Le : 30/08/2012 18:05

Bonjour à tous, pardon je ne suis pas sur de quelques adresses, et j'ai du en oublier quelques uns ...

robert

LES CAFES DU BONHEUR

Encore une fois qu'est ce que je ferai pas pour retrouver ma jeunesse lointaine,

il y avait tellement de choses à vivre dans mon quartier, de force qu'elles me reviennent,

oilà c'était à Bab El Oued pendant une de ces purée de belles soirées d'été

akarbi jamais de la vie j'en avais vu autant à la fois des bars et des cafés,

entention j'avais seize ans, alors j'étais passé devant mais pas entré dedans

pace qu'autrement sur ma vie j'aurais été vite de schpaz ... fatalement !

Parti de chez moi je descends la rue Cardinal Verdier jusqu'au moutchou,

et juste après, le premier que je me retrouve devant c'est le bar " Le Scoubidou ",

anda que je remonte le boulevard de Champagne en direction de la Cantera,

au café " La Butte " yen a des jeunes qui sifflent les canus qui viennent de la Bassetta...

Bien que c'est loin j'me tape jusqu'au " Bar du Triolet ", je contourne le carrefour

mais je vais pas plus loin, je suis au bout de Bab El Oued bessif que je fais demi tour,

et arrivé au coin des rues Léon Roches et Maxime Noiré je passe devant le " Milou Bar ",

je descends à toute blinde, et avenue de la Bouzaréah qu'est ce qui m'attends, à saouar,

je regarde tous les côtés, je rêve ou quoi, dans le coin y a des cafés partout mamamille,

et c'est pas des bloffes, " Mon P'tit Bar ", " Le Café de Barcelone ", le " Café de Séville ",

de chaque côté de chez Moatti le " Bar de la Petite Bourse " et le " Bar Charlot ",

c'est pas possible j'crois pas que ça existait, je vais devenir comme un babao,

le " Bar François ", " l'Atlantic ", " Quittard ", " Le Bienvenu ", le " Café de Provence ",

à l'intérieur on trinque pas avec du selectot ou de la gazouz... vas y l'ambiance !

on tchatche sec en rigolant, on tape cinq, et on se presse dans la gaieté aux comptoirs.

Après les Trois Horloges je vais tacher moyen de me faufiler sur le trottoir,

du " Bar des Nobles Arts " et du " Bar du Trianon " je passe au coin de la rue Suffren

vers le " Bar du Centre " et avant que la toca de rentrer dans un café me prenne

vinga que je remonte fissa en direction du bar le " Victor " en face de Bastos.

Ya le " Bar Lucette " rue Franklin et presque je loupe " Le Palace " purée de ses osses,

en bas de la rue Général Verneau zarma qu'est ce qu'y en a pas encore des cafés,

le " Select " le " Bar des Quatre As " rue Rosetti, le " Bar Alphonse, " Le Tout Alger ",

" Le Madrigal ", du côté Photo Pétrusa le" Café Casano ", le " Bar Ferrer ", le " Penalty ",

les clients ils se régalent attirés comme des arapèdes par des kémias " d'anthologie " ,

ça y va les pois chiches, poivrons, fèves au koumoun, petits rougets grillés, variantes ,

escargots, tramousses, sepia au noir, blis blis, moules, anchois, olives piquantes,

leurs odeurs ennivrantes me font marcher de travers pourtant j'ai pas bu d'anisette...

alors pour me remettre j'ai la gobbia de retourner me taper un beignet chez Blanchette.

Mais non je continue et plus loin je monte dans la rue Barra jusqu'à la rue Montaigne,

c'est là qu'on se retrouve avec les copains chez Escobedo au " Bar des Arènes",

je reprends alors l'avenue jusqu'à la " Grande brasserie " , à l'intérieur c'est la liesse,

il y règne une grande animation sous la baguette du patron Pépète Soliveres,

un peu plus loin c'est le " Café Bénaïm " et en allant tout droit c'est " Chez Lolo ",

en face au coin de la rue Cavalier de la Salle le " bar Aracil ", à coté le café "Scotto ".

J'arrive alors devant " Le Faisan d'Or " tout près des beaux jardins Guillemin,

je continue avenue de la Marne, quel populo au " Gentleman ", et patin et couffin...

à côté " Chez Prosper " , le " Jeny's Bar " où on joue au ping foot en sortant du lycée,

rue Eugène Robe " La Petite Marmite ", à Nelson le café " Soler " le " Bar des Variétés ".

J'arrive gatlek rue Borély la Sapie au " Grand Café Riche " près du somptueux Majestic,

à côté le café " Chez Gatto ", plus loin " La Cigogne " , mais je quitte ce ciné mytchique

pour l'avenue Malakoff, là c'est le " Café d'Alexandrie " et " Cerdan ", rue Rochambeau

" Le Café de Cadix ", et à " L'Algéria " boulevard de Provence j'arrive comme un kilo...

Je continue quand même et je fais un petit tour par la rue de la Consolation,

je passe " Le Taxi Bar " et " Les Ondines " puis je reviens en errière par la rue de Dijon,

à droite " Le St Henri " , j'arregare à droite et à gauche , qu'est ce que je vois pas,

les deux concurrents " l'Olympic " et le " Bar des Avenues " la classe, ba ba ba !

au coin de la rue des Moulins on se bouscule " Chez Riri " et " Au Roi des Escargots "

commme un peu plus loin vers la rue du Roussillon" chez Perez " et au " Balto " .

Je monte vers la Place Lelièvre et me retrouve au " Bar des Sports " rue de Normandie

puis rue de Séville au " Bar de l'Orphéon " près du magasin bien connu Coco Riri,

rue Jean Jaurès au " Bar Tolza " et plus bas au " Jumping Bar " le roi des petites cocas.

Et moins cinq que je l'ai pas vu " Chez Raymond " après la Poste avenue des Consulats,

je remonte alors jusqu'à la rue du Dauphiné en face de l'entrée de l'hôpital Maillot

où au niveau du terminus des TA , c'est " l'Andalou " qui concurrence " chez Mompo ".

Mainant rien que je monte vers chez moi , je retombe dans la rue Cardinal Verdier,

je la continue et je passe devant les bars " Chez Mario " et " Le Petit Glaçier "

mais rlass mon périple dans Bab El Oued se termine dans ma rue Réaumur,

je suis fatigué mais une fois de plus avec ce spectacle unique j'ai pas perdu la fugure.

Quand je rentre à la maison j'ai encore dans le nez toutes ces odeurs de kémia,

dans les yeux tout cette joie de vivre et ma parole c'est sur que je suis pas larma,

j'ai dans la cabessa le tourbillon de toutes ces devantures de bars et cafés,

tout ça c'est pas des tchalefs, ma parole je suis pas prêt de les oublier.

Robert Voirin