Le : 23/10/2012 11:56

La cueillette des champignons

Quand viens l’automne avec ses premières pluies, préludant à la chute des feuilles des figuiers, de grenadiers et de chênes, ainsi que le retour du rouge-gorge de la grive, merle et d’autres oiseaux migrateurs, arrive avec eux la cueillette des champignons. Et c’est le même rituel à la même époque en Kabylie rurale, les gens s’en vont dans les champs et dans les bois pour cueillir des champignons que d’aucuns considèrent comme « la viande du pauvre » tant le goût rappel au palais celui de la protéine animales. C’est de cela que tiens d’ailleurs l’adage du terroir voulant qu’a défaut de viande, on mange des champignons. Si dans des milieux aisés, ce végétal sans chlorophylle est utilisé pour farcir des mets fins à base de volaille et poisson, il en va autrement pour les ménages démunis qui se contentent de la consommer après sa cuisson à la vapeur sous forme de salade assaisonnée d’huile d’olive. Dans le meilleur des cas cet ingrédient naturel est associé à la préparation d’une bonne omelette ou tous simplement grillés sur la braise.

Il existe une large variété qui poussent dans cette région de Kabylie, il y a celle qui s’offre ostensiblement à la vue sur des champs nus à l’inverse de ceux qui poussent timidement et qui préfèrent vivre en retrait à l’ombre dans des cavernes ou dans le creux des arbres. Il existe une autre variété qui pousse sur le fumier. Mais tous les champignons ne sont pas comestible, toute fois par expérience les villageois n’hésite aucun instant à consommer « l’agaric champêtre » reconnaissable à la blancheur de son pied et à lamelles striées ainsi que certaines espèces poussant dans les veilles souches d’arbres tels que le frêne et le figuier