Le : 08/12/2008 17:48

Merci Fatiha, votre narration est simplement belle. Elle décrit un vécu qui dégage un grand bonheur partagé avec vos parents et vos voisins à l'occasion des fêtes religieuses. Et cela m'indique la raison pour laquelle cette vie partagée en commun était une réussite; c'est d'une évidente simplicité: à Bab el Oued nous avions trois fois plus d'occasion de transmettre la joie et la gaîtée à nos voisins. A tour de rôle mais parfois le même jour, les Trois Livres se faisaient concurrence pour apporter de la ferveur et des moments de fraternité magnifiques sous le couvert de la tradition. En échange de la liesse qui se communiquait de rue en rue avec les rires des enfants dans leur habit neuf qui faisaient la fierté des parents, il y avait dans toutes les familles un respect des coutumes religieuses sans distinction. On était admiratif et complice d'une situation intéressée car on savait que dans la journée une assiette de gâteaux faits maison aux amandes pilées, tout coulant de miel ou recouverts de sucre blanc glacé craquant serait offerte aux plus proches. Et pour moi avoir dans l'immeuble des voisins musulmans et juifs, c'était avoir à disposition toute l'année la plus exceptionnelle pâtisserie méditerranéenne que j'ai pu trouver dans ma vie.

Je vous souhaîte Fatiha, à vous et à votre famille, de vivre aujourd'hui dans la même ambiance retrouvée, les Aïd vécus autrefois en présence de vos chers parents.