Un départ

Mohamed Nemmas est parti. Dans cette singulière fraternité, construite sur l’amour du pays de notre naissance, il avait choisi de se placer dans le rang de ceux qui rassemblent. Avec une lumineuse obstination il désignait systématiquement les chemins ou les bonnes volontés peuvent se rencontrer. Il avait certainement compris qu’enlever le ressentiment du fardeau que l’on porte nous allège d’un poids qui nous empêche de nous tenir droit. Etre droit, ce n’est pas oublier, ce n’est pas se corrompre, ce n’est pas une désertion, ce n’est pas une trahison, ce n’est pas faire allégeance, ce n’est pas renoncer aux mémoires de nos père, ce n’est pas effacer nos chagrins. Non c’est simplement la posture adéquate pour envisager l’avenir.

Il m’avait adressé le 11 novembre 2007 un texte qui se terminait ainsi

« Si la vie nous abandonne

Il restera l’aube

Pour la génération des jeunes »

Mohamed je suis certain que tu seras toujours présent dans la lumière de l’Aube.

J’adresse mes plus sincères condoléances à toute la famille de Mohamed.