Le : 07/06/2011 21:43

LE CŒUR SUR LA MAIN

Il y a près de cinquante ans la main du destin avait frappé, pourtant pour se tirer d’affaire on aurait donné sa main à couper, malheureusement la situation s’était tellement dégradée de longue main et de plus notre vérité avait été balayée d’un revers de la main par ceux qui en sous main ne s’étaient pas gênés pour solder notre pays

en agissant comme des hommes de main prêts à briser notre vie. Pas besoin de lire les lignes de la main pour connaître notre sort, c’est pas parce qu’on nous avait lié les mains que l’on avait tort, ils nous arrachaient des mains tout ce qui représentait notre Histoire et ils ne sont pas allés de main morte pour anéantir nos espoirs. Une fois partis on a cru compter sur une politique de la main tendue, mais ils n‘ont pas donné de coups de main quand on s’est sentis perdus, notre désarroi ils n’ont pas hésité à le balayer d’un revers de la main, tout en se lavant les mains des drames vécus pas certains. A ce moment on s’est retrouvés une main devant une main derrière, on aurait voulu qu’on nous donne la main pour sortir de cette galère, pourtant on avait essayé de ne pas se tordre les mains de tristesse même si on faisait des pieds et des mains pour oublier notre détresse. Alors on s’est dit qu’il fallait mettre la main à la pâte pour trouver notre chemin,

comme on n’avait pas un poils dans la main on devait travailler à tour de main, pour arriver à cela il fallait prendre son courage à deux mains en espérant qu’un jour peut être on allait pouvoir se frotter les mains. On devait empoigner à pleines mains les difficultés pour s’en sortir, et là on a eu le sentiment de devoir gagner haut la main notre pari sur l’avenir, c’était pas la peine de nous forcer la main pour arriver à notre but surtout que c’est avec le cœur sur la main qu’on a continué notre lutte. Ce pays qu‘on avait quitté et laissé clefs en mains comment l’oublier , même la main de Dieu n’a pas été assez forte pour nous empêcher d’y penser.

Robert Voirin