Le : 23/11/2010 16:18

Me voici plongé, une fois de plus dans ce BEO qui a bercé toute ma jeunesse.

L’angle des rues Montaigne et Barra où une grande partie de notre enfance, je dis nous parce qu’avec mon frère jumeau nous passions des heures entières à jouer sur le balcon qui dominait ce carrefour ou a commettre, également, des bêtises : par exemple à l’âge de 3 ans faire pipi par la rampe en fer forgé de ce balcon, plus tard, à jeter de la terre prise dans les pots de fleurs sur les gens qui passaient.

L’école de la rue Franklin avec pour institutrice, la première année, Mme MOUGENOT, puis des noms qui me reviennent, Mr ASCENSI, Mme HADJADJ, Mr TIMSIT avec ses devises qui nous aidaient à retenir les règles de grammaire : « à 6 heurEs, j’ai mangé du beurrE dans ma demeurE, j’ai laissé le babeurrE et j’ai gagné la gageurE (les seuls mots du vocabulaire finissant par EUR et qui prennent un E à la fin »

Mr BOUCHERAT, très sévère prompte à donner des coups de règles sur les bouts des doigts. Messieurs BAYE,

HOMAR, CABROL avec sa voiture de sport, une raquette de tennis à sa portée et POLITO directeur.

Puis c’est le Collège Guillemin avec la succession de jardins qui descendaient jusqu’aux bains Padovani.

Ces jardins ont été le théâtre, de nos exploits. Ils étaient peuplés de petits groupes réunis par âges, il y avait Lucien ELKAIM, Jacques LEVY, Vincent GIORDANO, les jumeaux bien sur et bien d’autres encore.

De là partaient les grandes randonnées, avenues de la Bouzaréah, Durando, puis retour vers l’avenue de la Marne et le Lycée Bugeaud, une fois, deux fois et plus si l’occasion nous était offerte de suivre des jeunes filles.

Puis à l’âge du flirt, les avenues étaient délaissées pour des promenades plus romantiques le long des parapets du front de mer, jusqu’au stade Marcel Cerdan. Premiers baisers, premières caresses, premières étreintes.

De combiens d’amours ce boulevard a t-il été témoin : amours naissantes, amours balbutiantes, amours heureuses et amours perdues.

Oui ces années heureuses, malgré les évènements qui nous ont amenés à abandonner notre terre natale, ces années sont gravées à jamais dans nos cœurs meurtris et notre mémoire garde à l’infini les souvenirs des jours heureux du paradis de notre jeunesse.