pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : Marc CAIAZZOEnvoyer un mail

Le : 28/10/2008 13:20


Cher Sauveur, bonjour.
Je me permet de te tutoyer, je suis à 100% d'accord avec toi. Evidemment, qu'il faut dénoncer becs et ongles,les contres vérités et les mensonges. Sois sûr que je n'ai rien oublié et n'oublierai jamais. Les non pieds noirs qui m'entourent, en savent quelque chose. Bien qu'ils fassent semblant de ne rien y comprendre.
Ce que je voulais relever simplement: c'est d'opposer: les pauvres, les nanties, les élèves de tels ou tels établissements scolaires etc... Nous avons été dans des écoles de quartier, puis collèges où lycées. Les conditions d'accés y étaient difficiles en 51, elles l'étaient un peu moins plus tard, c'est vrai. Mais c'etait une généralité à l'époque et partout ailleurs. Qu'est ce, tout cela, par rapport aux malheurs qui ont touchés toutes les familles de Bab el Oeud. Et pourtant, la majorité s'en est sortie, n'en déplaise à ceux qui ont oeuvré pour notre déchéance.
Encore une fois, nous sommes de la race des seigneurs.
Mes amitiés pieds noirs

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 27/10/2008 19:00

Bonjour à Tous

La vie des uns ou des autres ne concerne que chacun
Mais quand une contre vérité est dite,il faudrait la relever
laisser dire les autres c'est donner du crédit a leur information
Jusqu'alors nous avons suffisamment subi en se taisant


























 

De : Marc CAIAZZOEnvoyer un mail

Le : 27/10/2008 18:13

Bonjoue à vous tous.
Mon père etait employé de bureau, ma mère vendeuse "Chez Jules" ave de la bouzharéa. Je suis allé aux Lavandieres, puis à Lelievre du cours préparatoir à la 5ème.
Je voulais juste dire, que nous soyons enfants: de paysans, d'ouvriers, d'employés,fils de ou non. Nous étions tous des enfants de Bab el Oued, le reste ont s'en fout un peu. Ce qui est important, c'est ce que nous avons fait de notre vie, malgrés toutes les embûches de départ. C'est pour cela que sommes de la race des seigneurs.
Cordialement

 

De : stanislasEnvoyer un mail

Le : 26/10/2008 10:49

Sans vouloir polémiquer, en s'appuyant sur des documents historiques, j'aimerais apporter quelques précisions concernant l'institution scolaire en Algérie.
S'il est exact que la France et ce dès la promulgation des lois de l'enseignement public a fait un effort considérable pour le développement de l'instruction primaire des populations indigènes (cf. la création de la section: "Autour des années 1880, et après le vote des lois françaises sur la gratuité et l'obligation scolaire, l'enseignement primaire des indigènes reçut "une vive impulsion due à l'intérêt que des hommes comme J.FERRY, F, BUISSON, M. BERTHELLOT se sont mis à lui porter"...je vous renvoie à l'excellent site d'E.Pons:
http://www.bouzarea.org/PageMENU.htm), force est de constater que cet effort n'a pas vraiment été prolongé pour le secondaire et encore moins évidemment pour le supérieur (on peut consulter des coupures de journaux sur le site de B.Venis qui donne la liste des réussites à l'examen d'entrée en 6ème à Bugeaud en 1953, la liste des admis en 1958 (j'y suis)... pour constater que le nombre des "indigènes" ne respecte pas la proportion). Mais pour contredire Fatiha, ce n'était pas toujours un problème d'appartenance communautaire mais plutôt une appartenance sociale . En effet, on peut se demander combien d'enfants issus des faubourgs populaires comme Bab el Oued ont pu suivre des études longues (je fais remarquer que ce problème perdure en France: 46% des enfants d'ouvriers et encore moins chez les agriculteurs).
Quant au masochisme dont parle Carchano-Négri, cela doit être le même qui a poussé mon trisaïeul à partir d'Italie en 1852 pour venir s'installer en Algérie.

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 21:00

Je précise que le passage dans une classe supérieure se fait et se faisait en Conseil des Maîtres (où siegeaient des Instituteurs de toutes confessions religieuses

 

De : marieEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 20:14

Chréa le retour : g de belles photos de Maman-Papa en luge avec des copains. Ils allaient passer certain week-end au chalet pendant que Mémé me gardait (c'est pour ça qu'il neigeait... lol).Ct le bon temps. Yallah.

 

De : Antoine BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 20:01

Bonjour à tou-te-s...
....et merci à mes correspondant-e-s inconnu-e-s qui apportent leurs témoignages en réponse à ma question du 23 octobre et que, contrairement à Mathieu Liguori, je ne permets pas de mettre en doute, respectant en cela leur vécu PERSONNEL.
Rappelons donc ma question PERSONNELLE :
Elève de l'Ecole SIGWALT (et non de Rochambeau ou d'une autre école), j'ai réussi mon CONCOURS d'entrée en 6ème en 1951 (et non en 1952/53 où le CONCOURS qui portait déjà ce nom a peut-être perduré avant de disparaître complètement et de permettre heureusement la démocratisation de l'Enseignement grâce à des hommes comme Jean Zay, Langevin, Wallon et autre Berthoin....).
J'ai été admis au Lycée Bugeaud et demandais à mes aînés de l'école SIGWALT (et non à mes cadets ni à d'autres écoliers d'autres écoles) s'il était vrai qu'aucun d'entre eux n'avait pu y suivre un enseignement LONG CLASSIQUE pour savoir si nous, les élèves de SIGWALT n'étions pas "obligés" d'être orientés vers les C.C (Cours Complémentaires) ou Collèges, sachant qu'un grand nombre d'entre nous ont poursuivi et réussi des études remarquables.
Merci donc à toi, Mathieu de m'avoir confirmé -et non infirmé- ces précisions et d'avoir extrapolé malgré ta réponse sans rapport avec ma question et mon vécu PERSONNEL.

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 19:20


Chère Fatiha,

Je vous invite à parcourir les photos d'école de ce site:
Ecole maternelle Camille Douls: photo produite par BOUCHENAFA
Ecole Bd de la Victoire: photo produite par Mohamed DIDOUH
Maternelle de l'école de la Consolation 1951-1952
et des centaines d'autres qui témoignent que l'expérience que vous avez vécue ou que l'on vous a mal expliquée n'est pas une généralité.
Nos anciens instituteurs étaient des fils de Jules Ferry et du philosophe Alain: ils n'auraient jamais supporté la moindre discrimination dans leur école sans réagir.
Toutes ces photos en noir et blanc témoignent que sur les bancs de nos écoles," indigènes" comme vous dites et fils d'immigrés espagnols ou italiens avions tous la même tête.
Enfin sachez, que je faisais partie de cette nouvelle génération d'enseignant qui était fier de servir mon pays l'Algérie où dans les classes,que ce soit à la casbah ou à Dra el Mizan en Kabylie,mes élèves étaient tous de futurs algériens.Sauf à l'école Léon Roches de BEO où sur 35 élèves 5 seulement étaient juifs ou catholiques. Quelle immense joie j'éprouvais lorsque mes petits du CM2 avaient réussi l'examen d'entrée en sixième.Et pour tout vous dire, à chaque fête musulmane, je repartais le soir avec un couffin de gâteaux offerts par les familles qui considéraient le "chir" que j'étais comme un deuxième père.
Bien fraternellement.


 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 16:51


A FATIHA

J'ai été Instituteur au Bd de la Victoire à Alger,a la BAUCHERAYE (Oued KORICH actuellement) et a l'Ecole du Vieux Marché à Marengo (Hadjout actuellement) Toutes classes de CPI Classe Préparatoire d'Initiation )ils etaient inscrits des l'âge de 6 ans c'est l'âge oblogatoire de scolarité,la Maternelle etant facultative mais une scolarisation plus tôt vers 4 ans a ses avantages au point de vue sociabilisation moi même ,fils d'immigré n'ai commencé ma scolarité qu'à 6ans et mes parents etaient illettrés comme la majorité des marins-pêcheurs de mon quartier
nous avions des clases de 48 -50 eleves ne parlant Français qu'à l'Ecole
Il y avait un enseignement intensif en Français Elocution 3 heures par jour,Calcul,récitation,ecriture 'les elèves à cette epoque écrivaient à l'encre-Quelle corvée pour moi de remplir les encriers des elèves chaque lundi matin avant la classe,balek les habits,port d'une blouse recommandé
A la fin de l'année sur le nombre 1/3 passait directement au CE1,un autre tiers passait au CP normal,le dernier reste redoublait le CPI
Donc les meilleurs avaient un cursus normal (j'ai eu pour camarade de classe LAMINE DEBBAGHINEdont l'Hôpital de BEO porte son nom
Tout n'est pas parfait et en 1962,en France il manquait énormément de classes de Perfectionnement(effectif /classe 10) les Responsables de l'EN se faisaient tirer l'oreille pour en créer
A Oran un collègue instituteur te raconterait la même chose
C'est un témoignage il vaut ce qu'il vaut -A l'EN de Bouzreah on nous apprenait à irriguer les jardins que nous allions rencontrer dans le bled,à greffer les orangers,a soignerle trachome,les filles normaliennes avaient des cours de puericulture,de tricot,de broderie etc.......

 

De : Claude CARCHANO-NEGRIEnvoyer un mail

Le : 25/10/2008 16:04

Chère Fatiha,
je suis du Climat-de-France, j'étais en 6ème au Lycée Lazerges, avec des petites indigènes du même age que moi, qui ont suivi la même scolarité que moi jusqu'au bac !!!
Heureusement pour vous il y a eu l'indépendance en 1962, cela a permis aux algériens à venir s'installer en France, et à fréquenter les écoles françaises où ils ont encore été l'objet de racisme et de défavoritisme... quel masochisme non ?

 

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