Liste des messages
Le : 25/10/2008 13:22
Bonjour Antoine,
J’ai lu votre message et je me rend compte que les abérations pour ne pas dire les discriminations nous les avons presque tous subit d’une façon ou d’une autre. Lorsqu’il y a quelques années j’ai voulu reprendre contact avec mes anciennes copines de classe, je me suis rendu compte que toutes les françaises étaient de 2 années plus jeunes que moi. J’ai voulu en savoir plus.
L’une d’elle m’a expliqué que nous les indigènes n’avions droit à l’inscription en maternelle qu’à 5 ans alors que les françaises étaient admises à l’âge de 3 ans. Motif absurde, nous ne parlions pas bien le français. Donc pour l’entrée en primaire, les indigènes avaient 8/9 ans en CP et les françaises 6 ans. Si par chance nous ne redoublions pas, nous arrivions en CM2 à 13 ans. Donc trop âgées pour l’examen d’entrée en 6ème puisqu’il fallait avoir 10 ou 11 ans ou une dérogation pour les 12 ans. Tout bonnement on nous parquait en cours fin d’études. Une fois obtenu le certificat d’études, où chanter la Marseillaise était obligatoire, nous avions le droit pour les plus téméraires de tenter le concours d’entrée en cinquième en cours complémentaire et par autre chose. Je l’ai tenté en 1958 au collège de l’avenue du 8 Novembre. Nous étions 200 pour 4 ou 5 places. Malgré mes très bonnes notes (2ème) et mon acharnement à réussir j’ai été refusée. Prétexte, il ne devait prendre qu’une seule élève pour l’instant, les autres ont été appelées en début d’année toutes françaises bien sûr. J’ai été admise à l’école commerciale de la rue Marengo, bien que j’aurais voulu suivre d’autres études.
Voilà les abérations de l’enseignement en Algérie.
J’ai lu votre message et je me rend compte que les abérations pour ne pas dire les discriminations nous les avons presque tous subit d’une façon ou d’une autre. Lorsqu’il y a quelques années j’ai voulu reprendre contact avec mes anciennes copines de classe, je me suis rendu compte que toutes les françaises étaient de 2 années plus jeunes que moi. J’ai voulu en savoir plus.
L’une d’elle m’a expliqué que nous les indigènes n’avions droit à l’inscription en maternelle qu’à 5 ans alors que les françaises étaient admises à l’âge de 3 ans. Motif absurde, nous ne parlions pas bien le français. Donc pour l’entrée en primaire, les indigènes avaient 8/9 ans en CP et les françaises 6 ans. Si par chance nous ne redoublions pas, nous arrivions en CM2 à 13 ans. Donc trop âgées pour l’examen d’entrée en 6ème puisqu’il fallait avoir 10 ou 11 ans ou une dérogation pour les 12 ans. Tout bonnement on nous parquait en cours fin d’études. Une fois obtenu le certificat d’études, où chanter la Marseillaise était obligatoire, nous avions le droit pour les plus téméraires de tenter le concours d’entrée en cinquième en cours complémentaire et par autre chose. Je l’ai tenté en 1958 au collège de l’avenue du 8 Novembre. Nous étions 200 pour 4 ou 5 places. Malgré mes très bonnes notes (2ème) et mon acharnement à réussir j’ai été refusée. Prétexte, il ne devait prendre qu’une seule élève pour l’instant, les autres ont été appelées en début d’année toutes françaises bien sûr. J’ai été admise à l’école commerciale de la rue Marengo, bien que j’aurais voulu suivre d’autres études.
Voilà les abérations de l’enseignement en Algérie.
Le : 25/10/2008 12:50
Suite au message d'Antoine BILLOTTA je voudrais apporter mon témoignage pour infirmer ce qu'il dit et aussi parce que les termes employés sont excessifs voire tendancieux...
-Tout d'abord je précise qu'aujourd'hui TOUS les élèves de CM2entrent en 6e ...mais à l'époque les choses étaient différentes ..seule une minorité passait en 6e...
Je suis de 1941 et j'ai fait ma scolarité primaire à la Rue Rochambeau.En 1951/52 nous étions 44 élèves au CM2(instit.Mr Vittori)et seulement SIX ont intégré la 6e (la plupart au Collège Guillemin).L'année suivante 52/53l'examen d'entrée en 6e est devenu CONCOURS d'entrée en 6e (ce changement de nom est significatif )et deux d'entre nous ont présenté ce concours à Bugeaud et ont été admis ,d'autres l'ont fait au Collège Guillemin et presque tous ont été admis ,un est allé au C.C Francklin ce qui ne l'a pas empéché d'intégrer Bugeaud en 2e et de finir médecin!!!!!!
Les autres élèves d'une promotion poursuivaient en F.E 2e année ,ils passaient le certificat d'études primaires (CEP)et certains d'entre eux (une minorité )pouvaient entrer en 5e dans un Cours Complémentaire ...
C'était donc une fusée à TROIS étages qui nous permettait de poursuivre des études et cela SANS SEGREGATION AUCUNE ..ni DISCRIMINATION ....(Horreur ...)
Il y avait ,certes ,une implacable sélection mais même ceux d'entre nous qui n'ont pas suivi les cours de Guillemin ou Bugeaud ,ont réussi leur vie professionnelle et c'est tout à leur honneur
Comme depuis 1956 il n'y avait plus de Terminale à Guillemin nous allions à Bugeaud ..Les classes terminales étaient chargées (45 à 50 élèves par classe )et je me souviens que certains venant de villages éloignés (Cherchell,Rivet,Guyotville ...)étaient internes ..ce n'était pas des fils de ...comme nous d'ailleurs ...fils de pêcheurs ,d'employés,d'agriculteurs .....
Pour conclure il suffit de lire CAMUS ...
-Tout d'abord je précise qu'aujourd'hui TOUS les élèves de CM2entrent en 6e ...mais à l'époque les choses étaient différentes ..seule une minorité passait en 6e...
Je suis de 1941 et j'ai fait ma scolarité primaire à la Rue Rochambeau.En 1951/52 nous étions 44 élèves au CM2(instit.Mr Vittori)et seulement SIX ont intégré la 6e (la plupart au Collège Guillemin).L'année suivante 52/53l'examen d'entrée en 6e est devenu CONCOURS d'entrée en 6e (ce changement de nom est significatif )et deux d'entre nous ont présenté ce concours à Bugeaud et ont été admis ,d'autres l'ont fait au Collège Guillemin et presque tous ont été admis ,un est allé au C.C Francklin ce qui ne l'a pas empéché d'intégrer Bugeaud en 2e et de finir médecin!!!!!!
Les autres élèves d'une promotion poursuivaient en F.E 2e année ,ils passaient le certificat d'études primaires (CEP)et certains d'entre eux (une minorité )pouvaient entrer en 5e dans un Cours Complémentaire ...
C'était donc une fusée à TROIS étages qui nous permettait de poursuivre des études et cela SANS SEGREGATION AUCUNE ..ni DISCRIMINATION ....(Horreur ...)
Il y avait ,certes ,une implacable sélection mais même ceux d'entre nous qui n'ont pas suivi les cours de Guillemin ou Bugeaud ,ont réussi leur vie professionnelle et c'est tout à leur honneur
Comme depuis 1956 il n'y avait plus de Terminale à Guillemin nous allions à Bugeaud ..Les classes terminales étaient chargées (45 à 50 élèves par classe )et je me souviens que certains venant de villages éloignés (Cherchell,Rivet,Guyotville ...)étaient internes ..ce n'était pas des fils de ...comme nous d'ailleurs ...fils de pêcheurs ,d'employés,d'agriculteurs .....
Pour conclure il suffit de lire CAMUS ...
Le : 25/10/2008 11:54
Pour Liliane DOMENECH
Bonjour Liliane. Pour entendre "Alger la Blanche". Aller sur You Tube. Taper Jean Paul Gavino et vidéo. La 3° image (Images d'Alger-année 1950-Apartheid) La chanson est en direct. Tchao.
Bonjour Liliane. Pour entendre "Alger la Blanche". Aller sur You Tube. Taper Jean Paul Gavino et vidéo. La 3° image (Images d'Alger-année 1950-Apartheid) La chanson est en direct. Tchao.
Le : 24/10/2008 20:33
Fatiha bonsoir,
Je suis trés content de voir qu'il y a quelqu'un qui connait CHREA.
Tu cites des lieux que j'ai connu dans mon enfance, nous aussi nous allions à la croix pour voir le car qui amenait nos parents. Souvent nous y allions le soir admirer le panorama sur la plaine de la Mitidja, avec en contre bas Blida élluminé c'était magnifique. Je ne sais ci tu es allée aux Glaciaires qui se trouvaient sur la route de Blida à quelques Km du centre, il y avait une source dont l'eau était glacial et des crevasses où il restait de la neige transformée en glace que des gents découpaient des morceaux, pour les vendre, car en ce temps là les frigidaires n'étaient pas courant.
Je sais que se n'était pas la même époque, c'était entre 1946 à 1950. Moi, comme toi je n'oublirai jamais.
Avec tous nos bons souvenirs, Amicalement. Riri
Je suis trés content de voir qu'il y a quelqu'un qui connait CHREA.
Tu cites des lieux que j'ai connu dans mon enfance, nous aussi nous allions à la croix pour voir le car qui amenait nos parents. Souvent nous y allions le soir admirer le panorama sur la plaine de la Mitidja, avec en contre bas Blida élluminé c'était magnifique. Je ne sais ci tu es allée aux Glaciaires qui se trouvaient sur la route de Blida à quelques Km du centre, il y avait une source dont l'eau était glacial et des crevasses où il restait de la neige transformée en glace que des gents découpaient des morceaux, pour les vendre, car en ce temps là les frigidaires n'étaient pas courant.
Je sais que se n'était pas la même époque, c'était entre 1946 à 1950. Moi, comme toi je n'oublirai jamais.
Avec tous nos bons souvenirs, Amicalement. Riri
Le : 24/10/2008 09:20
A tous les pieds noirs
Aller sur le site : postalents.fr
Clic sur Mick Maccota
Clic sur curseur dans écran noir
Agrandir écran,car de belles vues d'Alger et environs vous attendent.
Et bien sur cette magnifique chanson,paroles et musique !!!
Bon régal à tous.
Aller sur le site : postalents.fr
Clic sur Mick Maccota
Clic sur curseur dans écran noir
Agrandir écran,car de belles vues d'Alger et environs vous attendent.
Et bien sur cette magnifique chanson,paroles et musique !!!
Bon régal à tous.
Le : 23/10/2008 19:26
Elles sont où sur le site les paroles d'Alger la Blanche LA CAPITALE DE CHEZ NOUS ALGER !
Le : 23/10/2008 15:10
A Antoine BILLOTA
Bien des années après je me suis fait la même reflexion
Issu d'un Cours Complémentaire,j'ai voulu être inscrit au Lycée BUGEAUD (BEPC reussi avec mention) mais etant issu d'un cycle court > destiné à aller sur le marché du travail
De BEO on m'a proposé une inscription au Lycée de Ben AKNOUN ,son annexe >refus de mes parents
inscrit au Collège Technique du RUISSEAU j'y ai passé le Bac Math et technique avec mention AB,puis je devais aller en France afin de poursuivre des etudes d'Ingenieur
en 1957 j'ai pris le premier boulot qui s'offrait n essayant d'aller en FAC le mercredi> MPC mais c'etait trop difficile de faire les deux malgre que les copains me donnaient le double des cours manqués
Il faut informer les jeunes generations que l'enseignement dans les collèges n'etait pas gratuit (1945??)
C'est mon témoignage, il vaut ce qu'il vaut
Bien des années après je me suis fait la même reflexion
Issu d'un Cours Complémentaire,j'ai voulu être inscrit au Lycée BUGEAUD (BEPC reussi avec mention) mais etant issu d'un cycle court > destiné à aller sur le marché du travail
De BEO on m'a proposé une inscription au Lycée de Ben AKNOUN ,son annexe >refus de mes parents
inscrit au Collège Technique du RUISSEAU j'y ai passé le Bac Math et technique avec mention AB,puis je devais aller en France afin de poursuivre des etudes d'Ingenieur
en 1957 j'ai pris le premier boulot qui s'offrait n essayant d'aller en FAC le mercredi> MPC mais c'etait trop difficile de faire les deux malgre que les copains me donnaient le double des cours manqués
Il faut informer les jeunes generations que l'enseignement dans les collèges n'etait pas gratuit (1945??)
C'est mon témoignage, il vaut ce qu'il vaut
Le : 23/10/2008 13:08
Bonjour à tou-te-s,
Une question me titille depuis de très nombreuses années et peut-être l'un-e d'entre nous pourra-il/elle y répondre pour infirmer ou confirmer les études et recherches des sociologues de l'Education aux côtés desquels je participe.
Elève de l'Ecole Sigwalt, j'ai réussi mon concours d'entrée en 6ème en 1951.
M.Séror, mon instit' de CM2 et M.Raynaud, directeur, ont remué ciel et terre et fait intervenir le Dr Goéau-Brissonnière, Vice-Président de l'Assemblée Algérienne, pour que je sois inscrit au Lycée Bugeaud, ce qui, paraît-il ne s'était jamais produit auparavant???
Qu'en était-il exactement?
Etions-nous systématiquement écartés de de l'enseignement long classique réservé aux élites ou aux fils de... et donc dirigés tout aussi systématiquement vers les Cours Complémentaires Franklin et Lelièvre ou le Collège Guillemin? Sachant que, malgré cette ségrégation et cette discrimination qui ne disaient pas leur nom, un grand nombre d'entre nous ont poursuivi et réussi des études remarquables...
Ma question peut paraître surprenante mais des documents récents viennent corroborer des faits réellement vécus et ce sentiment de malaise, de mal-être et d'injustice longtemps éprouvé par un élève venant de ...Sigwalt!!!
Une question me titille depuis de très nombreuses années et peut-être l'un-e d'entre nous pourra-il/elle y répondre pour infirmer ou confirmer les études et recherches des sociologues de l'Education aux côtés desquels je participe.
Elève de l'Ecole Sigwalt, j'ai réussi mon concours d'entrée en 6ème en 1951.
M.Séror, mon instit' de CM2 et M.Raynaud, directeur, ont remué ciel et terre et fait intervenir le Dr Goéau-Brissonnière, Vice-Président de l'Assemblée Algérienne, pour que je sois inscrit au Lycée Bugeaud, ce qui, paraît-il ne s'était jamais produit auparavant???
Qu'en était-il exactement?
Etions-nous systématiquement écartés de de l'enseignement long classique réservé aux élites ou aux fils de... et donc dirigés tout aussi systématiquement vers les Cours Complémentaires Franklin et Lelièvre ou le Collège Guillemin? Sachant que, malgré cette ségrégation et cette discrimination qui ne disaient pas leur nom, un grand nombre d'entre nous ont poursuivi et réussi des études remarquables...
Ma question peut paraître surprenante mais des documents récents viennent corroborer des faits réellement vécus et ce sentiment de malaise, de mal-être et d'injustice longtemps éprouvé par un élève venant de ...Sigwalt!!!
Le : 22/10/2008 23:06
Merçi FREDDY pour ton message c'est toute mon enfançe, car je suis née à la basseta. Quels beaux souvenirs. Josiane
Le : 22/10/2008 13:20
Bonjour Fatiha,
Je suis native d'Alger plus exactement de Bab el Oued. Je viens de lire votre message concernant la chanson sur Alger. Je me suis empressée d'aller l'écouter et j'ai voté pour elle. Elle est remplie de souvenirs, difficile de l'écouter sans en avoir les larmes aux yeux.
Pour le moment elle est en tête, je vais diffuser cette info à toutes les personnes que je connais.
Toutes mes amitiés
Arlette
Je suis native d'Alger plus exactement de Bab el Oued. Je viens de lire votre message concernant la chanson sur Alger. Je me suis empressée d'aller l'écouter et j'ai voté pour elle. Elle est remplie de souvenirs, difficile de l'écouter sans en avoir les larmes aux yeux.
Pour le moment elle est en tête, je vais diffuser cette info à toutes les personnes que je connais.
Toutes mes amitiés
Arlette