan lors de ces beaux moments d'enfance, les portes du cinéma s'entrouvrent quelques instants avant le mot "FIN" laissant entrer un air frais sans odeur qui me ramène à la réalité: c'était il y a bien longtemps, dois-je pour autant laisser la place à l'oubli? De nouveau j'ai toute la descente de l'avenue Durando pour commenter les images de la pellicule gravées à l'encre indélébile dans ma mémoire ancienne, parfois en couleur et souvent en noir et blanc. Une force pétille dans mes yeux et semble être déterminée: celle de raconter la vraie vie de nos parents à Bab el Oued où la solitude n'existait pas.
Dernièrement, je lisais bien calé dans le fauteuil douillet du salon, un article de journal faisant état triomphalement de la "journée des voisins"; une journée de rencontre et de conviviabilité autour d'une collation réunissant les habitants de chaque immeuble de France dont le réel exploit est de s'ignorer 364 jours par an. Le mot "voisin" a fait jaillir en moi une tranche de vie enfouie dans la malle aux souvenirs estampillée "Bab el Oued". Comment pouvais-je avoir conservé à l'esprit des sentiments affectueux pour les mémés et les pépés qui vivaient dans l'immeuble de mon enfance alors que le monde impitoyable d'aujourd'hui nous suggère que le placement immobilier le plu approprié est celui qui consiste au placement de nos anciens en maison de retraite. Et que dire de cet anonymat collectif qui se perpétue dans les grands ensembles où, barricadés derrière une porte blindée, les braves citoyens adeptes du presse-bouton sombrent dans l'isolement et l'exclusion alors que la société se reproduit en mitoyenneté, à quelques mètres les uns des autres, empilés au-dessus et en dessous, se manifestant à leur voisinage par des bruits exaspérants: le son tardif d'une télé, les basses lancinantes d'une sono, le ripage d'un meuble sur le carrelage, les éclats de voix d'une querelle familiale, l'écoulement d'une chasse d'eau annonçant à tous les étages l'évènement libérateur qui vient de se dérouler.
Je me sens totalement différent en ressuscitant les images de mon enfance et en évoquant ces lieux de plaisir qui réunissaient chaque jour les parents, les copains, les voisins et voisines; on se retrouvait sur le palier, dans le hall d'entrée, à la terrasse, "en bas la rue", sur le trottoir d'en face, sur la placette aménagée en terrain de foot, derrière l'église, au marché chaque matin, avenue de la Bouzaréah en soirée, à la buvette des clubs sportifs et des stades, dans les nombreux cinémas du quartier, sans parler de la cour de récréation des écoles qui nous garantissaient une vie en commun pour plusieurs années. Ma conviction se confirme: à Bab el Oued la solitude n'existait pas.
Comme un théâtre, la rue était en représentation permanente avec des scènes très méditerranéennes qui donnaient au quartier sa véritable personnalité: les cris d'enfants haletants derrière la course d'une carriole montée sur des roulements à billes, des femmes assises sur les bancs de pierre de la place Lelièvre cramponnées nerveusement au souffle d'air d'un éventail en pleine conversation, une foule endimanchée accueillant avec des poignées de riz, la sortie des mariés sur le parvis de l'église St Joseph sous une volée de cloches assourdissantes, les danseurs du désert et leur rite de castagnettes métalliques appelant la pluie sous un soleil de plomb, les vociférations des passionnés disputant une partie de "mora" devant des spectateurs avertis et enthousiastes, les joueurs de bonneteau méfiants et malicieux prêts à détaler à la vue d'un képi, le vendeur de "kikilomètre" léchant son caramel pour mieux servir sa clientèle juvénile plantée à ses basques, le marchand d'zhabits et son troc de casseroles, ployant sous un énorme baluchon, des badauds disposés en cercle sur la place de l'Alma attentifs à la démonstration d'un camelot ventant la performance de la dernière invention du siécle: le moulin à café électrique, les cagayous de la Bassetta disputant ardemment une partie de boules sous le regard de Musette à l'ombre des ficus de la place Dutertre, les bourricots du square Bresson ramenés chaque soir par monsieur Chiche aux écuries de la rue du Dey, les "Routiniers de
Bab el Oued" et leur mandoline répétant un concert rue Cardinal Verdier et soulevant l'admiration des passants dressés sur la pointe des pieds, les clairons et les tambours de la clique de l'Orphéon redoublant d'intensité sous la direction du Major à leur retour rue du Roussillon sous les applaudissements des familles sorties sur le balcon.
Des codes de bon voisinage s'étaient établis avec le temps, il était impensable de voir les fenêtres d'une voisine fermées après neuf heures du matin sans s'inquiéter de la raison; et compte tenu de la vie en commun que l'on partageait depuis des générations, il était normal de s'informer avec compassion du problème qui pouvait affecter l'un d'entre nous. Ainsi, on aidait une voisine seule et malade en lui faisant ses courses et en préparant son repas.
Lorsque le film est presqu'achevé, comme à la sortie du Marignan lors de ces beaux moments d'enfance, les portes du cinéma s'entrouvrent quelques instants avant le mot "FIN" laissant entrer un air frais sans odeur qui me ramène à la réalité: c'était il y a bien longtemps, dois-je pour autant laisser la place à l'oubli? De nouveau j'ai toute la descente de l'avenue Durando pour commenter les images de la pellicule gravées à l'encre indélébile dans ma mémoire ancienne, parfois en couleur et souvent en noir et blanc. Une force pétille dans mes yeux et semble être déterminée: celle de raconter la vraie vie de nos parents à Bab el Oued où la solitude n'existait pas.
Le : 26/09/2008 21:35
Bon sang, mais c'est bien sûr...! Des castagnettes ! Je me souviens... Heureusement qu'il est là, notre ami André. Je n'aurais pas trouvé.
Amitiés à tous
Guy
Amitiés à tous
Guy
Le : 26/09/2008 20:52
Avec les planchettes de bois ou de briques on faisait des castagnettes.
Le : 26/09/2008 19:24
M'ouais, comme dit Freddy, i sont fatigués...
Je dis "ils" parce ce que les filles n'y jouaient pas encore que....mes cousines savaient très bien les utiliser.
Bon, ce n'étaient pas des "kapla' bien rabotées mais quand on trouvait des morceaux de bois ou des briques cassées, pas trop quand même, et pourvu qu'elles mesurassent (ben oui quoi, nous ôtres aussi, on sait manipuler la langue française), je disais donc, pourvu qu'on pût en tirer 2 longueurs de 15 cm x 3 cm environ, ça nous suffisait pour nous en servir avec les mains ou plus précisément les doigts de façon tellement agile qu'on a toujours voulu nous imiter, sans succès, même aujourd'hui quelques 60 ans après...
Guy, je fais le maximum pour aiguiller les gamins de BEO des années 50 sans donner la réponse... que tu vas sûrement trouver maintenant..
Allez, @+ et passez toutes et tous un excellent dimanche.
Antoine
Je dis "ils" parce ce que les filles n'y jouaient pas encore que....mes cousines savaient très bien les utiliser.
Bon, ce n'étaient pas des "kapla' bien rabotées mais quand on trouvait des morceaux de bois ou des briques cassées, pas trop quand même, et pourvu qu'elles mesurassent (ben oui quoi, nous ôtres aussi, on sait manipuler la langue française), je disais donc, pourvu qu'on pût en tirer 2 longueurs de 15 cm x 3 cm environ, ça nous suffisait pour nous en servir avec les mains ou plus précisément les doigts de façon tellement agile qu'on a toujours voulu nous imiter, sans succès, même aujourd'hui quelques 60 ans après...
Guy, je fais le maximum pour aiguiller les gamins de BEO des années 50 sans donner la réponse... que tu vas sûrement trouver maintenant..
Allez, @+ et passez toutes et tous un excellent dimanche.
Antoine