Le : 30/06/2009 19:09

Evasion

En ce mois de juillet, j'entrouvre la porte de ma mémoire et je te contemple toi, ma ville. Un à un les rideaux de brume se sont déchirés et tu apparais toute de blanc vêtue dans le chaud soleil du matin. Tes rues et tes avenues fraîchement arrosées scintillent et d'un bout à l'autre de la baie tu t'étires, tu te réveilles.

De Bab El Oued à Hussein Dey tes marchés vont s'animer, tes boutiques vont lever leurs rideaux, tes cafés vont sortir leurs fauteuils et tes plages leurs parasols. Ton amie la mer que l'on voit à chaque coin de rue t'envoie son parfum d'iode et vient se frotter à tes côtes comme un petit chat en quête de caresses. Maintenant que tu es tout à fait éveillée, tu t'agites, tes hommes partent travailler, tes femmes font leur marché, tes enfants jouent dans les rues ou sur les terrasses et ta jeunesse est à la plage.

Tu es heureuse, ma ville, entre tes bras tu enserres tout ce monde coloré et gai et tu lui apportes la joie de vivre. Tu me manques, toi ma ville, toi mon amie, toi ma complice des bons et des mauvais jours, tu me manques, toi ma capitale, toi mon beau souvenir, toi... Alger.

Josiane MOLTO