Le : 27/11/2009 17:16

à Liliane.

A chacun sa madeleine de "proutt". Pour moi, Madame Nivart c'était les montagnes de morues séchées, les barils d'enchois au sel et les tubes de coco. Madame Nivart... Combien de fois je me suis senti cagueux avec la bouteille d'huile qu'il me fallait faire remplir à crédit. Parfois l'attente était longue mais je repartais toujours avec ma bouteille d'huile d'olive remplie ou le morceau de pain de sucre. C'est vrai aussi que ma grand-mère maltaise, vous savez??? Angèle, celle qui soignait les coups de soleil et l'infite... C'est avec cette huile d'olive, que de temps en temps, elle frictionnait le ventre de Madame Nivart pour la soulager de je ne sais quel mal. Quant aux pains de glace, c'était ma hantise. Envellopés dans du papier journal, ils me brûlaient les doigts.Plus d'une fois, ils ont dégringolé ces putains d'escaliers abruptes qui me menaient au bout de la rue François Serrano, cette rue en impasse avec la menuiserie, le garage Galléa, et mon copain Muscat avec qui je jouais à la savate...