Le : 24/08/2014 02:06

Je vous parle d'un temps

Que les moins de vingt ans

Ne peuvent pas connaître

Bab El Oued en ce temps-là C'est là que j’ai connu le bonheur

Accrochait ses lilas

Jusque sous nos fenêtres

Et si l'humble garni

Qui nous servait de nid

Ne payait pas de mine

Moi qui criait famine

La bohème, la bohème

Ça voulait dire que l’on était heureux

La bohème, la bohème

Nous ne mangions qu'un jour sur deux

Et bien que miséreux

Avec le ventre creux

Nous ne cessions d'y croire

Dans nos quartiers on jouer à la carriole

Et à la sortie d’école on jouer aux noyaux

Et les filles jouaient à la marelle

Nos aînés à la pétanque l’anisette et les kémias

La bohème, la bohème

Ça voulait dire que nous étions heureux

La bohème, la bohème

Et nous étions tous des génies

On s'asseyait des fois d’être amoureux d’une voisine

Epuisés mais ravis Fallait-il que l'on s'aime

Et qu'on aime la vie

La bohème, la bohème

Ça voulait dire on a vingt ans

La bohème, la bohème

Et nous vivions de l'air du temps

Quand au hasard des jours

on aller faire un tour

A la carrière Jaubert on ramener des roseaux

Pour faire des cerfs volants

Que l’on faisait voler au gré du vent

Aujourd’hui A mon ancienne adresse

Je ne reconnais plus

Ni les murs, ni les rues

Qui ont vu ma jeunesse

En haut d'un escalier

Je cherche l'atelier d’un ami

Dont plus rien ne subsiste

Dans son nouveau décor

Bab El Oued semble triste

Et les lilas sont morts

La bohème, la bohème

On était jeunes, on était fous

La bohème, la bohème

Ça ne veut plus rien dire du tout