pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

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De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 23/10/2015 12:55


Ce détail, c’est la date : 30 JUIN 1962 ! ! !
Date historique s’il en fut, pour les PN mais aussi pour les historien-ne-s pour lesquel-le-s la Grande Histoire s’écrit aussi avec les petites.
Après ma 1ère année, en tant que prof de Anglais-Français au Collège Laverdet de Maison-Carrée, et pour obtenir ma titularisation, je suis muté d’office à celui de Marengo-Square, poste pour lequel, les candidatures ne se bousculent pas ...
« Généreusement », on me confie une classe de 65 élèves dans un préfabriqué jouxtant le commissariat (soigneusement barricadé et ...attaqué).
Aucunement préparé pour les classes primaires, je fais de mon mieux pour enseigner à des enfants démunis, atteints de trachome à soigner, supporter avec eux le froid puis la chaleur torride de ce préfabriqué, les déplacements angoissants en car pour rentrer chez moi, à BEO le weekend et pour en revenir, pas très rassuré, le lundi vers 5h du matin.
À peine marié, fin décembre, je reçois mon ordre d’incorporation pour le 4 janvier au Bastion 15 à Alger, annulé par un télégramme de l’Académie, m’enjoignant de me rendre à mon poste.
Avec un travail énorme de préparation et de corrections, un succès flatteur aux épreuves écrites du CAP, j’attends de pied ferme l’inspection qui devrait me permettre d’être titularisé grâce à ces enfants, disciplinés, attentifs et travailleurs.
Hélas pour moi, les jours passent et point d’inspecteur à l’horizon.
Je le sollicite maintes fois et surprise –massue ! Ce monsieur T., craignant de venir à Marengo, me convoque, chez lui à Blida, école du Centre, à 8h.
Choix cornélien. Ne pas y aller, c’est perdre l’espoir de ne plus être titularisé, y aller, c’est prendre d’énormes risques sur une route dangereuse où je peux être abattu ou disparaître. Je choisis de répondre présent. Je me retrouve devant une classe moins nombreuse mais totalement inconnue avec des consignes à exécuter dans les différentes matières et ce, pendant toute la journée, bien longue.
De 16H30 à 17h30, l’Inspecteur me donne des conseils, des bibliographies etc. , me félicite pour la conduite magistrale de mes leçons et la réussite au CAP qu’il me promet de m’adresser rapidement.
Très éprouvé mais aussi très fier et heureux, je quitte l’établissement et me rends à l’arrêt d’autobus pour retourner, toujours anxieux (barrages, mitraillages, force locale...) à Marengo.
Mais là, cruelle déception ! Les cars ne circulent plus à cette heure-ci. Que faire ? Je n’ai pas l’habitude des hôtels ni même la pensée d’en trouver un. Je suis pressé de rentrer et j’attends au bord de la route, une des rares voitures qui s’aventurerait sur cette route réputée peu sûre. Et voilà que, au bout d’une bonne heure, une 403 camionnette, s’arrête. Elle est conduite par le père d’un de mes élèves et nous arrivons sains et saufs au bercail.
Le mois de juin se passe sans aucune nouvelle de mon CAP.
Le samedi 30 juin, dernier jour de classe aussi ...sauf que demain, dimanche est un autre jour, le 1er JUILLET 1962 et que ce sera l’Indépendance.
Malgré les promesses du FLN qui s’était engagé à protéger nos personnes et nos biens, je ne tiens pas à rester sur place et à 16h30, avec des collègues, je descends,(après une multitude de barrages et au milieu de foules de gens) sur Alger, direction l’Inspection Académique où j’arrive au pas de course à 17h55.
Le concierge (que je connais) se prépare à fermer DÉFINITIVEMENT la porte et me laisse entrer dans ces lieux familiers où j’avais travaillé pendantl’été 1960.
Sans difficulté, je trouve le bureau de M. Scotti, Inspecteur d'Académie Adjoint qui se prépare à mettre un point final à ses fonctions et à qui j’explique mon odyssée.
Après vérification, il se rassoit, renseigne le CAP vierge, le signe, le tamponne et me le remet.
Nous sortons ensemble et les portes se referment derrière nous.
C’est donc le dernier document, (obtenu de haute lutte) de l’Inspection Académique de l’Algérie Française que je détiens précieusement et sans lequel, je n’aurais pas pu faire valoir mes droits ni exercer ce métier que j’ai tant aimé.

En écrivant laborieusement ces lignes, surgissent d’autres souvenirs de cette époque
où il fallait aimer notre pays natal par-dessus tout pour y demeurer.
Merci de les avoir lues et partagées : vous m’avez ainsi permis d’exorciser en partie, ces dures épreuves (et bien d’autres plus tragiques) que nous avons vécues, nous, les richissimes colons ....

 

De : Antoine/Tony BILLOTTAEnvoyer un mail

Le : 22/10/2015 07:26

À propos de mon Certificat d’Aptitude Pédagogique publié dans la rubrique « documents ».

C’est souvent que les souvenirs affluent quand une pensée, un mot, une odeur, une image, un contact, un mouvement, une ressemblance, un son, une chanson, une voix, un rêve ... surgissent du néant où ils étaient enfouis.
Et ce qui est d’une banalité consternante pour certain-e-s, revêt pour celle ou celui qui l’a vécu, moi en l’occurrence, une importance et une objectivité accrues par la surprise de la (re)découverte de ce document, en ma possession par un concours de circonstances extraordinaires.
Je vous laisse le soin de les deviner grâce à un "détail" avant de les partager et de les revivre avec vous. Merci.

 

De : DOMENECH Liliane Envoyer un mail

Le : 20/10/2015 14:59

D'après les infos d'aujourd'hui, il semblerait que nous allons bientôt être fouillés et être obligés d'ouvrir nos sacs dans les gares et dans les grands magasins comme il y a un peu plus de 50 ans lorsque nous allions au monoprix ou au cinéma.
Ca m'a fait sourire car en 62 un jour que j'étais allée avec ma grand mère chez BAZE un grand magasin sur la Canebière qui ne doit plus existé et où ma grand mère en y entrant avait tout bonnement ouvert son sac et attendait qu'on la fouille. L'habitude... Elle n'avait pas du réaliser encore qu'elle avait traversé la Méditerranée.

 

De : NOSTALGIEEnvoyer un mail

Le : 20/10/2015 14:34

voir aussi dans le passionnant site cetaitlabaslalgerie.eklablog.ca le magasin DÉDÉ et les photos des propriétaires la famille MARCELIN

 

De : Nicole LOSANO (épouse BERANGER)Envoyer un mail

Le : 19/10/2015 17:13

La chaîne LCP (TNT 13) a programmé hier soir à 20 H 30 le film-documentaire titré "Algérie, notre histoire". Je pense que beaucoup d'entre vous l'on regardé. Je l'ai trouvé très bien fait, sobre, vrai. Notre histoire, nos racines, pour que la mémoire perdure, à voir...
Programmé de nouveau le samedi 24 octobre à 17 H.

 

De : Mustapha OualikeneEnvoyer un mail

Le : 19/10/2015 15:13

J'ai appris le décès de Chantal Lefevre gérante de la plus ancienne imprimerie d'Algérie, la célèbre imprimerie Mauguinqui se trouve a la place des Mûriers Blida. Chantal est décédés hier après midi à 69 ans à Sanary près de Toulon des suites a une longue maladie. Cette sympathique femme silhouette très familière de la place des Mûrier (place Etout) adorait nourrir les pigeons. Elle était née en 1946 au Telemly ou elle avait fait toute sa scolarité primaire avant de rejoindre le célèbre lycée Fromentin renommer Descartes. Comme tous les pieds noirs elle s'exile a Toulouse ou elle obtiendras son baccalauréat. Elle sera secrétaire de direction à Nice. Ne pouvant pas supporter le regard et les remarques des français a son égard et a l'égard de tous les pieds noirs elle rejoint Madrid en Espagne. Elle travaillera chez Saint Gobain dans la capitale espagnol. Elle sera par la suite professeur de français toujours a Madrid en parallèle elle prépare et obtient une licence de psychologue clinicien. Depuis 1980 elle re vient pour des courts séjours dans son pays de naissance. Elle s'installera définitivement en Algérie depuis 1993 pour reprendre la régence du patrimoine familiale dont la célèbre imprimerie Mauguin et la librairie du même nom. La lettre de noblesse de Chantal Lefèvre c'est cette histoire de famille. C'est ce métier d'imprimeur qui est exercé depuis 1857 l'imprimerie a fonctionnée sans discontinuer. Cette affaire de familiale est passée de main en main toujours avec la même ambition et la même philosophie aimait le rappeler. En fait ce sont les quatres familles apparentées ( les Mauguin.les Bullinger. Les Lombard et les Lefevre qui se sont succédé à la tête de cette entreprise familiale. Le grand mérite revient à Alexandre Mauguin fondateur de cette institution. "Cet arrière grand père maternel est venu à l'âge de 7 ans de sa Bourgogne avec ses parents dans le milieu du XVIII siècle sa famille s'installera à Cherchell avant de se fixer à Blida la ville des rosée et de l'orange amer. Ronger par sa maladie Chantal Lefèvre avait réuni tous ses employés (de l'imprimerie Mauguin) pour leur dire (Prenez soins du patrimoine Mauguin c'est votre gagne pain).Avait telle laisser comme co signe testamentaire. Je présentes mes sincères condoleances aux familles. Mauguin,Bullinger,Lombard et Lefèvre. Repose en paix Chantal tu as laisser beaucoup d'amis(es) triste par ce grand départ. Nous garderons toujours cette image de la grande dame généreuse qui a su donner beaucoup d'amour et de chaleur autour d'elle.

 

De : Mustapha OualikeneEnvoyer un mail

Le : 19/10/2015 14:01

Pour Perlette. Vous trouverez les photos de l'usine des chaussures Dédé (nos chaussures) dans la rubrique photos rue de Bab El Oued sur le site ne a Bab El Oued. Il y une ancienne photo de l 'usine avec la voiture Peugeot du patron devant la porte et il y a une photo récente que n'avait pris pour une amie. Je profite pour saluer mon frère Barthelemy . Mimi n'oublie pas de saluer pour moi Marie Christine ainsi que sa maman. Porte toi bien vieux frère. A + sur nos messagerie prives.

 

De : PerletteEnvoyer un mail

Le : 19/10/2015 07:29

Je ne pouvais pas trouve la photo de l'usine de chaussures DEDE.
Je suis nee a Bab el Oued en 1940 . Ma famille Benatouil, mon père Leon et les frères Henri et Max. Quelqu'un mas dit que le magasin est la. Si oui, pouvez vous prendre une photo pour moi, sil vous plait?
Excuser mon Francais. Je suis en Amérique maintenant et pas de famille Francaise. Alors je le parle et écris jamais. Merci, Perlette

 

De : MARIEEnvoyer un mail

Le : 19/10/2015 07:01

Bonjour la consolation, et l'avenue malakoff, c'est vrai il à raison Barthelemy de conserver le site, je demande aux personnes de penser à la famille que nous étions là bas,et que de temps en temps il faut donner des nouvelles. j'embrasse tout les pieds noirs.

 

De : sola barthélémyEnvoyer un mail

Le : 18/10/2015 17:58

pour marilyse soler et les autres félicitation pour la naissances et félicitationd aux parents et grands parents qui sont dans la joie
ouf super enfin on parles de bébé et autres qui sont aujourd’hui notre vie et nos joie
il y avait la bas notre jeunesse et nos nostalgies, avec nos joie et nos rire
mais aujourd’hui ils sont ici, alors pour espérer que le site persiste n'oublions de parles des nôtres en France, et parlons en à nos cadets

encore bravo

 

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