pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : anne marieEnvoyer un mail

Le : 07/10/2010 18:06

Je me joins à tous les babelouediens pour exprimer à marie -jeanne mon émerveillement de votre façon de nous rappeller notre bon pataouète. J'avais oublié certains mots et même d'autres que je ne connaissais pas. J'avais 16 ans quand nous " partis " et j'ai vécu longtemps loin des PN. Il n'y a que 27 ans que je suis dans le sud et depuis je me régale de retrouver presque tout bab el oued à aix tous les ans. Merci à tous ceux qui ont "fait" cette association, pour qu'on puisse se retrouver encore lontemps. Et merci à christian d'avoir "fait" ce site pour que l'on puisse communiquer. AMITIES A TOUS.

 

De : bernardEnvoyer un mail

Le : 07/10/2010 15:11

bonjour Marie-jeanne comme on dit chez nous ""les aboient mais la caravane passe " " alors continuez a nous racconter nos belles annees a B E O puisque comee fredy j'ai vecu a la rue leon roche ( au 32 ) j'ai servi la messe avec le pere HIlaire et sa barbichette unhomme genereux et plein de bonte ( ah la chorale des ames vaillantes lors de la messe de 10h du haut de leur perchoir reunies autour de l'orgue juste devant les cordes des clohes qui sonnaient a la volees pour prevenir l'heure de la messe alors CONTINUEZ,CONTIUEZ

 

De : MathildeEnvoyer un mail

Le : 07/10/2010 08:34

MARIE JEANNE surtout pas n'ecoute pas, ou ne lis pas, les remarques de
certaine.S'il te plaît ne change rien à ton pataouete,il est SUPER,si tu
savais comme c'est bon de te lire,de me rememorer les années passées à BEO; j'habitais aux eucalyptus, rue mizon et je me retrouve moi aussi sous
la grisaille bretonne,alors te dire que tes phrases ensoleillées me remonte le moral pour la journée,c'est peu dire.Je t'embrasse.

 

De : sauveurEnvoyer un mail

Le : 07/10/2010 04:58

Continue Marie-Jeanne
L'accent que tu essaies de rendre au plus juste dans tes récits est tout ce qui nous reste de commune de notre héritage de là-bas
Merci de nous ensoleiller le coeur

 

De : ducoS LOPEZ HENRIETTE Envoyer un mail

Le : 07/10/2010 00:57

Ma Chère Marie Jeanne ,continue de nous raconter et de faire revivre toutes ces personnes que tu as connues et que tu porte dans ton coeur ,à ta façon ,ne change rien ,toi qui vit sous le ciel de Nantes tes récits sont les rayons de soleil que nous avons perdus et je suis sure que tout la haut le Père Hilaire te bénie .Je t'embrasse .Henriette

 

De : mantécaoEnvoyer un mail

Le : 06/10/2010 22:43

j'savais pas qu'à BEO on parlait en langage MSN !!!! "mdr" !!! Bravo Marie-Jeanne pour vos expressions si chéres à mon coeur .Continuez ma chére Marie-Jeanne ...... continuez c'est un régal !!

 

De : marie-jeanneEnvoyer un mail

Le : 06/10/2010 20:53

Josette,
Je ne pense pas écrire en SMS, mais pour moi, lorsque j'écris, c'est comme çi vous étiez en face de moi et que je vous parlerai avec nos mots et notre accent de là-bas, croyez bien qu'il ne m'est déjà pas facile de vouloir l'exprimer complètement.
Pour nous l'imparfait n'était pas parfait, le lait était le lé, la chose était presque la chase, les r étaient mangés comme la oiture qui perdait son v et ainsi de suite. Ne parlons pas de nos jurons, dont je ne voudrais plus m'attirer les foudres.
Ne pensez pas que je bafoue la langue française, mais je suis pataouète et mes récits c'est comme ça que je les vois.
merci de vos remarques, ça permettra de débattre sur notre langage qui nous est si cher et que nous devons perpétrer le plus longtemps possible si nous ne voulons pas qu'il disparaisse à jamais.

 

De : GabEnvoyer un mail

Le : 06/10/2010 19:33


Merci Marie-Jeanne !
Pour Josette : il ne s'agit pas du tout de langage SMS mais Marie-Jeanne essaie de rendre au plus près ce genre de "pataouète", ce "français d'Afrique du Nord " si bien étudié par M.Lanly, dont le vocabulaire nous réjouit encore,nous fait mourir de rire lors de nos rencontres et dont l'orthographe tente de rendre "notre purée d'accent" pied-noir - en voie d'extinction si personne ne l'enregistre!
Encore merci, Marie-Jeanne!

 

De : JosetteEnvoyer un mail

Le : 06/10/2010 18:57

Pour Marie-Jeanne

Vos anecdotes sont sympathiques, cependant pourquoi utiliser le langage SMS alors que le français est tellement plus agréable ?
Je suppose que vos fautes sont volontaires mais je n'en vois pas du tout l'intérêt.

Sans rancune, car je suis moi-aussi de BEO.

 

De : marie-jeanneEnvoyer un mail

Le : 06/10/2010 15:19

Puisque je l'avais promis, je raconterai une anecdote sur notre curé l'abbé Hilaire.
Quelques après-midis d’hiver, il vené,à la maison, chercher un peu d’chaleur et prende le café . Par son physique et dans sa façon de parler, il avé de l’Abbé Pierre ! mé quant il se découvré pour laisser apparaîte son crâne luisant comme un ver ! y’avé un chouya de Landru !
Sa « pobrette » soutane, lustrée par le temps, donné un brillant, même qu’on oré dit que le tichu été imperméabilisé ! Il devé s’amuser pour boutonner et déboutonner toutes ses bouznicas d’ boutons de haut en bas ou de bas z’en haut ! Mais ça, ça ne nous regardé pas !
Manman le « prié» de s'asseoir et délicatement il posé sa « barette » (qui me fezé penser à une p’tite brioche)sur la table. J’me suis jamais aventurer à toucher le pompon d'sa barette, sachant que seul, celui du marin donné «la baraqua » !
Pendant que manman préparé, dans sa kich’nette,le goûter,je d’vé lui tenir compagnie.
Sur chaque « préchi, précha » religieux ou moraux, le père Hilaire se concentré en fermant très fort les z’yeux, la tête levée vers les cieux !! Moi, donnant la réplique, j’acquiescé, en dodelinant de la tête (vous voyez, comme les p’tits chiens qu’on met sur la plage arrière des tomobiles), en même temps, je m’amusé à observer ses postillons qui pleuvé sur la table et j’ m’ demandé lequel allé batte le record de longueur.
Enfin, manman arrivé avec sur une grande assiette, un grand bol de café « olé », accompagné d’une tartine de pain beurrée. Assise, en face de lui, j’été aux premières loges pour assister à la séance de la «trempinette ! ». Manman avé pris la précaution de lui donner une grande "sarviette de tabe". Alors, le rituel commencé :
M’sieu le curé enfoncé, dans le creux de son cou, la pointe de la sarviette, puis saisissant la tartine de pain, il la plongé allègrement dans son bol. Tout en discutant, la tartine fezé des « andas et vingas », qu’à la fin du fin, elle ressemblé à une éponge trempée. Bien entendu, « à force à force », la partie la plus imbibée fezé «tchouffa» dans le bol et le beurre formé « des z’oeils » !
Alors, l’abbé Hilaire allé partir à la pêche à la quellière ! Bien entendu, avant même d'ête aspiré, le bout d'pain trempé et débordant de la p'tite quellière, le café "olé" coulé le long de sa barbichette (en poils de d’ssous d’bras) et retombé, goutte à goutte, sur la sarviette. « Ma parole ! j’fezé mon ch’min d’croix ! l’envie de dégobiller elle me prené! » moi qui ne supporté pas une miette dans mon bol, j’été servie !
Il sut récompenser ma patience, en m’offrant une belle image pieuse. J’été ravie, j’allé agrandir ma collection ou, en cas de double, la troquer . «Ah ! y fallé pas grand-chose pour nous procurer du plisir !».

 

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