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Le : 31/10/2007 10:45
Je m'associe à André Trives quand il parle de notre marché. Voici un petit texte qui peut cheminer avec le sien.
La voix
De loin ce qu’on perçoit en premier c’est un bourdonnement. Puis, au fur à mesure que l’on s’infiltre entre les étals, on s’enveloppe dans les entrelacs d'une clameur particulière. A l’arrêt, les sons vous parviennent clairs et identifiables un à un. Si l’on progresse, les cris, les appels, les exclamations, les protestations, les altercations, les vociférations, les braillements se chevauchent, se mélangent, se heurtent, s’emmêlent, se brouillent et produisent un bruissement constant. Les chocs de plateaux sur les balances, des poids sur les plateaux cadencent l’ensemble. La fusion de toutes ces sonorités enfante la voix du marché. Cette voix qui mettra tous vos autres sens en éveil.
Elle insistera sur les couleurs.
« Bien rouges les tomates, bien rouges. Les tomates pour la sauce. Pour la macaronnade »
Elle désignera les poids et les formes.
« C’est de la bonne orange à confiture, de la grosse peau, bien lourde, bien ronde »
Elle soulignera les odeurs.
« Respire ce persil arabe ! Respire comme il sent bon !»
Elle incitera à comparer les saveurs.
« Tenez, goûtez les olives cassées, j’ai ouvert la jarre ce matin ! »
« Fais manger une amande au petit ! »
Tout au long de votre déambulation au milieu des étals elle cheminera à vos cotés. Pour ne pas vous lasser elle aura recours à un artifice singulier. Elle vous fera croire qu’elle est multiple alors qu’elle est unique. Elle mélangera l’espagnol, l’italien l’arabe et le français dans un sabir dont elle seul possède la clé.
« Ahmed, kédech les artichauts ? »
« Les gros raviolis come mamma il fatto, come alla casa »
« Espere un poco ! j’peux pas servir dix personnes à la fois »
« Caliente calentita ! Caliente »
Glorifiera la viande ou les volailles
« Mon steak il est tendre comme du beurre. Tu rentres chez toi, tu peux jeter tes couteaux ! »
Exaltera le poisson.
« SI vous voulez du poisson plus frais faut aller le manger dans la mer ! »
Elle usera des images les plus improbables pour vanter les qualités de ses produits.
« Mes figues tellement elles sont bonnes c’est les mêmes qu’on mange au paradis ! »
Elle vous rappellera les règles qui régissent le marché.
« Voilà bon poids pour les bonnes clientes ! »
« Madame, t’es la pour tripoter tous les fruits ou pour les acheter »
Cette voix nous ne pouvons plus l’entendre. Nous sommes trop loin d’elle. Nous percevons, d’autres voix sur d’autres marchés. Elles nous disent les mêmes choses mais avec d’autres termes, d’autres accents, d’autres intonations. Ce n’est pas dérisoire d’être nostalgique d’une voix car ce n’est pas n’importe quelle voix. C’est celle de notre marché de Bab-El-Oued .
La voix
De loin ce qu’on perçoit en premier c’est un bourdonnement. Puis, au fur à mesure que l’on s’infiltre entre les étals, on s’enveloppe dans les entrelacs d'une clameur particulière. A l’arrêt, les sons vous parviennent clairs et identifiables un à un. Si l’on progresse, les cris, les appels, les exclamations, les protestations, les altercations, les vociférations, les braillements se chevauchent, se mélangent, se heurtent, s’emmêlent, se brouillent et produisent un bruissement constant. Les chocs de plateaux sur les balances, des poids sur les plateaux cadencent l’ensemble. La fusion de toutes ces sonorités enfante la voix du marché. Cette voix qui mettra tous vos autres sens en éveil.
Elle insistera sur les couleurs.
« Bien rouges les tomates, bien rouges. Les tomates pour la sauce. Pour la macaronnade »
Elle désignera les poids et les formes.
« C’est de la bonne orange à confiture, de la grosse peau, bien lourde, bien ronde »
Elle soulignera les odeurs.
« Respire ce persil arabe ! Respire comme il sent bon !»
Elle incitera à comparer les saveurs.
« Tenez, goûtez les olives cassées, j’ai ouvert la jarre ce matin ! »
« Fais manger une amande au petit ! »
Tout au long de votre déambulation au milieu des étals elle cheminera à vos cotés. Pour ne pas vous lasser elle aura recours à un artifice singulier. Elle vous fera croire qu’elle est multiple alors qu’elle est unique. Elle mélangera l’espagnol, l’italien l’arabe et le français dans un sabir dont elle seul possède la clé.
« Ahmed, kédech les artichauts ? »
« Les gros raviolis come mamma il fatto, come alla casa »
« Espere un poco ! j’peux pas servir dix personnes à la fois »
« Caliente calentita ! Caliente »
Glorifiera la viande ou les volailles
« Mon steak il est tendre comme du beurre. Tu rentres chez toi, tu peux jeter tes couteaux ! »
Exaltera le poisson.
« SI vous voulez du poisson plus frais faut aller le manger dans la mer ! »
Elle usera des images les plus improbables pour vanter les qualités de ses produits.
« Mes figues tellement elles sont bonnes c’est les mêmes qu’on mange au paradis ! »
Elle vous rappellera les règles qui régissent le marché.
« Voilà bon poids pour les bonnes clientes ! »
« Madame, t’es la pour tripoter tous les fruits ou pour les acheter »
Cette voix nous ne pouvons plus l’entendre. Nous sommes trop loin d’elle. Nous percevons, d’autres voix sur d’autres marchés. Elles nous disent les mêmes choses mais avec d’autres termes, d’autres accents, d’autres intonations. Ce n’est pas dérisoire d’être nostalgique d’une voix car ce n’est pas n’importe quelle voix. C’est celle de notre marché de Bab-El-Oued .
Le : 30/10/2007 23:08
desole c'est faux je detiens la plaquette l'hotel EL DJAZAIR se situe au 24 rue souidani boudjemaa tel 213021230933 a 32
site web: www.hoteleldjazair.com
a +
cordialement
site web: www.hoteleldjazair.com
a +
cordialement
Le : 30/10/2007 21:34
bonsoir
je confirme la rue fourreau lamy pour l'entrée de l'hotel St Georges actuellement appele
l'El Djezair.
bien amicalement
Norbert
je confirme la rue fourreau lamy pour l'entrée de l'hotel St Georges actuellement appele
l'El Djezair.
bien amicalement
Norbert
Le : 30/10/2007 20:11
A Paule VELLA
Je m'excuse il ne s'agit pas de la rue Shakespeare mais de l'avenue FOUREAU-LAMY actuellement avenue Souidani Boudjemâa.
Bonne soirée
Je m'excuse il ne s'agit pas de la rue Shakespeare mais de l'avenue FOUREAU-LAMY actuellement avenue Souidani Boudjemâa.
Bonne soirée
Le : 30/10/2007 20:00
A Paule VELLA,
Bonsoir, je vous informe que l'avenue Souidani Boudjemâa à Alger correspond à l'avenue Shakespeare (où est situé l'hôtel El Djazair ex.Saint Georges).
Cordialement
Bonne soirée
Bonsoir, je vous informe que l'avenue Souidani Boudjemâa à Alger correspond à l'avenue Shakespeare (où est situé l'hôtel El Djazair ex.Saint Georges).
Cordialement
Bonne soirée
Le : 30/10/2007 19:39
pour Paule VELA
je suis en mesure de vous donner le nom pour ce faire il me faut le quartier ou cette rue se situe j'ai unplan (annuaire complet des rue avec les anciens noms
a vous lire cordialement
je suis en mesure de vous donner le nom pour ce faire il me faut le quartier ou cette rue se situe j'ai unplan (annuaire complet des rue avec les anciens noms
a vous lire cordialement
Le : 30/10/2007 18:40
Je cherche à savoir à quel boulevard ou avenue correspond l'actuelle Avenue Souidani Boudjemaa à Alger. Merci
Le : 30/10/2007 18:24
la chapelle de la Vierge Falcon
au mourillon à toulon, peux être visitée tous les samedis après midi
de 14 heures à 17 heures 30
au mourillon à toulon, peux être visitée tous les samedis après midi
de 14 heures à 17 heures 30
Le : 30/10/2007 17:08
Le marché de mon enfance:
J'habitais au n°4 de la rue des Moulins qui débouchait sur le grand marché couvert où chaque matin, sept jours sur sept, les ménagères du quartier venaient faire leurs emplettes pour préparer le repas du jour. Les menus étaient inpirés selon les approvisionnements découverts chaque matin et si la sardine était belle et à bas prix, on mangeait de la sardine frite, en escabètche ou en beignet. Le frigo n'existait pas encore et la glacière ne faisait pas de miracle, donc les produits frais s'achetaient en quantité suffisante pour le jour même, ce qui permettait aussi d'éviter les gaspillages.
Notre marché de Bab el oued avait une grande renommée; avec ses quatres portes orientées aux quatre points cardinaux, il voyait une foule compacte serpenter péniblement sur le périmètre où sous la chaleur étouffante de l'été, elle ressemblait à une cohorte de pénitents abjurant leurs péchés.
A l'intérieur d'un côté, se dressaient les étals de fruits et légumes, de l'autre les dalles de pierre recouvertes de poissons entourés de monticules de glace pilée; le tout parcouru d'allées perpendiculaires où il était difficile de se frayer un passage. Tout autour se situaient des magasins d'alimentation diverse: boucherie, charcuterie, triperie, fleuriste, volailler, marchand de salaisons, etc...
A l'extérieur, occupant toutes les rues adjacentes, des marchands côte à côte sur des étalages en bois, protégés d'un parasol de fortune, vantaient à haute voix la qualité de leurs produits: pastèques, melons, oranges, tomates, citrons, dont les couleurs en faisaient une palette éclatante sous le soleil d'été. Ah mes amis, quel marché ! On se serait cru dans un jardin enchanté où il était aussi intéressant de faire des bonnes affaires que de rencontrer des visages connus. Nos mères prenaient un infini plaisir à faire leur marché chaque matin, car il n'était pas rare qu'elles saluent presque toute la famille, la plupart des amis, et se trouvaient ainsi au courant avec des "tchatches" à ne plus en finir, des nouvelles heureuses ou malheureuses de la vie de tout le monde. La télévision n'existant pas, nos séries "téléruelles" se vivaient en direct sur notre scène méditerranéenne: la rue, en étant acteur et spectateur.
A l'aide d'un couffin dont la contenance était aussi utile que pesante, elles parcouraient les étals des marchand tenus pour la plupart par des Arabes de père en fils avec qui elles avaient des rapports depuis de nombreuses années car elles étaient clientes de mère en fille et savaient la confiance réciproque qui existait. Pour une pièce de vingt centimes, des enfants pas plus hauts que trois pommes: les "yaouleds" proposaient leurs services de ramener le lourd couffin jusqu'à la maison. Sans oublier, les petits cireurs, malins comme pas deux, qui place de l'Alma, s'agenouillaient pour reluire le cuire des chaussures et qui pour aider le polissage du cirage, ajouter discrètement un crachat de professionnel. Toutes ces scènes pittoresques animaient le marché et lui donnaient un caractère unique d'humanité où tout le monde avait sa place et duquel il se dégageait un sentiment fort, très fort: la simplicité.
A suivre... PROCHAINEMENT
J'habitais au n°4 de la rue des Moulins qui débouchait sur le grand marché couvert où chaque matin, sept jours sur sept, les ménagères du quartier venaient faire leurs emplettes pour préparer le repas du jour. Les menus étaient inpirés selon les approvisionnements découverts chaque matin et si la sardine était belle et à bas prix, on mangeait de la sardine frite, en escabètche ou en beignet. Le frigo n'existait pas encore et la glacière ne faisait pas de miracle, donc les produits frais s'achetaient en quantité suffisante pour le jour même, ce qui permettait aussi d'éviter les gaspillages.
Notre marché de Bab el oued avait une grande renommée; avec ses quatres portes orientées aux quatre points cardinaux, il voyait une foule compacte serpenter péniblement sur le périmètre où sous la chaleur étouffante de l'été, elle ressemblait à une cohorte de pénitents abjurant leurs péchés.
A l'intérieur d'un côté, se dressaient les étals de fruits et légumes, de l'autre les dalles de pierre recouvertes de poissons entourés de monticules de glace pilée; le tout parcouru d'allées perpendiculaires où il était difficile de se frayer un passage. Tout autour se situaient des magasins d'alimentation diverse: boucherie, charcuterie, triperie, fleuriste, volailler, marchand de salaisons, etc...
A l'extérieur, occupant toutes les rues adjacentes, des marchands côte à côte sur des étalages en bois, protégés d'un parasol de fortune, vantaient à haute voix la qualité de leurs produits: pastèques, melons, oranges, tomates, citrons, dont les couleurs en faisaient une palette éclatante sous le soleil d'été. Ah mes amis, quel marché ! On se serait cru dans un jardin enchanté où il était aussi intéressant de faire des bonnes affaires que de rencontrer des visages connus. Nos mères prenaient un infini plaisir à faire leur marché chaque matin, car il n'était pas rare qu'elles saluent presque toute la famille, la plupart des amis, et se trouvaient ainsi au courant avec des "tchatches" à ne plus en finir, des nouvelles heureuses ou malheureuses de la vie de tout le monde. La télévision n'existant pas, nos séries "téléruelles" se vivaient en direct sur notre scène méditerranéenne: la rue, en étant acteur et spectateur.
A l'aide d'un couffin dont la contenance était aussi utile que pesante, elles parcouraient les étals des marchand tenus pour la plupart par des Arabes de père en fils avec qui elles avaient des rapports depuis de nombreuses années car elles étaient clientes de mère en fille et savaient la confiance réciproque qui existait. Pour une pièce de vingt centimes, des enfants pas plus hauts que trois pommes: les "yaouleds" proposaient leurs services de ramener le lourd couffin jusqu'à la maison. Sans oublier, les petits cireurs, malins comme pas deux, qui place de l'Alma, s'agenouillaient pour reluire le cuire des chaussures et qui pour aider le polissage du cirage, ajouter discrètement un crachat de professionnel. Toutes ces scènes pittoresques animaient le marché et lui donnaient un caractère unique d'humanité où tout le monde avait sa place et duquel il se dégageait un sentiment fort, très fort: la simplicité.
A suivre... PROCHAINEMENT
Le : 30/10/2007 08:48
J'ai mis sur ce site 3 photos de l'école primaire Lelièvre et j'ai remarqué que Jean-Jacques Legendre etait identifié. ( je ne me souvenait pas du prénom de mon collègue de classe) Si Jean-Jacques ou la personne qui l'a identifié pouvait prendre contact avec moi j'en serai très heureux.