pied noir

Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Liste des messages

De : nacéraEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 10:23

Bonjour Georgeo,
Dans le grand couloir à l'entrée du 1 rue de Dijon, je me revois assise par terre près de vous pour admirer les chefs-doeuvre (vos cerfs volants) et voir les techniques car plus tard mes soeurs, ma cousine Roukia et moi essayons d'en confectionner mais sans résultat. Ils ne volaient même pas.En parlant de voler, te rappelles -tu de cet été où il y eu un nuage de sauterelles qui avaient envahi la rue. Nous les faisions griller et nous les mangions.A l'époque c'était un délice.Aujourd'hui, je n'aurai pas le courage de le faire.Nous étions insouciants.A chaque fois que je vais à Alger, je retourne dans le quartier pour me rememorer les bons souvenirs d'enfance partagés avec tes parents et toi,mes cousins, cousines, quelques voisines (aziza et zahida tamene)et bien sûr mes soeurs.
Une fois je suis retournée avec mes deux enfants pour leur montrer la maison où j'étais née.Une grande émotion!...Je l'ai revisité étage par étage, à droite et à gauche dans les couloirs en repensant à toutes les personnes qui nous ont vu grandir. Te rappelles tu de Kaddour qui habitait au 1er étage à gauche, c'était le propiétaire de l'immeuble.
Cette personne m'impressionnait beaucoup. Est ce la chechia qu'il portait, sa corpulence ou cet air sévère. Juste à côté il y avait Phillipe,un grand de taille et maigrichon.Il y avaitTitine et en face à droite madame Bionot, madame Ripaul. Madame Michelle et son fils Louisau 2ème étage à droite et vous à gauche en face, à votre gauche il y avait Henriette , une petite femme menue et sa maman. Je me souviens vaguement des autres. En bas chez ma tante à l'entrée l'appartement a été remplacé par
une menuiserie .Le menuisier m'a autorisé à entrer avec mes enfants et j'ai pu leur montrer tous les coins et les recoins de la maison . Je ne te dis pas le choc.
Cette maison est totalement emmurée et doit être très prochainement démollie.
Tous mes souvenirs s'effaçeront à ce moment là.J'ai fait visiter l'école de Dijon à mes enfants, la cour , les classes tout était intact. le gardien a été sympa il nous y a autorisé
Au 3 de la rue il y avait un salon de coiffure que le menuisier a pris pour agrandir son local.J'ai eu ma mère à qui j'ai communiqué ton numéro de téléphone afin qu'elle puisse le donner à Malika comme tu me l'avais demander.
Je crois que pour l'adresse email, il faut que nous ayons les mêmes opérateurs moi j'ai msn et je peux y allar sur celle de ma fille yahoo.Il faut que toi tu acceptes de me compter sur ta liste. A bientôt.

 

De : augusteEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 08:51

Bonjour a tous les bab el ouediens, plus je lis les messages plus je suis fier d'être de bab el oued, je l'ai dans et sur mon coeur (n'est ce pas cousin antoine?), je me revois chez moi attendant Chekraoui et Taméne (Brahim hein Merzak) pour traverser la rue (4 rue de la consolation) et aller à Sigwalt.
Il me revient aussi les parties de "mora" du bar de la Poste ou les cris arrivaient jusqu'a la ville pompe.
Il me semble que lorsque l'on voulait secher les cours " on tapé CAO" non ?
Pour faire plaisir a mon ami Merzak, à vous tous babelouedement.

 

De : nacéraEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 08:28

bonjour Aziza,
Moi non plus, je n'ai pas pu te joindre. Je ne sais pas ce qui se passe.J'ai tenté par le biais del'adresse email à ma fille (yahoo) mais hélas sans succès.Pour moi c'est msn, j'avoue que je ne comprends rien.J'ai même essayé de joindre d'autres personnes et c'était pareil.Je ne maîtrise pas bien l'outil mais quand même.Bref ! J'espère que tu vas bien ainsi que ta petite famille. Je t'embrasse et à plus tard.

 

De : ellul yvesEnvoyer un mail

Le : 06/09/2007 00:04

réponse a Garcia George
merci d'avoir répondu aussi vite . Content d'avoir quelles que nouvelles des personnes qui représente un bout de notre vie . Pour coco j'avai oubliez le restaurant de bordeaux . Merci encore pour toutes ces précisions a+ !!!! .
((De54 a notre départ j'ai habiter 32 avenue de la bouzaréa au dessus du bar de Manu Pons le bar Célecte))

 

De : djamelEnvoyer un mail

Le : 05/09/2007 23:21

a jean françois. je voulais ajouter quelques noms de sigwalt à ceux que tu as cité : le maitre un peu blond je crois que c'était M. Mans, un amateur de hand ball qui nous obligeait à en jouer nous qui n'aimions que le foot. ensuite biensur M. Toubiana, le marrant, et M. Serror, le sévère. tu a cité chicheportiche, s'agit il de celui qui habitait au 72 bis avenue malakoff, près de la glissade. a plus. djamel

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 05/09/2007 20:11

Pour Antoine Billota

Le Maire de Bab El Oued(BALZANO) vient d'appeler à l'instant: Le Bar en question était la Brasserie des 5 Avenues de Mr.Francois Vicente,qui avait 2 filles et 1 garcon(Siskette aujourd'hui décédé). Et l'autre Bar c'était Le Chantal.
Bonne soirée
Tamene Merzak.

 

De : garcia georgesEnvoyer un mail

Le : 05/09/2007 18:53

Cerf volant Suite
Et oui,il y avait tellement de vent sur une surface surdimentionnée que notre chef d'oeuvre n'a pas vécu plus d'une minute ,la ficelle a cassé et nous avons regardé tomber en pleine mer notre réve .Nous fumes la risée des mioches du quartier,nous sommes vite rentrer à la maison,confus mais contents d'avoir fait le plus joli cerf volant du quartier.
Conclusion:BEO n'a rien à envier à RIO n'est ce pas Mustapha?
Epilogue:S'il avait volé normalement,cette historette ne serait pas restée en mémoire ,
J'aurais été privé de la joie de vs la conter aujourd'hui .TCHAO A+++ GG

 

De : garcia georgesEnvoyer un mail

Le : 05/09/2007 18:39

Bonjour à tous. Histoire de cerf volants
Mustapha Boucetta et moi aimions faire voler des petits capucins en révant d'avoir un VRAI GRAND cerf volant comme ceux qu 'on admirait le dimanche sur le terre plein près du stade Cerdan.
UN jour nous primes la décision d'en construire un,mais alors un si grand que les autres en baveraient d'envie...
Etape1:On monte à la Cara Moussa couper de bons roseaux,au passage on attrape 2 ou 3 Matchos,gros criquets verts que l' on faisait voler un fil à la patte.
Etape2: On casse la tirelire pour en extraire qq pièces de "cent sous" (5 anciens centimes) et ns voila partis chez Bloget et Cocoriri en quète du matériel.
Etape 3:Avec les conseils de mon papa la contruction savante démarre en investissant le couloir du 1 de la rue de Dijon (chez ns c'était trop petit),stucture hexagonale,ailes frangées comme les costumes des cow boys ,flèche aubanée,compas pyramidal,et longue queue équilibrée par un pompon multicolore: Une semaine pour creer cette BETE de course!... Qu'il était beau avec sa voilure aux couleurs du Galia ,les ailes du Mouloudia,la queue de l'OHD(A vous de vs rappeler...ou langue au chat ?).
Etape 4:Le jour J arrive,tout est au rendez vous,d'abord le vent,du terre plein vers El Kétani :Survol de la mer !(voir pour certains la photo en couleur d'accueil du site),puis les enfants du quartier ,Tous les passants nous regardaient porter ce monstre plus grand que nous et non sans fierté ns ralentissions l'allure comme au Corso fleuri jusqu'au lieu d'envol: le terre plein. Et hop....Patatra!...Suite ds qq instants PUB...Ne zaper pas...!...

 

De : MerzakEnvoyer un mail

Le : 05/09/2007 18:22

Pour André TRIVES

Bravo! Et merci de nous avoir fait revivre avec toi cette journée mémorable à Lelièvre.
Et Bravo aussi à Momo pour ce voyages à travers le temps et les noms.
Tamene Merzak (Sigwalt)

 

De : André TRIVESEnvoyer un mail

Le : 05/09/2007 17:58

Hier 1° octobre 1951, c'était la rentrée des classes à Bab el Oued. J'ai quitté la maison du 4 rue des moulins, habillé sur mon 31, sous les recommandations protectrices de ma mère ponctué par un baiser d'adieu qui sonnait ma liberté retrouvée. J'ai remonté la rue d'un pas précipité portant le cartable encore allégé de l'an dernier; "il fera bien encore une année " m'avait rappelé mon père. Les commerces de la rue étaient ouverts et mon sourire renouvelé saluait les voisins qui m'avaient vu naître dans le magasin de vins de mes parents 10 ans auparavant. Il y avait Slimane et Omar les charbonniers, Abdel le restaurateur qui embaumait la rue dès 7 h en préparant sa loubia, Tolsa le chemisier, Vidal le chausseur, Mutti le coiffeur, les clients attablés au café de l'Etoile Blanche en dégustant un thé à la menthe, le laitier Nia et son petit lait apprécié des amateurs de l'aigre-doux, la boulangerie Garcia qui servait la calentita coulante dans un petit pain à 10 centimes avec brûlures de la bouche garanties,Morali le marchand de vêtements, Cohen l'épicier, et bien d'autres qui alimentaient les vitrines alléchantes de leur boutique.
A l'angle du marché, un jardin d'odeurs et de couleurs qui ressemble à une ruche d'abeilles au travail, j'ai accéléré le pas en empruntant la rue de Chateaudun, j'ai plaisanté avec Loukhal, le fils du marchand de poules avec qui je joue au foot dans l'équipe minime du Sporting. Enfin tout au bout, la Place Lelièvre avec son kiosque à musique surmonté d'un palmier donnant des cocosses sucrés jaunes orangés, m'a fait saliver de bonheur à l'idée des retrouvailles qui marquaient ce jour de rentrée.
Retrouver son école, sa classe, c'est retrouver l'école et la classe qu'avaient fréquenté nos parents. Retrouver les maîtres, c'est retrouver les enseignants de nos ainés. Retrouver les copains, c'est retrouver les parties de rigolade de l'année précédente.
Hier, pour cause de premier jour de rentrée, la place Lelièvre était calme; mais chacun pensait déjà à la saison des jeux qui enthousiasmerait l'école et le quartier au cours de l'année. Les parents présents calmaient leur progéniture, la partie de foot sera pour demain. Produit de l'imagination féconde de générations d'enfants, les jeux se calquaient sur les saisons avec des règles établies acceptées par tous et revenaient chaque année à la même période avec un mimétisme collectif ahurissant.
Dans toutes les écoles, dans toutes les rues, sur toutes les places, sur tous les trottoirs, dans toutes les cours d'immeubles de Bab el Oued, le quartier comptabilisera encore cette année des tonnes de noyaux d'abricot pour jouer au tas, des tonnes d'osselets de gigot, des tonnes de figurines de boîte d'allumettes pour jouer aux tchappes, des tonnes de balles fabriquées en chiffon ou en papier mouillé compactées d'une ficelle, pour jouer au foot, des roues de vélo usagées servant de cerceau, des carrioles bricolées de vieilles planches et dévalant les pentes sur leurs roulements à bille, des canouttes en roseau servant de sarbacane, des taouettes pour chasser les oiseaux, le jeu de la galette et du couteau, les capsules de sodas pour jouer aux déraillés, les sacs de billes pour jouer à tuisse, la terre glaise pour jouer à la coca, les toupies avec un gangui renforcé, le jeu du carré arabe, les 5 roseaux pour jouer au mikado, fanfan vingua pour les garçons, mère que veux-tu et la marelle pour les filles. Sans parler du jeu que les garçons proposent au filles: jouer au docteur. On peut dire que Bab el Oued possède la plus grande faculté de médecine en la matière.
En ce premier jour de classe, le rituel de chez "Coco et Riri" n'a pas changé. Une meute d'enfant harcelant les comptoirs du magasin et s'égosillant pour acheter juste avant d'entrer en classe: "Msieur une biberine", "Msieur un caramel Fausta", "Msieur un globo",
"Msieur un bonbon à 1 centime". Le tout s'ajoutant au tintamarre des pingfoots de l'arrière salle, on a l'impression d'une révolution mexicaine.
La cloche a sonné et Mr Nadal s'est pointé sur le parvis tout en tirant des bouffées de sa pipe légendaire pour calmer l'ardeur des enfants et faire respecter le tableau d'honneur des instituteurs morts pour la France situé dans le corridor d'entrée. L'appel s'est effectué dans la cour sous les panneaux de basket tandis qu'au premier étage, les cours complémentaires qui attisent notre curiosité, se sont alignés le long des classes. J'ai été dirigé dans la classe de Mr Foletti qui avait été le maître de mon frère Jean Claude et ma joie a été immense de constater l'équipe de copain qui m'accompagnait.
La journée est vite passée, un peu guindé dans mes vêtements et chaussures neufs. La sortie s'est faite dans l'alégresse de la liberté retrouvée. Avec la liste des fournitures il ne fallait pas perdre de temps: Bloger, Delacaze ou Réveil avenue de la Marne ont vite été pris d'assaut par des milliers de parents.
Après avoir recouvert les livres et les cahiers de papier bleu, puis écris mon nom sur les étiquettes à la plume sergent major, je me suis endormi en pensant à cette vie scolaire merveilleuse qui allait durer jusqu'au prochaines vacances.

 

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