Nostalgie

Parfois..la nuit,quand les souvenirs me tiennent réveillée...me voila transportée «Boulevard de Flandre» ...cette longue allée bordée d'arbres,prise en tenaille par le mur blanc du cimetière de Saint Eugène,et celui,tout en pierres grises de l'Hôpital Maillot...et vient buter sur cette chére rue du Cardinal Verdier au bout..le numéro 60..a l'angle,la marbrerie Louguassi,mais qui a une époque plus lointaine, appartenait a notre Grand'Père ..son nom apparaissait encore ,au fronton en 1960.En face,une porte tristement célèbre,faisant partie de l'hôpital Barbier Hûgo ,dans une salle au réz de chaussée,les cercueils attendaient,le corps des militaires qui avaient succombé a leurs souffrances!..En face, le laboratoire en pharmacie CRÉAT....les jours de fabrication,une odeur forte de créosote envahissait la rue!..A coté le bar «LE PETIT GLACIER»..tenu par la famille Péris...que de bons casses croûtes! ils faisaient!...le pain croustillant venant de chez Sandra..la saubressade et le jambon de chez Cano...mais également et surtout la schorba,qui mijotait toute la matinée ,le parfum du coriandre!...je sent encore l'odeur!!..les amateurs ne manquaient pas!..chaque jour le restaurant était plein a craquer!....les rires fusaient..les voix s'amplifiaient en fin de repas,aidées par le délicieux rosé glacé ...ils refaisaient le monde.!!...plutôt perturbé! mais personne n'en venez aux mains...ils montraient seulement que la vie même difficile était bonne a vivre!!!et reprenaient le chemin de l'usine ou du bureau! Le vendredi soir, les ouvrières sortaient,toutes joyeuses du week end qui s'annonçait ..les unes courants retrouver leurs amoureux,les autres partants ,bras dessus bras dessous,«faire »,comme l,on disait ,l'avenue de la Bouzarhéa..l'avenue des Consulats..entrant a «la Princesse» consommer un succulent gâteau ou une glace..certaines, s'offrant un livre de poche ...revenant sur leurs pas,recommençant a déambuler dans les mêmes rues suivies parles garçons faisant des compliments de la coiffure en choucroute ..des robes en corolles gonflées par 3 ou 4 jupons fraîchement amidonnés ...tous et toutes insouciants et heureux..comme l'on est a 20 ans.....malgré les déchirures qui menaçaient