Edgar Bentolila m'a proposé de mettre ce texte sur votre site. Pour tous ceux qui m'ont connu ,je vous souhaite une Bonne et heureuse année.

Ce matin comme tous les jours la pluie macache et le froid ouèlou. Je vais faire manca hora de l’école et fissa m’échapper avec mon vélo, Padovani la plage c’est pas loin, mais c’est plein de rochers aux deux moulins. Plonger c’est l’idéal pour les fartasses quand tu ne t’écrases pas la tronche sur la caillasse. Après quand tu rentres à la maison si tu n’es pas mort ta mère elle te tue avec une giffle dans la figure que le mur il t’en donne une autre. En plus dans les rochers, il y a les crabes, les araignées de mer les oursins , tu te baisses , tu ramasses. Quand tu plonges à 50 centimètres des maous de poulpes tu remontes. Bon c’est un peu fanfaron mais racarbi , je te le jure sur la tête de ma mère qu’elle meurt demain si je dis pas la vérité vraie. Regardes le gros molard que je fais par terre en enfer je vais si je mens.

Il est midi, il faut rentrer, à la rue Montaigne je passe au bar de chez Escobédo Devant le verre d’anisette et la kémia je retrouve toujours les même Kilos. Des olives , des limaçons des tramousses et des bliblis et moi avec mon verre de sélecto. Une boisson un repas complet le patron est sympa et je paie qu’un poco.

Cet après midi gros emploi du temps je vais au 34 de la rue Léon Roches et il ne faut rien oublier : La craie pour jouer à la marelle avec les filles. La toupie avec le clou gangui et sa gitane pour jouer à casse toupie. Des sous pour acheter 2 boites d’allumettes en bois pour faire des tchapes. Les noyaux et les tics tics pour jouer à seven. Des sous pour acheter chez l’arabe d’en haut la côte un canout. Les billes pour jouer au trou prisonnier. Les déraillés pour jouer au circuit automobile. A encore des sous pour acheter des globos et faire des bulles énormes que t’éclates sur la figure du copain. Le con de sa mère , il rentre plus rien dans mon cartable.

Ne pas oublier à 5 heures la calentita chaude et les roliettes à la boulangerie espagnole .

Après le soir, tu fais l’avenue de la Bouzarèah , tu vas et tu viens 10 fois , rien que tu ramènes ton copain chez lui et après qu’il te ramène chez toi. Finalement tu dors chez lui !!!. Avec la barouffa tu mires une fille que si tu fais bien le mariol elle te sourit. Tu peux lui payer un zallabia ou un moukroun chez Blanchette mais c’est tout. Comme tu es connu par toutes les familles du quartier tu peux rien faire que le lendemain ta mère elle le sait avant toi. Tu te prends une calbote à te niquer la tête . Le pois chiche dans ton crane il joue au flipper et si tu bouges c’est game over.

Aujourd’hui nous sommes tous plus ou moins sguiches et laouères mais quel bonheur de penser à notre jeunesse passée. Je vous souhaite une bonne année et une bonne santé.

T. Gisbert 18, rue Livingstone ALGER