DEJEUNER CROISIERE SUR LE RHONE AVEC BAB EL OUED
INFORMATIONS A.B.E.O
jeudi 7 janvier 2016 - L'association ABEO
A B E O - rsanchez23@orange.fr - 2016-01-05 06:24:45
INFORMATIONS: Modification de lieu Le repas du dimanche 17 janvier 2016 "LA COURONNE DES ROIS " se déroulera à la salle des Jardins de l'Idylle - route des termes à PEYPIN.
Voici la nouvelle adresse de : l'Association des Anciens et Amis de Bab el Oued ( A B E O ) Cité des Rapatriés 50, boulevard de la Corderie 13007 MARSEILLE téléphone: 06 14 90 50 31. Merci d'en prendre note Le Bureau.
L'ASSOCIATION A.B.E.O (le Blog)
lundi 14 décembre 2015 - Actualité du site
BAB EL OUED et la COURONNE des ROIS
André TRIVES
mercredi 9 décembre 2015 - Bibliothèque des trois horloges
Le : 31/10/2014 13:37
Un rappel en cette période du souvenir : n'oublions pas ceux qui sont nés et sont enterrés à jamais en terre d'Algérie.
La rue Cardinal Verdier
La rue Cardinal Verdier cheminait de la vie à la mort. Elle prenait naissance au marché de Bab el Oued et aboutissait au cimetière de St-Eugène. Les corbillards municipaux empruntaient régulièrement ce trajet.
Depuis des générations et chaque année jusqu'en 1961, les deux dernières semaines d'octobre, voyaient se dérouler un rituel immuable entre le marché et le cimetière ( créé en 1880 ). Une foule immense empruntait à pied et en famille ce trajet afin de rendre hommage à ses défunts. Durant deux semaines, les trottoirs regorgeaient de fleuristes occasionnels et la rue se colorait de magnifiques arcs-en ciel de chrysanthèmes. Jeunes et vieux, recueillis comme il se doit, remplissaient un devoir générationnel transmis par les us et coutumes hérités de leurs ancêtres : rénover l'encadrement des tombes en fer forgé, nettoyer la pierre des monuments, redorer les inscriptions gravées dans le marbre, désherber les alentours, fleurir sans compter vases et jardinières. Le travail était ardu, c'est pour cela qu'il était entrepris dès la mi-octobre. Pour rien au monde, les descendants de cette tradition séculaire auraient failli à la mission de relier le présent au passé. Durant cette période du souvenir, où la ferveur remettait en lumière au près des jeunes la mémoire de ceux qu'ils n'avaient pas connus, il ne serait venu à l'idée de personne d'avoir un souci autre que celui d'aller accomplir son devoir en allant se recueillir sur la tombe familiale. Les Juifs et les Chrétiens se rendaient au cimetière de St Eugène, tandis que les Musulmans grimpaient au cimetière d'El Khettar. Les choses avaient été bien pensées : il n'y avait aucune différence, tous avaient la vue sur la mer.
Il y a 53 ans, jour pour jour, en cette fin d'octobre 1961, le peuple de Bab el Oued ignorait qu'il rendait hommage à ses morts pour la dernière fois. Comment pouvait-il imaginer qu'un destin aussi injuste allait mettre fin à une tradition familiale et le contraindre à l'abandon d'un rite ancestral ? Aujourd'hui, le cimetière de St-Eugène est délabré sur plusieurs endroits, les tombes abandonnées, les parterres de fleurs absents de l'hommage qui était rendu aux défunts. Il existe toujours des visages pétrifiés dans la porcelaine sur les livres de marbre. Leurs regards souriants restent imperturbables dans le silence des allées désertes. Ils ont fini par prendre l'habitude depuis tout ce temps : personne ne viendra les visiter. Les herbes hautes, les monuments penchés, la rouille épaisse des fers forgés, témoignent que la tradition de la Toussaint ne reviendra plus. Seul le gazouillement éternel des moineaux dans les cyprès ravivent un semblant de gaieté comme un clin d'oeil à l'oubli. Tout les décors sont à leur place : les cris du stade sont toujours là, la mer bleue aussi est à deux pas, tout comme le ciel azur qui descend des collines de Sidi Bennour. Non, les décors n'ont pas changé.
Depuis 1962, dans le monde où l'on nous a obligés à vivre, y a-t-il un enfant de Bab el Oued qui ait trouvé dans la docte société métropolitaine, ou dans la savante littérature qui s'entasse dans la poussière des bibliothèques, un Directeur de Conscience ou un Maître à Penser ? Moi, jamais! Tous ceux qui ont construit les valeurs auxquelles je crois, les exemples auxquels je me réfère, demeurent toujours présents au cimetière de Saint-Eugène.
BOUZIRI
jeudi 26 novembre 2015 - Bibliothèque des trois horloges
Le : 30/08/2014 00:28
Bonjour christian timoner,
j'ai lu ton histoire relative a ton enfance a alger, pourriez vous svp m'en parler un peu sur le devenir de madame ankaoua qui fut en 1956 mon institutrice a l'ecole la victoire a alger haute casbah.
c'est une dame inoubliable. si elle est toujours en vie je souhaiterais la revoir ou lui ecrire une gentille lettre pour tout l'amour qu'elle portait a ses eleves et ce sans aucune distinction
j'ai frequente cette ecole de 1956 a 1962 (cp1 a cm2)j'avais comme instituteurs, outre madame ankaoua, monsieur sylia, monsieur pilato, monsieur piot
j'espere vivement obtenir une reponse a mon message
remerciements anticipes
nb : pas d'accent sur certaines lettres,ecrit avec un clavier anglais
MERZAK
jeudi 26 novembre 2015 - Bibliothèque des trois horloges
Le : 27/08/2014 21:58
Qui se souvient de ce petit "magasin" qui s’emboîtait avec le bas des escaliers Passage de la Ruche, coté rue du Gl Weimphein, avec un rideau métallique qui fermait à l’horizontale et qui vendait des articles ménagers, des produits pour la vaisselle, la lessive etc...un véritable capharnaüm. Le propriétaire, un homme sans âge,trônait à califourchon sur une chaise en osier. Il est vrai qu’il n’avait sans doute jamais été jeune. Il appartenait à ce type d’hommes qui d’année en année rejoignent le vieillard qu’ils ont toujours été au fond d’eux même. Mais il avait je me souviens, le geste débordant et le rire contagieux. Il n’y avait que Hamidou avec son grand parasol rue de l’Alma, pour faire mieux côté bric à brac. Tous les gamins de l’époque se souviennent de cet homme à l’air sévère qui vendait de tout: martinets, poupées, épingles à nourrice, sans oublier les toupies, crayons, ciseaux et j’en passe. Hamidou n’était pas loin de la bonneterie Simone, le Bar du Bienvenu, Blanchette et le petit Kiosque à tabac et cigarettes qui appartenait à l’oncle à Momo. Tous ces gens qui vivaient des moments heureux de trois fois rien dont fût jalonnée leur existence, que d’aucuns devaient trouver d’une affligeante pauvreté et dont je sais maintenant qu’elle était d’une trés grande richesse. Il est vrai que la mémoire est sélective, mais pourquoi ces souvenirs datant de l’enfance remontent à la surface aujourd’hui ? Comme le dit souvent Andrée:" l’enfance est le village de l’àme "
Bonne fin de soirée à toutes et à tous.
Merzak.
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